• "Lou, histoire d'une femme libre" est une bibliographie de Françoise Giroud.

     

    Synopsis :

    D'une grande beauté, d'une intelligence supérieure, Lou Andreas Salomé, née à Saint-Pétersbourg en 1861, a été l'une des célèbres séductrices de son temps. Nietzsche, Rainer Maria Rilke en ont été follement épris, Freud a succombé à son charme. L’étonnant est que, si elle aimait les hommes et leur compagnie, elle n'a pas toléré, avant trente-cinq ans, qu'ils l'approchent physiquement. Ce qui, loin de les décourager, les rendait, comme Nietzsche, fous de désir.

    Curieusement, bien que des milliers de pages aient été consacrées à Lou dans toutes les langues, ce qu'il faut bien appeler cette infirmité est à peine effleurée, jamais élucidée. C'est un trou noir. Françoise Giroud avance à ce sujet une hypothèse, qui éclairerait le mystère de cette chasteté frénétique. Lou s'est largement rattrapée plus tard, gourmande de « festins d'amour » jusqu'à la fin de sa vie, mais toujours avec des hommes sensiblement plus jeunes qu'elle.

    Romancière très appréciée en Allemagne où elle vivait, elle a été l'une des premières femmes libres d'Europe parce que sa plume lui a toujours assuré indépendance matérielle et situation sociale.

     

    http://ekladata.com/PWNZy9d6TDDuCjE9TZ7wFt96I4c.jpg

     

    Critique :

    Il serait risque de ma part de faire une critique d'une biographie, surtout que je ne connais pas plus cette étrange femme qu'est Lou Salomé (Andreas-Salomé après sont mariage). En plus, j'ai lu ce petit livre l'année dernière.

    Je conseil ce livre à toutes celles (et ceux) qui veulent découvrir une femme qui fut belle ET intelligente ! Une femme pour qui le sexe n'est arrivé, apparemment, très tard dans sa vie sans qu'elle en souffre (et oui, c'est possible !), ou qui monte dans les arbres à plus de trente ans, enceinte, et qui "tombe par accident" (résultat, fausse-couche, un accident je vous dis !).

    Bref, un petit livre très intéressant ! Il se lit très vite !


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  • Je m'absente pendant un mois pour aller en chantier de fouille. Il n'y aura donc pas d'article  pendant cette période. Mais j'espère bien revenir avec au moins une chronique et quelques histoires sympa....

     

    Bon mois d'août à tous et à bientôt !!!

     


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  • "La Mascarine" est un roman historique de Danielle Dambreville.

     

    Synopsis :

    18 mai 1676. La hource de Saint-Robert, en provenance de Surate, jette l'ancre en rade de Saint-Denis. Françoise Chatelain débarque, abasourdie par une odyssée marine de plusieurs années. Rare survivante d'un convoi de seize "Filles du Roy" destinées aux colons de l'île Bourbon, elle ne sait pas encore qu'elle va être cette formidable pionnière qui fut à l'origine d'un peuplement. La Mascarine, c'est Françoise. Une femme libre dans un siècle où la femme ne pouvait exister qu'en fonction d'un homme : père ou époux... Françoise fut "marginale" pour son époque et son désir de vouloir rester elle-même lui valut un destin exceptionnel.

     

    http://ekladata.com/a8G4lWtfMKx5oj0ArB6tl9F66is.jpg

     

    Critique :

    Un petit plaisir avant de partir en chantier de fouille, un roman historique sur la belle île de la Réunion. Petite pensé à une amie, belle des îles, qui se reconnaîtra si elle passe par ici.

     

    Bref, époque de Louis XIV.

    Je ne m'attendais donc pas à un personnage féminin ultra-révolutionnaire et rebelle. Et j'avais pas tors. Bon, le personnage retrace bien la pensée de l'époque : entre Dieu et le rôle de la femme, j'aurai pu vite jeter le livre. Mais c'est un roman historique, la pilule passe donc bien mieux. D'ailleurs, c'est presque un plaisir de voir que l'auteur ne se soit pas perdue dans des discours moderne sur les deux sujets cités peu avant.

    Là où je suis plus critique, c'est le nombre d'histoire " d'amour" dans ce livre...On a l'impression que c'est le but ultime d'une vie....Ca me barbe. Je dois bien dire que c'est le truc qui m'a le plus saoulé dans ce livre...Une femme sembler rêver que d'amour... et de maternité.

    Sinon, l'aspect historique est vraiment très bien au niveau de la Réunion. C'est un vrai plaisir de découvrir le début de la colonisation de cette belle île. Le mélange entre l'Histoire et la vie de l'héroïne passe très bien. C'est rudement bien mené. Un petit regret : le petit manque d'action. Le livre aborde plus les sentiments humains, les péripéties, mais peu d'action. Cela vient peut-être du fait que le récit est à la première personne (Françoise qui écrit sa vie).

    Je trouve que ce livre pourrait faire une très bonne saga de l'été tant il y a de rebondissement, de changements de situation...  Même si on n'est jamais surpris, il n'y a pas trop vrai coup d'éclat.

     

    En fin de compte, un roman bien sympa même si manque un poil de dynamisme. Les amoureux de la Réunion devrait apprécier. Une petite déception cependant : un petit manque de description du contexte historique...et peut-être d'une petite chronologie pour localiser les principaux événements historiques....


