• "S.O.S Fantômes" (Ghostbusters en VO) est un film de Paul Feig avec Kristen Wiig, Mélissa MacCarthy, Kate McKinnon, Leslie Jones et Chris Hemworth.

     

    Synopsis :

    Erin Gilbert et Abby Yates sont deux écrivains en devenir, qui écrivent un livre expliquant que les fantômes existent. Quelques années plus tard, Erin décroche un prestigieux poste d'enseignante à l'université Columbia. Mais quand son livre refait surface, elle devient la risée de l'académie. Elle recontacte alors Abby et tente de prendre sa revanche lorsque des fantômes attaquent Manhattan.

     

     

    Avis :

    Un super petit film qui m’a fait passer un super moment.

     

    J’avais peu d’attente particulière et quelques angoisses en allant voir ce film. Bon déjà, parce que les remakes… Bon voilà, ce n’est pas toujours ça. Ensuite, réaliser un remake avec uniquement des femmes… c’était un parti risqué et le risque de tomber dans une réalisation très sexiste pour ne pas dire misogyne.

    Au final : une bonne comédie.

     

    Pour le scénario, j’ai trouvé que le film s’en sort très bien. Certes, ce n’est peut-être pas l’histoire du siècle avec des rebondissements exceptionnels. Cependant, l’ensemble fonctionne très bien sans longueurs. Par ailleurs, l’ensemble joue assez bien avec les clichés des films de gros bras. À un moment, j’ai bien cru que le film allait se finir sur la fin la plus « simple » que j’ai jamais vue. Il faut dire que là où les mecs vont toujours à la baston, les femmes utiliseraient leur tête… Genre coupe le courant… Bref, quelques bonnes surprises.

    L’ensemble est ponctué de références : aux deux épisodes précédents de Ghostbuters – notamment avec l’apparition des anciens membres dans des petits rôles (d’ailleurs, en VO, le personnage de Bill Murray, Martin Heiss… Il y aurait pas un jeu de mots avec son nom ? Genre Martin Ass ?) – mais aussi à d’autres films d’horreur. L’ensemble est bien dosé et cohérent à l’ensemble de la production. Par ailleurs, je ne peux que me réjouir que cet humour, même s’il joue sur des clichés, ne tombe jamais dans les blagues sexistes graveleuses.

     

    Pour les personnages, même si de nombreux clichés sont présents, je les ai beaucoup aimés. J’avais peur qu’avec des femmes, on se retrouve avec un film moisi avec des héroïnes superficielles avec tous les clichés moisis autour des femmes : fringues, maquillage, cruchitude, etc. Et fort heureusement, on y échappe. Bon, à cause de Kévin, les blagues de culs sont là… mais on reparlera de ce cher Kévin.

    Parmi ces nouvelles Ghostbusters, j’avoue une affection particulière. Bien sûr, elle n’échappe pas à quelques clichés liés à la femme noire américaine (parle fort, appelle les gens « sister » ou « brother »). Bon, ce ne sont pas les pires clichés. Mais ceux-ci sont compensés par un élément que j’ai trouvé très bien : Patty, malgré son boulot qui l’ennuie, est cultivée et surtout, elle lit. En effet, dans sa scène d’introduction, elle a un livre à la main. Et ce petit détail est très positif. En effet, elle aurait pu se faire les ongles ou mater un magazine people.

    Bref…

    Mais parlons de Kévin… ha Kévin… Des comme ça, on n’en a jamais vu. Le personnage est vraiment l’incarnation du beau gosse complètement con et pratiquement inutile… tiens un peu souvent comme certains personnages féminins dans d’autres productions. Bon, j’avoue que le personnage m’a beaucoup fait rire – surtout avec toutes les blagues sur son rôle de Thor. Bien qu’il soit très exagéré, il a le mérite de moquer les personnages féminins cruches que le cinéma est si friand. Ceci dit, si un tel personnage est bienvenu dans une comédie, j’espère qu’il ne va pas tendre à se démocratiser dans les comédies. En effet, dans ma conception de la recherche de l’égalité, je pense que prendre le pire chez « les femmes » pour les mettre sur « les hommes » ne m’enchante pas.

    Ce personnage est complètement assumé et je pense que c’est aussi cela qui fait son charme.

     

    Une petite déception peut-être : le thème original peu mis en scène.

