• "Merlin ou le savoir du Monde" est un essai de Philippe Walter.

     

    Présentation :

    Personnage mystérieux né d'un démon et d'une vierge, prophète du Graal, initiateur de la Table ronde, Merlin, grande figure de l'épopée arthurienne, a acquis une popularité qui, au cours des siècles, l'a fait accéder au statut de véritable mythe littéraire. Enfant-vieillard, enchanteur provoquant ou subissant les métamorphoses les plus diverses, bâtisseur génial, sorcier à l'occasion, amant malheureux de la reine Viviane, Merlin est doué du savoir universel. Par son père diabolique, il connaît tout le passé et, par la grâce de sa mère, il détient la faculté de prédire l'avenir. Apparaissant bien avant le XIIe siècle dans la poésie galloise, il nous ramène, en fait, à une culture orale très archaïque. Philippe Walter, s'appuyant sur la littérature, dont le célèbre Merlin de Robert de Boron, la civilisation celtique et les traditions populaires, nous offre, en grand médiéviste, une brillante étude sur cet énigmatique devin.

     

     

    Avis :

    Un ouvrage que j’ai beaucoup aimé.

     

    Je crois que l’une des premières choses à dire sur ce livre, c’est que l’écriture est très accessible. En effet, un peu comme les livres de Claude Lecouteux que j’ai énormément apprécié, cet essai est écrit avec une certaine simplicité bien que tout le fond et le propos restent très érudits. Je pense qu’il est donc très accessible à tous les publics. Bien sûr, je possède pas mal de notions (cours, lecture personnelle) sur le fond mythologique celtique et arthurien, donc j’ai pu avoir une certaine aisance que d’autres n’auront peut-être pas. Mais je reste convaincu que le livre est vraiment lisible même par un public novice.

     

    Pour le contenu, je dois dire que je l’ai trouvé vraiment intéressant.

    L’auteur commence par revenir sur l’origine de Merlin dans les textes. On apprendra que Merlin est probablement Gallois (ce qui n’est pas vraiment une surprise) parce qu’il n’apparait pas dans les textes irlandais (bien qu’un autre ouvrage : Merlin, Lailoken, Suibhne : le devin maudit, on découvre des traits communs avec un personnage irlandais).

    L’ouvrage aborde aussi les relations entre Taliesin et Merlin ainsi que Blaise et Merlin. J’avoue que cette seconde partie m’a beaucoup intéressé : Blaise le loup et Merlin l’ours.

    D’autres chapitres évoquent son lien à la métamorphose, les différents « aspects » de Merlin comme celui de l’homme sauvage (d’ailleurs, je me permets de faire remarquer que les lecteurs de Même pas mort de Jaworski devrait grandement apprécier cet ouvrage : un vieux sauvage ayant des tendances à la voyance et qui vit avec un loup).

    Je crois que le chapitre qui m’a le plus intrigué et qui fut une découverte, ce fut celui sur le rire de Merlin. Non, ne rigolez pas, cela a été étudié. Il faut dire que le fond arthurien dans son ensemble est rattaché au monde celtique (j’espère que je n’apprends à rien à personne). Et dans cet univers, la parole à une place très importante – les druides ont un enseignement uniquement oral. J’ai donc découvert que le rire de Merlin n’a rien d’anodin. Par ailleurs, le rire n’a pas la même « considération sociale » — dirais-je — au Moyen-Age où se développe les récits arthuriens et maintenant. Rappelons-nous Le Nom de la Rose du regretté Umberto Eco.

     

    Je pense que je fais l’impasse sur beaucoup de choses sur le contenu de cet essai, mais je ne me suis pas ennuyé une seule minute – et je ne vous raconte pas le nombre de post-its que je lui ai laissé. L’ouvrage est vraiment très érudit et possède une qualité d’écriture qui le rendra accessible à tous les publics.

    Ma chronique est un peu fade : voilà ce qui arrive quand je mets près d’un mois et demi pour chroniquer un essai. Conseil : toujours le faire quand la lecture est encore chaude.

    Bref, je ne peux que vivement recommander cet ouvrage à celles et ceux qui s’intéressent au monde arthurien.