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  • Et voilà mon texte pour le concours du forum Autres Mondes, sur le thème du voyage en mer. J'en suis pas super satisfaites, mais peine un peu avec les nouvelles ces derniers temps....

     


    Figure de proue

     

     

    Les marins sont très prompts à dire que les femmes, sur un bateau, ça porte malheur. Cependant, aucun d’entre eux n’aurait le courage de dire la même chose à mon sujet. Pourtant, ma forte poitrine, dure comme du bois, ne laisse aucun doute sur mon sexe. Mais voilà, moi je ne suis pas une humaine.

    Je suis la figure de proue.

     

    Aujourd’hui, c’est l’effervescence sur le port. La Santa Maria, la nef dont je suis l’humble gardienne, se prépare à partir, en compagnie de deux autres caravelles, la Niña et la Pinta. Un homme, dont le nom m’échappe (je ne suis qu’une statue de bois après tout !) souhaite relier les Indes via le côté ouest du monde. Et il a bien raison ! Mais seulement, il n’arrivera pas là où il souhaite. Si les êtres humains ignorent ce qu’il se trouve là-bas, nous, les figures de proue, nous savons. Les innombrables créatures qui hantent les eaux des océans nous murmurent tant de choses que nous avons connaissance des terres émergées. Chaque île, chaque continent, chaque atoll ou chaque iceberg nous sont connus.

    C’est donc le temps des en revoir sur le quai. Les hommes qui embarquent ne sont nullement rassurés. Pour eux, c’est la fin du monde qu’il y a à l’Ouest. Ils s’imaginent que d’immenses chutes d’eau les conduiront dans le néant… Quelle drôle d’idée. Les humains sont vraiment étranges. D’un autre côté, ceux du continent inconnu de ces chers Européens pensent que les Dieux arriveront de ce côté-ci… S’il seulement ils pouvaient savoir quels malheurs vont leur tomber dessus.

    Donc, je disais que je vais bientôt voir mon ancre remontée et mes voiles larguées. Lors d’un départ comme celui-ci, ou un autre tout ordinaire, les marins regardent toujours vers leur patrie, leur terre. Nous sommes seulement deux à tenter de voir par delà l’horizon : le capitaine et moi. De toute façon, même si je le souhaitais, je ne pourrai pas le faire regarder en arrière. Je suis fixée sur la proue de ma nef, la face vers l’avant. Impossible pour moi de jeter un dernier coup d’œil pour dessus mon épaule. Je ne connais donc pas ce sentiment que l’on ressent quand on est sur le départ, quand on quitte son foyer. À quoi bon se tourner vers ce que l’on connait, quand un monde, un univers ne demandent qu’à être découvert ! Comme un enfant qui franchit une colline pour voir ce qu’il y a de l’autre côté, je suis toujours heureuse de partir à la poursuite de l’horizon. Certes, mes marins sont toujours un peu effrayés ou anxieux, mais c’est parce qu’ils ne comprennent pas le plaisir de ce départ.  

               

                Et voila, l’océan à perte de vue ! Rien d’autre que le bleu de l’eau et du ciel. Les premiers dauphins sont venus surfer à mes côtés. Ils me racontent les dernières nouvelles : naissance de monstres de légende, disparition de navires, résultats des batailles. Au Nord, les orques se portent à merveille. Les mères sont heureuses de leur progéniture, les phoques se sont abondement reproduit, la nourriture est foisonnante. De l’autre côté de l’Afrique, des requins ont dévoré quelques hommes tombés à l’eau. Encore plus loin, un typhon ravage les côtes des petites îles. Tout au Sud, là où la glace est reine, les poulpes géants se sont rassemblés. Ils s’interrogent sur la possibilité de remonter vers le Nord pour s’en prendre à quelques navires. Ah !, ils aiment ça ces petits salopiauds. Saisir les embarquassions pour les entrainer vers le fond et jouer avec les cadavres. Parfois, dissimulés, ils naviguent en compagnie des bateaux sans les couler. Certains d’entre eux aiment passer leurs tentacules collants et gluants sur ma poitrine. Sur ce point-là, ils ne sont pas différents des hommes…

    Sur mon pont, les marins ne sont pas encore trop sur les nerfs. Ils savent qu’il est encore possible de rebrousser chemin vers le vieux continent, comme bientôt ils l’appelleront. 

                Les nuages sont bien noirs. La tempête arrive vite ! Des poissons m’ont avertie de la catastrophe qui venait vers nous. Malheureusement, je ne peux pas donner l’alerte à mes marins. Bon, je sais que la vigie l’a aperçu. Le va-et-vient sur le pont le confirme.

    Les voiles ont été remontés, les cordages resserrer… Elle arrive.  

    La pluie martèle mon bois, tout comme les vagues qui me percutent sur le flan. Le vent est aussi coupant qu’un ciseau à bois. Les hommes se battent pour que le navire garde son cap. Mais cet évènement ne va pas améliorer les relations équipage-capitaine. Les marins pensent toujours aller vers la fin du monde. Si seulement je pouvais leur annoncer que la terre n’est plus tellement loin ! Encore une semaine, voir un peu plus, et ce sera la fin du voyage.

