• "Tusk" est un film d'horreur de Kevin Smith avec Michael Parks, Justin Long, Genesis Rodriguez, Haley Joel Osment, Johnny Deep.

     

    Synopsis :

    Un célèbre podcaster américain, connu pour ses sujets farfelus, se rend au Canada pour interviewer un vieil homme totalement fasciné par les morses. Leur rencontre va très vite dégénérer…

     

     

    Avis :

    Un film très sympathique !

     

    Vu dans le cadre de La Nuit du Fantastique (Festival Court’Métrange), j’ai beaucoup aimé ce petit film d’horreur qui parvient à parfaitement mêler horreur, humour et folie.

     

    Très bien réaliser, le film ne comporte pas de longueur. De plus, l’horreur se décompose sous l’angle de la chirurgie et de la perte d’identité (personnelle et humaine), mais aussi celle de la vie (Howe, entre deux mensonges, laisse apparaitre les drames et les horreurs de sa propre vie). Ces horreurs entrainent des formes de compassion pour les personnages.

    Tout est construit pour jouer sur les sentiments. En effet, le personnage de Byron est absolument ignoble dans ses recherches pour ses podcasts. Entre son comportement envers sa copine ou encore vis-à-vis des autres, on sent la part inhumaine de son personnage. Or, le film va parvenir à nous attacher à lui via le prisme de l’horreur.

     

    Un très bon point est l’humour. Il joue sur tous les niveaux, mais principalement sur les différences Américains/Canadiens. On ne pourra d’ailleurs qu’aimer le personnage de Guy Lapoint joué par un Johnny Depp très inspiré, à la fois alcoolique et caricature de français.

     

    Bref, je n’ai pas l’impression de bien parler de ce film. Pourtant, il mérite bien mieux que ça. Je vous conseille donc d’essayer de le voir. Par contre, il n’est peut-être pas pour un public jeune (moins de 15 ans) et pour un public sensible.

     

     

     


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  • "Magies Secrètes, T.03 La nuit des Egrégores" est le dernier tome d'une série d'Hervé Jubert.

     

    Synopsis :

    Le tournoi des ombres entraîne Georges Beauregard en Egypte où un canal va être inauguré, à Suez, en présence des dirigeants des plus grandes puissances. Un étrange phénomène est en effet signalé dans le désert. Se peut-il qu’une menace pèse sur l’événement, voire sur le monde ? Et tout cela pourrait-il avoir un rapport avec les tragiques incidents qui menacent la Féerie, à Paris ? Beauregard, aidé de ses compagnons, ne va pas chômer. Surtout s’il souhaite, en plus, découvrir enfin la vérité sur ses origines. La nuit des égrégores conclut brillamment les aventures de Georges Beauregard, digne héritier de Rocambole et de Sherlock Holmes. Cette trilogie est, assurément, un des joyaux du steampunk.

     

    Avis :

    Un peu déçu pour ce dernier tome.

     

    Nous voilà donc à la conclusion des aventures de Beauregard. Mais j’avoue avoir été un peu déçu par la fin.

     

    La grande difficulté de cette chronique, c’est d’arriver à parler de l’histoire sans spoiler les tomes précédents. À la lecture, de cette aventure, je me suis vite rendu compte que l’ensemble de la trilogie est construit comme un seul récit. Certains éléments du tome 1 vont se conclure dans le 3, idem avec le second. On somme loin d’une série où chaque tome est individuel avec ses propres affaires et où les tomes précédents peuvent être dispensables à la lecture (je pense au Paris des Merveilles de Pierre Pevel par exemple). Ici, je crois vraiment qu’il faut lire tout le tome pour saisir complètement les différentes intrigues. Et ça, c’est quelque chose que j’ai beaucoup aimé !

     

    L’auteur de ce livre n’a aucun état d’âme pour tuer ses personnages ! Sérieux, j’étais sur le cul ! Alors tout le monde ne meurt pas, mais l’un d’entre eux… la vache ! Je ne l’avais pas vu venir !

    De plus, l’horreur est clairement au rendez-vous. L’auteur parvient à sa manière à faire des échos aux pires événements du siècle dernier (certes à moindre échelle). Ça prend aux tripes.  

     

    Par contre, il y a des points qui m’ont vraiment embêté vers la fin du tome.

