• "Le Maître des Ombres" est un roman de Roger Zelany.

     

    Synopsis :

    La Terre avait cessé de tourner. Sa face lumineuse était soumise à la Science, tandis que la Magie gouvernait le royaume de la Nuit. Et Jack le Voleur, le Maître des Ombres, cheminait en silence pour tirer vengeance de ses ennemis.

    Il avait rompu le Pacte et trahi le Seigneur du Haut Donjon. Décapité à Iglès, il était revenu vivant des Fosses aux Immondices de Glyve. Il avait avalé la pierre carnivore et bu le sang du vampire. Il allait édifier son immense pouvoir sur la ruine du Siegneur des Chauves-Souris et de ses affidés: Smage aux Oreilles d'Ane et le Colonel Qui Ne Meurt Jamais, le Borshin et Quazer, le vainqueur des jeux d'Enfer. Mais Jack devait tout d'abord retrouver Kolwynia, la Clé Qui Etait Perdue...

     

     

    Avis :

    Un livre qui commençait bien.

     

    J’avoue que j’étais très contente de lire mon premier Zelany. Et le début de la lecture m’a beaucoup plus. En effet, le style est assez direct, sans trop de fioriture ou de longueur descriptive.

    Le personnage principal Le maitre des ombres me plaisait bien, voleur un peu cynique et un peu moqueur. Et puis voilà, il meurt. Non, je ne spoile pas, c’est dit dans la quatrième de couv'  et il meurt dans les premières pages avant de revenir à la vie.

    Je ne savais pas trop où allait le récit, mais peu importe : le style me plaisait bien.

     

    Mais voilà, au fur et à mesure de la lecture, je n’ai pas réussi à accrocher aux malheurs du Maitre des ombres. Impossible pour moi d’apprécier ce personnage, que ce soit en l’aimant ou en le détestant.

    Les personnages féminins ne sont vraiment pas remarquables...et sont presque inexistants.

    J’ai trouvé l’intrigue un peu fade, car assez classique avec une histoire de vengeance.

    Puis si le style m’avait bien emballé au début, au fur et à mesure, cela m’a gêné : en effet, j’aurai voulu en savoir plus sur ce monde qui est assez intéressant.

     

    Car oui, j’ai trouvé l’univers de ce livre assez sympa : une planète qui ne tourne pas sur elle-même. Une partie reste constamment dans la Nuit et ses habitants possèdent des pouvoirs magiques ; une partie toujours en plein jour où la technologie domine (monde assez proche du notre d’ailleurs). Ces deux univers ne se côtoient pas, les uns craignant les autres.

    Puis il y a le bouclier qui évite que l’une des parties gèle, que l’autre brûle.

     

    Une petite déception pour cette lecture.

    J’espère pouvoir lire autre chose de cet auteur pour essayer de comprendre pourquoi il est une référence.


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  • "Le livre des potions" est un livre de cuisine de Thibaud Villanova et Stéphanie Simbo, avec des photos de Guillaume Czerw, des illustrations de Bérengère Demoncy, un style de Sophie Dupuis-Gaulier et un packaging éditorial de Le BDAG.

     

    Présentation :

    Montez à bord du vaisseau Gastronogeek et plongez dans une aventure culinaire incroyable.

    Le livre des potions est un ouvrage qui explore six univers classiques de la culture geek : la science-fiction, la fantasy, le fantastique, les comics, le manga et les jeux vidéos.

    Plus de 70 recettes créatives et gourmandes (cocktails, milk-shake, smoothies, soupes, sauces, etc.) accompagnées d'astuces de chef et de mixologues autour de 57 références incontournables de la culture geek. De The Legend of Zelda à Star Wars, en passant par Alien, un hommage gastronomique à des références cultes.

     

     

    Avis :

    Un livre de cuisine très beau, mais peut-être plus pour un public de cuisinier que de geek.

     

    Il n’est pas évident de critiquer un livre de cuisine. Là, il s’agit principalement de boissons ou de plats « liquides ». Je dois avouer que je n’ai pu tester de recettes pour cette chronique, à mon grand regret.

     

    Pour débuter, je dois dire que les auteurs nous proposent un très bel objet ! Les photos sont très belles dans de superbes mises en scène.

    L’ouvrage propose donc des recettes de l’univers geek, de la science-fiction à la fantasy en passant par les mangas et les comics. Je pense que tout le monde y trouvera des choses qui lui plairont.