     

                Et voilà ! Elle est là ! La vigie l’a repéré peu avant que les marins ne se mutinent contre Colomb (je me souviens enfin de son nom ! Ah, la mémoire de poisson rouge). La fin du voyage ! Moi, qui n’ai pas le plaisir de regarder en arrière, je suis toujours très émue de voir ma destination. C’est un étrange sentiment d’arriver en un lieu connu que l’on n’a pas vu depuis longtemps. Mais cela est encore plus enivrant quand on ne sait pas où l’on arrive ! Ah, c’est magique ! Tous nos repères sont absents, il faut nous en faire des nouveaux. Mais moi, je ne pourrai pas connaitre la sensation de fouler un sol inconnu (des hommes européens, bien sûr).

                Les chaloupes sont à la mer, les marins s’en vont. Pour moi, le voyage est bel et bien terminé. Je ne peux regarder ces hommes partirent vers un autre voyage…


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  • "L'élu de Milnor, T.01" est le premier livre de Sophie Moulay. Ce livre a été chroniqué pour Mythologica.net. J''en ai été l'auteure.

     

    Synopsis :

    Dans le monde médiéval de Milnor, régi par la magie et les guildes, les Sages, sur la foi d’une prophétie, sont partis à la recherche de l’Elu, seul capable de tenir tête à l’Ennemi mystérieux qui menace Milnor.

    Ils ont cru l’avoir identifié en la personne d’Almus. Onze ans plus tard, ils découvrent qu’ils se sont trompés… Rejeté, privé de pouvoirs, Almus s’enfuit du palais des Sages pour rejoindre le lointain domaine de ses parents. A peine a-t-il quitté la ville qu’il est vendu comme esclave à l’autre bout de Milnor et soumis aux caprices d’une aubergiste tyrannique et cruelle. Au cours de ce voyage initiatique, le jeune garçon de 13 ans, candide et esseulé, découvrira le côté sombre de la vie, mais aussi l’amitié avec Pil, voleur maladroit, Noir-Coeur, apprenti assassin et Mira, voyante nomade.

    Mais les Hargors, des êtres mi-humains mi-félins, le poursuivent. Leur mission : capturer l’Elu et le ramener à leur empereur. Tiraillé entre deux destinées, le jeune garçon parviendra-t-il à leur échapper ?

     

    http://1.bp.blogspot.com/-cwnlTGpIFIo/TbBWIm9PDpI/AAAAAAAABLI/R3icnRDLtj4/s1600/l%2527%25C3%25A9lu+du+milnor.jpg

     

    Critique :

    Une prophétie, un élu, des sages pour le former, une bande d’amis hétéroclites. Des choses banales que l’auteure ne parvient pas à rendre passionnant. L’idée d’un élu déchu était pourtant bonne. Sa déchéance devint alors un parcours initiatique qui se révèle extrêmement banal avec la découverte de l’amitié, du courage, etc. Par contre, la haine, la colère ou la violence qui sont des choses essentielles dans la formation d’une personne sont à peine, voir pas, évoqués. Le scénario n’a rien d’exceptionnel.

     

    Pour les personnages, ils sont tellement classiques qu’on ne s’y attache guère. Almus, l’élu, qui est défini candide et esseulé dans le résumé, ne montre pas de tel caractéristique même si effectivement il n’est pas très dégourdi au début du roman. Il ne se dégage rien de ce personnage, il sonne creux. De même pour Phil, son premier compagnon de voyage. Noir-Cœur s’annonçait comme un personnage comique, apprenti assassin au grand cœur. Bien que plus âgé, il n’apporte aucune maturité au groupe. On en oublie presque qu’il a bientôt dix-huit ans ! Et puis Mira... personnage féminin désolant par son inutilité. On a presque l’impression que l’auteure a voulu mettre une fille dans le groupe pour ne pas faire trop macho : c’est raté.

    Un gros point négatif est les personnages féminins. Je trouve ça surprenant qu’un roman jeunesse ne montre les filles que comme des « mères » ou des « ménagères ». Mira, la fille du groupe, à peine arrivée, fait la cuisine, recoud les vêtements, veut toujours prendre des bains pour être propre et ne sait pas se battre. Il y a aussi des petites phrases, comme « la couture c’est pour les filles », ou des passages, comme quand Mira (!) se moque d’Almus alors qu’il doit assumer le rôle de « mère » envers son poussin-griffon, qui sont assez  négatifs pour l’image de la femme.

    Autre défaut : les sages. Si au début ils montrent une certaine prestance, ils font vides et creux à la fin du roman. Les plus grands personnages de l’univers de Milnor sont totalement gênés et mis au tapis par un enfant de treize ans furieux. Cette mollesse les rend peu crédibles. A cela, il faut ajouter que pour combattre l’Ennemi, ils n’ont jamais pensé que l’apprentissage des armes serait nécessaire à l’Elu.  

     

    En résumé, le livre se lit très bien et très vite. Les jeunes enfants ou préadolescents pourront peut-être y trouver leur compte. Cependant, un adulte ne pourra que déplorer un récit classique, où l’image de la femme n’est pas au mieux.


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  • Et voila le texte que j'ai rédigé pour concours de Plume Imag'in Air sur le thème de la mer et des océan.

     


     Tin-Ki

     

                Je n’étais qu’un jeune homme, mousse, sur l’Étoile du soir, bâtiment mandaté par le roi Louis XV pour découvrir et explorer les îles du Pacifique, lorsque cette étrange aventure changea ma vie.