    Déjà, j’avoue que le sort de Titania m’a beaucoup déçu. Vu le projet et l’horreur qu’elle a mis en œuvre, je m’attendais à quelque chose de plus… fou. Je trouve qu’il y a un changement d’état d’esprit qui correspond mal à l’image que je me faisais d’elle. L’aboutissement de sa folie ne marche pas.  

    Ensuite, l’égrégore aussi m’a un peu déçu. J’ai trouvé son sort un peu vite expédié… et j’ai trouvé que ça ne marchait pas trop. Je m’attendais à quelque chose de plus épique.  

    Il y a aussi pas mal d’éléments dont je n’ai pas vraiment trouvé qu’il y avait de résolution (comme avec l’affaire des parents de Beauregard)… Et c’est dommage, car à la fin de l’histoire, il reste plein de questions auxquelles on ne peut pas vraiment répondre.

    Et pour terminer, je n’ai pas non plus aimé la dernière scène avec Jeanne que je trouve bien trop convenue à mon gout. Mais là, c’est très personnel.

    Quoi qu’il en soit, j’ai beaucoup aimé cette série. Elle se construit sur une longue trame et constitue comme un ensemble et non comme une série de tomes autonome. De plus, l’auteur joue certes sur les mythes et légendes, mais il fait aussi appel à un certain folklore et croyance populaire, ce qui ne coure pas les rues. De plus, il a su mettre en scène aussi bien des personnages fictifs de son cru (Jeanne), des personnages de romans (Puck) ou encore des personnes réels (Gustave Dorée).

    Il est juste dommage que la fin ne soit pas à la hauteur du reste.


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  • "L'énigme Kaspar Hauser" (en VO Jeder für sich und Gott gegen alle) est un film de Werner Herzog, avec Bruno Schleinstein, Walter Langengast, Brigitte Mira.

     

    Synopsis : Kaspar, enfermé depuis l'enfance, découvre le monde sous la conduite bienveillante du professeur Daumer. Il va vite se heurter aux codes et carences de ce nouvel univers qui va jusqu'a broyer son existence et son humanité.

     

     

    Avis :

    Bon…

     

    L’affaire Kaspar Hauser est une histoire vraie. J’en ai eu connaissance par le biais de lecture sur les cas d’enfants sauvages (un sujet que me fascine). L’histoire est donc vraie et reste une énigme jusqu’à nos jours. Et le restera.

     

    J’étais donc très curieuse de voir ce film signé Herzog. Mais je crois que le cinéma de Herzog n’est pas pour moi (pourtant, j’ai décidé de me faire une bonne partie de sa filmo, car j’ai 8 films en deux coffrets).

    Le film est très contemplatif. Du coup, je ne peux pas vraiment dire que j’ai réussi à accrocher. Ce qui m’a un peu frustré, car j’avais très envie de voir ce film.

    Cette réalisation doit peut-être être replacée dans son époque pour être comprise. Hélas, je n’ai pas ces connaissances.

    Du coup, j’ai trouvé que l’histoire manquait de profondeur. Le sujet, l’histoire de ce jeune homme est passionnante, surtout si on l’aborde avec les thématiques telles que l’humanité d’une personne. Surtout qu’ici, le jeune homme parlera et montre de vraies capacités de réflexion.

    À ce propos, la scène avec le logicien est très révélatrice d’une manière de penser et surtout de penser la manière de penser d’un autre. Comment certains s’estiment plus haut, car ils usent d’une logique qui leur semble parfaite ? En effet Gaspar répond – avec brio – à une énigme qui moi-même me mettais sur la touche. Et pourtant, c’est tellement tout simple, mais tellement bon ! Le logicien lui refusera sa réponse avec une mauvaise foi odieuse !

     

    Bref, je ne peux pas vraiment dire si j’ai aimé ou non ce film. Je pense vraiment qu’il me manque des clés de lectures.

     


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  • "Le signe des quatre" (The Sign of four en VO) est un roman de Sir Arthur Conan Doyle.

     

    Synopsis :

    Chaque année, la jeune Mary Morstan, dont le père, officier dans l'armée des Indes, a disparu voilà longtemps, reçoit par la poste le présent d'une perle. Le jour où une lettre lui fixe un mystérieux rendez-vous, elle demande au célèbre Sherlock Holmes de l'y accompagner... Cependant que le bon Dr Watson est conquis par le charme de la jeune fille, nous nous enfonçons dans une des plus ténébreuses énigmes qui se soient offertes à la sagacité du détective. L'Inde des maharajahs, le fort d'Agra cerné par la rébellion des Cipayes, le bagne des îles Andaman sont les décors de l'extraordinaire aventure qu'il va reconstituer, et qui trouvera sa conclusion dans les brouillards de la Tamise...

