"Bruegel : le moulin et la croix" ("The Mills and the cross" en VO) est un film de Lech Majewshi avec Rutger Hauer, Michael York et Charlotte Rampling.

Synopsis :

Année 1564, alors que les Flandres subissent l’occupation brutale des Espagnols, Pieter Bruegel l’Ancien, achève son chef d’œuvre "Le Portement de la croix", où derrière la Passion du Christ, on peut lire la chronique tourmentée d’un pays en plein chaos.
Le film plonge littéralement le spectateur dans le tableau et suit le parcours d’une douzaine de personnages au temps des guerres de religions. Leurs histoires s’entrelacent dans de vastes paysages peuplés de villageois et de cavaliers rouges. Parmi eux Bruegel lui-même, son ami le collectionneur Nicholas Jonghelinck et la Vierge Marie.

Critique :

Pour commencer, je dirai que ce film n’est pas à la porter de tous les publics. Non pas qu’il soit violent, ou autre chose de ce genre, mais pour le comprendre pleinement, il faut un minimum de connaissance en Histoire et Histoire de l’Art.

Ce film est superbe ! Un véritable tableau vivant ! Ne vous êtes vous jamais demandé qui était les personnages sur les toiles des maîtres peintres ? Quelle était leur vie ? Et bien c’est ce que ce film raconte ! On y voit les personnages se mettre en place, vivre leur vie… C’est quelques choses de super sympa à voir !
Mais plus que cela, ce film est un véritable hommage à Bruegel l’Ancien ainsi qu’à la peinture flamande. Car cette réalisation est un tableau flamand vivant : on y retrouve les différents niveaux de lecture si spécifique à ce style.
La peinture renaissante flamande à cette particularité d’être blindé de symbolisme. Aucun élément mis en scène dans un tableau n’est dû au hasard. S’il y a tel type de fleur plutôt qu’une telle, c’est parce que cette fleur à cette symbolique que l’autre n’a pas. À titre d’exemple, je vous conseille de regarder le fameux tableau de Van Eyck,  les époux Arnolfini, et d’aller chercher son interprétation. Vous verrez que même le petit chien n’est pas là par hasard.
On retrouve donc cela dans le film-tableau. Il y a une première lecture : la crucifixion du Christ. Une seconde qui est l’oppression des Flamands par les Espagnols, car à l’époque les Flandres sont une « colonie » espagnole. De plus, l’Espagne est catholique et les Flandres protestantes. Enfin, la dernière lecture est celle du peintre qui réalise son œuvre : comment il construit sa toile.

Ça parle extrêmement peu ! Allez, il ne doit pas y avoir plus de 15 min de dialogue au total. Tout le film se fait avec les bruitages ! Je n’ai jamais rien entendu de pareil ! Le travail du son est juste sublime et donne tout son charme à cette réalisation !
Le décor est majestueux puisque tout se passe « dans la toile ». Les arrières fond sont souvent irréel, car s’agit de la peinture elle-même.
Rien à redire sur le jeu des acteurs : sobre, minimaliste, mais au combien puissant !

Plus qu’un film, je dirai que c’est aussi une expérience sonore et visuelle ! Il mérite d’être vu ! Mais comme je l’ai dit au début, il nécessite quelques connaissances pour être compris pleinement. Sans cela, j’ai peur que le film ne soit qu’ennui.


En bonus, le tableau dont il est question dans le film.(cliquez dessus pour agrandir)

Coup de coeur !

"L'allée du Roi" est un TVfilm de Nina Companeez, d'après l'oeuvre de Françoise Chandernagor "L'allée du roi", avec Valentine Varela, Michel Duchaussoy, Samuel Labarthe, Crhistian Brendel.

Synopsis :

A plus de quatre-vingts ans, la marquise de Maintenon, epouse de Louis XIV, s'est retiree a Saint-Cyr. Elle s'est prise d'affection pour une enfant de sept ans, Marie de La Tour. A son intention, elle decide de mettre par ecrit les souvenirs de sa vie.