    Quel âge avais-je à l’époque ? Seize ans ? Dix-sept peut-être… J’ignore ma date de naissance. Je vie le jour dans une mansarde de Nantes énième rejeton d’une pauvre fille mariée trop jeune et d’un alcoolique violent. Mes parents n’ont jamais pu nous élever, mes frères et sœurs et moi. Ma mère, écrasée par les coups et les grossesses, ne bougeait que peu du lit, tandis que mon père s’enivrait dans les tavernes du port, à dépenser le peu d’argent qu'il gagnait.   

    Alors dès que j’ai pu, j’ai fui cette misère humaine en me faisant engager sur un navire à destination du bout du monde. Je n’étais pas très costaud pour mon âge à cause des diverses carences. Mais ma robustesse plut au second de l’Étoile du soir qui me prit à son bord.

    Être mousse sur un tel bâtiment, avec des marins aguerris aux voyages, n’est pas une promenade de santé. Les tâches les plus ingrates, comme vider les pots de chambre, c’est pour vous. Il faut aussi ajouter les brimades des autres membres de l’équipage. J’ai de peu échappé à mon « baptême » grâce à l’aide du second. Ce dernier de pouvait tolérer que ses hommes se livrent à la pédérastie sur le navire. Aujourd’hui, je lui suis reconnaissais. Mais j’avoue ne plus me souvenir de son nom.

     

                Après des mois de voyage et de nombreuses escales, qui émerveillaient mes yeux et mes sens, nous fûmes pris dans une épouvantable tempête. Jamais de toute ma vie, je n’avais rien vu de pareil, même dans mes pires cauchemars. Sur le pont, les hommes courant dans tous les sens. Mais pour être honnête, je ne me souviens plus de ce qui s’est passé. Je crois qu’une gigantesque vague a heurté le navire et m’a précipitée contre le sol. Puis j’ai perdu connaissance.

     

    Je suis revenu à moi le lendemain matin, il me semble. Le soleil brillait haut dans le ciel et c’est sa douce chaleur qui m’a tiré de mon inconscience. J’étais étendu sur une plage de sable blanc. Les vagues venaient recouvrir mon corps endolori les unes après les autres. Autour de moi, des restes d’Étoile du soir jonchaient la plage : morceaux de voiles, caisses éventrées, lattes de bois. Il y avait aussi des hommes. Morts. D’autres vivants, parcourait fouaillaient les débris à la recherche de survivants ou d’objets utiles.

    Me voir vivant parut ravir les marins sains et saufs. Chaque rescapé était une victoire, chaque décès était une défaite. Mais nous n’étions pas nombreux à être encore en vie. Moins d’une quinzaine. Quelques blessés n’allaient probablement pas passer la nuit. L’envoyé du roi, un homme que je n’avais jamais vu, avait été emporté par la tempête. Notre capitaine, lui, avait survécu, mais était mal en point. C’était un vieil homme.

    L’Étoile du soir s’était échouée sur un récif, au large de l’île. On pouvait voir la coque éventrée, les mâts brisés. L’image de cette épave, qui aurait pu être ma tombe, me marqua à jamais. J’avais énormément de peine. Quand on vit pendant des mois sur un navire, on finit par le prendre pour une personne à part entière, dont la figure de prou est sa représentation.

    L’île sur laquelle nous nous trouvions était immense ! Cependant, personne ne semblait la connaitre. Elle n’apparaissait sur aucune carte. Même si la tempête nous avait fait dévirer, nous n’avions pas pu être déportés aussi loin que notre cap original. La plage blanche s’étendait sur des kilomètres. Un petit groupe prit la décision de la longer pour l’explorer. C’est ainsi qu’ils découvrirent les autochtones. Fort heureusement pour nous, ils furent aimables et accueillants. Cependant, leur aspect physique perturba bon nombre de marins : ils étaient tous blancs, blonds (ou châtains clairs) et aux yeux bleus.

    Au début, nous pensâmes qu’il s’agissait d’Européens dont le bateau s’était également échoué, des déserteurs ou des prisonniers débarqués sur place. Mais très vite, ces hypothèses furent écartées. Il nous fut impossible de communiquer avec eux : les indigènes de comprenaient aucune langue européenne. Français, anglais, espagnol. Un des survivants, suédois de naissance, nous confirma que nos étranges hôtes ne parlaient aucune langue de Scandinavie.

    Ils vivaient dans des cahutes de bois dans une petite clairière dans la forêt qui bordait la plage. Les autochtones étaient tous très sympathiques. Ils nous offrirent leur aide sans la moindre peur. Un marin nous mit en garde. Durant l’un de ces précédents voyages, il avait vu des sauvages agir de la même manière avant de dévorer leurs malheureux invités. Mais la chance était avec nous, car ces indigènes n’étaient pas des anthropophages.

    Hormis leurs aspects européens, un seul autre détail les différenciant des autres tribus des îles. Ils étaient dirigés par une femme. Et nous comprirent très vite que nous ne devions pas manquer de respect à toutes celles appartenant au sexe dit faible.