     

     

    Avis :

    Un livre sympathique.

     

    Ayant bien commencé ma lancée, je continuais donc ma lecture des aventures de Sherlock Holmes. De plus, je choisis de livre les livres dans leurs ordres de sortie (merci, Wikipédia kof).

    Comme pour Une étude en rouge, j’étais un peu anxieuse pour ma lecture, car à faire de voir des films et séries, j’avais l’impression de connaitre l’histoire sur le bout des doigts… et bien pas tant que ça. Si l’intrigue je la connaissais, j’ai été surprise que ce soit dans cette aventure (soit la seconde !) que Watson rencontrât son épouse ! Je savais que Watson se mariait, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit « aussi rapide » et qu’il rencontrait la jeune femme au court d’une enquête. Donc c’était plutôt une bonne surprise.

     

    Après quoi dire de plus ? La plume de Doyle est vraiment agréable. Même si on connait l’intrigue (ou presque), à aucun moment je n’ai senti de longueur. Je ne me suis pas ennuyée non plus.

     

    Comme pour le tome précédent, la lecture nous fait ressentir l’érudition de Doyle et sa capacité à nouer des intrigues à partir de ces dernières. Au final, il y a un côté exotique sans que celui-ci soit trop prononcé (pas d’orientalisme primaire).

     

    Bref, un moment de lecture très sympathique.


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  • "Une étude en rouge" (A study in scarlet en VO) est un roman de Sir Arthur Conan Doyle.

     

    Synopsis :

    Au n° 3 de Lauriston Gardens près de Londres, dans une maison vide, un homme est trouvé mort. Assassiné ? Aucune blessure apparente ne permet de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce. Sur le mur, griffonnée à la hâte, une inscription : " Rache ! " Vengeance ! Vingt ans plus tôt, en 1860, dans les gorges de la Nevada, Jean Ferrier est exécuté par des mormons sanguinaires chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien. Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que tragiques ? Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dérouler. Une intrigue toute en subtilités où, pour la première fois, Watson découvre le maître...

     

    Avis :

    Un roman sympathique.

     

    Parfois dans la vie, c’est bien de se tourner vers la base et vers les sources. J’aime Sherlock Holmes depuis des lustes mais je n’en avais jamais lu. Enfin si j’avais lu « Une étude en rouge » il y a longtemps, mais bref…

    J’ai donc une certaine peur en (re) lisant ce livre : 1) j’ai vu des films et des séries, donc je craignais de m’ennuyé parce que je connaissais la fin ; 2) mon souvenir de première lecture n’était pas super bon.

    Mais au final, c’est passer tout seul.

     

    J’avoue ne pas savoir quoi dire, car souvent quand on aime, on a des difficultés pour mettre des mots sur son ressentis.

    Le récit se compose de deux parties. La première concerne les écrits de Watson qui raconte sa rencontre avec Holmes, leur emménagement au 221b Baker Street et la première enquête qu’ils vont mener ensemble. Sur cette partie, je n’ai pas grand-chose à dire si ce n’est que j’ai trouvé l’écriture très fluide et agréable. J’avais beau connaitre l’affaire, la lecture est passée toute seule.

    La seconde narra l’histoire du meurtrier et les raisons qui l’ont poussé à tuer. Là, bien que le récit ne soit pas inintéressant en soi, j’avoue avoir moins accroché, car je l’ai trouvé un peu long. C’est une histoire dans une histoire. Comme cela se passe dans le Grand Ouest américain, je n’ai pas pris plus de plaisir à lire cela bien que certains éléments soient très intéressants. En effet, j’ai senti que l’auteur était au fait de son temps et des événements.

     

    Bref, j’ai aimé. La lecture est sympa malgré que je sache tout de l’affaire. Et au moins je peux maintenant dire que j’ai lu du Sherlock Holmes.


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  • "Ben-Hur" est un film de Timur Bekmambetov avec Jack Hudson, Toby Kebbell, Sofia Black d'Elia, Morgan Freeman, Nazanin Boniadi.