Critique :

Une merveille !
Après m’être affligée devant Rani et L’Épervier, j’en aurai presque pleuré de voir la qualité de cette réalisation. Il faut dire que ce TVfilm à plusieurs caractéristiques que n’avaient pas les autres productions. Pour commencer, il y a un bon support : le livre de Françoise Chandernagor. Bon, ce n’était pas être juste complètement, car l’Épervier a un bon support de bas (eh oui monsieur Clavier, la réalisation ça s’apprend !). Ensuite c’est une femme qui a réalisé l’Allée du roi ! Pas de plan nichon (sauf bien sûr si voir un sein, car une femme allaite un bébé est considéré comme un plan nichon), pas de scène de cul merdique ou inutile, pas de femme mise en scène comme des morceaux de viande… Enfin, le film date un peu (1995).
J’ajouterai que comme tous ce passent du point de vue des femmes, pas d’apologie de la guerre (et dieu sait que Louis XIV en à fait !), pas de baston, pas de violence gratuite !
Bref, une réalisation d’une qualité remarquable !

Pour le scénario, c’est vrai que c’est un peu lent et sans rebondissement. Mais dans la vie des gens « normaux » il n’y a pas d’explosions tous les quarts de vie, il n’y a pas forcément d’ultra rebondissement.
Ce film retrace la vie de Madame de Maintenon. Son enfance est très vite évoquée, le récit commence vraiment quand elle fait sa première apparition dans le salon de Scarron.  Ensuite, on verra toute son ascension « sociale » pour devenir la seconde épouse de Louis XIV.
Les costumes sont superbes, les dialogues sont parfaits, les décors somptueux…
Ha, si je devais citer un défaut, ce serait que Françoise (madame de Maintenon) est « rousse » et que ce ses sourcils sont bruns !
Rien à dire sur le jeu d’acteur ! Rien à dire non plus sur la musique, le montage, la mise en scène…

Malgré mes quelques cours d’histoire sur cette période, je ne suis pas en mesure de dire si tout est « parfait », mais cela l’a suffisamment été pour que ce soit mon enseignante qui l’ait recommandé.

Une réalisation à voir, surtout pour les amoureux du genre ! De plus, j’ai le livre (merci à ma tante de me l’avoir filé). Je tacherai de le lire vite.
Bon, le prochain film que je critiquerai, ce sera la Princesse de Montpensier. Je peux déjà dire que la critique sera mauvaise !

Aujourd'hui aura été la journée des cadeaux et des fanart. Je remercie, du fond du coeur, Ty et Sedenta pour leurs dessins. Ca me touche énormément et ça me donne du courage pour continuer  d'écrire la suite des aventures de Macha.

Pour commencer, mon amie Ty Bel m'a fait un petit fanart de mon trio infernal, Macha, Tolbiac et Sagamore.

Ensuite, c'est au tour de Sedanta Kernan de m'offrir ce dessin de Macha.Vous pouvez retrouver plus de dessin de Sedenta sur son DA.

Un très très grand merci à elles deux !!!!

J'ai trouvé ce portrait chinoise spécial littérature sur le blog de Rebelle Éditions. Comme je l'ai trouvé sympa, je l'ai piqué pour le faire ici...Sans oublier les commentaire minables qui vont avec ...

– Si j’étais un écrivain ? Jules Verne...ou Alexandre Dumas
– Si j’étais un roman ? 20000 Lieues sous les mers
– Si j’étais un héros de littérature ? Capitaine Nemo ou D'Artagnan!
– Si j’étais un signe de ponctuation ? ...
– Si j’étais une langue ? le gaélique
– Si j’étais un poète ? heuuuuuuuuuuuuu.... un quoi ? moi et la poésie, ça fait Trois...
– Si j’étais une BD ? La Licorne
– Si j’étais un personnage de bande dessinée ? Schtroumpf grognon
– Si j’étais un manga ?  Sailor Moon (ha, toute ma jeunesse)
– Si j’étais un conte de fée ? La petite fille aux allumettes (si si, c'est un conte!)
– Si j’étais une pièce de théâtre ? Les fourberise de scapin
– Si j’étais un prix littéraire ? le prix Nobel  ( et oui, rien que ça !)
– Si j’étais un auteur classique ? heu... Verne et Dumas ?
– Si j’étais une légende ? Légende Arthurienne
– Si j’étais un dieu grec ? Athénas (Baston et intelligence)

"Noire lagune" est un roman de Charlotte Bousquet.

