• "Godzilla" est un film de Gareth Edward, avec Aaron Taylor-Johnson, Ken Watanabe, Elisabeth Olsen, Bryan Cranston.

     

    Synopsis :

    Godzilla tente de rétablir la paix sur Terre, tandis que les forces de la nature se déchaînent et que l'humanité semble impuissante...

     

     

    Avis :

    Un film bien sympa…

    … Mais bourré de défaut malgré tout.

     

    J’ai passé un moment agréable et tranquille devant cette nouvelle version de Godzilla. D’ailleurs, j’ai beaucoup apprécié le côté cauchemardesque de certains passages. Et les Muto d’un côté, le Godzilla de l’autre, le tsunami au milieu… sans compter les moments très « séquences émotions » comme quand le père Brody doit fermer la porte blindée et donc condamner sa femme et ses camarades à une mort certaine.

     

    J’ai aussi beaucoup aimé les passages de mise en perspectives des différents éléments. Comme lorsque Godzilla passe sous le porte-avion : humain sur porte-avion, porte-avion sous Godzilla. À de nombreux moments, il y a des jeux avec les échelles de tailles. J’ai trouvé que pour un film mettant en scène des monstres, c’était super sympa. En effet, l’humain est souvent l’échelle de base, là où souvent je trouve que c’est l’immeuble qui joue le rôle d’échelle principale.

     

    J’ai adoré les bruitages des créatures, aussi bien des Mutos que des Godzilla.

    Les effets spécieux sont bons.

    J’ai adoré le générique d’ouverture ! Il est très beau et à ce petit rétro et mystérieux très roswellien.

    Il y a des petits clins d’œil par-ci par-là.

     

    Cependant, l’ensemble souffre de deux gros problèmes.

    Le premier concerne hélas le scénario. Godzilla qui viendrait attaquer les Mutos pour rétablir un équilibre, celui de la Nature, passe très bien dans un contexte japonais où la Nature est un élément de leur vie quotidienne. Hélas, ca ne marche pas chez une population occidentale, américaine de surcroit, où la Nature n’a absolument aucun lien avec le quotidien (dominé même par Dieu). On touche donc là à un problème, car au final, l’apparition de Godzilla ne fonctionne pas. Son intervention est trop « deus ex machina » dans ce contexte pour fonctionner. Il vient, il tue les Mutos, et repart… OK…

    Le personnage de Ken Watanabe est donc très mal exploité. Je pense qu’il aurait mérité d’être plus impliqué dans l’affaire dans le sens qu’il aurait dû passer plus de temps à expliquer pourquoi il faut laisser faire Godzilla.

    Ce manque de contexte rend parfois des passages un peu ridicules, comme lorsque l’on voit des Américains tirés sur Godzilla. Il vient sauver vos fesses les mecs ! Pourquoi est-ce que vous essayez de le descendre ?

    Du coup, on touche un second problème dans le scénario : le rôle du personnage principal. Son côté « marine » — bien qu’il s’inscrit dans une logique et que j’ai trouvé intéressant, car il est « démineur » —, gros bras, « je veux sauver ma famille avec mes gros bras » devient trop surfait. On se rend très vite compte que les Humains, dans ce film, sont impuissants. Hélas, le concept d’impuissance de l’humanité n’a pas été assez bien exploité (en lien avec le problème de l’intervention peu crédible de Godzilla dans un contexte occidental). Il fallait un héros et c’est un héros très américain que l’on nous livre : il aime sa famille, survit à tout sans petit bobo, retrouve sa famille qui n’a pas de petits bobos (et son putain de gosse inexpressif – c’est un putain de psychopathe ce môme) !

     

    En fait, sur plusieurs choses (même celles qui sont sympas), on a l’impression que le réalisateur n’est pas allé au bout des choses, voir n’a pas osé aller plus loin. Il y avait beaucoup d’éléments qui auraient mérité plus de travail. Mais comme le film devait s’adresser à un public américain, il a fallu rester dans certaines boites. Et c’est bien dommage.

     

    Mais quoi qu’il en soit, le film reste sympathique et se regarde comme un bon film pop-corn.

    Ah oui, il serait temps de trouver une solution de remplacement au pont du Golden Gate… il y a toujours des merdes sur ce pont…

     

     


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  • "Abécédaire polaire en langue des signes française" est un livre jeunesse écrit et illustré par Isabelle Salmon.