     


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  • "Un vampire", suivie de "Un cas de somnambulisme" sont des nouvelles de Luigi Capuana.

     

    Présentation :

    Considéré comme l'un des plus grands représentants du vérisme, Luigi Capuana (1839-1915) est l'auteur d'une œuvre débordante, facétieuse, jubilatoire et iconoclaste faite entre autres de contes et de nouvelles, dont il n'a de cesse de détourner les codes. Chez ce Lewis Carroll italien, reconnu et célébré par des auteurs comme Luigi Pirandello ou Italo Calvino, c'est la veine mi-fantastique mi-humoristique qui ressort. Si au prime abord, ces textes font songer à l'univers gothique et inquiétant d'un Edgar Allan Poe, l'élément comique n'est jamais loin. Capuana y moque avec une truculente ironie les certitudes scientifiques et les croyances paranormales, sans jamais révéler où se situe la vérité. Capable de maintenir le lecteur en haleine pendant tout le récit, il le surprend toujours par la pirouette déconcertante du dénouement.

     

     

    Avis :

    Deux petites nouvelles très sympathiques.

     

    J’ai beaucoup aimé les deux nouvelles comprises dans ce petit livre.

     

    Mais j’avoue que j’ai plus apprécié la seconde que celle sur le vampire.

     

    Ce premier texte consiste en un échange entre deux hommes où l’un raconte la « hantise » dont lui et sa femme sont victimes : le premier époux décédé de celle-ci les persécute parce qu’il considère que sa (son ex) femme lui appartient. Et pour les punir, il vampirise le bébé.

    Ce que j’aime bien, c’est la confrontation entre les faits surnaturels et l’esprit très scientifique de l’un des intervenants.

     

    Pour la seconde, sur un cas de somnambulisme, j’ai adoré le côté policier ainsi que la relation au rêve et au temps. Un homme, une nuit, fait une crise de somnambulisme et écrit. Au petit matin, il se rend compte que ce qu’il a écrit se déroule sous ses yeux avec un terrible crime.

     

    Il est vrai que je ne dis pas grand-chose sur ces deux textes, mais j’ai retrouvé cet aspect du fantastique que j’apprécie où l’on est dans le doute.

     

    Une petite lecture distrayante que je recommande.


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  • "Romans de la Table Ronde" est un ouvrage contenant "Erec et Enide", "Cligès ou la fausse morte", "Lancelot, le chevalier à la Charrette" et "Yvain, le chevalier au lion" de Chrétien de Troyes.

     

    Présentation :

    " Le roi Arthur et les chevaliers de la Table Ronde. Les merveilles de Bretagne et de Brocéliande. Les amours de Lancelot et de la reine Guenièvre. Perceval en quête du Graal. Ces récits, qui aujourd'hui encore enflamment l'imagination et inspirent écrivains, musiciens, cinéastes, ont été contés il y a plus de huit siècles par un des premiers et des plus grands romanciers français, Chrétien de Troyes. Ils fournissent la matière de ses cinq romans, réunis et traduits en français moderne dans ce volume. (...) Les amateurs de la littérature celtique trouvent chez lui abondamment leur compte. Mais ils trouvent plus que des récits mystérieux, des chevaliers, des fées et des géants, des châteaux et des forêts. Ils trouvent des romans si subtils et si profonds que l'on n'a jamais fini de les approfondir et de les comprendre. Des romans qui ne boudent pas le plaisir de l'aventure et y ajoutent celui d'en deviner le sens. Des romans qui donnent à penser autant qu'à rêver. "

     

    Avis :

    De lectures mitigées.

     

    J’ai eu une première déception en lisant les trois premiers récits de ce livre (j’avais déjà lu Yvain dans une autre édition), c’est de constater que les textes n’étaient pas dans leurs intégralités. Bon, je l’ai payé 1 €, mais quand même. Je vais devoir les relire dans des versions complètes.

    D’ordre général, je n’ai pas été super emballée. En effet, Yvain m’est apparu comme le récit le plus intéressant des quatre.

