• "A quoi sert l'histoire des sciences" est un petit essai de Michel Morange.

     

    Présentation :

    Les disciplines étudiant la formation de la connaissance scientifique – histoire, philosophie et sociologie des sciences – ont toujours occupé une place à part dans le paysage intellectuel. Traditionnellement vues par les scientifiques comme des activités de fin de carrière, elles ont acquis récemment une place, encore modeste, dans leur formation : elles contribueraient à la culture générale. Pour certains sociologues des sciences, au contraire, elles seraient « la science de la science », la description des mécanismes par lesquels se constitue la connaissance scientifique et auxquels le scientifique devrait rester insensible pour être efficace.
    L’objectif de cet ouvrage est d’aller au-delà de ces points de vue caricaturaux. La recherche scientifique, de même que l’histoire, la philosophie et la sociologie des sciences, ont toutes pour ambition d’augmenter la rationalité du monde.
    Ce que le scientifique fait dans l’urgence de la recherche, avec enthousiasme, n’est pas différent du travail postérieur de l’historien et du philosophe. Si ces derniers y perdent en intensité, ils ont le recul qui leur permet de mieux apprécier les raisons de la transformation des sciences.
    C’est par ce surcroît de rationalité que l’histoire, la philosophie et la sociologie des sciences peuvent contribuer à la formation des scientifiques.

     

     

    Avis :

    A quoi sert une histoire des sciences ?

     

    C’est une très bonne question et je trouve que l’auteur apporte des réponses très intelligentes. Il est vrai qu’au premier abord, Histoire et Science peuvent avoir parfois du mal à s’allier. Pourtant, comme le dit l’auteur, c’est essentiel. Et c’est dommage que l’histoire des sciences ne soit pas plus enseignée dans les universités (et pourquoi pas un peu dans les lycées). Après tout, comme le dit l’auteur, les étudiants en art passent forcément par l’histoire de l’art ; de même que j’ai eu des cours de l’histoire de l’archéologie.

    Je sais que ma sœur, ornithologue, a souvent remarqué le manque de connaissance historique de sa matière chez elle ou encore chez certains collègues.

     

    Ceci dit, j’ai trouvé le livre parfois difficile d’accès. Quand l’auteur est dans « le général », il n’y a pas trop de soucis de lecture bien qu’il faille avoir quelques notions scientifiques et de philo. Mais dès que l’on rentre dans les exemples, là c’est fini. Un non scientifique comme moi n’y comprend plus rien. Perso, je suis parfois arrivée à faire abstraction de certaines choses et ainsi j’ai pu comprendre là où l’auteur voulait en venir. Mais la vache, ce n’est pas toujours évident.

     

    J’ai trouvé ce petit livre très intéressant même si je ne suis pas le public visé : scientifique dans les « sciences dures » (biologie, chimie, physique…), je dirais (l’Histoire et l’Archéologie sont des sciences elles aussi).

    Je pense donc qu’il n’est pas vraiment conseiller pour les gens qui n’appartiendraient pas à ces filières et qui ne seraient pas intéressés par ce sujet.

     

    Challenge Savants et Savants fous
     

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  • "Le monde mythologique russe" est un essai de Lise Gruel-Apert.

     

    Présentation :

    Dans le monde russe ancien, et plus largement russo-slave, le divin règne partout : dans le moindre brin d’herbe, la moindre parcelle de terre, le moindre morceau d’étoffe ou de pain… Monde divers, exubérant, prolifique, où figures mythiques et croyances multiformes se côtoient dans le plus aimable désordre. Pourtant, la mythologie russe, qui couvre une immense aire géographique, demeure un domaine mal connu.
    Lise Gruel-Apert ressuscite cet univers refoulé et oublié, en s’appuyant tout à la fois sur les témoignages des voyageurs du temps passé, les commentaires des Pères de l’Église, les relevés ethnographiques, ainsi que sur les récentes découvertes archéologiques. Outre les récits fabuleux sur les héros et les dieux, sont étudiés coutumes et fêtes, chants et contes, et des thèmes aussi variés que le culte des morts, la démonologie, les cérémonies agraires, la vénération de la nature, les rites féminins, et même les saints peu canoniques du christianisme populaire…
    Cet ouvrage aussi vivant que savant vient heureusement combler une lacune, et nous permet ainsi de saisir la mémoire russe comme un surprenant et foisonnant conservatoire de traditions ancestrales.