     

    Un film que j’ai beaucoup aimé. Ce n’est pas le film du siècle, certes, mais il a son mérite. Je trouve même qu’il se paie le luxe d’être un remake tout en étant une forme de parodie de son film original. Les personnages sont sympas, il y a beaucoup d’humour.

    Bref, un très bon divertissement qui m’a fait du bien.

     


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  • "La montagne sans nom" (en vo The Mountain without a name) est une nouvelle de Robert Sheckley.

     

    Synopsis :

    En 1955, Robert Sheckley imagine le dernier des grands projets inutiles.

    « Plusieurs milliers d’hommes et de machines étaient déjà sur la planète et au commandement de Morrison, ils se disperseraient, supprimeraient les montagnes, raboteraient des plaines, déplaceraient des forêts entières, modifieraient le cours des rivières, fondraient les calottes glaciaires, façonneraient des continents, creuseraient des mers nouvelles, bref, accompliraient tout ce qu’il faudrait pour que le Plan de Travail 35 devienne un centre d’accueil favorable à la civilisation technologique unique et exigeante de l’homo sapiens. »
    Cette nouvelle visionnaire et pleine d’imagination illustre à merveille l’art de Robert Sheckley. Pourfendeur acerbe de la société américaine et de son American Way of Life, il s’attaque ici à l’arrogance du productivisme capitaliste et de ses serviteurs, et à la soif d’expansion de l’humanité qui ne peut s’étancher qu’au détriment des minorités, des cultures locales et de la nature.« La montagne sans nom » (titre original : « The Mountain Without a Name ») est parue aux États-Unis en 1955 et en France en 1969 dans la revue Fiction, n° 192. Elle a été reprise en 1981 dans le recueil collectif intitulé La montagne sans nom et autre récits sur la nature (Gallimard, Folio Junior), qui comprend aussi des nouvelles de Ray Bradbury, Christian Grenier, Gérard Klein, Robin Scott, Alfred Eton Van Vogt…

     

     

    Avis :

    Une nouvelle déstabilisante.

     

    Comme le dit si bien la phrase d’annonce « projet inutile »… et vraiment, c’est ça.

    Sur une planète, des hommes tentent de la terraformer… mais il y a déjà des montagnes, des mers, des plaines… ils vont juste tout péter — et principalement cette fameuse montagne sans nom — pour refaire à leur guise… et ce probablement au détriment des indigènes.  

    Mais outre les drames qui se jouent, quand j’ai lu ce texte, j’ai été super perturbé parce que cette histoire de terraformation est complètement inutile… mais vraiment, ça se ressent dans le texte.

     

    Bref, ce texte était assez intéressant bien qu’il m’ait déstabilisé. Il faut dire que je manque peut-être de référence pour l’apprécier pleinement.

     

    Mais je la conseille.   


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  • "Le Paris des Merveilles, T.02 : L'elixir d'oubli" est un roman de Pierre Pevel.

     

    Synopsis :

    En 1909, enquêtant sur le meurtre d'un antiquaire apparemment sans histoire, le mage Louis Denizart Hippolyte Griffont découvre que ce dernier pourrait bien avoir été la victime d'un ambitieux sorcier, Giacomo Nero. Ses investigations le ramènent à l'époque de la Régence jeune mage et gentilhomme libertin, il s'apprêtait alors à combattre une puissante société secrète, l'Éridan, en compagnie d'une nouvelle venue appelée à devenir son amie de cœur et complice, la déjà très mystérieuse et fantasque baronne Isabel de Saint-Gil. Les intrigues de l'Éridan et les menées de Nero seraient-elles liées, malgré le temps passé ? Griffont et Isabel, en s'opposant aux plans du sorcier en 1909, parachèveront une affaire qu'ils croyaient résolue depuis un siècle. Mais ce faisant, ils pourraient bien lever le voile sur un secret d'État susceptible de déclencher une nouvelle guerre, sur Terre comme dans l'Outre-Monde...

     

     

    Avis :

    C’est avec plaisir que j’ai continué de me plonger dans le Paris des Merveilles.

     

    J’ai beaucoup plus aimé ce second tome. Le premier avait été bien, mais j’y avais décelé des facilités dans l’histoire. J’avais donc découvert certains éléments d’intrigue, gâchant ainsi ma lecture.

    Ici, je n’ai pas retrouvé ce défaut malgré quelques longueurs dans le dernier quart. J’avoue que j’ai eu même très peur pendant un moment que la fin de cette histoire ne se termine de manière trop simple et trop banale. Mais au final, ce second tome s’en sort plutôt bien.