     

    Synopsis :

    Ben-Hur retrace l’histoire épique de Judah Ben-Hur, un prince accusé à tort de trahison par Messala, son frère adoptif, officier de l’armée romaine. Déchu de son titre, séparé de sa famille et de la femme qu’il aime, Judah est réduit à l’esclavage. Après des années en mer, Judah revient sur sa terre natale dans le but de se venger. Il va y rencontrer son destin.

     

     

    Avis :

    Pffffffffff…

     

    Bon, il était évident que se lancer dans une du remake du film de 59 était un risque énorme. Je ne peux pas dire que cette nouvelle production a échoué, car j’ai trouvé qu’elle apportait des choses sympas.

    Et avant toute remarque, je n’ai pas lu le livre dont l’histoire est inspirée. Donc, je ne pourrais pas faire de commentaire à ce niveau-là.

     

    Mais perso, j’ai eu du mal à être convaincu. J’avoue que je n’ai pas tellement le courage de m’étendre sur la critique ce film, mais je vais essayer de donner mon avis comme je peux.

    J’ai apprécié la relation de fraternité très forte entre Ben-Hur et Messala (mon dieu ce nom… je crois que j’ai du mal à garder mon sérieux). Cependant, si on sent Messala pris dans un système qui va l’entrainer à faire souffrir sa famille adoptive, je regrette que ce ne soit pas vraiment pareil du côté de Ben-Hur. Mais bon, Judas Ben-Hur est juif et je pense qu’une partie du film a aussi dû être réalisé dans l’optique de ne pas tenir de propos antisémite ou donner l’impression d’en avoir après la communauté juive. On le voit d’ailleurs assez bien, car c’est Ponce Pilate (fils de… fils de pute ! pardon pour la référence) qui endosse le rôle de très grand méchant, surtout face à Jésus. Bref…

    Si ce lien de fraternité est une bonne chose, j’avoue avoir moins apprécié la « happy end » qui en découle. Ce n’est pas qu’elle n’est pas logique, les deux protagonistes sont victimes de système (l’un de l’empire, l’autre de sa vengeance). D’ailleurs, je spoile, je m’en fiche, mais le Messala de ce film s’en tire bien mieux que celui de la version de 79 après la course de chars. Ce qui m’a gêné dans cette happy end, c’est l’aspect « too much ». Trop rapide et trop d’un coup. Surtout pour ce qui concerne la mère et la sœur de Ben-Hur.

     

    J’en viens à aborder un autre souci du film : son aspect biblique. Bon, comme je suis athée, c’est le genre de détail qui me hérisse le poil, mais je savais très bien dans quoi je m’engageais. Et là où le film de 79 était plus subtil dans son traitement de Jésus (dont un comprend pourquoi nombre de nonnes veulent devenir les épouses, kof), là c’est beaucoup trop… je ne sais même pas mot utilisé. Jésus fait presque un peu tache, surtout que ces discours tranchent beaucoup avec l’ambiance générale. Dans mes souvenirs du film de 59, ce sont plus les personnages secondaires qui évoquent la parole de Jésus. Là, c’est majoritairement Jésus qui est mis en scène. Il est presque naïf et c’est pénible. C’est un peu comme voir un hippie « peace and love » tout bariolé au milieu d’une manif de facho. Y a un truc qui ne marche pas. Si, je sais.... il manque juste de charisme...

    Enfin, la « conversion » de Judas me parait un peu brutale. Je pense que c’est cela qui entraine la guérison de sa sœur et de sa mère, mais on frôle quand même… le deus ex-machina… et même si on parle de Dieu, ça fait un peu chier… Bref, l’aspect biblique est plutôt mal géré (bien que toute la fin du film de 59 soit longue à cause de ça).

     

    Mais comment parler de Ben-Hur sans la course de chars et la bataille des galères ? Et ben franchement, j’ai été super déçue. Déjà, les images sont DÉGUEULASSES !

    Déjà, comme le film a été pensé pour la 3D, je pense que nombre d’effet ne marche pas avec la 2D.

    Ensuite, les effets de vitesses floutent tout. Puis on ajoute le sable, les plans très changeants et les mouvements de caméra sans compter les effets spéciaux qui ne suivent pas (les chevaux numériques se voient comme le nez au milieu de la figure de Cyrano de Bergerac).