     

    Erec et Enide:

    L’histoire commence avec Arthur qui fiche le bordel : la tradition du cerf blanc. Celui qui tuera le cerf pourra embrasser la plus belle fille du royaume. OK, bien, mais qui est cette plus belle fille ? Personne ne souhaite cette chasse pour ne pas brusquer soit les dames, soit les maris…

    Erec, suite à moult péripéties, est le vainqueur, ramène la plus belle fille en la personne d’Enide. Bon, tout est bien qui finit bien. Seulement…

    Erec, très amoureux, devient une sorte de larve qui ne fait plus rien. Finalement, il repart à l’aventure avec Enide. Mais il boude, car il estime que c’est la faute de cette dernière s’il est devenu un peu flan…

    Encore moult péripéties et au final, tout le monde se réconcilient, tout le monde il est content.

    L’ensemble est assez sympa, mais pas transcendant. Erec est un personnage plutôt pénible.

     

    Cligès ou la fausse morte :

    Le récit se compose de deux parties. La première évoque les parents de Cligès avec beaucoup d’histoire de famille, de combat et de choses de ce genre.

    Puis arrive la seconde concernant vraiment Cligès et Fenice. Là on se retrouve avec un mélange de Tristan et Iseult : une histoire de potion, mais pas entre les amoureux : entre Fenice et son mari pour que son mari rêve le soir qu’il possède sa femme (Fenice ne veut appartenir qu’à Cligès) ; une histoire de nourrice qui aide ; une histoire d’amour d’une femme et d’un oncle et d’un neveu ; ainsi que du Roméo et Juliette qui a marché : la demoiselle ne meurt pas, les amours sont vécus malgré la découverte de la supercherie (le mari trouve la bonne idée de mourir).

    Là encore, je n’ai pas particulièrement accroché. Les personnages sont sympas, mais j’avais hélas un sentiment de déjà vu, bien que celui-ci ne soit pas complètement vrai sur le fond.

     

    Lancelot, le chevalier à la charrette:

    Guenièvre est enlevée par Méléagant. Lancelot et Gauvain partent à sa rescousse (Arthur ne bougeant pas beaucoup son arrière-train). Nous suivons donc l’amoureux transi.

    Si le début est assez long (la recherche de la reine), j’avoue que la suite m’a beaucoup plus plu. On y retrouve des tournois, des combats, des trahisons, des retournements de situations, des pleurs…

    Mais bon sang, il faut abattre Lancelot – il chiale sans arrêt – et Guenièvre.

    Par contre, j’ai beaucoup aimé le personnage de Méléagant ainsi que son père. Je l’ai trouvé profond et j’ai apprécié l’esprit malhonnête de Méléagant. Ça change, car il est plus complexe et, contrairement à pas mal de personnages mauvais qui font rédemption ou qui sont soumis à des sorts, il est vraiment mauvais. Il ne perd pas une occasion de faire du mal à Lancelot et/ou perdre Guenièvre.

     

    Yvain, le chevalier au lion:

    Je l’avais déjà lu.

     

    Trois livres qui ne m’ont pas particulièrement passionné. De plus, le fait qu’ils soient incomplets m’a déplu (même si je ne pense pas que l’ensemble aurait été plus palpitant).

    Cependant, j’ai été très contente de lire ces œuvres fondatrices de la légende arthurienne. Mais je vais devoir les relire un jour ou l’autre en version complète.

     

     

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  • "Au chateau d'Argol" est un roman de Julien Gracq.

     

    Synopsis :

    Au château d'Argol est le premier roman de Julien Gracq, le premier roman surréaliste tel qu'André Breton le rêvait.

    Les sens irrigués par les lieux et les espaces sont l'image la plus exacte des relations entre les êtres, Albert le maître d'Argol, Herminien son ami, son complice, son ange noir, et Heide, la femme, le corps. Tout autour, sombre, impénétrable, la forêt. Tout près, l'océan.

     

     

    Avis :

    Après le Rivage de Syrtes, je suis restée dans la lancée Julien Gracq. Et encore une fois, je n’ai pas été super emballée.

     

    Pourtant, j’ai beaucoup aimé le début avec ses ambiances très « romantiques ». Vraiment, j’adorai. L’écriture est sublime et vraiment je m’y voyais. D’ailleurs, le ressenti des personnages – surtout Albert — est toujours bien retranscrit. Parfois, je ressentais ce que je lisais.