     

    […]

     

                Les marins, avec l’aide des indigènes, ont fabriqué un navire de fortune. La moitié des survivants de l’Étoile du soir ont pris la décision de retourner à la civilisation pour ensuite revenir porter secours aux autres. Ils auraient été préférables que nous partions tous, mais certains étaient gravement blessés et ne pouvaient pas reprendre la mer. De plus, notre capitaine avait attrapé la fièvre et ne pouvait pas être transporté.

    Personnellement, je ne pouvais me résoudre à repartir. Cette île me fascinait. J’utilisais tout mon temps libre pour l’explorer. Notre camp se trouvait du côté de la plage qui cerclait la moitié de l’atoll. La seconde partie était bordée par une haute falaise blanche. Je n’y connaissais rien de pierre, mais à certains endroits, le sol s’était affaissé en d’immenses cratères que la mer avait envahis. Ces lieux, j’en comptais une dizaine, étaient simplement magiques ! On voyait les racines des arbres et des plantes grimpantes serpentaient le long des longues parois blanches. L’eau grignotait les pieds des falaises, formant de sublimes voutes au-dessus du liquide bleu azur. Parfois, une petite plage de sable fin émergeait au centre.

    Le bleu du ciel, le vert de la forêt, le blanc des falaises, puis l’azur de la mer et encore la blancheur : mes yeux s’émerveillaient à chaque fois que j’arrivais à l’un de ces étranges puits naturels.

    Pour être honnête, à l’époque, je me demandais si je souhaitais vraiment que de l’aide vienne nous récupérer. Avec des indigènes, j’avais construit ma propose hutte. Mon « chez moi » comme si je disais alors. J’avais aussi appris à pêcher tous les types de poissons qui fleuretaient dans le récif. Un jour, j’ai même assisté à une incroyable chasse à la baleine ! Les intrépides sauvages attaquaient ces énormes animaux avec de longs harpons de bois. À leurs risques et périls, ils plongeaient pour tuer les cétacés. Une fois la proie morte, ils trainaient la carcasse sur les récifs pour la dépecer.

    Quelques chasseurs m’avaient également enseigné leurs techniques de traques aux cochons sauvages et autres gibiers présents sur l’île. Très vite, j’eus le plaisir de confectionner mon propre arc. Mais la machette que j’avais récupérée dans l’épave de l’Étoile du soir, j’avais tout le nécessaire pour survivre. Bref, je menais une belle vie. Je m’occupais aussi du capitaine que les fièvres ne quittaient jamais. Ce dernier délirait très souvent. Mais quand il était conscient, je pouvais passer des heures à l’écouter parler des légendes et de superstitions de la mer et des océans. Il narrait aussi ses voyages, ses aventures. Ces récits étaient peut-être la seule chose qui me donnait envie de partir : moi aussi je voulais une vie aussi palpitante.

     

                Un jour que je longeais la falaise d’un des puits, j’aperçus quelqu’un sur une  bande de sable. De loin, on aurait dit une jeune femme. Je fus fort surpris car les indigènes ne venaient pas dans cette partie de l’île. De plus, je ne voyais pas comment une personne aurait pu descendre dans un de ces cratères. Personnellement, j’avais essayé de m’y rendre à plusieurs reprises, mais je n’avais pas découvert de point d’accès par les falaises. Par la mer, je n’y étais pas parvenu non plus.

    J’ai pensé dans un premier temps qu’une jeune indigène avait du glissé par mégarde dans le puits. Je me suis donc rapproché du bord pour la prévenir que j’allais prévenir les secours. J’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises pour qu’enfin elle m’entende. Mais au lieu de montrer des signes de joie, elle sauta dans l’eau. Je la vis sur une très longue distance avant de disparaitre sous les roches de la falaise. Je dois bien avouer ma surprise, car je ne pouvais pas imaginer qu’on puisse avoir autant de souffle. Il devait donc y avoir un passage entre le puits et la mer.

    En rentrant au camp, je parlais de cette étrange « rencontre » avec les autochtones –depuis notre arrivée, nous avons réussi à nous comprendre. Les hommes du village m’envoyèrent voir leur chef. Celle-ci écouta avec attention. Je n’ai pas tellement compris ce qu’elle me répondit, mais je devais éviter de m’approcher de ce qu’elle appelait « Tin-ki ». Je ne suis pas sûr de ce terme…il se rapproche du mot pour dire « raies » (les poissons). J’étais intrigué. Elle avait parlé de poisson, de raies, de jeunes filles, de l’océan…

     

                Pendant plusieurs jours, je suis retourné aux puits pour tenter de revoir mon étrange rencontre. Je me demandais si en fait, il n’y avait pas une seconde tribu sur l’île. Cela me paraissait possible à la vue de sa superficie. Mais mes visites furent infructueuses.

    Il me fallut deux révolutions de lunes avant de revoir cette étrange apparition. Encore une fois, cette jeune fille – s’il s’agissait bien d’une jeune fille — se trouvait sûr une petite plage au centre d’un des gouffres.