     

     

    Avis :

    Un essai que j’ai adoré.

     

    J’ai vraiment apprécié ma lecture, mais je risque d’avoir un peu de mal à en parler. En effet, le livre est assez dense et très riche en références. Je crois que je n’ai jamais mis autant de post-its (soit ma version feignasse de la prise de note) dans un ouvrage.

     

    La particularité des mythologies slaves, c’est qu’elles n’ont pas été couchées sur papier comme l’a été l’Iliade ou encore l’Odyssée durant « les temps anciens ». Cette mythologie – ou croyances — se retrouve dans les récits médiévaux ou encore dans les contes collectés des siècles plus tard. Sans oublier de possibles influences avec d’autres populations, dont celles d’origine finno-ougrienne.  

     

    L’auteur évoque ici la mythologie sous plusieurs aspects : les personnages, les rites et les croyances. Peu à peu avec à l’aide de nombreuses sources, on voit apparaitre un univers ancien, mythologique même si l’on ne peut pas le percevoir dans son ensemble.

     

    La lecture est un peu ardue avec une lecture assez lente, mais je pense que l’ouvrage reste accessible au grand public, même si, rien que par son contenu, il n’intéressera que les amateurs du genre mythologique.

     

    J’avoue que j’ai été bluffé par la richesse qui se dévoile au fur et à mesure des pages. L’auteure, en très bonne universitaire, nous livre une très belle bibliographie qui me fait dire que je n'aurai pas assez d’une vie pour apprendre tout ce que je veux savoir !

    L’ouvrage, d’ailleurs, est assez bien conçu : cartes, quelques illustrations, de très nombreux renvois à l’index et à la biblio.

    Un défaut cependant : les annotations à la fin de l’ouvrage !!! Haaaa que ça me rend dingue ! Bref.

     

    Un ouvrage que j’ai trouvé vraiment très intéressant et très riche. Cela me donne vraiment envie d’en savoir plus !

    Je le recommande vivement à toutes celles et ceux qui aimeraient en savoir plus sur les mythologies russes et slaves.

     


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  • La Quinzaine de l'Imaginaire organisée par Arieste ce termine ce dimanche. Je dresse donc un petit bilan de ces journées où l'Imaginaire était à l'honneur.

     

    Alors mes objectifs étaient :

    -une anthologie : La route de la conquête de Lionel Davoust,

    -un roman papier : Blanche d’Hervé Jubert,

    -un roman numérique : La louve de Paul Féval.

    En option : un film français, une BD et un Manfra.

     

    J'avoue que je suis assez satisfaite de mes deux semaines.

    Les objectifs anthologies et roman papier ont été atteint ! Lors de cette quinzaines, j'ai aussi publié deux chroniques de livres liés aux mondes de l'Imaginaire : Dans les veines de Morgane Caussarieu et l'anthologie Dimension de capes et d'esprits. D'ailleurs, je suis en train de lire une nouvelle anthologie vampirique Sable Noir et j'ai aussi débuté le roman d'Ellen Kushner A la pointe de l'épée (un Z qui veut dire Zorro....pardon).

    Pour le livre numérique, c'est raté...de plus, je me demande si la Louve de Féval est vraiment un récit fantastique.... Bref...

     

    Sinon, j'ai lu le cinquième tome de City Hall, un manfra que j'aime beaucoup. J'ai aussi lu le diptyque Scotland Yard de la collection 1800.

    J'ai eu le plaisir d'aller voir le ciné-concert Nosferatu à l'Opéra de Rennes, même si je n'ai pas été très convaicu par le fois des musiques.