     

    Par contre, bien que je n’ai pas testé de recette, j’ai pu relever quelques soucis dans lesdites recettes. En prenant un exemple complètement au hasard, la bière corrélienne de Star Wars (oui oui, j’ai bien dit au hasard). L’un des ingrédients est un whisky à 53 € la bouteille (la marque du whisky est citée). Bon, pour un mélange avec une bière, j’avoue que ça me gêne un peu… Outre le fait que je n’ai pas les moyens de mettre tant d’argent dans une bouteille de ce genre. Ensuite, l’autre ingrédient est une bière Pale Ale, qui n’est pas une marque, mais un type de bière. La recette précise que c’est une ambrée, or sur le net ce sont majoritairement des bières blondes… Bref, un peu de confusion.

    Là, je cite un exemple, mais sur diverse recette prise au hasard (oui, au hasard) j’ai pu retrouver le même problème pour certains ingrédients.

    Pourtant, les auteurs proposent des « lexiques » à chaque fin de partis afin d’aider pour certaines choses.

     

    D’ailleurs ses index sont assez bien, j’ai trouvé que c’est une aide parfois non négligeable. On sent que les auteurs se sont doutés que ce livre atterrirait dans les mains de cuisinier amateur.   

    J’ai également apprécié qu’ils fassent un petit catalogue des ustensiles nécessaires pour les recettes (shaker, mixeur…).

     

    Il est difficile pour moi d’en dire plus en l’état. Il aurait fallu tester des recettes pour savoir si elles sont réalisables facilement : consignes claires, niveau de difficulté correspondant à la recette…

     

    Ce livre est un très beau livre qui propose des recettes très sympa. Mais hélas, à la lecture des recettes et malgré les « lexiques », j’ai quand même eu l’impression que l’ouvrage s’adresse plus à des gens déjà adeptes de la cuisine plutôt qu’à des geeks qui voudraient se faire des boissons ou plats issus de leurs univers préférés.

     


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  • Parce que j'ai pas beaucoup envie de blogguer aujourd'hui winktongue

     

     

    Vivement le 16 décembre ! A noter que je suis une grande folle et que j'ai déjà mes places pour la première séance en VOSTF mercredi 16 au matin.....

     

    Trailer 3 The Force Awakens


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  • "Le voyage de Saint Brendan" est un récit en anglo-normand de Benedeit, traduit, présenté et annoté par Ian Short et Brian Merrilees.

     

    Présentation :

    Le plus ancien texte narratif connu en langue française (début du XIIe siècle), le Voyage de saint Brendan se range dans la série de pèlerinages fantastiques dans l'Autre Monde, qui a tant obsédé le Moyen Âge celtique. Brendan, moine irlandais légendaire dont le prototype historique vivait au VIe siècle, navigue parmi les îles enchantées de l'Atlantique à la recherche du Paradis terrestre. Le texte-source du poème anglo-normand de Benedeit (Benoît) est la Navigatio sancti Brendani abbatis, qui remonte au ixe siècle, sinon plus loin encore. Les éditeurs présentent ce récit extraordinaire d'exploration et d'aventures dans le cadre d'une odyssée spirituelle, en le situant dans la longue tradition des poèmes de même inspiration, qui de l'Antiquité mène à la Divine Comédie.

    De la production littéraire du Moyen Âge français, le lecteur moderne ne connaît guère que quelques noms et quelques oeuvres, la plupart justement célèbres. Le pari de cette nouvelle collection est de leur donner une plus large diffusion en proposant des éditions remises à jour, assorties de traductions originales et de tout ce qui peut en faciliter la compréhension. Mais il a paru tout aussi important d'associer à ces valeurs établies des oeuvres moins connues, souvent peu accessibles, capables cependant de susciter à leur tour le plaisir de la découverte.

     

     

    Avis :

    Un livre dont je vais avoir du mal à parler.

     

    J’aime les récits médiévaux. J’avais entendu parler des voyages de Saint Brendan dans mon cours de civilisation celtique (quand j’étais encore à la fac, snif). J’étais donc contente de lire enfin une traduction d’un manuscrit.

    Mais ensuite, qu’en dire ? Pas facile.