Synopsis :

Venise, 1579. Dans les brumes de décembre, les cloches de San Zanipolo chassent les âmes en peine. A l'aube du carnaval, la cité des Doges s'éveille sur des cris : tordu dans une affreuse posture, une salive noirâtre aux commissures des lèvres, le corps sans vie d'un imprimeur est découvert derrière un étal de marché. Ce n'est que le premier cadavre aux lèvres noircies, la peste est de retour en ville ! Peste... ou complot ? Seule Flora, une jeune courtisane, entrevoit la vérité. Mais qui la croira ? Veronica Franco, sa tutrice ? Galeazzo Foscarini, qu'elle aime sans espoir de retour ? Les jours passent, le fantôme de Dandolo, le doge sanguinaire, revient semer le trouble dans les esprits. Le mal se répand, apportant son lot de violences et d'injustices pour un cortège macabre. Et tandis que les Vénitiens, terrifiés, cherchent des boucs émissaires, les vrais coupables poursuivent leur oeuvre de mort. Risquant sa vie, Flora ne pourra compter que sur son sang-froid pour noyer dans les eaux sombres de la lagune les malédictions de Venise...

Critique :

Mon avis sur ce polar (ou thiller ? je n’y connais rien moi dans ce domaine) historique de Charlotte Bousquet est assez mitigé.

C’est avec plaisir que l’on évolue dans la belle ( ?) Venise en cette fin d’année 1579. Car je pense que c’est bien la ville qui est la chose la plus agréable de ce récit. C’est plaisant de découvrir ses quartiers, ces dédales, le tout en partie sous la neige ! D’ailleurs, je trouve un poil dommage que tout le récit ne soit pas dans une Venise enneigée. Je trouve que les flocons et le froid rendent la sérénissime encore plus fascinante et attractive.
Le contexte et les éléments historiques sont superbes : la peste, les courtisanes, le carnaval ! Vraiment on est vraiment pris dans cet univers. Les masques, les costumes flamboyants ou sombres… Que du bonheur à ce niveau-là. Par ailleurs, les annexes sont un plaisir. Elles nous permettent de mieux appréhender le vocabulaire de cet univers et de comprendre certains aspects historiques du récit. Que ce soit par ces annexes ou la lecture, on sent le travail de recherche pour rendre le texte crédible et « fantastique ». Personnellement, j’ai beaucoup aimé me retrouver dans l’atelier d’un mascherero.
J’ai été un peu déçue par le manque de noirceur. Charlotte Bousquet sait pourtant très bien créer ces univers sombres comme en témoignent Cytheriae et Arachnae. C’est dommage, car le contrastent encore les meurtres ou la peste et les courtisanes et le carnaval pouvait donner quelque chose de superbe. La misère et la luxure…

Mais malheureusement, je trouve que l’intrigue manque un peu de saveur. Je pense que cela vient du fait que l’on sait, nous lecteur, qui est le tueur et ce qu’il compte faire. Cela gâche le suspense : il est du coup inexistant. Il n’y a pas de rebondissement palpitant non plus. Par ailleurs, je trouve que Flora et Galeazzo ont un peu trop « d’illumination »…
Ce qui ne m’a pas du tout emballé, c’est la place que prend la relation Flora – Galeazzo. Je n’ai rien contre des romances de jeunes gens, mais là ça bouffe un peu trop l’enquête et l’intrigue. J’avais parfois plus l’impression que Flora (l’héroïne) se souciait plus de son amour qu’autre chose. D’ailleurs, je l’ai trouvé un peu fade, cette demoiselle, un peu trop dans les clichés : « ha, mais l’amour c’est la plus belle chose du monde ». De plus, j’ai eu du mal à me faire à l’idée qu’elle n’avait que seize ans parfois (si on exclut son côté nunuche amoureuse). Certes, les courtisanes ont de l’éducation, mais c’est aussi dans sa manière d’être. Par ailleurs, je ne la trouve pas assez « choquée », car elle voit un homme se faire tuer, puis qu’elle en tue un.  C’est pour moi le personnage le moins travaillé de cette histoire. C’est là encore une petite déception, car les héroïnes de Bousquet peuvent être bien meilleures que cela. Galeazzo me plait bien plus dans cette romance, car je l’ai senti plus « logique ». Il a les pieds sur terre.
Hormis ça, les personnages sont bien. J’apprécie la diversité. Charlotte Bousquet a d’ailleurs très bien su utiliser les personnages historiques de Véronica Franco et de la famille Vernier pour mettre en place son récit.
Et pour terminer, je dirais que je trouve la fin trop « happy end » !