     

    Après, quand les personnages de Heide et de Herminien arrivent, j’ai commencé à sentir un peu la loose arrivée. Deux hommes meilleurs amis ; une femme qui n’est la petite amie d’aucun des deux… Oui, ça sentait mauvais.  

    Donc vous l’aurez compris, au niveau de l’histoire, c’était déjà perdu d’avance. Évidemment, ça ne m’a pas vraiment plus. Ceci dit, le livre se termine vraiment sur un geste particulier et j’ai vraiment apprécié. Je me risquerai à dire que l’auteur n’a pas épilogué…

    De plus j’ai trouvé certains passages assez « obscurs ». Mais comme j’ai pu le lire, Breton estimait que ce livre appartenait au courant surréaliste. Je me dis que j’ai dû louper des choses.

     

    En résumé, bien qu’il y ait vraiment des choses qui m’ont bien plu, l’ensemble ne m’a pas vraiment parlé.

    Visiblement, Gracq ce n’est pas pour moi…

     


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  • "Comment j'ai découvert le monde" est un roman jeunesse de Lodon Tudev.

     

    Synopsis :

    Lodon, garçon nomade des steppes mongoles, découvre le monde, les marmottes, les chevaux.
    Il fait beaucoup de bétises....

    Complétment : un témoignage de Munkhzul Renchin : traductrice de cet ouvrage, elle habite entre la France et la Mongolie. Elle explique pourquoi elle a choisi ce livre pour les enfants francophones.

     

     

    Avis :

    Un petit livre que j’ai beaucoup aimé !

     

    J’avoue, j’ai pris un certain plaisir à lire cet ouvrage destiné à la jeunesse.

    Les petites histoires narrent comment le jeune héros, Lodon, découvre tout un tas de choses – comme la musique, le dessin, la trahison — via de petites histoires drôles et tendres. À travers toutes les aventures de notre héros un peu naïf, mais si attachant, on découvre des facettes de la vie culturelle mongole. Mais comme le livre est destiné à la jeunesse, je suis parfois un peu resté sur ma faim… Que voulez-vous, c’est la facette ethnologue/anthropologue qui parle. Mais cela n’enlève rien à la qualité des petites historiettes.

    Récit autobiographique ? Peut-être… ou peut-être pas. Mais à la lecture de chaque histoire, on sent qu’il y a un peu de vécu, beaucoup de passion et une grosse dose de volonté de faire découvrir un monde et une époque.

     

     

    Si l’adulte que je suis a été (presque) comblé, je me suis posé la question : et pour les enfants ? Après tout, l’ouvrage leur est destiné. Et bien je dirais que c’est vraiment un livre qui pourrait convenir à une tranche d’âge assez large. En effet, les aventures de notre petit héros facétieux peuvent facilement tenir lieu de récit du soir avant d’aller se coucher. Les parents pourront lire les textes aux plus petits tandis que les plus grands, hardis lecteurs ou lectrices liront d’eux-mêmes. En effet, l’écriture est simple – mais pas simpliste – et fluide. Il n’y a pas de difficulté particulière de lecture.

    Ce que je trouve aussi très bien dans ce livre, c’est la forme de simplicité que les enfants moghols peuvent avoir : jouer avec des pierres issues des rivières peut les occuper pendant des jours entiers. J’ai beaucoup aimé les petites leçons de vie (sans être moralisatrice).

    Bon après, il faut juste espérer que les enfants n’essaient pas de reproduire toutes les bêtises du jeune héros… Sinon, il y a des parents qui vont finir dans le bureau des directeurs (ou directrices) d’écoles héhéhé… Non, ce n’est pas l’enfant facétieuse qui est en moi qui parle.

     

     

    À la fin de l’ouvrage, on découvre une interview de la traductrice de l’ouvrage. J’avoue que j’ai trouvé cette partie excellente, car on y découvre beaucoup de choses, parfois assez subtile.

     

    Un ouvrage que j’ai vraiment aimé même si parfois j’aurais voulu en savoir plus… Qu’à cela ne tienne, j’ai des bibliothèques à ma disposition pour combler les envies !