    L’intrigue de ce livre se joue sur deux époques. La première, dans le Paris de la Belle Epoque, nous invite à suivre une enquête policière bien construite et avec assez de complexité pour ne pas la lâcher. La seconde nous emmène en 1720 quand les deux protagonistes, Griffont et Saint-Gil se rencontrent et font équipe pour la première fois. J’avoue que j’ai beaucoup apprécié ces parties de flash-back qui donne une petite saveur de cape et d’épée à l’ensemble.

     

    Un des éléments que j’aime beaucoup dans ce livre, c’est la manière de narrer, plus proche du conte – avec intervention du narrateur – que du récit de fantasy ou fantastique classique. Je trouve que cela donne une pointe d’originalité.

     

    Au final, je ne dis pas grand-chose sur ce second tome que j’ai trouvé très agréable et qui m’a fait passer un bon moment de lecture.

    Et on dira un mot sur la superbe couverture, mais qui aurait plus le défaut d’être une illustration du style Belle Époque plus qu’une illustration de l’intrigue de l’intrigue.

     

    Je remercie mon camarade Arnaud qui m’a offert ce livre pour mon anniversaire.


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  • "Magies Secrètes, T.02 : Le Tournoi des Ombres" est un roman jeunesse d'Hervé Jubert.

     

    Synopsis :

    Georges Beauregard, l'ingénieur-mage, est envoyé à New London en compagnie de Jeanne, son assistante, pour sécuriser la venue d'Obéron III et de l'impératrice Titania. Au terme d'une semaine de festivités, le tunnel sous le Détroit sera inauguré. Beauregard travaillera avec John Dee, le psychomancien de la reine Victoria. Alors que les souverains respectent le programme, le smog s'abat sur la ville.
    Trois entités insaisissables en profitent pour accomplir un carnage. Mais le véritable ennemi se cache derrière elles. Il s'apprête à frapper l'Empire. Il s'agit d'un enfant. Et il est en colère.

     

     

    Avis :

    Un second tome qui m’a beaucoup plus emballé que le premier.

     

    C’est donc avec plaisir que j’ai retrouvé les aventures de Beauregard et de Jeanne (parce que oui, j’aime bien Jeanne). Ici, exit Sequana pour faire un tour à New London de la perfide Albion. Perfide Albion quelque peu en danger, car elle est peut-être en train de payer les crimes qu’elle a commis à l’encontre d’un enfant de génie. Et bon, comme les monarques Obéron III et Titania se rendent à New London en visite, autant dire que c’est le boxon.

    Avec ses homologues albionais, John Dee et Henry, nos deux héros doivent assurer la sécurité de leurs souverains, comprendre les crimes de masses qui ont lieu… tandis que Jeanne court après un mystérieux homme qui la connait, et qu’Isis court après certaines parties de son mari…

     

    Bref, je ne voudrais pas en dire plus pour ne pas vous spoiler ce second tome. Mais j’ai beaucoup aimé les intrigues qui s’entremêlent. Elles sont bien rythmées et très bien agencées. On ne s’ennuie pas une seconde.

    Cependant, un bon connaisseur des classiques du fantasique/fantasy victorien et même français verra peut-être certaines choses s’annoncer. Personnellement, je n’ai pas trouvé cela gênant, au contraire : je voulais savoir comment l’auteur allait jouer avec ces éléments.

     

    Les personnages sont toujours bien en scène, sont vivants avec des personnalités attachantes.

    Là, c’est mon petit cœur de fangirl qui va parler. Donc, je ne revendique aucune objectivité. L’auteur introduit un personnage que j’aime tout particulièrement. Cependant, bien que l’on retrouve très bien ces traits de génie et ses raisons de détester Albion, je pense que son âge pose légèrement problème. C’est trop jeune à mon goût : il manque un peu de charisme.

     

    La plume de l’auteur est toujours très agréable. J’aime cet aspect direct de l’écriture, sans trop de fioritures, mais qui permet toujours de comprendre le propos. Il y a du dynamisme et de la sensibilité en même temps.

    L’auteur maitrise aussi beaucoup ses connaissances sur les contes et les croyances populaires qu’il sait très bien utiliser et mettre en scène.

     

    Le premier tome foisonnait d’information sur l’univers qui alourdissait un peu le roman. Ici, l’ensemble a été un peu épuré, mais j’avoue regretter la disparition des notes de bas de page que je trouvais super sympa.