    Je pense aussi que cette course de chars manque singulièrement d’ambition… je reconnais que la tâche était ardue, car elle devait concurrencer l’ancienne version, mais aussi elle n’offrait que peu de surprise dans son dénouement. Mais je crois qu’à vouloir trop faire dans le spectaculaire morbide (spectacle romain quoi), cette course perd de son intérêt.

    Je ferais presque les mêmes remarques pour la bataille navale. Au final, on n’en voit pas grand-chose (ce qui est logique, car on reste auprès de Ben-Hur dans la cale), mais tout le caractère épique disparait. Surtout que l’on sait que la galère va se faire éperonner.

     

    Je rebondis rapidement sur le scénario qui est tien à peu près. Mais je lui reproche l’usage abusif du « fusil de Tchekhov ». On voit tout arriver aussi gros qu’une maison.

     

    Les plans larges sont regrettables, car ils n’ont rien de spectaculaire ; la musique est passable malgré quelques souffles épiques de temps à autre. Les personnages féminins manquent d’intérêt, mais je ne m’attendais pas à grand-chose de ce côté-là.

     

    Les costumes sont très beaux, surtout ceux de Morgan Freeman et de sa caravane.

     

    Et moi qui ne voulais pas m’étendre…

    Bref, j’ai eu du mal à être convaincu. Le film n’est pas dégueulasse en soi et se laisse regarder comme un petit péplum du dimanche soir. Mais il est quand même dommage de se dire que cette réalisation, et surtout la course de chars, manque d’ambitions.

      

     


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  • "Fitzcarraldo" est un film de Werner Herzog avec Klaus Kinski, Claudia Cardinal.

     

    Synopsis :

    Brian Sweene Fitzgerald, plus connu sous le nom de Fitzcarraldo, rêve de construire le plus grand opéra du monde à Iquitos, au cœur de l’Amazonie. Pour gagner l’argent nécessaire à son projet, il achète une concession de caoutchouc le long du fleuve Uycali, réputé inaccessible à cause de violents rapides. Pour atteindre sa concession, Fitzcarraldo choisit de descendre le fleuve Pachitea, séparé de l’Uycali seulement par une montagne. Il devra hisser son bateau à vapeur en haut de la montagne pour basculer sur l’autre versant. Sa tentative finit par échouer et Fitzcarraldo  transforme son navire en théâtre en accueillant chanteurs et musiciens pour un spectacle unique au cœur de la forêt amazonienne.

     

     

    Avis :

    Comment dire ?

     

    Cela faisait longtemps que je souhaitais me faire une rétrospective Herzog. J’ai une huitaine de films en deux coffrets et j’ai donc décidé de me faire le premier cette semaine.

     

    Hélas, je pense que c’est avec de tels films que je prends conscience qu’en cinéma, d’une certaine manière, je suis plus consommatrice-spectatrice plus qu’amatrice. En effet, je ne pourrais pas dire si j’ai aimé ou pas ce film et je ne suis pas sûre d’être capable d’en apprécier clairement l’étendue.

     

    C’est très personnel, mais je suis mal à l’aise avec les environnements de ce film. La forêt me rappelant mon séjour en Guyane Française (et ce dernier ne fut pas des plus heureux). De plus, il ne crée pas en moi un possible sentiment d’exotisme que certains pourraient ressentir.

    D’un autre côté, quand je vois les personnages dans cette nature, je me remémore des moments de vie et je me dis : « oui, les mecs vont graves en chier ». Parce que j’ai une idée du bordel que ça va être : hisser un bateau sur une colline, déjà qu’en Europe avec des moyens (de l’époque du récit) s’était la merde assurée ; mais là dans l’humidité, la boue (et encore, je n’ai pas l’impression que c’est de la latérite), etc.… Oh putain !

    Du coup, j’ai une forme d’admiration pour le personnage de Fitzcarraldo car le mec s’engage dans un truc où il n’imagine même pas où il met les pieds. Et tout ça pour avoir son opéra. C’est quand même vachement beau de se dire que le type il va braver l’impossible pour ça.

     

    Mais voilà, je ne peux pas vraiment dire que le film m’est plus accroché que ça. J’avoue même avoir fait pas mal de choses en même temps. Bref, tout ça pour dire que je me suis peut-être éventuellement sous certaines conditions un peu emmerdé…

    Je pense par ailleurs que si je n’avais pas vu la vidéo du Fossoyeur de film, beaucoup de choses m’auraient échappé. Ce qui me fait dire que je suis plus consommatrice qu’amatrice puisque les éléments de réalisation ou ce genre de chose m’échappent.