Je dirai que le livre se lit, mais sans plus. Ce qui pour moi, est une petite déception suite à mes lectures d’Arachnae et Cytheriae. Mais on retrouve bien la patte de l’auteure avec les descriptions, les senteurs…
Le point fort est vraiment le contexte et les éléments historiques qui sont utilisés à merveille. Le point faible, c’est la romance qui bouffe trop l’intrigue policière.

Edit : comme je suis une grosse nouille, j'ai oublié de dire que j'adorais la couverture du livre !

"Les lames du Cardinal, T.03 le Dragon des Arcanes" et le dernier tome de la trilogie fanstico cape et d'épée de Pierre Pevel

Synopsis :

Paris, 1633. Les dragons menacent le royaume. Surgis de la nuit des temps, ils sont décidés à restaurer leur règne absolu. Usant de sorcellerie, ils ont pris apparence humaine et créé une puissante société secrète, la Griffe noire, qui conspire dans les plus grandes cours royales d'Europe. Pour déjouer leurs complots, Richelieu dispose d'une compagnie d'aventuriers et de duellistes rivalisant de courage, d'élégance et d'astuce. Des hommes et une femme aux talents exceptionnels, prêts à braver tous les dangers et à risquer leur vie pour la Couronne : les Lames du Cardinal. Mais alors qu'ils approchent du Mont-Saint-Michel à la faveur de la nuit, ils savent que le prochain défi pourrait être le dernier. Car, outre les plans de leurs ennemis, il va leur falloir percer les secrets de l'ordre des Soeurs châtelaines qui réside en ces lieux sacrés. Cette fois le courage et la loyauté ne suffiront pas. Rapière au poing, les Lames devront se résoudre à tout sacrifier s'ils veulent sauver Paris de la destruction.

Critique :

C’est probablement le meilleur tome de la trilogie ! Une fois dedans, j’ai eu du mal à décroché et ma lecture a été ponctué de : Putain, merde, quel con (désignant aussi bien un personnage que l’auteur). Pourtant, il y a quand même quelques points qui ne m’ont pas trop plu.

Le début est un peu « chiant » en comparaison du reste du livre. L’escapade d’Agnès au Mont Saint-Michel (qui est à la Bretagne ; c’était l’instant chauvin) et sa libération est un peu longue. Même si je ne peux qu’adorer la manière dont La Fargue nargue cette vieille sorcière de Vaussambre.
Mais passé cela, le récit n’arrête pas en combat, rebondissement et intrigue ! Ça part dans tous les sens (dans le bon ses du terme). Tout n’est pas forcément une réussite dans les actions des personnages ou dans les complots des diverses parties en jeux.  Vraiment, à ce niveau-là, c’est de la grande cape et d’épée !

Pierre Pevel est un monstre ! Tuer des personnages, je veux bien… Mais comme ça ! Je ne suis pas d’accord !! Non, putain ! Merdeux ! Haaaaaaaaaaaaaaaa… Bref, c’est aussi cela qui donne du piquant au récit.
D’ailleurs, je trouve que ce tome est celui qui met le mieux en scène les personnages. Mon cœur a toujours une grosse préférence pour le petit Saint-Lucq (oui, Saint-Lucq n’est pas petit, mais je l’appelle comme je veux na !). Une déception concernant Agnès qui, même si elle accepte son destin, me semble perdre tout son charme. Je ne suis pas parvenue à reconnaitre la fille forte, audacieuse et libre des tomes précédents. Certes, elle est un peu accablée, mais quand même ! Je pense que ce sentiment vient aussi du fait que les Sœurs Saint-Georges soient un ordre religieux et que j’ai un peu de mal avec ça. J’ai eu l’impression que la demoiselle passait de libertine à bigote.
J’ai été contente de retrouver des personnages issus des autres tomes, surtout la belle Italienne. Par contre, je trouve dommage que Rochefort ne soit pas plus présent. Il était si bien utilisé dans les deux premiers récits. Sinon, je suis bien contente que Salveda soit passé par la fenêtre na ! Sale bête !
La bataille finale est géniale. Très bien décrite, très bien mise en scène, on sent la panique, l’intensité des duels et des affrontements. Mais je dois bien avouer que l’intervention d’Agnès fait un peu too much et « c’est un peu trop facile ».