     Pour rester dans les options, je n'ai pas vu de film français fantastique, pas eu le temps...et peut-être un manque d'envie.

     

    Je ne sais pas si ça compote, mais   j'ai aussi fini de lire un super essai sur la mythologie russe.

     


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  • "Tetro" est un film de Francis Ford Coppola avec Vincent Gallo, Alden Ehrenreich, Maribel Verdu.

     

    Synopsis :

    Tetro est un homme sans passé. Il y a dix ans, il a rompu tout lien avec sa famille pour s'exiler en Argentine.A l'aube de ses 18 ans, Bennie, son frère cadet, part le retrouver à Buenos Aires.Entre les deux frères, l'ombre d'un père despotique, illustre chef d'orchestre, continue de planer et de les opposer.Mais, Bennie veut comprendre. A tout prix. Quitte à rouvrir certaines blessures et à faire remonter à la surface des secrets de famille jusqu'ici bien enfouis.

     

     

    Avis :

    Un film qui m’a enchanté.

     

    La première chose qui m’a frappé dans ce film, c’est son visuel. La vache ! Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas eu l’impression de voir un film où chaque plan, chaque mis en scène semblent penser et conçu avec soin (il y a bien les films de Wes Anderson, mais lui c’est tellement sa marche de fabrique). La vache (encore), j’ignorais que Coppola pouvait être un aussi bon réalisateur ! Je pense qu’il a bien fait de quitter le star-système pour faire ce film, bien plus intimiste que ces autres productions.

    La réalisation est très intéressante, car le film est en noir et blanc, dans un format « normal », sauf pendant quelques séquences flash-back où là l’image est en couleur et dans un format « plus petit » (désolé, je ne connais pas les formats des pellicules). Les codes de la mise en scène sont presque inversés : généralement, la couleur est pour le présent et le N&B pour les flash-back.

    L’ambiance du film aussi est particulière, car on a du mal à saisir la temporalité. On ne sait jamais trop à quelle époque on est : s’il n’y avait pas eu le pc portable de la firme à la pomme, je serais restée encore plus dans le vague.  

     

    Ensuite, il y a quelque chose qui m’a frustré dans ce film. En effet, je pense que je suis passée à côté de beaucoup de messages, d’interprétations. Parce que, soyons honnêtes, j’ai beau essayer de me considérer comme une cinéphile, je pense que je suis plus « consommatrice de film » qu’« amatrice ». Bref.

    Je pense notamment à la place du miroir. En effet, l’objet est très présent dans l’appartement que partage Tetro et sa compagne. De plus, le jeune Benny utilise un miroir pour retranscrire les écrits de son frère. Mais outre l’objet, on sent que le parcours des deux frères se fait quelque peu en miroir : les deux se sont sauvés des griffes de leur père ; Tetro a une jambe dans le plâtre quand nous le découvrons, puis Benny se retrouve aussi dans le plâtre ; l’un se détend et s’’humanise presque, tandis que l’autre sombre. Et je pense qu’il y a aussi un jeu de renvois avec Abelardo, l’écrivain un peu raté, mais confiant dans ses capacités.

     

    Dans ce film, Coppola évoque les liens de la famille. Nous avons donc Angelo, alias Tetro, auteur qui a fui sa famille. Un jour, son petit frère Benny débarque et désire plus connaitre ce frère qui l’a abandonné malgré sa promesse de revenir le chercher.

    Sans trop rentrer dans les détails, on voit comment la présence d’un père tout puissant, autoritaire et dont les valeurs diffèrent de celles de ses enfants, entraine le malheur dans sa propre famille. Enfants (Benny, Tetro) et même frère en souffrent. On a aussi, peut-être, un renvoi à l’idée de patriarche riche et célèbre qui entraine sa famille à sa suite, mais tout en l’écrasant (autoportrait de Coppola et sa famille ?).  On sent aussi le mépris d’un père pour sa progéniture si celle-ci ne fait ce que lui désir.