     

    Nous découvrons donc cet abbé irlandais qui décide d’embarquer avec plusieurs compagnons pour aller apercevoir le Paradis de Dieu plus à l’Ouest. Il faut dire qu’à l’époque de la « vie » de Saint Brendan (un personnage qui a vraiment existé et qui a probablement voyagé) l’océan atlantique est une frontière. D’ailleurs, les îles mythiques celtiques, Thulé, sont à l’Ouest et au Nord. Les marins de Colomb redoutaient de partir…

     

    Le récit est ponctué d’aventures (comme les fêtes sur une île qui se révèle être le dos d’une baleine), de rencontre (des moines solitaires) ou encore de découvertes d’îles étranges peuplées d’oiseaux parlant. Mais Brendan et ses compagnons découvrent aussi l’Enfer et les supplices, avant, enfin, après près de 7 années de voyages, les murs d’enceinte du Paradis.

     

    J’ai trouvé ma lecture sympa et intéressante même si j’ai du passé à côté de nombreuses références aussi bien biblique que celtique. Le récit est assez court et parfois répétitif (comme souvent dans les récits du Moyen-Âge).

     

    Je pense que c’est une lecture à réserver aux amateurs de récits anciens et/ou médiévaux.

     

    Divers

     

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  • "Histoire des vampires : autopsie d'un mythe" est un essai de Claude Lecouteux.

     

    Présentation :

    Issu de faits étranges déformés par l'imagination populaire, le vampire - est-il nécessaire de le rappeler ? - est un défunt qui, à la faveur de la nuit, revêtant parfois une forme animale, s'échappe de son tombeau pour sucer le sang des vivants, seule " nourriture " à son goût...
    En historien des mentalités, Claude Lecouteux s'attache aux témoignages originaux relatant ces étranges phénomènes et dresse un inventaire des précurseurs de la redoutable créature, remontant à la plus haute Antiquité où abondent lamies, striges et goules, démons femelles la plupart du temps. S'appuyant sur des archives judiciaires, l'auteur étudie plusieurs cas de vampirisme jugés avec le plus grand sérieux, notamment au siècle des Lumières, où l'on n'hésitait pas à ouvrir les tombes pour décapiter les cadavres suspects et les rendre à jamais inoffensifs.
    Ainsi se trouvent retracées la constitution et l'évolution du mythe du vampire, qui s'épanouira, au XIXe siècle, dans le très célèbre et romantique Dracula de Bram Stoker puis connaîtra jusqu'à nos jours d'innombrables versions littéraires et cinématographiques.

     

     

    Avis :

    Un livre intéressant, mais peut-être un peu décevant.

     

    C’est avec cet ouvrage que je conclus mon « cycle Claude Lecouteux » (plus de livres à la BU ou BM).

     

    Comme toujours, c’est un livre très bien construit où l’on retrouve la manière d’analyser de l’auteur bien qu’ici, elle soit un poil différente, car il part parfois des caractéristiques du vampire à partir de la littérature.

    Ceci dit, j’ai senti le développement plus « faible » en comparaison des autres ouvrages que j’ai pu lire. Bien que les idées soient parfaitement cohérentes, j’ai eu l’impression que l’auteur n’y croyait pas forcément toujours. C’est une impression étrange pour ce type d’ouvrage.  

     

    Quoi qu’il en soit, le livre se lit très bien et est très compréhensible. La démarche est bien menée et l’on retrouve les idées de l’univers mental des gens de l’époque.

     

    Comme toujours, une très bonne bibliographie.

     

    Bref, peut-être un peu déçue par ce livre moins « poussé » que les autres livres sur les « créatures fantastiques » du Moyen-Âge, mais toujours un ouvrage de qualité.

     


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  • "La littérature fantastique en France ; Merveilleux, Surnaturel, Fantastique ; de Cazotte à Julien Gracq ; les techniques du fantastique" est un livre de Véronique et Jean Ehrsam.

     

    Présentation :

    (Je n'en ai pas trouvé... Mais c'est un petit livre et je pense que les sous-titres résument biel l'ouvrage)

    (Et je n'ai pas trouvé la couverture actuelle non plus)

    (Ce n'est pas mes habitudes, mais voilà l'édition : Hatier, Collection Profil Littéraire, 1989.)

     

    Avis :

    Un petit livre que j’ai trouvé très intéressant.