    Avec une longe vue que j’avais pu récupérer, je l’ai observé. Si j’avais bien en face de moi une « femme », je doutais très vite de son attribution à l’humanité. De loin et seulement avec mes yeux, je n’avais pas perçu ses traits anormaux. Pour commencer, sa peau était d’une étrange pâleur bleutée. Des algues –qui constituaient sa chevelure, mais je ne le saurai plus tard- se perdaient sur sa tête, comme si elle avait nagé dans une forêt sous-marine. Dans le prolongement de son dos, une sorte de queue – en cartilage, comme les raies- très fine reposait sur le sol. Je n’ai voyais pas plus lors de cette seconde rencontre. Mais son physique étrange ne s’arrêtait pas là. Ses mains, humaines, possédaient une sorte de sixième doigt, très très long. Cet appendice permettait de former des « ailes », à la manière des raies, qui allaient jusqu’à ses chevilles.

                Comme cette étrange créature, la Tin-Ki, revenait toujours dans le même puits, je pris la décision de fabriquer une corde pour descendre. Ces occupations me prenaient du temps. Tellement que je délaissais mon capitaine, toujours malade. Malgré cela, je pris la peine de lui narrer ce que je faisais. Ce dernier me mit en garde. Selon lui, cette « bestiole » pouvait être une sirène. Cette explication, bien qu’étrange dans cette partie du monde, pouvait expliquait pourquoi les indigènes n’allaient jamais de l’autre côté de l’île. Le terme de Tin-Ki était également un argument dans ce sens.   

    Il me fallut plusieurs jours avant de pouvoir atteindre le fond du puits. La première fois que j’y suis descendu, la créature n’était pas présente. L’eau était étrangement chaude, bien plus que celle de la l’océan. J’avais presque l’impression d’être dans un lac, malgré les ouvertures dans la falaise. Sur la plage, les traces de passages de la Tin-Ki étaient encore présentes. À ce moment-là, je me suis demandé comment j’allais faire pour l’approcher sans qu’elle ne me voie. Si je restais sur la plage, elle ne viendrait pas ; si je descendais pendait qu’elle se reposait, elle me verrait arriver.

     

    […]

     

    Après maintes tentatives, je suis enfin parvenu à approcher de l’étrange être. Cette dernière est d’une beauté envoutante. J’ai toujours en tête les mises en garde de mon capitaine qui parlait de sirène. Mais jamais aucun son n’est sorti de sa bouche.

     

    […]

     

    Nous avons mis du temps pour nous appréhender. Mais maintenant, elle ne me craint plus. Bien au contraire, dès qu’elle me voit descendre le long de la corde, Tin-Ki (c’est comme cela que je la nomme) vient à ma rencontre.

    Nous passons beaucoup de temps à ne rien faire, allongés sur la plage de sable blanc. Parfois nous nageons dans le puis. Mais jamais elle ne m’a invitée à passer du côté de l’océan. Je me questionne. Peut-être sait-elle que cela me sera fatal… Je ne sais pas. Cependant, j’aimerai aller vers les récifs, voir même au-delà…

     

    […]

     

    Avec Tin-Ki, nous avons franchi la barrière de corail qui encercle l’île. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un cimetière de bateaux ! Jamais de toute ma vie, je n’ai vu autant d’épaves concentrées à un même endroit. C’était un spectacle fascinant ! Mais aussi terrifiant ! Comment ces navires sont-ils arrivés là ? Quand ? Et leur équipage ? Les autochtones ne pouvaient être des rescapés ! Sinon, nous nous serions compris.

    Entre les lames des coques éventrées, je parcours les épaves, avec compagnie de Tin-Ki. Ils ne restent traces de la vie, si active, qui animait jadis les ponts et autres mats. Les algues et les coquillages recouvrent, et dévorent, le bois qui subsiste. Les poissons et autres créatures sont les seules âmes qui animent encore ce lieu de mort. Mais à la différence des nécropoles terrestres, celle-ci est…sublime. Presque plaisante. 

    Après plusieurs plongées, je me suis aperçue que toutes les figues de proue ont disparu ! Pas une seule, même abimée ou fracturée, n’est présente. C’était comme si elle s’était…envolée. C’est étrange, car personnages de bois sont les protecteurs des marins. S’il a un bien une chose qu’il est presque impossible de dessouder d’un navire, ce sont bien ces belles dames ou musculeux hommes.

     

    […]

     

    Suis-je un idiot ou suis-je simplement aveugle ? Des blancs qui parlent une autre langue. Une créature proche des sirènes. Un cimetière de bateaux. Comment n’ai-je pas vu cela avant ! Sur l’épave de l’Étoile du soir : sa figure de proue a disparue !

    Tin-ki est LA figure de proue ! Et sur l’île les autochtones sont les anciennes figurent qui ont fini par vivre sur terre !       

     


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  • "La Comtesse" ( The Countess en VO )est un film de Julie Deply avec Julie Deply, William Hurt, Daniel Bruhl.

     

    Synopsis :

    A la mort de son mari, la comtesse Elizabeth Bathory se trouve à la tête d’un vaste domaine et d’une immense fortune. Aidée de sa confidente, la sorcière Anna Darvulia, Elizabeth étend progressivement son influence, suscitant chez chacun crainte, admiration et haine, pour devenir la femme la plus puissante de la Hongrie du 17ème siècle – dictant ses conditions
    jusqu’au roi lui-même.
    Elle rencontre alors un séduisant jeune homme dont elle tombe éperdument amoureuse mais celui-ci l’abandonne. Certaine d’avoir été délaissée car elle n’était plus assez jeune et belle. Sombrant progressivement dans la folie, Elizabeth, à la suite d’un accident, se persuade que le sang de jeunes vierges lui procure jeunesse et beauté. Elle commence à prendre des bains dans le sang des jeunes filles du château puis de la région. Débute alors une série d’actes sanglants et diaboliques…

     

    Bande-Annonce :

     

     

    Critique :

    J'ai été assez déçue par ce film.