    L’histoire est aussi une histoire de souffrance : personnelle, familiale, relationnelle. Je ne vais pas trop développer de peur de dire des bêtises, mais même chez les personnages secondaires, Coppola développe des types de liens étranges, parfois comique (José et sa femme qui s’adorent et se détestent à la fois), parfois tragique (comme Tetro et Alone).

     

    Mais il y a aussi des choses intéressantes que je ne suis pas parvenue à complètement décrypter. En effet, Tetro explique à Benny sa volonté de couper tous les ponts avec sa famille. Or le nom de sa famille, c’est Tetrocini. C’est assez paradoxal de vouloir se couper de sa famille, mais de prendre comme pseudonyme une section de son patronyme : Tetro.

    Je pense qu’il y a aussi tout un travail sur la recherche de la gloire et de la célébrité, sur le désir d’être reconnu par ceux que l’on estime ces pairs.

     

    Tetro est vraiment un film que j’aurai adoré. Visuellement, j’ai été bluffé avec sa réalisation tout en puissance et en force.

    Pour le reste, un sentiment de frustration puisque je sens que je suis passée à côté de certaines choses.

     

    C’est un film que je recommande chaudement et que je prendrais plaisir à revoir dans quelques années, en espérant que j’ai plus d’éléments pour le décrypter.  

     

     

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  • "Blanche" est le premier tome d'une série jeunesse d'Hervé Jubert.

     

    Synopsis :

    1870. Paris est assiégé par les Prussiens. Blanche, 17 ans, et sa famille tentent de fuir la capitale mais la jeune fille rate le train. Elle rejoint alors son oncle Gaston Loiseau, commissaire de police. Passionnée par l'investigation, la chimie et la logique, elle assiste le commissaire confronté à une étrange affaire. Des hommes meurent, porteurs d'un étrange tatouage. Tandis que les obus pleuvent et que l'ennemi se rapproche, Blanche décide de se lancer à l'assaut d'une vérité qui se dérobe sans cesse?

     

     

    Avis :

    Un roman qui m’a beaucoup plu !

     

    Dans ce roman jeunesse, une jeune héroïne pleine d’astuce et de savoir mène une enquête parallèle à celle de son oncle policier sur une série de meurtres où les corps finissent en petit tas informe et gélatineux. Et pour corser le tout, nous sommes en 1870 et les Prussiens assiègent la capitale après la défaite de Sedan.

     

    J’ai apprécié ce livre qui propose une intrigue très originale à la fois ésotérique et à la limite du fantastique. Les meurtres sont construits avec soin et les énigmes se distillent comme il faut : je ne me suis jamais senti frustrée par soit le manque d’information, ne soit pas le surplus de données qui cassent l’intrigue.

    La fin est peut-être « un peu simple » d’un certain point de vue (qui appelle à la suite), mais qui a le mérite de ne pas sombrer dans un manichéisme ou dans une forme de dualité du monde.

    Cette fin, d’ailleurs, permet de réfléchir sur les notions de justice, de monstres ou encore sur la vengeance. J’ai vraiment apprécié cette fin malgré cet aspect un peu « simple ».

     

    Je crois que l’un des points forts de cet ouvrage, c’est l’érudition de son auteur. En effet, on sent très bien qu’il sait de quoi il parle, mais il n’étale pas son avoir pour autant. Les éléments historiques sont distillés en fonction des événements, des rencontres ou des situations. À aucun moment, on ne se sent écrasé par cette somme de savoir. Et pour un livre jeunesse, c’est une très bonne chose : le jeune lecteur, même s’il ne connait pas la référence, ne sera pas perdu ou accablé d’information inutile.

