• "Defixio" est un roman de Sylvie Dupin.

     

    Synopsis :

    Parti visiter le chantier de fouilles médiévales sur lequel travaille sa belle-sœur archéologue, Flavien fait une mauvaise chute et s’en tire avec une simple fracture. Mais peu de temps après, le paisible libraire se met à se comporter de façon étrange : il est la proie d’hallucinations et d’idées fixes, et devient somnambule, sans que son compagnon Paul, médecin, ne puisse rien faire pour lui. Leurs amis se veulent rassurants, mais ce mal mystérieux commence à s’étendre, et atteint jusqu’aux ordinateurs… Ensemble, ils vont alors démarrer leur propre enquête qui les mènera à travers le temps jusqu’à un incroyable secret.

     

     

    Avis :

    Je tiens à remercier les Éditions Malpertuis pour ce SP.

     

    Hélas, je dois avouer que je n’ai pas accroché à ce livre.

     

    Le pari était risqué : confier à une archéologue un récit dont une partie de la trame se déroule sur un chantier de fouille. J’ai malheureusement vite décroché à cause de cela. L’auteure n’a pas su saisir le déroulement et les conditions de travail sur un chantier archéologique. J’ai donc eu du mal à entrer dans l’histoire.

    Après, j’avoue que je n’ai pas non plus accroché au style de l’auteure.

     

    C’est bien dommage, car je pense que l’idée de base était loin d’être bête. Et malgré les défauts liés au chantier de fouilles, on sent que l’auteure à faire des recherches pour donner une profondeur à son histoire.

    J’ai cependant un regret. Si tout le début de l’intrigue joue très bien avec le fantastique (le héros est-il victime de la folie ou non), je trouve que perd en charme à un moment de l’intrigue. La notion de doute n’est plus présente et c’est dommage, car c’est cela qui donnait le plus de charme à l’affaire.

     

    Malgré le fait que je n’ai pas accroché, il y a de bonnes choses dans ce roman qui joue avec le fantastique.

    Pour commencer, j’ai beaucoup aimé que le couple principal soit un couple homosexuel. Ça change et donne une certaine fraicheur à l’histoire. D’autant plus que l’on ne tombe pas dans des clichés trop cucu sur les homos.

    Je pense que l’auteure a écrit son livre en prêtant très attention à la représentation des femmes et des minorités. Par ailleurs, j’ai remarqué qu’elle cherchait toujours à éviter les clichés. Je pense que dans ce domaine là, l’auteure de ce roman a vraiment marqué un point.

     

    Une autre chose que j’ai appréciée, c’est ce que j’appellerai le « jeu du terroir ». L’auteure a su jouer avec les légendes et les toponymes d’un lieu (fictif ou réel, peu importe) pour créer une histoire. On oublie trop vite que les « lieux-dits » n’ont pas été nommés par hasard, mais en lien avec des événements de l’Histoire plus ou moins anciens.

     

    Un roman auquel je n’ai malheureusement pas accroché malgré de bons points. Dommage.

     


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  • "Le royaume de l'été" est un roman de James A. Hetley.

     

    Synopsis :

    Maureen Pierce a un boulot minable, vit aux crochets de sa soeur Jo et est psychologiquement très instable. Sa vie bascule le soir où un inconnu qui semblait vouloir l'agresser est tué sauvagement par un guerrier surgi de nulle part. Une porte sur un monde magique vient de s'ouvrir : le Royaume de l'été, tout droit sorti des légendes celtiques. Dans ce pays où il fait toujours beau vivent les Anciens, descendants de Merlin et d'Arthur Pendragon. Maureen est l'une des leurs, elle détient le Pouvoir : elle devient donc une compagne de choix pour les hommes du Royaume, et une rivale à détruire pour les femmes...

     

    http://ecx.images-amazon.com/images/I/510UdjXDMML._SX195_.jpg

     

    Avis :

    Un roman que je n’ai même pas fini.

     

    Bon Dieu que c’était chiant. Même quand un récit n’est pas passionnant, j’essaie d’aller au bout. Mais là, à 100 pages de la fin, je me suis rappelé que ma PAL est pleine et que perdre mon temps avec ce livre ne servait à rien.

     

    Ce roman n’est pourtant pas dénué de qualité.