     

    J’avoue que je ne sais pas trop quoi dire. Cet ouvrage, qui se lit très bien et qui est très clair, nous propose une définition du fantastique, un historique de ce genre France, les techniques d’écriture et les thèmes récurrents du fantastique.

     

    Le livre est très bien conçu, avec de très nombreux exemples. Les auteurs analysent aussi des passages de nouvelles emblématiques.

     

    L’ensemble est assez court, mais très intéressant, avec des détours rapides par ce qui se fait dans les autres pays afin de contextualiser les évolutions du genre.

      

    Mon regret vient de la bibliographie qui se présente comme des lectures conseillées que comme des renvois à d’autres ouvrages.

     

    Un titre que j’ai beaucoup aimé et très accessible à tous les publics.


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  • "Mélusine, Fée, Femme, Dragon" est un ouvrage de Claudine Glot.

     

    Présentation :

    Aux côtés de Viviane et de Morgane, Mélusine est l'une de nos plus célèbres fées. Issue du fonds légendaire celtique, transformée par la littérature à la fin du Moyen Age, elle est particulièrement liée au Poitou et à la famille des Lusignan, mais sa renommée s'étend bien au-delà.

    Elle reste l'une des créatures fabuleuses les plus touchantes de la culture médiévale. Qu'elle déploie sa nature féerique comme une énigme absolue ou qu'elle se révèle en femme amoureuse et fragile, Mélusine a le rayonnement d'un mythe universel. Et c'est pourquoi elle inspire aujourd'hui encore écrivains et artistes...

     

     

    Avis :

    Un excellent petit ouvrage.

     

    Claudine Glot est une référence dans son domaine et je ne me faisais pas trop de soucis sur le contenu de livre malgré sa taille : à peine 70 pages en petit format.

    Pour toutes personnes qui souhaiteraient aborder le thème de Mélusine, je crois qu’il faut absolument commencer par ce titre. Il y a tout ce qu’il faut pour débuter l’approche de ce personnage de la mythologie française : les origines, les versions, le fond légendaire, les variantes dans le monde…

     

    J’avoue que ce petit livre est très beau et très bien conçu. Il y a nombreuses illustrations de qualité, savamment agencées.

     

    Si je devais parler de défauts, c’est peut-être au niveau de la bibliographie. Certes, cet ouvrage n’a pas vocation à être une étude approfondie, mais j’aurai peut-être aimé plus de références. Ceci dit, les ouvrages proposés très bons : les principaux livres anciens où découvrir les récits de base sur Mélusine, ainsi que quelques études de qualité.

     

    Un livre certes petit, mais très bien fait.

    Je le recommande chaudement au débutant.


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  • Pour celles et ceux qui me connaissent, ils savent que j'ai de nombreuses passions, dont celle des récits de voyages et d'explorations.

    J'ai donc décidé, avec ma frangine Salyna, de me lancer dans l'aventure d'un nouveau blog sur les récits de voyages :

    Voyages & Explorations - Récits de voyages.

     

    Co-administrée avec ma soeur, nous tenterons de vous présenter des ouvrages - livres, BD-, des reportages, des émissions radios, des vidéos, des DVD. Nous tenterons de l'alimenter au fur et à mesure des mois.

     

    Rassurez-vous, je ne délaisse pas ce blog-ci pour autant ! En effet, Voyages & Explorations sera plus comme un site/base de données, et non pas un blog de critique littéraire.

     

    En vous invite à vous inscrire à la newsletter de ce nouveau blog pour de nouvelles aventures !


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  • "Le dico féérique T.01 : le règne humanoïde" est un ouvrage dirigé par André-François Ruaud.

     

    Présentation :

    Qu'est exactement qu'un ogre ? Une nixe? Un monaciello? Quel était le nom du mari de Titania ? Serait-ce bien prudent d'aller s'asseoir près du feu avec ce nain? Quelle est la différence entre une banshee et une dame blanche? Quels anges portent une épée de flammes tournoyante? Comment peut-on se débarrasser d'un feu-follet? Si vous ne savez pas répondre à ces questions, nous vous recommandons la lecture de cette petite encyclopédie des peuples et créatures surnaturels et magiques du folklore et de la mythologie mondiale. Il serait imprudent de la part des amateurs de féerie et de fantasy de s'aventurer en direction des vertes contrées de l'Autre Monde sans ce guide, qui vous détaille les particularités et les habitudes de ses nombreux habitants de type plus ou moins anthropomorphe. D'acheri (le fantôme d'une petite fille indienne) à Yuki Onna (la fée japonaise de la neige), toutes les merveilles et toutes les terreurs des séjours féeriques.