     

    Je ne peux qu’attribuer un très gros bon point pour Blanche, la jeune héroïne de ce roman. Elle est vive, curieuse, indépendante et elle apprécie apprendre ! Mais à aucun moment, elle n’apparait comme « un garçon manqué » (genre : si elle est brillante, c’est parce qu’elle aurait dû être homme) ni comme une greluche. C’est une héroïne comme on aimerait bien en voir plus souvent. Elle est d’autant plus appréciable qu’on laisse souvent entendre que la chimie et les sciences dures ne sont pas recommandées pour les demoiselles. D’ailleurs, l’auteur montre bien qu’à l’époque de Blanche, l’accès à certains savoirs était déjà difficile.

    Par ailleurs, les autres personnages féminins sont très bien construits. Je pense à Émilienne, qui tout en restant heureuse de plaire et de séduire, sait aussi prendre des décisions, se montre volontaire et n’hésite pas à assister Blanche dans son entreprise. On sent aussi que cette fille de concierge recherche une forme d’émancipation en fréquentant les clubs (communards).  

    J’avoue que de tels personnages féminins écrits par un homme, ça fait super plaisir !

     

    Le roman se lit tout seul. L’écriture est très fluide tout en ayant un certain dynamisme qui permet d’entrer directement dans le livre ou dans le nouveau chapitre.

     

    Un roman jeunesse que j’ai vraiment apprécié et dont je recommande la lecture pour les amateurs de récit policier historique.

    J’espère avoir l’occasion de lire la suite rapidement : la série se compose de trois tomes.  

     

     

     


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  • "Dimension de capes et d'esprit" est une anthologie dirigée par Eric Boisseau avec Jean d'Aillon, Leni Cècre, Lucie Chenue, Nicolas Cluzeau, François Darnaudet, Sergeui Dounovetz, Pierre Efratas, Laurent Gidon, Jess Kaan, David S. Khara, Pierre-Luc Lafrance, Oskana & Gil Prou.


    Synopsis :

    Vous allez participer à une enquête sur la disparition d'un bourgeois, connaître la vie d'une dryade à la cour du Roi-Soleil, assister à un combat naval pour la possession d'un dragon des mers, partager la vie d'un groupe de chiens de guerre dans une Europe uchronique, chercher qui tue de sombres crapules de l'armée du Roy, participer à une chasse au trésor, retrouver Djeeb l'estoqueur, faire la révolution avec un noble, assurer la succession de la plus fine lame du royaume, entrer en guerre contre le dieu Lug, voir que les guerres de religions ont des conséquences sur la vie d'un monastère, récupérer la belle d'un capitaine des mousquetaires.

    Tous les ingrédients sont réunis dans cette anthologie pour vous plonger dans l'aventure, l'action, le mystère et pour retrouver, avec "De capes et d'esprits", votre enthousiasme d'enfant.

     

     

    Avis :

    Une anthologie qui ne m’a pas vraiment emballé.

     

    Et j’avoue avoir été plutôt déçue par cette anthologie dans laquelle j’avais beaucoup d’attente. J’adore le cape et d’épée et si cela peut être couplé avec du fantastique ou même du fantasy, c’est génial. Encore faut-il que ça fasse rêver…

     

    Les deux premières nouvelles ne contiennent aucun élément merveilleux ! Crotte ! Je n’ai rien contre des nouvelles 100% historique, mais ce n’est pas vraiment ce que j’espérais lire ici. De plus, l’un n’a rien de bien extraordinaire ou de trépidant, mais l’autre est d’un ennui et d’une puissance… Sérieux, j’espérais au moins à quelque chose de cape et d’épée ! Même pas ! C’est une nana qui va demander de l’aide à un mec parce que les autorités n’ont rien pu faire pour elle. Le type va donc parler à un type qui lui parle d’un autre type ; le héros-type va donc voit ce type qui le renvoie encore avec un troisième type et pouf ! Surprise, l’enquête est résolue ! Pas de course-poursuite, pas de duel, pas d’affrontement ! Rien ! Cette nouvelle n’est ni de cape et d’épée ni fantastique et en plus elle est chiante…

     

    Heureusement, les autres textes sont plus dans le cadre. Mais aucun récit parmi eux ne m’a vraiment emballé bien que certains ne soient pas mauvais en soi (la nouvelle de Nicolas Cluzeau par exemple). Il y a bien la nouvelle de Pierre Efratas qui m’a bien plus, mais elle commence avec Richelieu et Richelieu qui est avec un chat. Je ne connaissais pas Pierre à l’époque de l’édition de ce texte, mais cet homme savait déjà me parler lol !