    J’ai aimé l’écriture très « franc parlé », parfois un peu vulgaire. Je trouve que cela permet de donner de la force aux personnages principaux, surtout à Maureen et Jo.

    Ces personnages féminins sont très bien même si certaines choses ne m’ont pas plus (l’opposition entre les deux sœurs est un peu trop classique à mon gout). D’ailleurs, il y a pas mal de personnages féminins dans ce roman. Et d’une certaine manière « méchantes » ou « gentilles », il n’y en a pas une pour rattraper l’autre. Idem pour les hommes. Je pense que tous les butter (hommes et femmes) serait une forme de salut public. Pas de manichéisme chez eux et j’ai aimé ça. Peu importe le personnage, il est complexe et fonctionne avec son propre système de valeur (que nous, lecteurs, ont appréciera ou pas).

    On sent aussi l’évolution de Maureen dans sa relation au monde et aux hommes ; comment elle perd peu à peu pied face à Dougal ? D’ailleurs, je pense que l’écriture est très bonne à ce niveau-là. Comme les choses sont dites de manières directes (les sous-entendus, ne connais pas : elle a été violée, l’auteur le dit cash).

    Une remarque un peu mauvaise foi : les noms des personnages. Si sont tous très classiques et c’est assez pénible. Mais comme je l’ai dit, c’est une remarque mauvaise fois, car les noms sont appropriés à leur environnement (Irlande, Angleterre et USA) et est en lien avec son auteur. Je pense que la saturation de ce type de nom dans des romans français écrit par des Français touche aussi les récits qui eux ont une justification digne de ce nom ! Bref…

     

    Il y a aussi de très bonnes idées sur la manière d’utiliser la mythologie celtique et les croyances. La magie est abordée de manière particulière, assez violente d’ailleurs, mais que je trouvais intéressant.

     

      Hélas, le récit est chiant… c’est long… long… long… Le livre fait presque 500 pages et ça traine… Au début, ce n’est pas gênant, car cela permet la mise en place des personnages et de l’univers (enfin des univers). Mais au bout d’un moment, quand les choses commencent à devenir intéressante et où j’espérais plus de dynamisme, c’est toujours aussi lent… et long… Je pouvais accepter que la partie dans « notre monde » soit assez molle, mais une fois dans le royaume de l’été, ça m’a barbé ! Même le combat avec le dragon est chiant !

     

    Je ne pourrais donc pas vous dire comment se conclut cette affaire. Je sais jusqu’il y a une suite et que le synopsis permet vaguement de savoir ce qui a pu se passer pour nos deux héroïnes Maureen et Jo.

     

    Voilà donc pour ce livre qui n’est pas dénué de qualité, mais qui m’a profondément ennuyé.


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  • "Canicule. Essai de mythologie sur Yvain de Chrétient de Troyes" est un essai de Philippe Walter.

     

    Présentation :

    Pourquoi Yvain est-il un "chevalier au lion" ? Que signifie ce titre de gloire ?
    Le présent essai de mythologie arthurienne replace le roman de Chrétien de Troyes dans le cadre de certains mythes indo-européens liés au calendrier.
    Lorsque que le soleil rejoint le signe zodiacal du Lion, une étoile très brillante règne au firmament de l'été : du 22 juillet au 23 août, elle apporte la chaleur torride, la peste et la rage mélancolique. C'est la Canicule, qui appartient à la consellation du chien.
    Le destin d'Yvain, "chevalier au lion", subit l'influence de cet astre qui connaissaient déjà Homère et Virgile. Au Moyen Âge encore, astronomie et mythologie restent indissociables : leur apport est décisif pour une compréhension renouvelée du roman de Chrétien.

     

    http://www.babelio.com/couv/CVT_Caniule-Essai-de-mythologie-sur-Yvain-de-Chretien_4303.jpg

     

    Avis :

    Un essai passionnant !

     

    Avec ce livre, ma vision d’Yvain est complètement changée. Ce récit de Chrétien de Troyes est mon préféré de l’ensemble de l’œuvre de Chrétien de Troyes (sous réserve, car je n’ai pas encore lu Perceval) et j’ai pu découvrir une profondeur que je ne soupçonnais qu’à peine !