    Bref, un second tome qui m’a vraiment plu. J’ai hâte de passer au troisième et dernier tome.  


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  • "La Voie des Oracles, T.03 Aylus" est le dernier tome d'une trilogie d'Estelle Faye.

     

    Synopsis :

    L’intervention de Thya a changé l’Histoire. Vingt ans après, guidé par Thya, Aylus est devenu Empereur. Il règne à Rome en basant toutes ses décisions sur la divination et s’entoure d’oracles plutôt que de conseillers. Tout cela, il en est persuadé, est pour le plus grand bien de son peuple. Ayant créé une théocratie redoutable, il n’hésite pas à sacrifier des centaines de vies humaines au nom d’un avenir meilleur promis par les oracles. La ville de Rome elle-même a changé. Les statues de Tirésias, d’Apollon, de Cassandre ornent désormais le forum, et le symbole d’Aylus, un grand œil pourpre, qui pleure des larmes de peinture, recouvre les murs et les stèles des rues.

    Pour avoir perpétré une tentative d’assassinat sur son frère, Gnaeus Sertor, le père de Thya, a été démis de toutes ses fonctions dans l’armée, privé de son statut de sénateur, et exilé dans la plaine du Pô, dans une latifundia dont il ne sort plus, rongé par la culpabilité.

     

     

    Avis :

    Ainsi s’achève le chemin de Thya… ou peut-être ne fait-il que commencer…

     

    Un dernier tome sympathique, mais dont j’attendais plus. Je crois qu’on me l’a un peu survendu en fait.

     

    Nous voilà donc dans un futur alternatif puisque Thya (nous dirons la vieille) est revenu dans le passé (fin du tome 2) et y a modifié un important événement. Bon, le reste est dans synopsis. Je ne vais donc pas m’étaler.

    L’histoire reprend de nombreux personnages des premiers tomes et leur propose une vie différente, même si certaines choses n’ont pas été modifiées (d’une certaine manière), exemple : Aedon est toujours en « conflit » avec son père. Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce renouveau, c’est l’autre destin que l’autrice offre à ses personnages. De nouveaux choix, de nouvelles ambitions, mais pas forcément de nouvelles « personnalités ».

    Ceci dit, j’avoue que Thya la Jeune m’a un peu déçu, car je l’ai trouvé un peu trop passive. Mais je pense hélas que cela est dû au changement que la Vieille a provoqué. De plus, j’ai trouvé, à la fin du livre, qu’elle acceptait bien trop vite ce qu’on lui proposait. Je n’en dirais pas plus…

     

     

    Dans ce nouveau monde où les devins règnent, il n’était pas évident de mettre en scène une histoire qui ne tombe pas sous le coup du « et il n’a rien vu celui-là ». Non, l’autrice y parvient très bien, car elle a bien géré son univers.

    On sent d’ailleurs qu’elle  a effectué un bon travail de recherches.

    J’avoue avoir aimé certains points de la fin, dont celui qui met en avant le fait que les « choix » que l’on fait dans la vie ne sont pas forcément binaires (ça ou ça), mais qu’il existe d’autres possibilités à condition de bien vouloir les voir.

    Ceci dit, il y a quand même quelque chose qui m’a embêté. J’ai trouvé que les Dieux (déjà présents dans les deux premiers tomes) sont trop présents et prennent une trop grosse part au récit. Mais je pense que cette présence renvoie à cette vision du monde antique où les Dieux marchaient parmi les Hommes.

     

    L’écriture de l’autrice est toujours aussi plaisante et l’ouvrage se lit vraiment tout seul. J’ai d’ailleurs été conquise par les scènes de batailles épiques, digne d’un péplum. Impossible de lâcher le livre à ce moment-là.

     

     

    La Voie des Oracles est une trilogie jeunesse vraiment très sympathique malgré les quelques remarques. Mais je pense qu’il y a une telle maturité dans ces récits que j’attendais peut-être des choses plus « pour adultes ».

    Bref, je ne peux que la recommander.

     


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  • Le 1er septembre, soit dans 2 jours, aura lieu la troisième édition de l'opération j'achète un livre/ebook de SFFFH Francophone.

     

     

    Comme pour les deux précédentes éditions, je vais participer car je pense que cela permet de mettre en valeur les auteur/trice/s francophones qui sont souvent dénigrer aux profits des auteur/trice/s anglosaxon/ne/s, alors que nous avons de vraies perles !