     

    Il y a quand même eu beaucoup trop de déception dans ce livre – je pense au dernier texte qui met en scène des mousquetaires ; mais où les héros auraient pu être toute autre chose que des mousquetaires que cela aurait été pareil ; que le personnage féminin enlevé aurait pu être une poupée de chiffon, c’était pareil ; et on ne parle pas du capitaine qui pense qu’à l’intérieur de ses bas et qui n’hésite pas à entrainer ses compagnons dans un truc pas possible juste pour… bref…

     

    Cette anthologie ne m’a pas vraiment convaincu bien que quelques textes aient été sympa (ils se lisent tranquillement puis sont immédiatement oubliés).

    Une grande déception, car j’en attendais beaucoup.

     

     
     

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  • "Dans les veines" est un roman de Morgane Caussarieu.

     

    Synopsis :

    La canicule enflamme les nuits bordelaises. Une bande de camés dévaste un supermarché. Et tandis que l’on repêche des cadavres exsangues dans la Garonne, des filles perdues poussent leur dernier soupir sur le son du Bathory, nouveau repaire de la faune nocturne. Chargé d’enquêter sur ces événements, le lieutenant Baron suit la trace de tueurs dégénérés avides de sexe, de drogue et de rock’n’roll, bien décidés à saigner la cité girondine.
    Vampires… Le mot, absurde, échauffe les esprits, sans que personne n’ose encore le prononcer.
    Et alors que l’investigation piétine, Lily, la propre fille de Baron, s’entiche de l’inquiétant Damian, pensant trouver dans cette passion toxique un remède à son mal-être.
    Si Dans les veines ne s’interdit rien, c’est pour mieux revenir à l’essence première du vampire : un être amoral, violent, à l’érotisme déviant. Le récit emprunte au cinéma gore son esthétique de la démesure, et se nourrit de la culture underground.
    Il redonne ainsi au mythe son sombre éclat et sa sulfureuse réputation, plus proche des univers de Poppy Z. Brite et d’Anne Rice que des romans de Stephenie Meyer…

     

    Avis :

    Un roman que j’ai adoré !

     

    Mais avant toute chose, je tiens à dire que ce livre n’est pas pour tous les publics. Il s’adresse plus à un public d’adulte et qui a le cœur bien accroché.

     

    En effet, l’auteure nous propose ici un roman très sombre, très gore, très glauque et parfois violent dans le monde underground où, il est vrai, qu’il n’y a pas de gentils vampires.

    Pourtant, l’auteure possède une plume très poétique et elle parvient à mettre en avant la misère sociale, intellectuelle et souvent psychologique.

    J’avoue qu’en débutant ce livre, bien qu’étant ravie de cet univers plus que sombre, j’ai vite eu quelques appréhensions : est-ce que la violence et le glauque allaient devenir lourd au point d’en devenir chiant voir même risible ? Heureusement non.

     

    Les personnages de ce livre sont tous très complexes et travaillés avec soin. Les pires monstres ne sont pas toujours ceux qu’on croit. D’ailleurs, l’auteure ne tombe jamais dans un manichéisme à deux balles. Bien au contraire, certaines de ses montres deviennent presque attachantes, je pense particulièrement à Gabriel. Perdu entre l’enfance et l’âge adulte (les siècles faisant), ce vampire vit dans un monde d’égoïsme et ne supporte pas de voir « sa famille » s’éloigner. Mais cet égo cache aussi un être en souffrance. Et beaucoup de personnages sont un peu du même acabit.