    Le film commence relativement bien. Julie Deply incarne une Bathory majestueuse, d'une très grande beauté grande, à la hauteur de son personnage politique. Des le début, on comprend la position de pouvoir de la jeune veuve puisque le Roi lui-même lui doit des sommes astronomique. A cela, on peut ajouter une intelligence exceptionnelle.

    Mais ! Mais voilà, presque toute l'intrigue tourne autour de la romance entre Bathory et Istvan...qui est franchement niaise ! C'est une vraie horreur ! Putain, on se croirait presque dans Twilight sur ce point là  !A ajouter à cela, l'histoire lesbienne entre la comtesse et sa "sorcière"...qui sert à rien de chez rien de rien !!!! Non mais sérieusement !

    C'est vraiment dommage car du coup, même si cela explique le goût du sang de Bathory, tout l'aspect politique disparaît (ce qui me apparaissait très intéressant à développer). La folie de la jeunesse et de la beauté devient un truc complètement  con, ne faisait qu'écho à ces connasses actuelles qui sont prêtes à tout pour faire bander un homme.

     

    L'un des seuls intérêt, selon moi, c'est le charmant jeune homme un poil sado-mazo avec qui la comtesse a une relation après le départ d'Istvan.... et qui ressemble à de nombreux point à un vampire....

    Non, il y a aussi de très beaux  costumes. La manière de filmer est aussi sympa, avec de très beaux plans. Bref, ce film est bien réalisé : sombre et calme.

     

    Bref, un film presque sans intérêt outre pour les amateurs de romance tragique ! Amateur de vampire, abstenez vous...


     



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  • "Les lames du Cardinal, l'Alchimiste des Ombres" est le second tome de la série mélant fantastique et cape et d'épée de Pierre Pevel.

     

    Synopsis :

    Paris, 1633. Les dragons menacent le royaume.
    Surgis de la nuit des temps, ils sont avides de pouvoir et décidés à restaurer leur règne absolu. Usant de sorcellerie, ils ont pris apparence humaine et créé une puissante société secrète, la Griffe noire, qui conspire déjà dans les plus grandes cours d'Europe.
    Pour déjouer leurs sinistres complots, Richelieu a reformé son unité d'élite, une compagnie clandestine d'aventuriers et de duellistes rivalisant de courage, d'élégance et d'astuce. Six hommes et une femme aux talents exceptionnels prêts à braver tous les dangers et à risquer leur vie pour la Couronne : les Lames du Cardinal.
    Mais alors qu'ils ont rendez-vous, par une nuit d'orage, avec une espionne italienne aussi belle que dangereuse qui prétend détenir les clés d'un complot à venir, ils sont loin d'imaginer l'ampleur de la tragédie qui va s'abattre sur la France et les obliger à affronter leur plus terrible adversaire : l'Alchimiste des ombres...

     

    http://3.bp.blogspot.com/_V5kgPv0LDMs/SxOUi_mWr5I/AAAAAAAAAPU/r0wUCHnIxK4/s1600/L%27alchimiste+des+ombres.jpg

     

    Critique :

    Bon, commençons les hostilités avec la couverture. Elle est bien, c'est pas le soucis. Mais bon...la gargouille de Violet-le-Duc... en plein règne de Louis XIII.... Déformation professionnelle....

     

    Donc, ce second tome m'a bien plus botté que le premier ! En effet, les dragons sont bien mieux utilisés et mises en scène. Vraiment, on est bien plus prit dans l'univers grâce à cela ! Je n'ai pas eu cette sensation de superficialité ressentit sur le premier tome. L'ensemble fait plus mature, plus travaillé.  Ensuite, il est plus vif et rapide, sans oublier d'une grand complexité des intrigues ! Sur ce point, je suis ravie ! Ca part dans tous les sens mais sans se perdre. 

    La côté historique est très très plaisant, avec toujours des indications sur les personnages, les lieux. Par contre, j'suis pas spécialiste, mais il me semble qu'il y a une petite erreur : un moment pour évoquer la reine mère, c'est le prénom Catherine qui apparaît....Mais la mère de Louis XIII, c'est Marie...Ou alors c'est parce que c'est le message codé...

    Les rues de Paris sont toujours évoquées, mais parfois c'est un peu chiant. Ok, parfois, c'est bien de savoir par où les Lames passent, mais parfois, aussi, on s'en fou.... Ça fait des lourdeurs par moment.

    Un regret, c'est que je trouve qu'Agnès n'est pas assez présente ! Merde c'est la seule nana (des Lames). J'espère qu'avec la fin, elle sera bien plus présente dans le troisième et dernier tome. En parlant de fin, cet épisode ne donne pas tellement d'info quand à la fin du premier ! Non, je ne suis pas frustrée !Sinon, ce tome se termine aussi de façon....sympa dirais-je...

     

    Ha, un plaisir à lire ! Courses poursuites, bastons, actes stupides (du style "je me jette par le fenêtre depuis le premier étage avec mon ennemi"), des rebondissements (ou pas, comme un mec qui se crash en tombant d'un toit)....