     

    Je savais que Philippe Walter avait travaillé sur la temporalité et le calendrier dans le monde arthurien. Dans cet essai, l’idée est parfaitement développée et on découvre que des éléments à premières vues anodins ne le sont pas.

    L’auteur analyse les événements et les personnages du récit et met en évidence leurs fonds mythologiques. Puis comment ces éléments s’apportent à l’univers calendaire des populations celtiques, voire préceltiques (indo-européennes).

     

    On découvre l’origine et les fonctions des personnages qu’Yvain croise, affronte ou sauve : Laudine et Lunet, Escadoc, Calogonant, les fils de Netun… Sans oublier les lieux comme la fontaine de Barenton : on ne peut oublier que l’eau (et les gués) est un endroit important dans la mythologie celte et pour les accès à l’Autre-Monde qu’elle permet.

     

    Mais là, vous allez me dire : pourquoi canicule ? Je vous répondrais bien de lire le livre, mais ce serait un peu s**** de ma part. En fait, la réponse est dans la présentation du livre : « Lorsque que le soleil rejoint le signe zodiacal du Lion, une étoile très brillante règne au firmament de l’été : du 22 juillet au 23 août, elle apporte la chaleur torride, la peste et la rage mélancolique. C’est la Canicule, qui appartient à la constellation du chien »

    Pour en savoir plus, vous savez quoi faire.

     

     

    Ma chronique est un peu terme, je le conçois. Mais je ne voudrais pas prendre le risque d’aller dans le détail et dire une bêtise.

    Je pense que cet ouvrage est très intéressant pour saisir de très nombreuses choses aussi bien que le monde mythologique celtique, mais aussi sur le récit de Chrétien de Troyes.

     

    Un livre que je recommande chaleureusement.


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  • "Brocéliande ou le génie du lieu" est un essai sous la direction de Philippe Walter.

     

    Présentation :

    Pourquoi Brocéliande ? Pourquoi les écrivains médiévaux mentionnent-ils avec une telle insistance cette forêt bien réelle située en Bretagne armoricaine ? Pourquoi Brocéliande et non d'autres forêts tout aussi pittoresques et tout aussi profondes ?

    Brocéliande est un véritable sanctuaire mythologique dont on ne se lasse pas d'inventorier les trésors mais c'est aussi une forêt bretonne offerte aux regards de chacun.

    Le présent ouvrage fait dialoguer la réalité et l'imaginaire de cette forêt pour percer quelques-uns de ses mystères, hors de toute divagation ésotérique. Il réunit archéologues et géographes, historiens et philologues, spécialistes de mythologie celtique et de littérature médiévale.

    Au confluent de ces approches complémentaires surgissent de nouvelles pistes de réflexion. Brocéliande pose de manière exemplaire le problème des rapports qui peuvent s'établir entre un lieu et des textes littéraires, entre un paysage et une mythologie. En quoi un site conditionne-t-il un mythe ? Les légendes d'Yvain, de Viviane et Merlin, ainsi que celle de Ponthus sont-elles nées à Brocéliande ? Comment la réalité géographique, écologique et culturelle de Brocéliande peut-elle s'inscrire dans des récits ? Est-ce le lieu qui invente le mythe ou n'est-ce pas plutôt le mythe qui invente le lieu ? Voilà les questions auxquelles tente de répondre ce livre aux perspectives originales et ouvertes.

     

    http://www.images-booknode.com/book_cover/92/full/broceliande-ou-le-genie-du-lieu---archeologie,-histoire,-mythologie,-litterature--91889.jpg

     

    Avis :

    Un essai très intéressant, mais assez inégal.

     

    Le livre se compose de huit articles répartis en quatre thèmes : archéologie, histoire, mythologie et littérature.

     

    L’idée d’une publication dédiée à un lieu en mélangeant les disciplines d’études est très bonne. Cela permet l’ouverture d’une large gamme de vision d’un même endroit vu et analyser de manière différente. Ce fut une expérience intéressante, surtout par la présence de l’archéologie. En effet, les monuments arthuriens de Brocéliande (hotié de Vivane ou tombeau de Merlin) n’ont rien de « celtiques », mais date du Néolithique (voire de l’âge du Bronze).

     

    Une bonne partie des articles concerne le personnage d’Yvain et la fontaine de Barenton. C’est très intéressant, mais comme j’ai enchainé avec « Canicule. Essai de Mythologie sur Yvain de Chrétien de Troyes », je trouve que les articles font presque office d’introduction ou de complément.