     

    Pour ce qui est dans l’histoire, je pense qu’il y a une volonté mesquine de présenter une sorte de contre Twilight : un beau gosse vampire cruel et paumé qui n’a rien d’un gentil vampire ainsi qu’une vraie ado paumé aspirant à une vie meilleure, car la sienne n’a rien d’idyllique. L’auteure nous offre donc ici une « romance » crédible entre ces deux êtres.

    Mais heureusement, l’ensemble du roman ne tient pas qu’à ça puisque le reste du livre narre l’enquête policière pour retrouver un ou des tueurs qui tuent et mutilent dans tout Bordeaux.

    Les deux intrigues s’harmonisent assez bien et l’ensemble est bien rythmé. On ne s’ennuie pas une seule seconde.

     

     

    Bref, c’est un roman que j’ai vraiment adoré pour son univers et par la plume de l’auteure qui nous met en scène un monde terrible où la monstruosité n’est pas toujours celle que l’on croit.

     

    C’est un livre à découvrir, mais, encore une fois, à réserver pour un public plutôt adulte qui a le cœur bien accroché.

     

     

     

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  • "Tout en haut du monde" est un dessin animé français de Rémi Chayet avec les voix de Christa Théret, Féodor Atkine, Thomas Sagols.

     

    Synopsis :

    1882, Saint-Pétersbourg. 
    Sacha, jeune fille de l’aristocratie russe, a toujours été fascinée par la vie d’aventure de son grand-père, Oloukine. Explorateur renommé, concepteur d'un magnifique navire, le Davaï, il n’est jamais revenu de sa dernière expédition à la conquête du Pôle Nord. Sacha décide de partir vers le Grand Nord, sur la piste de son grand-père pour retrouver le fameux navire.

     

     

     

    Avis :

    Un super dessin animé !

     

    Je peux vous dire que je l’attendais ce film depuis le moment où j’ai vu la première bande-annonce. Une jeune fille qui part pour le pôle Nord pour retrouver son grand-père et son bateau : que du bonheur en perspective.

     

    La première chose dont je voudrais parler, c’est de l’univers graphique et de l’animation. Les deux sont des partis pris qui – s’ils m’ont plus — sauront ou ne sauront pas conquérir le spectateur. Personnellement, l’univers graphique m’avait attiré dès le début, car j’avoue que l’on sentait que ce parti pris allait apporter une certaine puissance à l’histoire. Et cela ne loupe pas.  

     

    J’ai adoré Sacha ! C’est une jeune aristocrate déterminée qui n’hésite pas à mettre la main à la patte (ou à la patate) pour parvenir à ces fins même si elle a besoin d’un petit coup de pouce. Après tout, c’est une aristocrate, le premier univers inconnu qu’elle découvre, c’est la vie en dehors de son milieu social privilégié.

    L’ensemble des personnages est bien et il est très agréable qu’aucun d’entre eux ne soit manichéen (hormis peut-être un peu Sacha, mais c’est une héroïne, c’est assez caractéristique de ce genre de personnage). Je pense particulièrement à Larson et au Capitaine Lund. Le personnage du capitaine m’a d’ailleurs beaucoup plu, car c’est un homme de conviction et d’honneur, qui pense plus à son équipage qu’à sa propre personne.

     

    Un élément que j’ai trouvé très bien, c’est que le réalisateur a bien mis en scène et à montrer les dangers et les horreurs de « la conquête des pôles », ici le pôle Nord. Que ce soit à travers le récit d’Oloukine (le grand-père) ou bien dans le périple de Sacha (la faim, le froid et la folie ; la peur de mourir).

     

    La musique est vraiment sympa, même si je reproche la présence d’une chanson en anglais. Non pas qu’elle ne colle pas à la situation, mais dans un dessin animé français, j’avais espéré une chanson en français… bien que j’admette que cela soit difficile vu la production française de ces dernières années… bref…

     

    Si j’avais un reproche à faire, c’est pour un élément du scénario. Quand Sacha se retrouve bloqué, sans un sou, sur les quais – probablement contrainte à rentrer —, une bonne âme lui tend la main. Bon, c’est un peu facile et classique. Mais nous sommes dans un dessin animé.