Je n’aime pas la fin. L’ouverture avec l’homme au masque de fer ne m’a pas inspiré. Surtout que vu ce qu’était le Grand Dessein, je m’attendais à quelque chose de plus… dragon ?
Après, les rapides points sur l’avenir me plaisent. Peut-être une suite ? Avec la Fronde, y a de quoi faire non ? Putain, je veux une suite ! Le petit Saint-Lucq pourrait passer du service de Richelieu à celui de Mazarin… 

Un vrai roman de cape et d’épée avec vraiment ce qu’il faut de fantastique ! Mon premier coup de cœur de l’année ! Même s’il a des défauts (surtout quelques morts…), il se lit très bien très bien. L’univers est enfin sublimement exploité ! Des aventures à découvrir !
J’incite tous les fans des Trois Mousquetaires à découvrir cette série (dont un intégral est sorti).
Ça me donne envie de me remettre à bosser comme une dingue ma propre série Macha, même si je doute de pouvoir faire quelque chose d’aussi prenant. 

"Cadavres Exquis"  est une BD collective, basé sur le principale du cadavre exquis. Elle se compose en tous de 8 chapitres :

• Chap 1 : Vive l'empire, de V. Greiner au scénario et dessins et couleurs de C. Picaud
• Chap 2 : Va au diable, de V. Greiner au scénario et dessins et couleur d'A. Reina
• Chap 3 : Mary's Chrismas, de Crisse au scénario et dessin et P. Leoni aux couleurs
• Chap 4 :  La réssurection de Mary, de V. Greiner au scénario et dessin d'A. Blusseau
• Chap 5 : Une mère de glace, de V. Greiner au scénario et H. Tonton au dessin et couleurs
• Chap 6 : Lyceum Theatre, de V. Greiner au scénario et A. Huva pour le dessin
• Chap 7 : Loup, y -es-tu ?, de V. Greiner au scénario et S. Quemener et Glaudel au dessin
• Chap 8 : La vamp, de V. Greiner au scénario et S. Quemeneur au dessin et couleur

Synopsis :

Un homme ténébreux dans l'ombre du pouvoir napoléonien. Un étrange Lord Anglais avide d'ésotrisme. Une petite Mary pauvre et esseulée dans le froid de l'hiver. Un homme séduisant, envoûtant par ses caresses. Une pauvresse démunie. Un baiser d'immortalité suivi d'une résurrection douloureuse. Une reine glaciale et amère figeant dans son regard la vie qui se déploie autour d'elle. La vengeance qui se distille dans les veines d'une jeune femme dfiant ses origines. Vampires. Femmes fatales et créatures monstrueuses croisent leurs destins nous entraînant dans l'intemporalité de leurs existences chaotiques. Qui est la proie ? Qui est le prédateur ? Qui peut en être certain ? Car au détour de ces 8 histoires courtes qui entremêlent échos et liens de parenté pour mieux les dissimuler, le père fondateur, le Maître de tous et toutes jette une ombre plus obscure encore. Et s'amuse diaboliquement à brouiller les cartes habituelles des noctambules légendaires.

Critique :

Intéressante cette BD basée sur le principe du cadavre exquis. Ce qui est un peu dommage au final, ce que le scénariste soit le même sur toutes les histoires exception faite de la troisième. Du coup, je trouve que le résultat ne fait pas aussi farfelu que ce qu’on peut espérer d’un petit jeu comme celui-là.

Quoi qu'il en soit, l’histoire globale narrée est assez sympathique puisque les rôles des personnages changent et que ces derniers ne passent pas toutes les étapes (le chasseur devient chassé). S’il n’y a pas de soucis de compréhension entre chaque récit sauf entre le premier chapitre et le second qui sont assez mal agencés. Cela vient principalement du fait que le bébé disparait pour ne refaire « surface » que plus loin.
Le thème du vampire est assez sympa ici. Mais la petite romance qui apparait m’a un peu déplu, car je n’aime pas ça. Mais ce n’est rien de bien méchant et l’ensemble ne repose pas vraiment sur ça (quoi que…). L’apparition du vampire et son association avec l’Histoire (chapitre 1) donnaient un très bon début à cet ouvrage. C’est un peu dommage que l’aspect histoire ne se soit pas conservé dans les autres récits, surtout ceux qui milieu. Niveau fantastique, je trouve aussi un peu dommage que le chapitre 5 s’éloigne autant du « réalisme » (mis à part ça, ce récit est bien !).
Niveau chapitre, l’avant-dernier m’a fait hurler de rire. Certes, ce n’est pas mon genre de dessin, mais le fond rattrape facilement ce petit handicap.
Un truc qui m’a un peu embêté, c’est de voir Mary tomber aussi vite enceinte ! Je trouve que c’est toujours un peu facile pour les scénaristes de faire en sorte que les héroïnes tombent enceintes après 1 rapport sexuel, surtout quand on sait qu’une femme qui ne se protège pas (ou son compagnon) à 35 % de tomber enceinte. C’est quand même peu…
Je tire aussi mon chapeau à S. Quemener, dans le dernier récit, qui n’hésite pas à montrer un monsieur tout nu ! Non pas que je suis friande de ce genre de nudité, mais ça compense bien les plans culs et nichons de ces dames !