     

    Avis :

    Un dictionnaire que j’ai trouvé très mal conçu

     

    J’avoue, je suis une grande amatrice de livres sur les contes et les légendes, mais aussi de tout ce qui touche aux habitants de « l’autre-monde ». C’est donc tout naturellement et avec un plaisir non dissimulé que j’ai emprunté cet ouvrage à ma bibliothèque. Et j’en suis bien contente, car je pense que j’aurais eu pas mal de regret si j’avais investi dans ce livre. Pourtant, je pensais partir sur des bases solides : l’auteur et la maison d’édition me sont connus et me semblaient sûrs. Hélas, j’ai très vite été déçu.

     

    Pourtant, commençons par là, il y a de bonnes choses dans cet ouvrage.

    — J’ai découvert des créatures que je ne connaissais pas.

    — L’auteur fait très souvent des références à la littérature ou la culture actuelle. J’ai trouvé ça intelligent de replacer ces créatures dans des ouvrages littéraires, surtout que André-François Ruaud est une référence dans ce domaine.

    — L’écriture des entrées est plus littéraire que scientifique. Ce qui est assez sympa. Après tout, lire un dictionnaire n’est pas forcément la chose la plus « agréable » au monde. Ici, on a presque l’impression d’avoir un narrateur qui s’adresse directement à nous. 

     

    Mais voilà, ce livre à plus de défauts que de qualités.

    Pour commencer, un point qui me tient toujours à cœur dans ce type d’ouvrage : la bibliographie. J’avoue l’avoir trouvé un peu faible pour un ouvrage de cette taille et de ce type. De plus, beaucoup trop de références sont anglophones. Mais le plus décevant ce sont toutes ces entrées internet. En effet, les liens sont morts dans presque tous les cas. Hélas.

     

    L’ouvrage est agrémenté d'illustrations. Mais j’ai trouvé qu'il y en avait trop peu (surtout pour les créatures les plus rares) et que certaines manquaient de professionnalisme dans leurs réalisations.

     

    L’auteur a choisi d’insérer des textes (contes par exemple) au sein de son ouvrage. L’idée n’est pas mauvaise en soi, mais j’aurais préféré que ces passages soient en annexes. Ils cassent la lecture du dictionnaire. J’avoue que je me suis perdue.

     

    Maintenant, on va aborder les « points qui fâchent » si l’on peut dire.

    Pour de nombreuses entrées, je me suis posé des questions sur les choix des sources. En effet, j’ai un peu tiqué quand j’ai vu que l’une des sœurs de Mélusine est Palatine. Certes, le nom existe, mais dans les œuvres des auteurs médiévaux Arras et Coudrette elle est nommée Palestine. Pourquoi ne pas avoir choisi le nom de ces sources anciennes ?

    Dans le même genre, Merlin est le fils d’un Incube et d’une princesse galloise. L’incube est une créature « chrétienne » alors que Merlin précède de loin le christianisme ! Par ailleurs je suis très étonnée d'apprendre que Merlin est le fils d'une princesse ! J'aurai aimé connaître les sources de l'auteur !

    Et je ne parle pas de la faute de frappe de Saint-BrieuX…, bon, là OK, c’est méchant.

    Bref, il y a un problème de « choix des sources » et de communication de ses sources si l’on peut dire.

     

    Merlin, Mélusine et Morgue (Morgane) (le trio des M) qui sont des personnages importants bénéficient d’entrées trop courtes à mon goût. Même si je conçois qu’il soit impossible de tout dire à leur sujet, j’ai trouvé ça très court en comparaison des dix pages sur le Père Noël (j’avoue ne pas avoir tout lu), sans compter l’ajout d’une page recto-verso sur Saint-Nicolas. Ça fait beaucoup trop même si j’admets que le Père Noël est un personnage intéressant et complexe.

     

    Ce premier tome se consacre au « règne humanoïde ». Choix que je trouve un peu bizarre surtout qu’il y a des entrées que j’ai trouvées fort étranges. Ainsi, on trouve les Harpies/Sirènes grecques (sous forme d’oiseau), désignées comme Fées, alors que les Selkies ne seront traitées que dans le tome 2 (le règne animal). Il me semble que les Selkies sont plus proches des fées, bien qu’elles puissent avoir une apparence de phoque ; et que les Harpies/Sirènes sont plus animales, mais je ne suis pas une spécialiste me direz-vous.