     

     

    J’ai passé un très bon moment avec ce dessin animé. Je ne peux que le recommander à tous les parents et à leur enfant, mais aussi aux grands enfants comme moi et à tous les amateurs de voyages et d’explorations !

     

     


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  • "Varenka Olessova" est un roman de Maxime Gorki.

     

    Synopsis :

    Varenka Olessova, à sa parution en 1897, provoqua un certain scandale dans le monde des lettres, en Russie. Nombre de critiques ne se trompèrent pas sur le caractère éminemment sulfureux du récit, et si les allusions érotiques n'échappèrent à personne, beaucoup furent sensibles à un autre trouble, plus diffus mais non moins révoltant à leurs yeux.

    Toute l'attitude de son héros, le jeune professeur Hippolyte Polkanov, relève en effet du plus pur masochisme, à tous les sens du terme : ce qui le séduit c'est justement le fait même d'être incapable de vaincre la troublante Varenka Olessova, d'être contraint de subir chaque fois son ascendant, de l'affronter chaque fois dans un combat perdu d'avance : la raison n'a aucune prise sur elle, et c'est à cette réduction de l'esprit au néant qu'il est tenté justement de se soumettre, aveuglé qu'il est par le désir, par la puissance du sexe, par l'appétit du corps, entraîné peut-être parce que Freud, plus tard, désignera par l'instinct de mort.

     

     

    Avis :

    Je continue dans ma lancée des bonnes résolutions avec cet ouvrage de littérature blanche.

     

    Bon, j’ai peut-être commencé un peu compliqué avec cet ouvrage de Maxime Gorki. Déjà parce que la littérature blanche, ce n’est pas trop ma tasse de thé et parce que j’ai cru vaguement comprendre que la littérature russe avec ses particularités.

    N’attendez donc pas de moi un avis « érudit » ou bien un avis littéraire sur ce livre, je ne le pourrais pas.

     

    J’avoue que je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture. Elle n’a pas été désagréable, mais je ne vais pas non plus dire que j’ai été transporté.

    Cependant, j’ai trouvé assez intéressant de voir ce personnage d’Hippolyte se « monter la tête » pour essayer cette petite sauvage (et conne) de Varenka. J’ai pris un certain plaisir sadique à voir ce type, qui se pensait bien droit dans ses bottes et maitres de ses émotions sombrer dans un amour complètement irréel pour une gamine à la beauté tout aussi irréelle, mais donc le caractère est juste exécrable !

    Parce que oui, cette Varenka, elle est juste à abattre en place publique. Elle est (pour moi) l’incarnation de la petite bourgeoise conne qui s’imagine mieux savoir que les autres, qui n’a que mépris pour ce qui l’entoure et en particulier le monde paysan (facile à faire quand on n’a jamais travaillé de ses mains) et qui, surtout, estime être au-dessus de tout parce que dans sa petite vie de bourgeoise, elle a le malheur de ne pas être entouré de ces désirs. Bon après, je veux bien lui admettre que son entourage familial n’a rien d’idyllique ; je veux aussi bien comprendre qu’une fille de cet âge se fasse flic seule dans la campagne…

    Mais vingt’dieux Hippolyte, OK elle est belle, mais la vache ce qu’elle est conne.

    Bref, c’était assez intéressant de voir naitre et évoluer le personnage d’Hippolyte face à cette petite garce égoïste.

     

    Je pense qu’il y a des discours engagés qui m’ont échappé (ce que laisse surtout sous-entendre la biographie de l’auteur) car je pense que je manque de connaissance dans pas mal de domaines pour avoir pu les saisir complètement.

     

    Un livre que j’ai trouvé sympa sans pour autant m’avoir transporté. Mais je ne suis pas du tout dans ma zone de confort de lecture.

     


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