Ce qui est sympa, c’est de voir autant de style de dessin les uns à la suite des autres. Certes, certains ne sont pas trop mon genre, comme pour les chapitres 1, 7 et 8. Mais cela n’est en rien une gêne. J’ai au contraire une tendresse particulière pour les récits 4 et 6. Visuellement, le 6 est vraiment sublime dans son noir & blanc ! Par ailleurs, je trouve que c’est le meilleur récit de l’ensemble du volume.

Une grosse critique en particulier pour un récit, le troisième, réalisé par Crisse. La trame n’est pas à mettre en cause, mais plutôt la forme. Le récit est très court (évidemment) et je trouve ça juste nul (pour ne par dire que l’auteur à voulu bâclé la chose) qu’une page entière ne soit qu’une scène de cul ! OK, je n’aime pas ça donc normal que je descende. Mais habituellement, je passe un peu l’éponge. Sauf que sur un total d’un récit de 5 pages, ça fait beaucoup ! Il y a d’autres récits où il y a une ou deux cases de cul et ça ne me gêne pas.
De plus, je trouve que Crisse ne s’est pas foulé niveau dessin. Je sais qu’il peut faire bien mieux (la série Atalante par exemple). Et pire, je suis juste dégoutée par l’héroïne qui a une bouche de suceuse finie ! Je n’ai rien contre les personnages féminins qui ont des grosses lèvres, après tout, les hommes dessinent souvent les femmes comme leur propre fantasme. Mais quand même ! Entre les grosses lèvres et la bouche constamment ouverte, ça fait trop ! Là, je trouve que c’est pousser le bouchon ! Je m’excuse, mais Mary (mère) a juste une tronche de pauvre salope ! C’est insupportable ! Cela m’insupporte d’autant plus que ce récit à un petit côté Belle et la Bête de Disney (vampire=bête, Mary dans sa robe jaune). J’ai l’impression de voir mon DA préféré transformé en récit porno !  

Bref, une BD plutôt plaisante au final. Mais une petite déception, car si le cadavre exquis est bien réalisé au niveau des dessins, il l’est moins au niveau du scénario général. Et c’est dommage, car cela aurait pu donner un résultat complètement tordu !

Je ne peux pas résister à vous faire passer cette vidéo sur Rennes 2 , la fac où j'ai étudié pendant 4 ans (avant de passer à Rennes 1), puis de revenir pour mon année "Histoire".

J'aime pas fac, même avec ses emmerdes, son organisation de merde ! Bref, j'aime ma fac !

"Dracula l'Immortel" est une BD de Michel Dufranne au scénario, Piotr Komwalski au dessin et Svat aux couleur, d'après le roman de Dacre Stoker et Ian Holt.

Synopsis :

Un quart de siècle s’est écoulé depuis la mort du terrible Comte de Dracula, mais sa malédiction semble toujours planer sur l’Europe... De Marseille à Londres, les chasseurs de vampires sont en effervescence : tout porte à croire qu’ils vont devoir reprendre du service, et certains événements qui ont eu lieu sont là pour le confirmer !

Critique :

Je commence donc l’année avec une critique de BD. Et par n’importe laquelle puisqu’il s’agit de l’adaptation du roman de Dacre Stoket et Ian Holt, Dracula l’Immortel. Je n’ai pas lu le roman (et pourtant je l’ai). J’espérai lire le livre en premier, mais le destin a fait que je tombe sur la BD d’occaz.

La couverture est sympa, même si trouve qu’elle n’illustre pas le mieux la BD. Bathory dans un bain de sang, c’est sympa, mais je ne vois pas trop le lien avec Dracula… Mais l’illustration reste belle.