     

    ***

     

    Une fois n’est pas coutume, j’ai eu la chance de pouvoir poser quelques questions à la traductrice de ce roman jeunesse, Munkzul Renchin.

    J’espère que ce petit bonus vous plaira.

     

    XM : Bonjour Munkhzul Renchin. Pouvez-vous rapidement vous présenter ?

    M.R : Une Mongole habitant entre la Mongolie et la France et qui a pour objectif de faire découvrir son pays à travers le monde littéraire et les voyages dans la steppe.  

     

    XM : Ce livre était-il votre première traduction d’ouvrage littéraire ? Si non, quels autres livres avez-vous traduits ?

    M.R : En 2007, j’ai traduit et fait éditer en Mongolie les contes bleus du chat perché de Marcel Aymé. «Comment j’ai découvert le monde» est ma première traduction éditée en France.

     

    XM : Vous en parlez un peu dans le livre, mais pourquoi cet ouvrage de cet auteur en particulier ?

    M.R : «Comment j’ai découvert le monde» est un grand classique de la littérature mongole pour la jeunesse, déjà traduit dans d’autres langues telles que le russe, l’anglais, l’espagnol etc… Il était important que les lecteurs francophones découvrent comment les enfants mongols apprennent à vivre dans la steppe tout en suivant leurs cours à l’école.

     

    XM : Quels autres textes aimeriez-vous traduire et faire découvrir en France ? Et en particulier dans les récits pour la jeunesse ?

    M.R : J’ai déjà traduit deux livres composes d’une trentaine de nouvelles de vingt auteurs mongols. Cela permettra aux lecteurs francophones de découvrir des grands auteurs mongols, essentiellement du 20eme siècle. J’ai aussi traduit un autre livre de nouvelles d’un auteur contemporain. Pendant soixante dix ans, le monde occidental ne nous connaissait pas, mais nos auteurs continuaient à écrire. Il y a tellement d’œuvres à traduire et faire connaitre.

     

    XM : Quels sont, selon vous, les auteurs (et livres) à absolument découvrir sur la Mongolie ?

    M.R : Il y a tout à découvrir, vu que la littérature mongole est quasiment inconnue.

     

    XM : Certains auteurs francophones (je pense à Ian Manook que j’ai découvert récemment) écrivent sur la Mongolie et mettent en scène des personnages locaux. Qu’en pensez-vous ? Est-ce une bonne chose ?

    M.R : Les deux tomes d’Ian Manook sont sur l’étagère de la maison depuis quelques mois. J’ai été très prise par la traduction de mon dernier livre et je ne les ai pas encore lus.

     

    XM : Un petit mot de la fin ?

    M.R : Depuis notre enfance nous apprenons la vie à travers les contes et les histoires. La littérature est pour moi un moyen efficace pour découvrir une civilisation. J’invite les gens curieux de notre civilisation nomade à voyager dans son monde littéraire.  

     

    Un grand merci à Munzkhul Renchin d'avoir répondu à mes quelques questions.


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  • Héhéhéhé, c'est le TB-TT qui redémarre, lalatirlala !


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  • h

     

    Allez, hop je me fais un petit marathon lecture cette semaine ! Il commence à 19h aujourd'hui (oui, je sais, c'est 19h passé) et se terminera à minuit dimanche 3 avril ! Ce challenge est organisé par ma camarade Arieste.

     

    Je ne sais pas encore trop ce que je vais lire, mais je vais tâcher de lire au moins deux livres....ou pas...

     

    Epic fail critique ! j'ai du à peine lire 50 pages d'un essai !

     


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  • Je vous propose de découvrir cette vidéo sur Geroges Dumézil.

    Plus que ces travaux, c'est l'homme que l'on découvre. Et j'avoue que cela me donne encore plus envie de lire ses travaux (et éventuellement, ses détracteurs !)

     

    Georges Dumezil: El placer de los Dioses from A Parte Rei on Vimeo.


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  • "Mythologie française" est un essai d'Henri Dontenville.