     

    La lecture se fait relativement bien même si je pense que des connaissances au préalable sont nécessaires pour peut-être saisir certains articles. Je dois bien avouer que je n’ai pas pu finir l’article de Bernard Merdrignac (que j’ai eu la chance d’avoir en cours), car il est vraiment trop ardu. Je ne possédais pas le vocabulaire (hagiographique ?) nécessaire pour comprendre complètement le propos. Je crois que c’est l’article le plus dur à lire.

     

    Un livre que j’ai pris plaisir à lire malgré quelques difficultés.

     


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  • "Perceval : Le Pêcheur et le Graal" est un essai de Philippe Walter.

     

    Présentation :

    Jeune « naîf » ébloui par la rencontre de beaux chevaliers, Perceval abandonne sa mère et se rend chez le roi Arthur pour se faire adouber. Là, il tue le chevalier Vermeil qui terrorise la cour et, après de multiples aventures, se retrouve au château du Roi Pêcheur à la terre stérile. Voyant défiler d'étranges objets, dont le Graal, Perceval ne pose aucune question et reste muet. Mutisme fatal qui l'éloignera à tout jamais du précieux « plat » et de ses révélations. Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes fonde le mythe le plus important du Moyen Âge. De ce texte énigmatique et fascinant va procéder, en effet, toute une moisson de chefs-d'œuvre, de représentations et de questions qui continuent d'inspirer l'imaginaire de l'Occident.

    Eminent spécialiste de littérature médiévale, Philippe Walter entreprend de répondre aux nombreuses interrogations suscitées par ce livre que l'on a dit souvent, à tort, inachevé. Grand connaisseur du monde celtique, s'appuyant également sur les recherches de Claude Lévi-Strauss et de Georges Dumézil, il montre que le roman du poète champenois constitue un ensemble parfait recelant bel et bien un contenu initiatique : les mythologies de la pêche et du poisson sacré éclairent une part du mystère. Au terme de cette magistrale étude, le Conte du Graal revêt alors sa véritable dimension spirituelle.

     

     

    Avis :

    Un essai qui m’a moins emballé que d’autres du même auteur.

     

    Pour continuer dans ma lignée des livres de Philippe Walter, j’ai lu ce livre SUR Perceval (ou Provençal le Gaulois, ha ha ha), le roi pêcheur et le Graal (qu’est une pierre incandescente).

    Comme toujours, le sujet est très intéressant et j’ai appris beaucoup de chose, probablement plus que dans les ouvrages sur Arthur ou Merlin (il faut dire que je m’étais aussi moins penché sur Perceval).

     

    Ceci dit, l’ouvrage traite beaucoup du livre et de son contexte de réalisation. Cette partie sur le destinataire, les raisons qui ont poussé à l’écriture de ce livre, le lien entre le personnage de Perceval et le possible destinataire est intéressante, mais j’avoue que ce n’est pas tellement ce que j’espérais lire dans cet ouvrage. Je ne dirais pas que cela a été une déception…

     

    Heureusement, les parties sur le Graal et surtout l’origine du graal, le lien avec le roi pêcheur ainsi qu’une fois encore l’importance de la parole (nous sommes dans un terreau celtique) m’a passionné. Et pour celles et ceux qui voudraient savoir : le graal (oui, sans majuscule dans le livre de Chrétien de Troyes) est un plat à poisson ! C’est décevant hein ? Moi j’adore, car du coup, on comprend très vite le lien qui peut l’unir au Roi Pêcheur.

    On retrouve dans ce récit l’importance que les rois (celtes) ont sur la terre. Cela m’a rappelé le personnage de Nuada qui ne peut plus régner lorsqu’il perd son bras : un roi doit être intégré corps et âme sinon la Terre en souffre.   

     

    Le livre se lit très bien et je pense qu’une personne n’ayant pas trop de connaissance dans le domaine pourra le lire, même s’il est possible qu’il passe à côté de certaines choses. Je crois hélas que c’est le problème de ce type d’essai qui fait appel à des connaissances plus vastes que celles exposées.

     

    Donc malgré une petite moins intéressante (de mon point de vue), ce livre a été une belle lecture.