Pour ce qui est du dessin, j’aime bien. Cependant, je trouve que les femmes sont un peu trop « parfaites ». Je dirais même qu’elles se ressemblent toutes, bien trop belles, on dirait des poupées Barbie… et elles sont (en ce qui concerne les vampires) un peu beaucoup dénudées… Bref, on voit bien que c’est un homme qui a dessiné et qu’il s’est fait plaisir. Je regrette que les hommes n’aient pas eu droit au même traitement (à quand des hommes presque nus ?). Steward et Harker ont des traits que je n’aime pas, comme s’ils avaient été « vite fait ». 

Mais bon, en général, j’apprécie le trait.

Pour ce qui est de l’histoire… Je suis septique. Ça manque de suspense et de dynamisme, ce n’est pas assez mystérieux et sombre à mon gout.

Les psychologies des personnages sont bien travaillées. Mais j’ai un peu de mal à retrouver les héros du roman original de Bram Stoker. Par ailleurs, je trouve que la présence de l’auteur dans cette histoire a quelque chose de pervers… J’aime pas, même s’il faut bien admettre que c’est assez agréable de le voir tenter de monter la pièce tirée de son livre. Les références sont d’ailleurs assez agréables, qu’il s’agisse du Lyceum Theater ou de Jack the Ripper.

La présence de Bathory m’apparait comme un raccourcit de scénario (à reprocher aussi au livre ?). Certes, Bathory et Dracula sont du même ressort : historique et « sanglant ». Mais lier les deux ainsi, c’est bien trop facile. J’aurai préféré qu’ils apparaissent indépendamment l’un de l’autre.

Les flash-back de la comtesse sont sympas, car ils permettent de mettre en avant le personnage avant qu’elle ne soit « un monstre ». Cela l’humanise un peu. En un sens, j’y vois la phrase que l’on retrouve dans les films avec Hannibal Lecter : on ne nait pas mauvais par nature, mais à force de mauvais traitement.  

J’ai un avis mitigé sur cette BD. Elle n’a été, au final, ni plaisante, ni désagréable. La faute au roman dont elle est tirée ? Il va vraiment que je mette le livre de Stoker et Holt tout en haut de ma pile à lire…     

Et ce qui est sûr, c’est que je n’achèterai pas la suite plein pot !

Comme tout le monde fait un bilan de son année, je vais essayer de faire le mieux. Je ne sais pas s’il sera intéressant…

Je vais donc commencer par les critiques puisque c’est ce que je fais le plus ici.

J’ai donc lu 33 livres (plus les chroniques pour mythologica.net qui ne sont pas publiées ici), 22 BD et manga. Soit un total de 55 lectures, donc je pense pouvoir arrondir à 60 avec les romans lus pour Mythologica.net. Ce n’est pas si mal quand on compte les 6 mois de fou pour la réalisation de mon mémoire de M2 ainsi que mon mois de chantier de fouille (ou je ne lis pas).

J’ai fait de vraies découvertes comme les deux tomes du Sabre de Sang de Thomas Geha, la saga des Haut-Conteurs d’Olivier Peru et Patrick McShare. J’ai principalement lu des romans sur le thème des vampires (eh oui, on ne se refait pas), mais j’ai aussi découvert de la SF (comme avec les Pilleurs d’Âme de Laurent Whale). Je dirai aussi que j’apprécie énormément la littérature jeunesse que j’ai également pas mal lue (les Haut-Conteurs pour citer encore eux). D’ailleurs, je me rends compte que je n’ai pas reporté nombreux de chronique de Mythologica.net ici, je le ferai, car j’ai, là aussi, fait des découvertes comme le Monde d’Allia de Sylvie Kaufhold.

Hélas, trois fois hélas, il y a aussi eu des déceptions qui généralement concernaient les chroniques de Mythologica.net.

Pour les films, j’ai critiqué 24 longs-métrages. La majorité d’entre eux comme Tintin ou Black Swan étaient des sorties cinéma (en salle). Quelques DVD ont aussi été évoqués. J’ai aussi donné mon avis sûr quelques téléfilms, L’Épervier et Rani (dont j’ai fini par décroché).

Voilà, je pense avoir fait le tour de mes publications. J’espère qu’elles auront été de qualité.

En ce qui concerne mes écrits, je n’ai pas grand-chose à dire.

J’ai tenté quelques AT mais ils n’ont jamais été concluants. J’en ai donc déduit que : soit mes nouvelles sont sympas, mais pas assez bonnes pour une publication, soit elles sont à chier (et je pense pour cette hypothèse). Il va donc falloir détecter ce qui ne va pas pour que je puisse m’améliorer.