     

    Un gros défaut de l’ouvrage est le manque de définition des créatures prises comme bases. Par exemple, il n’y a pas de définition précise de « fée » alors que le terme revient souvent dans les entrées.

     

    Une chose est également gênante dans ce livre, c’est le manque d’index des noms des créatures entrées dans l’ouvrage. « Ah oui, tiens, je me souviens de telles créatures, mais je me souviens plus de son nom » : il faut refouiller l’ensemble de l’ouvrage pour le retrouver. Il y a un index des auteurs, mais je n’ai pas compris son utilité.

     

    L’ouvrage souffre aussi d’un souci de délimitation géographique. Les créatures présentées sont majoritairement européennes. Les quelques entrées extraeuropéennes sont intéressantes, mais trop peu nombreuses pour présenter un intérêt véritable. Je pense qu’il aurait fallu poser des limites, quitte à faire un tome pour ces êtres d’autres régions du monde. Surtout qu’il n’y a pas de classement spécifique, donc il n’est pas évident – surtout avec le manque d’index — de retrouver ces entrées.

     

    Au vu de toutes ses remarques, j’ai eu l’impression que l’auteur ne savait pas vraiment où il allait. Il est parti d’une bonne intention : faire un dictionnaire, peut-être moins académique que d’autres. Mais hélas, on dirait qu’il n’est pas parvenu à trouver une ligne directrice cohérente. On oscille entre des entrées plutôt scientifiques et des entrées plutôt littéraires.

     

     

    Pour conclure l’ensemble de mes remarques sur cet ouvrage – et ce de manière plutôt positive -,  je dirais que j’ai apprécié que l’auteur ne se limite pas forcément à des créatures fantastiques, mais ouvre sur des éléments tout aussi importants : les deux entrées sur Paracelse et Leadbeater (que je ne connaissais pas) qui ont tenté des classifications des êtres « féériques ». J’ai trouvé ça intéressant  d’évoquer des personnes qui ont, par leurs éruditions, essayé de comprendre le monde qui les entourait.

     

     

    Au final, vous l’aurez bien compris, j’ai été très déçu par ce livre. Je sais que la vulgarisation est une tâche compliquée – si c’est ce que l’auteur a voulu faire –, mais ici le manque de référence fait défaut à l’ouvrage. Connaissant l’auteur, j’aurai plus aimé un dictionnaire littéraire, où il aurait pu replacer les différences créatures présentes dans la littérature fantasy/fantastique/merveilleux dans leur contexte historique, leur développement dans la littérature, avec des renvois à des ouvrages (un peu comme dans la cartographie du merveilleux).

    Cette déception est d’autant plus frustrante que j’ai trouvé l’ensemble mal fichu et donc difficile à utiliser pour faire des « recherches », même humbles.  Je suis aussi doublement déçue, car certaines entrées sont vraiment intéressantes, mais sont perdues dans le reste.

    Comme les quatre tomes de ce Dico Féériques sont disponibles à ma bibliothèque, je vais pouvoir me pencher dessus (en espérant qu’ils soient mieux conçus). Et j’avoue être heureuse de ne pas avoir investi mes modestes économies dedans ! (restera un pécule pour d’autres livres des Moutons Electriques).

     


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  • "L'histoire de Mr. N, T.01 : Le Passe-Mondes" est un roman de Thibault Rollet.

     

    Synopsis :

    " Passe-mondes. C’est ainsi que je me nomme et ce sera votre patronyme désormais. Vous serez bientôt le gardien du plus grand secret de l’humanité. Car les vivants existent. Mais les morts aussi "
    Tout allait pour le mieux dans la vie de Neeyers, homme droit et intègre, journaliste de son état. Jusqu'au jour où un étrange personnage - franchement glauque - est venu lui rendre visite pour lui annoncer que dorénavant, il ne rédigerait plus d’articles pour son journal, mais s’occuperait de guider les morts et de veiller sur eux !
    Découvrez un univers parsemé de légendes fantomatiques et vampiriques, une vision de la mort terriblement décalée et hilarante. Laissez-vous porter par les pouvoirs du Passe-mondes et envisagez que ce qu’il se passe dans ces pages pourrait exister…
    Parce que c’est le cas. Mais chut ! C’est un secret.