     

    Synopsis :

    Dans ce magistral ouvrage paru en 1947, Henri Dontenville expose un vaste matériel qu'il regroupe sous le nom de " mythologie française ". En 1937, au congrès international de folklore, les spécialistes étrangers avaient attiré l'attention de leurs collègues français sur la carence de la collecte de contes dans l'Hexagone. Aussi l'auteur relève-t-il un véritable défi en élaborant sa méthode au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, car il remonte le temps bien plus loin que l'époque gallo-romaine : Gargantua, Mélusine et les frères Aymon ne sont pas des saints susceptibles de prolonger les dieux romains mais remontent à la préhistoire.
    --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

     

     

    Avis :

    Un livre intéressant, mais très dur à appréhender.

     

    J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. Non pas que l’écriture soit compliquée, mais l’auteur fait appelle à la philologie et l’évolution des mots : on s’y perd, car on ne comprend pas forcément les changements (et les rapprochements). Donc la lecture est assez lourde, car on suit l’évolution de mots et de terme qui parfois prennent des pages.

     

    Ensuite, le livre début avec une introduction en évoquant les Celtes et les Gaulois et qui permet de poser les bases de sa thèse. Le problème, c’est que cela marche pour l’époque de l’écriture du livre (lié à l’actualité de la recherche). Maintenant, tout est « faux », car les recherches historiques et archéologiques ont évolué. Donc, tout le livre se base sur des choses désormais obsolètes. Donc tout est à prendre avec des pincettes.

    De plus, l’auteur ne se montre pas toujours très neutre dans ces propos (les références sexistes sont nombreuses : il faut éduquer nos fils [et pas les filles], les femmes doivent être de bonnes mères…).

     

    Après, malgré ces défauts, le livre reste intéressant. Il s’intéresse particulièrement au personnage de Gargantua et démontre comment ce personnage devait être un élément de la mythologique « Française » c’est-à-dire soit pas Romaine (ou biblique). Il revient aussi sur Mélusine et le cheval Bayard.

    Personnellement, j’ai surtout retenu les références aux géants. Mais comme je sais que les géants sont parfois les premiers habitants de certains pays (Angleterre par exemple), j’avoue ne rien avoir vraiment appris de particulier. Si ce n’est la présence absolument énorme de ce géant « Gargan » dans le paysage toponymique française.

     

    Bref, un livre assez compliqué a appréhendé, mais qui reste riche et intéressant. Mais je le déconseille aux personnes qui ne serait ni passionnée, ni n’ayant de bonne connaissance de base.


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  • "L'Arbre de Vie" est une nouvelle d'Aïssen Doïdou.

     

    Synospsis :

    Aux confins de la taïga sibérienne vivent des hommes profondément attachés à leur terre natale.
    Pourtant, aujourd'hui, certains sont prêts à bafouer les traditions pour arriver à leurs fins.

     

    L'Arbre de Vie

     

    Avis :

    Une courte nouvelle.

     

    En premier lieu, je tiens à remercier les Éditions Borealia pour l’avoir offert ce SP.

     

    C’est une nouvelle relativement courte donc je ne pourrais pas en faire une longue chronique.

    Ceci dit, l’auteur, en un seul texte, met en scène le monde Yakoute-Sakha – dont l’auteur est originaire – avec ses croyances et ses liens à la nature.

    Il évoque aussi avec tendresse la transmission des savoirs et de la culture aux jeunes générations.

     

    Nous voyons aussi la lutte de cette minorité sibérienne contre un pouvoir central qui ne comprend pas (et/ou ne veut pas accepter) les traditions. La modernité et le confort ne peuvent pas se faire au détriment de ce qui fait l’homme.

    Le combat pour sauver un arbre de la destruction, afin de construire une route qui apportera « le progrès », illustre très bien le combat quotidien pour le maintien d’une culture.

     

    Si je dois avoir des regrets sur cette nouvelle, c’est que c’est une nouvelle. J’aurai bien voulu plus.

    J’aurai aussi aimé peut-être un peu plus d’information sur le monde Yakoute : je pense que cela aurait pu donner plus de clés de compréhensions pour nous, Européens, qui ne sommes pas forcément familiers avec les traditions et modes de vie Sakha.

     

    Une nouvelle poétique et engagée à la fois qui nous fait découvrir le monde Yakoute.

     

     


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