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  • "R.U.S.T. T.02" est un comic de Luca Blengino pour le scénario et Nesskein pour le dessin.

     

    Synopsis :

    Après avoir fui la Treizième Métropole, Angel doit participer à une nouvelle mission collective. Baptisée « Opération Grey Day », elle a pour but de retrouver et de ramener à la surface Deepwalker, un robot abîmé au fond des océans. Mais tandis qu'un nouveau pilote rejoint le groupe, le plan orchestré par le professeur Furinkan semble bien en passe de tourner à l'échec : pour un des membres de l'équipe, le moment de la rébellion est venu.

     

    http://www.bdfugue.com/media/catalog/product/cache/1/image/400x/17f82f742ffe127f42dca9de82fb58b1/9/7/9782756066264_1_75.jpg

     

    Avis :

    Un tome deux que j’ai moins aimé.

     

    Je crois que ce qui m’a le moins emballé dans ce volume, c’est son découpage scénaristique. En effet, la BD débute avec la fin de l’histoire débutée dans le premier tome. Puis reprends un nouveau récit. Et personnellement, je n’aime pas trop ce type de découpage, surtout dans des séries courtes (trois tomes sont prévus). Cela donne une sensation de hachure qui m’embête.

    Certes, les deux récits restent bien ancrés l’un dans l’autre, mais j’ai trop l’impression de passer d’une fin à un début que ça m’a gêné.

    Donc, le comics débute par la fin de l’arc mis en place dans le tome 1. J’avoue que je ne sais pas trop quoi penser de sa conclusion. J’ai trouvé son achèvement un peu brutal dans sa narration. En même temps, cela démontre la froideur et l’aspect manipulateur du professeur dont j’ai oublié le nom et comme je n’ai pas la BD avec moi… Bref. De plus, un des pilotes se retrouve hors jeu : personnellement, j’y ai plus vu le moyen de se débarrasser d’un personnage, dont on ne sait quoi, faire qu’un vrai élément scénaristique (on verra ce que dira le tome 3).

     

    Débute alors un autre cycle qui a pour but de récupérer un robot au fond d’un océan. J’avoue que le début de cet arc me parait très intéressant. Ceci dit, il se scinde en deux parties suite à un événement de révolte d’un des pilotes de la Black List (et vu le petit con que c’est, on se doute depuis le début qu’il ferait tout pour se barrer).

    Vu que j’ai plus la BD sous la main, il va être compliqué d’en parler vu qu’il me manque tous les noms des personnages (kof kof). Mais la séparation de l’intrigue est très inégale. Celle avec la fanatique religieuse (qui me fait bien marrer depuis le début bien qu’elle soit l’un des pires du groupe à mon avis) est plus intéressante de mon point de vue, car elle annonce des choses fortes intéressantes pour la suite et pas forcément de bonne chose.

    Pour la seconde, avec le pilote sérial killer et la super rousse… je suis plus sceptique. Je ne sais pas trop où cette partie va nous mener, mais je trouve qu’elle tourne trop autour du désir morbide du pilote fou et j’ignore ce que cela va apporter à l’intrigue, surtout que le récit se termine dans le prochain tome.

     

    Pour le graphisme, j’avoue que j’adhère toujours autant. J’aime la manière de l’auteur de mettre en scène des S-Cat.

    À ce niveau-là, je n’ai pas grand-chose à reprocher.

     

    Bien sûr, les personnages sont toujours aussi bien même si je n’en aime pas certains. Il y a eu un vrai travail pour leur donner de la profondeur. Surtout la fanatique religieuse qui est bien à fond dans sa croyance.

     

    Un tome 2 un peu en demi-teinte pour moi, surtout sur le point narratif. Ceci dit, j’ai hâte de voir comment cette affaire va se conclure dans le dernier tome.

     

    Merci à mon camarade Loic de m’avoir prêté ce tome.


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  • "Peaux de phoque" est un roman de Valentina Veqet.