     

    A cette occasion, je voudrais revenir sur un petit point car je l'ai vu circuler sur les réseaux sociaux : cette opération ne concerne pas que les petites maisons d'éditions françaises ! Certes, cela peut être l'occasion de les découvrir mais pas spécialement plus que durant le reste de l'année. Rien de vous empêche de vous procurer des livres de maisons d'éditions plus grandes (Bragelonne par exemple) ou même des plus généralistes (genre Michel Lafon, Gallimard...).

    Cela veut aussi dire que vous pouvez acquérir des grandes plumes françaises (Pierre Bordage par exemple).

     

    Bref, pour ma part, j'ai déjà mes petites idées en tête...


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  • "Magies secrètes" est le premier tome d'une série  d'Hervé Jubert.

     

    Synopsis :


    L'empereur Obéron règne sur la cité de Sequana. Le tyran veut faire disparaître toute magie, c'est pourquoi il persécute les êtres féeriques. Certains parviennent à trouver refuge dans l'hôtel de Georges Beauregard, l'ingénieur-mage qui travaille officiellement pour le Pouvoir.
    L'agent de l'ombre se voit confier une mission par le Ministre des affaires étranges. Depuis quelques temps, des sorts s'abattent sur les proches de l'empereur. On soupçonne le Visage, une entité maléfique qu'il a jadis affrontée. Profitant du désordre, les habitants féeriques répandent la terreur. Miroirs maléfiques, jouets magiques qui se transforment en machines de cauchemars, personne n'est à l'abri. Beauregard est directement concerné car il est le fils d'une fée et d'un mortel. L'ingénieur-mage devra choisir son camp…
    Une écriture talentueuse, exigeante et généreuse, solidement documentée. Une fresque pleine de furie, de merveille et de magie.

     

     

    Avis :

    Un roman sympa.

     

    J’ai beaucoup aimé ma lecture même si parfois je l’ai trouvé un peu « brouillonne » dans le sens où beaucoup trop d’information sur l’univers est livrée. En effet, j’ai été un peu perdu dans ces flots de données qui coupent parfois un peu la lecture. Ceci dit, j’ai été un grand fan des notes de bas de page : elles permettent de développer l’univers de manière intelligente.

    Nous sommes donc à Sequana, une sorte de Paris fantastique (Sequana est le nom de la Seine à l’époque celtique), où règne la Magie. Magie très diverse, avec ces êtres aussi divers que variés puisque l’on retrouve Isis (on se demande bien ce qu’elle fait là celle-là, j’espère qu’on en saura plus dans les prochains tomes [y a même intérêt, le tome 3 se passe en Égypte]). On sent que l’auteur a travaillé son univers et on sent de très nombreuses références (la plus flagrante est celle de Shakespeare avec Oberon et Titania).

    Une chose que j’ai beaucoup aimée dans ce livre, c’est ce parallèle entre notre Paris à nous (qui n’existe pas le roman) et Sequana : Oberon III et Titania sont des « avatars » de Napoléon III et de son épouse Eugénie (qui bien que les rôles ne soient pas les mêmes). L’idée est vraiment sympa.

    Pour l’intrigue, on sent que l’auteur à jouer avec des éléments de folklores et de mythologies. Je pense que je ne les aie pas tous détectés hélas. D’ailleurs, outre ces thèmes, l’auteur possède de très bonnes connaissances sur Paris… enfin Sequana et dans de nombres domaines comme la Commedia dell’arte.

     

    Le style de l’auteur est fluide. Il a aussi beaucoup d’humour. Pas grand-chose à dire de plus à ce sujet (je ne suis pas bien doué pour juger cela, vous le savez bien).

     

    Pour les personnages, je les ai trouvés agréables, mais il y en a trop dans un premier tome et je m’y suis parfois perdu (trop de noms et de fonction). Mais on s’y attache. J’avoue une petite affection pour Jeanne, un peu irréfléchie et perdue, mais également pour l’automate Condé et son parler un peu détraqué.

    Mon petit reproche pourrait être que j’aurai voulu voir les personnages féminins un peu plus actifs. Isis est passive dans le récit, Titania est certes importante, mais par son rôle à une certaine passivité (justifié). Jeanne est un peu en « retrait » aussi, mais cela peut s’expliquer (et puis bon, ce sont les aventures de Beauregard aussi…). Mais là, c’est vraiment du gout personnel.