     

    Ceci dit, j’avoue être heureuse d’avoir vu ce film. Il faut dire que j’en avais beaucoup entendu parler, surtout à cause des conflits Kinski/Herzog qui ont ponctué la production.

     

    Je vous laisse donc le soin de voir ce film et de vous faire votre propre avis. Mais attention, on ne le regarde pas comme on regarderait le film du dimanche à 18 h sur M6. Bref, il faut le vouloir et savoir pourquoi on le veut.

     

    Pour en savoir plus ou apprendre à comprendre le film, n'hésitez pas à regarder l'analyse du Fossoyeur de film

     


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  • "Le Paris des Merveilles, T.03 : Le royaume immobile" est le dernier tome d'une série de Pierre Pevel.

     

    Synopsis :

    Alors que tout le monde ne songe qu'aux prochaines élections du Parlement des Fées, Griffont doit aider un ami soupçonné de meurtre. De son côté, Isabel se trouve aux prises avec de dangereux anarchistes venus de l'OutreMonde et décidés à ensanglanter Paris pour se faire entendre. Mais ces deux affaires pourraient bien être liées, et nos deux héros ne tarderont pas à lever le voile sur un secret ancien susceptible d'ébranler le trône d'Ambremer. Un secret que convoite le Reine Noire, jumelle maléfique et ennemie acharnée de la reine des fées.

     

    Avis :

     Pas le meilleur tome de la série.


    J'avoue m'être un peu ennuyé sur ce tome, et tout particulièrement sur le début. Il ne se passe pas beaucoup de choses dans la première partie du récit (1/3 du livre). Par ailleurs, j'ai trouvé que l'auteur répète beaucoup d'information. Certaines répétitions sont dues au fait que j'ai lu le tome 2 il y a une semaine : l'auteur redit des choses pour que l'ouvrage soit compréhensible pour un lectorat qui débuterait par erreur avec ce dernier tome. Mais cela ne justifie pas tout. Oui, on a compris qui est Isabel/Aurélia, ce n'est pas la peine de le répéter sans arrêt ; oui, on a compris le déroulement et les éléments d'un duel.
    Bref, j'avoue que par moment, j'avais une impression de remplissage.
    Heureusement, le récit devient plus dynamique dans ses deux derniers tiers. Cependant, j'ai trouvé certains éléments de scénario sont un peu gros et j'ai vu venir certaines choses (genre fusil de Tchékhov)
    Mais quoi qu'il en soit, j'ai passé un relatif bon moment de lecture avec des scènes d'actions très dynamiques, mais aussi des passages tristes et tendus.

     


    Pour les personnages, je n'ai pas beaucoup à dire puisque la plupart d'entre eux étaient déjà présents dans les deux tomes précédents. Isabel de Saint-Gil est juste très pénible quand elle nous tape ses crises de jalousies face à Brescieux. Certes, les dialogues sont piquants, mais sa jalousie maladive en devient pénible. D'ailleurs, on en vient presque à être heureux que les personnages féminins soient finalement limités pour éviter de se taper des crises encore et encore.
    Un personnage m'a un peu déçue : la Reine Noire. C'est un personnage que je trouve pathétique. En effet, je trouve que l'auteur la décrit trop comme un être puissant, revêche et mauvais. Bref, une sorte de Némésis à la Reine Méliane. Mais franchement, je trouve que la sauce ne prend pas. En fait, c'est un peu exagéré, mais elle est presque une forme de Kylo Ren au féminin… C'est dommage, car son manque de charisme fait perdre du charme à son personnage, mais aussi aux enjeux du récit.

     

    J'en ai donc fini avec cette trilogie du Paris des Merveilles. Au final, les trois tomes sont assez inégaux, mais restent agréables à lire. J'ai pris plaisir à suivre les aventures de ces personnages et à découvrir cet univers de la Belle-Epoque.

     


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  • "Notre-Dame de la Mer" est une novella de Rozenn Illiano.

     

    Synopsis :

    Alors que sa grand-mère est hospitalisée, Nellig profite de devoir veiller sur la maison familiale pour s’accorder des vacances en Bretagne. Mais la demeure est hantée de souvenirs, de présences, d’échos d’enfance enfuie… et Nellig n’aime pas vraiment ça.
    La nuit de la Toussaint, tandis qu’une tempête se fracasse sur les côtes et que les phares s’éteignent, pendant que d’anciennes légendes refont surface, le fantôme de son grand-père lui apparaît. Et il a un message à lui faire passer.