     

    Synopsis :

    Tynesqyn avait élevé Tynenne, sa fille unique, comme un garçon. Quand elle était petite fille, pour ne pas s'ennuyer seule, il l'emmenait ramasser sur la grève ce que la mer avait rejeté. Elle l'accompagnait aussi lorsqu'il allait chercher du bois. Sur le chemin du retour, il portait sa fille fatiguée sur l'épaule avec sa charge. C'était un homme vigoureux et très véloce capable de rattraper à la course les proies qui s'enfuyaient. À l'époque, on chassait encore à la lance. Il se précipitait sur les veaux marins - de petits phoques qui s'étaient hissés sur la banquise -, et il projetait son arme sur eux. Tynesqyn avait appris à sa fille a s'endurcir et, quand son corps fut aguerri il apporta dans le joron'e - la tente intérieure de leur habitation - une pierre d'exercice. L'écrivain tchouktche Veqet est née en 1934 à Uvelen, un village situé sur le détroit de Béring, là où se rencontrent, en face de l'Alaska, l'océan glacial Arctique et le Pacifique. C'est dans ce village de chasseurs et de graveurs sur ivoire de morse qu'elle s'est imprégnée très jeune des mythes, des contes et des légendes de son peuple. Ses propres textes y puisent leur inspiration et mettent en scène les aventures et les guerres de ses ancêtres tchouktches telles que sa mère les lui avaient peintes. Écrit dans une langue sobre, "Peaux de phoque" entremêle à merveille ces histoires pour rendre toute la poésie mais surtout l'âpreté de la vie quotidienne du Grand Nord.

     

     

    Avis :

    Un livre dont je vais avoir du mal à parler.

     

    Ce petit ouvrage a été écrit par une tchouktche, une population minoritaire de Sibérie. L’écriture est particulière et je ne sais pas trop comment le juger. Elle est simple, parfois donne l’impression d’être naïve, mais elle ne l’a pas. Je pense que plus d’un lecteur sera perturbé par ce style d’écriture que je trouve souvent très franc et direct, sans fioriture, sans figure de style alambiquer, etc.

     

    Pour ce qui est de l’histoire, j’ai beaucoup aimé, car on découvre un récit en forme de récit initiatique, mais avec un aspect presque ethnologique. On découvre la vie dure d’une femme, de son mari difforme, et de l’éducation qu’elle donne à ses trois fils.

    Cette histoire rappelle vraiment les récits d’apprentissage de jeunes hommes et des prouesses qu’ils accompliront une fois à l’âge adulte alors qu’ils sont moqués de tous, car pauvres : « peaux de phoque ».

     

    J’avoue que je n’en sais pas quoi dire de plus. L’ouvrage est court et je pense que chacun devrait le lire pour se faire un avis. Personnellement, j’ai apprécié cette lecture.


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  • "La voie des oracles, T.02 : Enoch" est un roman jeunesse d'Estelle Faye.

     

    Synopsis :

    Poursuivis par les hommes d’Aedon, Thya, Enoch et Aylus fuient dans les terres barbares…

    Sur les routes, les trois acolytes vont découvrir un monde très divers, coloré, fabuleux, où des magies et des mystiques plusieurs fois centenaires côtoient des aspirations farouches à la liberté. Un monde plus vaste et plus étrange que tout ce qu’ils auraient pu imaginer.

    Au cours de ce nouveau voyage, Thya et Enoch vont à nouveau être mis à l’épreuve, et se révéler, ou se perdre…. Avec, en fond, la menace grandissante d’Aedon, soutenu cette fois par un nouvel allié surnaturel…

     

     

    Avis :

    Un second tome sympa, mais que j’ai un peu moins aimé que le premier.

     

    Nous continuons donc de suivre « la fuite » de la jeune Thya, d’Enoch et d’Aylus (le dernier venu du groupe si l’on peut dire). Ces derniers vont vers l’Est à la poursuite de dieux anciens, les Dieux voilés, anciennes divinités étrusques presque oubliées. Mais est-ce pour un bien ou un mal ?

     

    Il y a de très bonnes choses, mais j’ai envie de commencer par les petites choses qui ne m’ont pas emballé.

    Je crois que j’ai eu un peu de mal avec le côté « road-trip » de ce tome (alors que dans le premier, ça voyage aussi beaucoup, allez savoir pourquoi.). Peut-être parce que les personnages passent trop vite dans les contrées… je ne sais pas trop (oui, je suis pénible).

    Ensuite, j’ai eu un peu de mal avec les trop grands nombres de points de vue. Il est vrai que pour comprendre ce qui se trame et peut-être ne pas trop rester figé dans la narration, ces changements de protagonistes étaient nécessaires.