    Sinon, je me suis bien plus attachée au personnage ! Je crois que mon affection va en particulier à Saint-Lucq, le lézard (oui je sais, c'est pas un lézard ! mais je le surnomme comme je veux !).

     

    Voila donc pour ce second tome bien, bien mieux que le premier ! J'ai pas démordu un seul moment !

    Je ne dirai pas que ce roman est un coup de coeur, mais comme il m'a bien botté (et bien plus que le premier), je lui attribue tout de même le mention coeur de coeur.

    coup de coeurN&B


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  • J'ai décidé que je signalerai mes coups de coeur par ce petit dessin.

     

    coup_de_coeurN-B.jpg

     

    Je ferai peut-être d'autre chibi pour mes déceptions et les avis mitigés....Faut voir si l'inspiration du crayon papier vient.

    Par contre, pas le courage de reprendre mes post pour mettre ce dessin sur les anciens coups de coeur !


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  • "Les Haut-Conteur, T.03 Coeur de Lune" est le troisième tome (non sans blague, c'est dans le titre) de la série des Haut-Conteurs d'Olivier Peru et Patrick Mc Spare

     

    Synopsis :

    Ravengen est une terre maudite, tous ses habitants vous le diront. Quarante ans auparavant, le seigneur Othon le Loup y a sauvagement tué sa femme, la douce Beatrix, avant de disparaître à son tour, laissant de nombreux cadavres derrière lui. Depuis, l'on murmure que le spectre de la Dame de Lune hante ces bois sombres, accompagnée de l'âme perdue de son bourreau. Aujourd'hui, en ce mois de juillet 1191, la malédiction frappe de nouveau, et les crimes recommencent. Venus s'enquérir de leur ancien ami Ruppert, Roland Cœur de Lion, Mathilde la Patiente et la jeune Elena sont happés par un tourbillon de folie et de sang. Dans la chaleur torride de l'été germanique, les Hauts-Conteurs, rejoints par le truculent Geoffroy Bouche-Goulue, vont tenter de percer les mystères de ce sinistre pays. Quels sombres desseins cachent le terrible duc Wilfid et ses quatre fils? Que cherche Masque d'Argent, le sorcier pourvoyeur d'une mort aussi brutale qu'invisible? Et surtout, qui est cette Bête dévoreuse, hurlant à la lune et coupable de tant d'atrocités? Amours secrètes, vengeances assassines, monstres démoniaques... Sous l'œil glacé de la pleine Lune, les évènements s'accélèrent soudain. Et ils pourraient bien s'avérer fatals à nos héros. Mais Roland et ses compagnons n'entendent pas pour autant renoncer à leur soif de justice et de vérité. A Cœur de Lune, Cœur de Lion !

     

     

    http://2.bp.blogspot.com/-U8vUMS_F4WM/TgmIF7WvD_I/AAAAAAAAAig/JXjuPjmZ0QY/s1600/Les+Haut+Conteurs+3.jpg

     

    Critique :

    C'est avant plaisir de retrouver l'univers des Haut-Conteurs.

    Bon, je dois bien avouer que le début de ce livre m'a quelque peu déçu. En effet, sur la couverture, Roland ressemble plus à un homme qu'à un ado. Hors l'aventure se tient six mois après le tome 2... Bref, petite déception. Mais bon, outre cela, la couverture est très belle !

     

    Ce tome est probablement le meilleur des trois. En effet, il y a de nombreuses intrigues qui rendent le récit palpitant ! Bête tueuse, intrigue de cours.... Que du plaisir. Ce mélange fait que certaines choses ne se passent pas comme on pourrait l'imaginer.De plus, on a des ouvertures sur le tome suivant, surtout avec la fin ! Une fin a faire hurler !

    On ne s'ennuie pas une seule minute et les pages passent à une vitesse folles ! Et oui, j'ai mangé ce livre en une journée ! Ça fait aussi plaisir de se balader. En effet, on passa par Dijon avant d'aller se perdre en Forêt-Noire !

    On découvre d'autres conteurs dont le truculent Bouche-Goulue, des seigneurs extrêmement sympathiques, Ravengen ne désigne que les femmes sous le terme de femelle (charmant personnage !), des villageois cons....On retrouve de vieilles connaissance comme Mots-Doré (d'ailleurs, il va lui arriver un truc pas net...vivement le tome 4).

    Sinon, je trouve que les personnages sont plus matures, surtout Roland. Mathilde est toujours aussi bien et je suis contente qu'elle tienne presque le premier rôle. Bien qu'Elena ne sache pas se battre, elle n'est pas nunuche. Elle sait juste pas se battre, ça arrive. Mais bon, c'est vrai qu'elle sert pas à grand chose dans le récit mais sa présente n'est pas désagréable.

     

    Quelques défauts quand même : je trouve dommage de passer du vampire au "loup-garou". Ça va un trop dans la vague Twilight.... Mais bon...Sinon, le début de romance Elena et Roland me barbe. Ça sert franchement à rien ! Bon, heureusement, ça prend pas trop de place !

    Le tome ne fait pas tellement avancé l'intrigue par rapport au Livres des Peurs, c'est dommage...

     

    Bref, un très bon tome qui m'a ravi. Vivement le tome 4



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