     

     

     

     Avis :

    Une petite novella très poétique.

     

    Voici donc l’histoire un peu tragique d’une jeune fille prise dans un tourbillon d’événement qui la conduira à rejoindre la mer.

    La première chose qui m’a marqué dans ce texte, c’est la plume. On est tout de suite pris dans l’histoire. L’autrice a parfaitement su mettre en scène sa narratrice et personnage principal (récit à la première personne).

    L’ensemble est très touchant. Par moment, j’ai eu l’impression de voir un peu ma propre histoire : grand-mère hospitalisée, grand-père décédé (et un peu mal vécu), la maison vide… Bref, j’ai été séduite par cette sensibilité.

     

    Pour l’histoire, si d’une certaine manière l’ensemble reste classique, l’autrice a su saisir le monde surnaturel dans sa complexité. Elle sut mettre un doigt sur les croyances populaires avec les peurs et les interprétations qu’il est possible de leur donner. Par ailleurs, l’autrice sait de quoi elle parle.

    Ce que j’ai apprécié, c’est que l’aspect surnaturel n’est pas ramené à la « moralité » humaine. Qui connait, par exemple, les fées sait qu’elles sont aussi douces que violentes. Bref, sur ce point, l’histoire a su s’en imprégner pour donner une histoire triste et tragique.

    Nous sommes bien dans un récit fantastique à l’ancienne si je peux me permettre l’expression. Cependant, je pense que le texte aurait pu être un peu plus puissant si on restait un peu plus dans le doute. Là, d’une certaine manière, on met un orteil dans la Fantasy.

     

    J’avoue ne pas trop quoi savoir dire d’autre. Ce n’est jamais facile avec les textes courts. Quoi qu’il en soit, voilà un texte autoédité de qualité. Il faut bien le dire que c’est assez rare.

     

    J’ai passé un bon moment de lecture avec cette novella.


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  • "I, Frankenstein" est un film de Stuart Bettie, avec Aaron Eckhart, Yvonne Starhovski, Billy Nighy et Miranda Otto.

     

    Synopsis :

    Adam, la créature de Frankenstein, a survécu jusqu'à aujourd'hui, grâce à une anomalie génétique survenue lors de sa création. Son chemin l'a mené jusqu'à une métropole gothique et crépusculaire, où il se retrouve pris par une guerre séculaire sans merci entre deux clans d'immortels. Adam va être obligé de prendre parti et de s'engager dans un combat aux proportions épiques.

     

     

    Avis :

    Une tentative ratée de fusion entre Underworld et Van Helsing.

     

    Mon dieu… Ce film ! Halala, des nanars de ce genre, cela faisait longtemps que je n’en avais pas vu.

    Mais commençons par le commencement : le scénario. Déjà, si vous lisez le synopsis de mon article, il y a de quoi grincer des dents. Allons, je suis bon public je veux bien accepter un peu de n’importe quoi si le résultat fonctionne (à peu près). Ce qui n’est vraiment pas le cas ici. Les premières incohérences apparaissent très vite. Je ne pourrais plus vous les citer, mais c’est dans les 20 premières minutes (ce qui sert d’introduction). Bref, ça part mal.

    Ensuite, un combat millénaire entre deux factions des vampires et loups-garous… heu pardon, de démons et de Gargouilles (je reviendrai sur ces dernières), dont les partisans cherchent à s’approprier un être particulier Mickeal… heu pardon Adam, la créature de Frankenstein (qui est une sorte de Sélène autonome…et moins sexy). Vous voyez déjà très vite le parallèle entre Underworld et cette production (renforcer par la présence de Nighy dans le rôle du grand méchant).

    Je ne vais pas trop m’attarder sur le scénario qui est hélas plus que bancal. Mais vraiment la trame d’Underworld ressort beaucoup trop, du mois jusqu’à ce qu’une pointe de Van Helsing (le film de Stephen Sommers) vienne empirer l’ensemble. Je vous épargne ce côté du scénario : Frankenstein, créer la vie, faire vivre les morts… BREF !

    Les choses sont très décousues dans le film, comme si au milieu de la réalisation, les gens s’étaient rendu compte des grosses incohérences du scénario. La position d’Adam ou même des Gargouilles est peu claire, mais pas tant que cela vient des personnages (il n’est pas interdit de douter), mais encore une fois des choix scénaristiques.