     

    Mais il y avait plein de bonnes choses aussi.

    J’aime particulièrement l’évolution du personnage de Thya. Elle perd en innocence au fur et à mesure des aventures et des drames qui la touchent. On sent qu’elle change d’avis sur certains aspects de la vie et aussi de sa relation à ses pouvoirs. Bon, je la trouve un peu trop « attachée » à Enoch, mais si vous lisez mes chroniques vous savez bien que les histoires d’amour ce n’est pas mon truc ! Mais bon, il y a de très bonnes choses dans cette affaire et on ne tombe pas dans du mielleux.

    En parallèle, on voit aussi le personnage d’Aedon changé et là aussi j’ai trouvé son évolution très intéressante.

    J’avoue que dans ce tome, j’ai développé une affection particulière pour le Minuscule que je trouve adorable.

     

    Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est que depuis le tome 1 en Gaule, les personnages voyagent et découvrent d’autres civilisations et mode de vie. L’auteur ne limite pas sa vision au monde romain, mais l’étend. J’aime ce recul qui permet de voir que Rome et Byzance ne sont pas des perles au milieu du rien du reste du monde. C’est par exemple un défaut que l’on retrouve dans les études historiques ou archéologiques (la grande Pyramide c’est génial certes, mais 2000 ans plus tôt, en Bretagne, on construisait Barnenez).

    Pour faire « cet aplatissement », on voit que l’auteure a fait des recherches très poussées. Bref, elle sait de quoi elle parle !   

     

    J’aime quand les choses ne sont pas tous biens gentils ! Et j’avoue que j’ai parfois été très surpris des choix de l’auteure dans les drames qui touchent son héroïne, mais que c’est plaisait ! On sent bien qu’elle n’a pas écrit pour plaire à son lectorat. Non, elle ose des choses et j’ai beaucoup aimé.

    La fin est très intéressante et le prochain tome m’intrigue vraiment.

     

    Un roman jeunesse que j’ai bien aimé (lu en deux jours), mais qui m’a moins plus que le premier. Mais j’avoue que j’ai hâte de connaitre la conclusion de cette Histoire.


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  • "Légendes Ansazi, contes du danseur de vent" est un recueil de Lou Cuevas (traduit par Loic Le Guillouzer).

     

    Présentation :

    Autrefois, les apaches s'appelaient des Ndee, et dans ces temps plus anciens encore les Anasazi. Ils occupaient un vaste territoire correspondant au sud-ouest des Etats-Unis.
    Ce recueil de légende relate des histoires dont l'origines remonte à plus de cinq cent ans. Transmises de génération en généraition, elles nous font découvrir une civilisation particulièrement attachante, empreinte de sagesse, où les vivants dialogues avec l'au-delà, dans une parfaite osmose avec les éléments naturels.

     

     

    Avis :

    Avant toute chose, je tiens à remercier les éditions Goater pour ce SP.

     

    Un recueil de contes que j’ai adoré.

     

    Cet ouvrage est une retranscription écrite que l’auteur, Lou Cuevas, a faite au traducteur de l’ouvrage. Les récits ont donc été adaptés pour être couchés sur papier (l’oralité ne se retransmet pas mot par mot sur le papier).

     

    J’ai vraiment adoré ces dix contes qui se lisent très facilement (en plus la découpe des paragraphes est parfaite pour une lecture en plusieurs temps).

     

    À travers ses textes, on découvre une « réalité » sur le mode de vie et les conceptions de l’univers chez le peuple concerné. On y découvre les lois du mariage, les initiations, les relations aux esprits et à certains membres de la tribu – l’homme-médecine. On perçoit aussi un univers spirituel et terrestre très intéressant. Personnellement, j’ai envie d’en savoir plus sur ses populations.

     

    Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est que les titres ne nous donnent pas forcément le fin mot de l’histoire et que les contes eux-mêmes restent parfois énigmatiques. En effet, à la lecture, on se dit que le récit va porter sur tel ou tel aspect. Que nenni ! Je pense à un conte en particulier qui narre comment les écureuils sont apparus. Les récits sont des aspects cosmogoniques.