Je suis arrivée seconde de l’AT du forum Autre Monde pour son webzine d’été. Le thème était le voyage en mer et mon texte avait été Figure de Proue.

Pour mes récits… heu… Je vais être honnête, je me souviens plus de tous… Je sais juste que j’ai peu écrit à cause de mon travail. J’ai avancé le tome 2 des Yggardiens, Le Clan de Prague, et j’ai entamé Le cabinet des Merveilles, la quatrième aventure de Macha.

J’ai aussi retapé quelques chapitres d’histoires anciennes et inachevées (mais qui le sera un jour !) quand quelques choses me poussaient à me replonger dans leur univers.

J’ai corrigé (merci Salyna CP de m’avoir offert Antidote) les épisodes de Macha, le premier tome des Yggardiens.

Avec la frangine, dans le cadre des Terrible Twins, nous avons corrigé Eelyonn et Robin des Bois et nous avons entamé une réécriture. La suite, Eelyonn et Sherlock Holmes a aussi été mis sur les rails, mais est un peu au point mort, car nous sommes à court d’idée et de scénarios (c’est bête hein ?). Un vieux projet, Arthur Oscar et moi, a été ressorti et a été partiellement retravaillé par nos soins.

Enfin, nous avons lancé la tuerie littéraire, un projet top secret qui nous permettra de conquérir le monde ! (mais pas demain, comme vous le savez, j’ai piscine)

Voilà donc pour ce bilan des écrits… et des critiques.

Dans d’autres domaines, j’ai réussi mon Master d’archéologie et que je suis heureuse de connaitre les joies de la recherche d’emploi.

J’ai également été surprise de voir que certains auteurs connaissaient mon nom (Xian Moriarty) et m’invitaient à me présenter à eux de cette manière. Ca fait bizarre je dois bien l’admettre.

C’est là que je pose une question conne… quand est-ce que j’ai intégré l’équipe de Mythologica.net moi ? C’est bien cette année ? Ha bien oui ! J’ai donc commencé mon activité de chroniqueuse en début 2011 et j’espère qu’elle dura longtemps.

J'ai aussi fais mon premier Swap et il a été très réussi ! Je remercie Caliope pour son organisation et Marie-Danielle Merca pour le colis !

Après le bilan, les perspectives pour 2012.

Je serais tenté de dire que je vais publier plus de critiques. Mais comme je ne cours pas après les performances, je ne le ferai pas. J’espère juste pouvoir continuer de vous offrir mes avis sur nombres de livres, BD, mangas et films. Je vais aussi essayé d'être une lectrice équitable en lisant des livres de petites maisons d'éditions !

Ce que je souhaiterai, c’est faire plus d’articles sur la mythologie ou sur le fantastique. Mais mes connaissances étant limitées, je ne souhaite pas trop dire de conneries. Au pire, je ferai un travail pour vous donner des références.

En ce qui concerne l’écriture, j’aimerai :

— m’améliorer !

— essayer d’augmenter mes connaissances sur le règne de Louis XIII pour revoir un peu Macha

— commencer à reprendre le premier tome des Yggardiens

— éviter d’inventer d’autre histoire

— écrire une dizaine de nouvelles sur des sujets divers et variés soit pour moi, soit pour des concours ou des AT.

— travailler pour faire avancer les projets des Terrible Twins.

J’aimerai essayer de plus dessiner pour vous présenter les héros de mes récits.

Que dire de plus ? Après, j’espère que des gens vont continuer de découvrir ce blog et mes univers. Je pourrai peut-être alors caresser l’espoir d’avoir plus de retours sur mes écrits pour les améliorer et gagner en maturité.

J’espère aussi mettre en place quelques partenariats avec des blogs/site de chroniques pour plus échanger sur nos publications respectives.

Je voudrais refaire un swap car c'est quelque chose de super conviviale !

Je tenterai bien aussi ce qui s’appelle les défis lectures. Mais pour le moment, je n’ai pas trouvé chaussure à mon pied puisqu’il y a souvent trop de bit-lit ou trop de romance. Un défi lecture de cape et d’épée, ce serait cool non ?

Pour finir, je vous remercie, simples visiteurs de passage ou lecteurs assidus, de l’intérêt que vous portez à ce que je raconte.