     

    Pour les personnages, il y a du bon et du moins bon. Mais avant, le point Gargouille. Si je suis prête à comprendre que pour des raisons du scénario (kof) qu’un combat millénaire entre démons et anges pouvait se révéler trop cliché, j’ai un mal avec ce choix de gargouilles. En effet, ces créatures – en termes de mythologie et de croyances populaires - n’ont rien d’angélique, bien au contraire. Si nous avions eu deux factions « maléfiques » s’affrontant pour la domination de la terre, je n’aurai rien dit. Mais là les Gargouilles sont clairement des avatars des anges. Bref…

    Alors, pour les personnages… commençons par Nighy parce que j’adore cet acteur. Et Nighy, qui joue l’enfant caché de Darkness et Dracula (Van Helsing), fait du Nighy méchant ! C’est le défaut de cet acteur, il joue très bien (je l’adore), mais soit il fait les méchants et un peu toujours le même méchant ; soit il est gentil et il joue le même gentil. Mais j’adore ! Donc même s’il fait du Nighy méchant, je kiffe ! Je ne dirais pas que ça sauve le film, mais presque…

    Pour pas mal d’autres personnages, il n’y a pas forcément de choses à dire. Quand on te propose un scénario moisi, tu fais comme tu peux. C’est même un peu dommage pour Eckhart, car ce n’est pas un mauvais acteur (il est même plus qu’excellent dans le second opus du Dark Night). Miranda Otto, en cheffe des Gargouile, se débrouille aussi bien.

    J’ai quand même eu une grosse déception pour le personnage féminin : cette jeune femme de docteur brillante dans je ne sais plus quel domaine très complexe est bien pointu est sous-exploité (elle a un petit côté Mickeal d’Underworld dans le sens où elle est un peu prise entre deux feux) manque de présence à l’écran. Elle apporte un peu d’humour dans cet univers sombre, même si ses répliques sont souvent assez mal placées (rappelons que le scénar est légèrement pourri). Mais son principal défaut est de constituer le « love interest » d’Adam. J’abuse un peu, car on ne peut pas dire qu’il y a une romance très poussée, mais on ressent bien cela. Cette situation est bien dommage, car à aucun moment on n'accroche vraiment dans leur relation. Puis bon, le Adam, malgré ses gros abdos, n’est pas vraiment le mec dont on tombe amoureuse du premier regard… L’affaire est quand même mal foutue. Bref, c’est bien dommage, car il se dégageait un bon potentiel de ce jeune docteur.

     

    Après, il y a des choses que j’ai aimées dans ce film (je ne dis pas qu’elles sont bonnes, attention ! Non mais je prends des précautions parce comme les gens s’imaginent qu’aimer ça veut dire bon et ne pas aimer mauvais….Bref, on ne va pas relancer un drama sur le sujet).

    Déjà, l’univers visuel très sombre m’a plu. Certes, on sent l’influence d’Underworld, mais c’est quelque chose que j’apprécie.

    Les effets spéciaux, bien que parfois très limités, nous offrent quand même de belles choses. Je pense notamment aux transformations des Gargouilles où les ailes se transforment en tissu des capes et autre partie de vêtement, et vice-versa. L’élément n’est pas le plus original du monde, mais il est réalisé avec beaucoup d’élégance. Cela donne un certain charisme à ces créatures (et en particulier à Miranda Otto).

    Mais je crois que c’est à peu près tout.

     

    En fait, à la fin du visionnage, j’étais presque un peu fâché. Sans aller dire que cela aurait été un pur chef d’œuvre, je ne pense que le film avec les capacités de nous offrir un bon divertissement. Hélas, le scénario gâche tout. Les incohérences sont tellement grosses que je me demande comment personne ne les a vus en amont. Si les idées de base, sans être géniales, pouvaient être acceptables aurait pu donner un ensemble acceptable dans son genre.

    J’avais eu un peu la même sensation pour Dracula Untold où il y avait de bonnes choses, mais gâcher par des éléments de scénario plus que bancal.

    Quand je vois des films comme ça, j’ai envie de prendre ma plume et essayer de proposer une version plus cohérente, plus travailler et moins incohérente…

     

    Bref, une déception alors qu’il y avait les possibilités de faire quelques choses d’acceptables.

     

     


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