    Un premier tome qui m’a parfois un peu déstabilité par son trop d’information, mais qui m’a bien plus.

    Je vais enchainer avec le tome 2.


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  • "Morphologie du conte" suivi de "Les transformations du conte merveilleux" (suivi de "L'étude structurale et typologique du conte" de E. Mélétinski) est un ouvrage de Vladimir Propp.

     

    Présentation :

    Parue en 1928, la Morphologie du conte est à l'analyse structurale du récit ce que le Cours de Saussure est à la linguistique : la source d'inspiration. Cent contes de fées russes permettront à Propp d'identifier une matrice dont tous les autres sont issus. Reconnaissant en lui son précurseur, Lévi-Strauss évoque son «immense mérite» et ses «intuitions prophétiques
    La présente traduction est la première à suivre l'édition russe définitive de 1969; S'y ajoutent une étude complémentaire de Propp : « Les transformations des contes merveilleux ; et un essai de E. M. Meletinski qui recense les échos suscités par ce livre dans le monde entier.

     

     

    Avis :

    Un essai que j’ai trouvé passionnant.

     

    Ce livre étant cité dans presque tous les ouvrages que j’ai lu ces derniers temps, je me suis dit qu’il était grand temps de s’y mettre. Et je l’ai vraiment adoré (oui, on peut adorer les essais).

     

    Pour commencer, je dirai que j’ai été surprise par le style d’écriture. L’ensemble est fluide et plutôt clair. C’est un essai de très grande qualité qui sait être accessible à son lectorat. Bref, pas besoin d’avoir une grosse culture G pour le lire, et encore moins de faire le vide dans son cerveau pour réussit à saisir une phrase.

    Vraiment, j’apprécie ce type d’essai qui a une écriture claire et accessible sans pour autant sacrifier au fond et au sérieux (cf mon amour des livres de Claude Lecouteux).

     

    Ceci dit, je pense qu’au moins deux lectures doivent être nécessaires pour pouvoir parfaitement saisir l’ouvrage. Non pas que la lecture soit complexe, mais les « fonctions » s’agencent un peu comme des éléments mathématiques (notés A, B, etc.). Il est donc parfois – souvent – difficile de ses souvenirs des correspondances entre fonctions et symboles. La lecture n’en est pas gênante cependant.

     

    Après, j’ai des difficultés à juger le contenu, car ce n’est pas un domaine que je maitrise, que ce soit les contes merveilleux russes ou encore ce type d’étude. Mais j’ai trouvé les démonstrations pertinentes et les exemples convaincants.

    Après, l’ouvrage a son âge et je ne doute pas que beaucoup de choses ont dû être écriture pour appuyer ou contredire ses théories.

     

    L’essai se compose, de deux autres textes :

    -Les transformations du conte merveilleux : Là, j’avoue, je n’ai pas tout suivi. Ce n’est pas du tout dans mon domaine et une seconde lecture va s’avérer nécessaire. Ceci dit, le texte possède les qualités de « Morphologie du conte ».

    -L’étude structurale et typologique du conte : cet article est tout l’inverse de « Morphologie du conte ». Je n’ai rien compris ! L’auteur évoque des théories, des auteurs et leurs idées, que je ne maitrise absolument pas. Et avec au moins 4 idées/notions complexes très spécifiques à chaque phrase, phrases qui font une demi-page chacune, je me suis complètement perdue.

     

    Un ouvrage que je recommande pour les gens qui s’intéressent au monde du monde, mais aussi à celui du fantastique en général, car l’ouvrage est encore une grosse référence dans son domaine.

     


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  • Pour me remettre un peu dans le bain après deux semaines lyonnaises (et pour reprendre un rythme), je me lance dans un week-end 1000 pages organisé ce week-end. Pour participer, n'hésitez pas à rejoindre le groupe ici.

     

    L'objectif de ce challenge est de lire 1000 pages entre vendredi 19h et dimanche minuit.

     

    A cette occasion, j'ai décidé de lire (terminer) :

    -Les aventures de Sherlock Holmes, d'Arthur Conan Doyles (il doit me rester une vingtaine de page à lire)

    -La voix des Oracles, T.03 Aylus, d'Estelle Faye (316 pages dont 67 déjà lu)

    -Le Paris des Merveilles, T.02 L'elixir d'oubli, de Pierre Pevel ( 378 pages)

    -Magies Secrètes, T.02 Le tournois des ombres, d'Hervé Jubert (324 pages).

