• Bruegel : le moulin et la croix

    "Bruegel : le moulin et la croix" ("The Mills and the cross" en VO) est un film de Lech Majewshi avec Rutger Hauer, Michael York et Charlotte Rampling.

     

    Synopsis :

    Année 1564, alors que les Flandres subissent l’occupation brutale des Espagnols, Pieter Bruegel l’Ancien, achève son chef d’œuvre "Le Portement de la croix", où derrière la Passion du Christ, on peut lire la chronique tourmentée d’un pays en plein chaos.
    Le film plonge littéralement le spectateur dans le tableau et suit le parcours d’une douzaine de personnages au temps des guerres de religions. Leurs histoires s’entrelacent dans de vastes paysages peuplés de villageois et de cavaliers rouges. Parmi eux Bruegel lui-même, son ami le collectionneur Nicholas Jonghelinck et la Vierge Marie.

     

     

     

    Critique :

    Pour commencer, je dirai que ce film n’est pas à la porter de tous les publics. Non pas qu’il soit violent, ou autre chose de ce genre, mais pour le comprendre pleinement, il faut un minimum de connaissance en Histoire et Histoire de l’Art.

    Ce film est superbe ! Un véritable tableau vivant ! Ne vous êtes vous jamais demandé qui était les personnages sur les toiles des maîtres peintres ? Quelle était leur vie ? Et bien c’est ce que ce film raconte ! On y voit les personnages se mettre en place, vivre leur vie… C’est quelques choses de super sympa à voir !
    Mais plus que cela, ce film est un véritable hommage à Bruegel l’Ancien ainsi qu’à la peinture flamande. Car cette réalisation est un tableau flamand vivant : on y retrouve les différents niveaux de lecture si spécifique à ce style.
    La peinture renaissante flamande à cette particularité d’être blindé de symbolisme. Aucun élément mis en scène dans un tableau n’est dû au hasard. S’il y a tel type de fleur plutôt qu’une telle, c’est parce que cette fleur à cette symbolique que l’autre n’a pas. À titre d’exemple, je vous conseille de regarder le fameux tableau de Van Eyck,  les époux Arnolfini, et d’aller chercher son interprétation. Vous verrez que même le petit chien n’est pas là par hasard.
    On retrouve donc cela dans le film-tableau. Il y a une première lecture : la crucifixion du Christ. Une seconde qui est l’oppression des Flamands par les Espagnols, car à l’époque les Flandres sont une « colonie » espagnole. De plus, l’Espagne est catholique et les Flandres protestantes. Enfin, la dernière lecture est celle du peintre qui réalise son œuvre : comment il construit sa toile.

    Ça parle extrêmement peu ! Allez, il ne doit pas y avoir plus de 15 min de dialogue au total. Tout le film se fait avec les bruitages ! Je n’ai jamais rien entendu de pareil ! Le travail du son est juste sublime et donne tout son charme à cette réalisation !
    Le décor est majestueux puisque tout se passe « dans la toile ». Les arrières fond sont souvent irréel, car s’agit de la peinture elle-même.
    Rien à redire sur le jeu des acteurs : sobre, minimaliste, mais au combien puissant !

    Plus qu’un film, je dirai que c’est aussi une expérience sonore et visuelle ! Il mérite d’être vu ! Mais comme je l’ai dit au début, il nécessite quelques connaissances pour être compris pleinement. Sans cela, j’ai peur que le film ne soit qu’ennui.


    En bonus, le tableau dont il est question dans le film.(cliquez dessus pour agrandir)

    http://ekladata.com/jy30zYBvIUn_zxLEpdC9Knejwi4.png

     

    Coup de coeur !

    coup de coeurN&B

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