     

     

    Avis :

    Avant tout, je tiens à remercier les Editions du Petit Caveau pour ce SP.

     

    Un livre qui commençait si bien….hélas…

     

    Comme vous l’aurez compris à la phrase d’accroche, ce livre m’a déçu. Pourtant, il débutait très bien. J’avoue que j’avais presque été surprise par le style d’écriture de l’auteur plutôt bien maitrisé. Bien sûr, il y a quelques maladresses probablement dû au jeune âge de l’auteur. Mais peu importe.

    Je découvrais alors avec un certains plaisir cet univers de « Passe-Mondes », assez intemporel bien que dans le monde plus ou moins présent ; plutôt flou sur la position géographique même si certaines choses font assez françaises.

    Je crois ce qui m’a le plus déplut dans cette première partie, ce sont les noms anglophones de certaines choses, comme Middleway. Et non, les noms anglophones ce n’est pas « stylé », je me risquerais plutôt à dire que c’est du fangnantisme parce que la langue française est assez riche pour trouver des noms harmonieux et sympa. Et non, cette remarque ne concerne pas que l’auteur ici présent mais beaucoup de monde !

     

    Et puis arrive les vampires et là…le récit devient purement et simplement inintéressant. C’est moche à dire et je jure que ca ne m’amuse pas, mais entre ce début très sympathique et la suite, je n’ai pas eu l’impression d’avoir affaire au même auteur.

    Pour ce qui est de l’intrigue, on tombe dans une classique guerre entre vampire pour l’asservissement ou non de la (sous) race humaine ; le tout avec un méchant que tu sais que c’est le méchant, c’est écrit en gros, gras, surligné sur le front mais que le groupe de héros ne font que soupçonné jusqu’au dernier moment ! Mais c’est tellement gros qu’on y croit pas !

     

    L’univers des vampires est assez « flou » avec des explications bancales, ne s’accorde pas avec l’univers de « Passe-Monde » mit en place. Le Très Haut et le Très Bas sont capables de prédestiner un homme sur des milliers d’années, mais alors savoir ce qui se passe chez les vampires…Niet ! C’est pas cohérent.

     

    Les vampires en eux-mêmes sont assez classiques voir inintéressants, aussi bien dans leurs rôles quand dans leur personnalité. D’ailleurs, on sent que l’auteur a du mal avec les personnages féminins. Amélia (Viktor et Marcus…ha non, il n’y a pas de Markus, autant pour moi)  est, hélas, un condensé de stéréotype de princesse vampire guerrière : genre je suis méga-forte, mais en fait, je suis juste bourrée de faiblesses (pas physique heureusement, c’est une guerrière et une vampire quand même).

     

    Ensuite, il y a plein de détails qui font que les choses ne tiennent pas la route. Pourquoi un Empereur chinois et un Prince Indien des temps très anciens feraient la route pour aller dans les Carpathes pour signer un traité ? Un empereur de Rome, ça peut encore passer, mais pas pour deux monarques qui doivent traverser la moitié du monde connu ! De plus, on sent l’ami Wikipédia dans certaines explications (et oui, je le vois, je l’ai beaucoup fais étant plus jeune : « oh tiens, fait que je donne de la consistance à ce truc ; que me dis Wikipédia ; et je recopie).

    Le Passe-Mondes qui devient super balèze aux combats en moins de deux…

     

    J’avoue que la fin est mal fichue ! Pour moi, le récit aurait du se coupé avant l’apparition de ce chasseur de vampire qui ne sert à rien. Franchement, on frôle le Deux Ex Machina…Non, en fait, l’intervention divine aurait pu être utile si l’histoire s’était arrêtée à ce moment-là car on se serait retrouvé dans une situation où le Passe-Monde fait faux-bon à ses amis alors que l’affrontement allait commencer. Et bien que j’adore les éditions du Petit Caveau, je pense qu’ils n’ont pas assuré sur le plan éditorial sur ce point-la.

     

    Bref, vous l’aurez compris, ce livre m’a beaucoup déçu alors qu’il commençait vraiment très bien (et ce malgré quelques petits défauts). J’avoue avec peine que je ne me pencherai pas sur la suite des aventures du Passe-Monde.

    Dommage.  

     

     

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