    Tous les contes sont super, je les ai beaucoup appréciés. Ceci dit, comme certaines choses se répètent d’un conte à l’autre. Mais comme chaque conte se doit d’être lu individuellement, ces répétitions sont compréhensibles et ne posent pas de soucis à la lecture.

     

    Mais ce qu’il m’a le plus marqué, c’est comment l’oralité a pu évoluer. En effet – et à moins que ce soit une faute du traducteur —, le narrateur évoque des chevaux. Or le cheval n’est introduit en Amérique que par les Européens. Donc il y a eu « intrusion » d’un élément plus récent dans les récits anciens.

    Ceci dit, certains chercheurs affirment que des chevaux seraient passés par le détroit de Béring avec les premières populations avant de s’éteindre. Donc, il se pourrait aussi que le cheval soit une réminiscence d’un fait lointain. Dieu que c’est passionnant !

     

    Un livre que j’ai vraiment apprécié et que je prendrai plaisir à relire à l’occasion ! Pour les amateurs de contes et légendes, je pense qu’il ne faut pas hésiter à y jeter un œil !

     


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  • "Arthur, l'ours et le roi" est un essai de Philippe Walter.

     

    Présentation :

    Prestigieux souverain des chevaliers de la Table ronde, le roi Arthur a suscité bien des rêveries et de nombreuses interrogations. D'où vient-il ? Qui est-il ? Authentique chef guerrier de la résistance bretonne face à l'envahisseur saxon du Ve siècle ? Personnage littéraire issu des grandes épopées et des textes médiévaux ? Il est bien difficile de suivre les multiples chemins empruntés par Arthur et sa suite...

    En s'appuyant sur l'étude des textes, l'histoire et l'archéologie, Philippe Walter, grand spécialiste de la littérature arthurienne et du cycle du Graal, entreprend de retrouver l'origine du roi, de retracer son itinéraire et celui de son magique entourage. Au fil des pages, Arthur reprend sa véritable stature : émanant de la tradition orale et de la mémoire populaire préchrétienne, il hérite par bien des aspects d'une antique créature de la mythologie celtique, celle de l'ours sacré des cultes cosmiques.

    Ainsi, au terme de cette enquête approfondie, le mystère autour du célèbre roi et de ses héroïques chevaliers se dissipe, sans perdre néanmoins de sa densité poétique.

     

     

    Avis :

    Un essai que j’ai beaucoup apprécié.

     

    Comme je l’avais déjà dit pour l’essai sur Merlin, l’auteur possède une écriture très simple qui rend l’ouvrage accessible à tous bien que le contenu, lui, reste très érudit. L’ouvrage est donc accessible aux publics qui n’ont pas l’habitude de se pencher sur des ouvrages universitaires et qui craindraient ce type de livre.

     

    Pour le contenu, je m’excuse à l’avance, mais comme je l’ai lu il y a plus d’un mois (et que je n’ai pas fait la chronique à chaud). Bref, je n’en parlerai donc probablement pas à son juste mérite.

    L’ouvrage débute sur les origines d’Arthur, que ce soit sur l’aspect historique du personnage, l’aspect légendaire et mythologique, puis sur sa naissance dans les récits.

    On découvre donc les symboles et la signification des personnages ou des lieux liés à Arthur : Tintagel, Ygerne ou encore Uther.

    Les exploits sont évoqués, ainsi que son lien aux fées.

    Mais je crois que ce qui m’a le plus intrigué, c’est la partie sur le lien entre Mordred et Arthur. Pour résumé vite, ce fils incestueux relèverait plus du désir d’Arthur de création d’une lignée qu’une faute entre deux inconnus ou encore la volonté d’une sœur de nuire.

     

    Je pense que je ne parle vraiment pas à sa juste valeur de ce livre qui m’a beaucoup plus et que j’ai lu avec un certain plaisir. L’auteur a travaillé sur de très nombreuses figures de la légende arthurienne (Merlin, Arthur, Perceval, Galaad, Yvain, Gauvain).

     

    Un reproche à faire : les annotations qui sont à la fin de chaque chapitre ! Que c’est pénible ! Les notes, c’est en bas de page pour avoir accès directement à la référence bibliographique ! Grrr.  

     

    Pour celles et ceux qui s’intéressent à la légende arthurienne, je ne peux que vous conseiller cet ouvrage très accessible.


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