     

    Le décompte ne fait pas 1000, mais je pense que je complèterai par la lecture de nouvelles.

     

    Bonne lecture à tous !

     


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  • "Comment écrire des histoires - Guide de l'explorateur" est un manuel d'Elisabeth Vonarburg.

     

    Présentation :

    Élisabeth Vonarburg livre dans Comment écrire des histoires le fruit de près d'un demi-siècle d'expérience d'écriture. Refusant toute vérité théorique absolue, toute recette magique efficace, celle qui, depuis les années 1980, a reçu des dizaines de prix pour la qualité supérieure de son écriture, vous offre, à travers les pages de ce guide didactique, de devenir votre compagne en écriture. Grâce à Comment écrire des histoires, l'écriture narrative ne sera plus un art réservé aux initiés. De fait, l'agréable et très ludique parcours de ses pages permet de délier les imaginations endormies et de lutter contre l'angoisse de la page blanche. De plus, il montre comment donner du souffle à un récit qui n'en a pas et comment déjouer les innombrables pièges que sont les banalités, les clichés, les poncifs, les stéréotypes et autres lieux communs. Enfin, et ce n'est pas la moindre de ses qualités, Comment écrire des histoires vous donnera - ou vous permettra de conserver - le goût et le plaisir d'écrire des histoires.

     

    Avis :

    Un livre que j’ai beaucoup aimé, mais dont il n’est pas facile de parler.

     

    Ce « guide » est à l’usage de tous les écrivains en herbe et m’a été plusieurs fois recommandé par des auteurs que j’apprécie.

     

    La première chose que je peux dire, c’est que sa lecture est très agréable. L’autrice a beaucoup d’humour et parle avec « simplicité » de chose complexe. J’avais déjà abordé certains sujets traités dans d’autres livres, mais ils n’étaient pas aussi bien « expliqués » : je pense que les livres de littératures s’adressent à un public de littéraire et donc n’est pas facilement abordables pour quelqu’un comme moi ; ici, l’autrice sait qu’elle s’adresse à un public plutôt novice.

    Les exemples sont clairs et ont tous une certaine cohérence : cela permet de sentir des subtilités parfois obscures. Parce que perso, quand on me compare une phrase de Hugo et de Zola pour montrer la différence entre un sujet très pointu, je suis déjà perdue d’avance, car les deux hommes sont très différents, les phrases viennent de contextes différents avec des personnages différents. Là, nous n’avons pas ces soucis : c’est la même autrice, avec les mêmes personnages et les mêmes faits.

     

    Ce que j’apprécie aussi, c’est l’insistance de l’autrice sur le fait que son « guide » n’est qu’un guide et qu’il n’a rien de la Vérité absolue qui pourrait permettre à un/e jeune auteur/trice de faire un best-seller. Et je trouve cela très appréciable.

    Et il ne faut pas oublier de dire que l’ouvrage est truffé d’humour. Cela rend la lecture dynamique et plaisante.

     

    Pour le contenu, je ne pourrais pas en dire grand-chose, car je n’ai pas les compétences pour un tel travail. Ceci dit, je pense qu’on y retrouve tous les éléments de base pour la construction d’un récit. De plus, les parties, chapitres, sous-partis, peuvent se lire individuellement : on peut dire se pencher uniquement sur les points que l’on souhaite développer ou sur lesquels on veut s’informer.

     

     

    Pour le reste, il n’est pas facile pour moi d’en parler. L’ouvrage s’adresse aux individus, mais aussi au groupe dans le cadre d’atelier d’écriture. Certains passages sont donc parfois… je ne vais pas dire inintéressants parce que ce n’est pas vrai, mais peut-être un peu éloigné de ce que je recherche… Ceci dit, j’aimerai bien trouver un moyen de réaliser les exercices de groupes.

     

    Je pense que « lire » cet ouvrage n’est pas une finalité en soi. Il faut le lire une première fois pour découvrir son contenu, puis y revenir, régulièrement, pour approfondir un point, revenir sur un détail… Bref, c’est un « guide » dans lequel on circule à loisir selon nos besoins, le guide du routard écrivain en somme.

     

    Le livre m’a beaucoup plus. C’est un « essai » drôle et sérieux qui permet une ouverture d’esprit sur l’écriture. Son organisation le transforme en outil presque essentiel pour apprendre ou progresser dans l’art d’écrire.

    Je ne peux que le recommander.


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