     

    Présentation :

    Isabelle Salmon est heureuse de vous présenter une série de 26 dessin originaux dans son livre l'abécédaire polaire en Langue des Signes Française.

    Toutes ces illustrations ont été réalisées aux crayons de couleurs par l'artiste qui a voulu apporter à tous les enfants petits et grands, le plaisir de découvrir les lettres et de rpever au travers de ces magnifiques dessins des animaux polaires et leurs amis.

     

     

    Avis :

    Je tiens à remercier les éditions Boréalia pour ce SP.

     

    Absolu coup de cœur pour cet ouvrage.

    Ce livre illustré à destination des plus jeunes – et un peu des plus grands aussi – nous propose de découvrir les lettres de l’alphabet en langue des signes français. Superbement illustré, chaque lettre est présentée sous pas moins de quatre graphies différentes, plus un personnage qui effectue le signe en L.S.F.  Et chaque lettre désigne un animal de cercle polaire. On trouve d’ailleurs des noms d’animaux issus de la langue inuite. Je vous mets un exemple de page ici :

     

     

    Pédagogique, éducative, mais aussi ludique, chaque page propose un petit jeu : trouver les lucioles cachées dans l’illustration.

     

    L’autrice – sourde de naissance – nous propose ici un ouvrage absolument merveilleux avec son univers propre.

     

    Je trouve cet ouvrage vraiment extraordinaire. Il est beau, il est bien construit. C’est le coup de cœur absolu !

    Je ne peux le recommander plus que chaudement ! Par ailleurs, si vous connaissez des bibliothécaires ou des associations s’orientant sur l’accès à la lecture pour les publics handicapés ou liés à l’apprentissage de la L.S.F, n’hésitez pas à leur faire découvrir ce livre outil !

     

    Abécédaire polaire en langue des signes française

     


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  • "Le récupérateur de cadavre" (" The body snatcher") est un film de Robert Wise avec Boris Karloff, Bela Lugosi, Henry Daniell, Edith Atwater, Russell Wade, Sharyn Moffett.

     

    Synopsis :

    Le docteur MacFarlane a besoin de cadavres pour ces recherches. Gray, un pilleur de tombes, lui fournit les corps, mais la demande devenant trop grande, il tue délibérement une fillette paralysée. Les meurtres vont se succèder.

     

     

    Avis :

    Un vieux film fantastique comme je les aime.

     

    Il n’est jamais facile de parler de vieilles productions, car les codes de narrations, la manière de filmer, de cadrer, de monter à beaucoup changer. De plus, ma version DVD n’est pas de très bonne qualité. Il fait dire que les bandes magnétiques s’abiment vite et qu’elles ne sont pas toujours nettoyées ou restaurées !

     

    Je ne connaissais pas la nouvelle de Stevenson et je pense que je vais essayer de la lire quand j’aurai le temps.

     

    L’histoire est intéressante et marche un peu à côté de la morale. Le médecin a bien raison de vouloir des cadavres pour étudier l’anatomie et faire des progrès en science. N’est-ce pas ce qu’a fait Da Vinci ? Et de nombreux autres médecins/docteurs ? Mais là, on tourne autour d’une relation malsaine entre ce médecin et celui qui le pourvoir en corps.

    De plus, il y a l’étudiant qui, s’il comprend les motivations de son maitre, n’occulte pas les souffrances des familles qui découvrent la disparition des corps. Sans oublier que le jeune homme se montre plus proche des patients.

    En effet, le médecin cherche à avancer dans son domaine, mais penser plus à la réussite (par forcément la gloire) et aux progrès qu’au bien-être de ces patients.

    L’intrigue est très intelligente, car les personnages sont bien construits avec des motivations propres que l’on peut rarement rejeter.

    Il y a même un caractère social dans ce film : les pauvres et petites gens paient pour les plus grands, ceux qui ont de l’argent. Mais parfois, cela peut se retourner contre eux. Notre médecin est coincé par son fournisseur de cadavre qui le dénoncera s’il refuse d’être son « ami ».

     

    L’aspect fantastique arrive vers la fin de l’histoire. J’aime ce fantastique où l’on ne sait jamais si on joue avec le surnaturel ou avec la folie.

     

    Ce film, classé dans horreur, me parait catalogué. Mais avec Boris Karloff  et Bela Lugosi, difficulté de le mettre ailleurs.

     

    Ce film n’a rien d’extraordinaire par rapport à d’autres productions de ce style, mais j’ai passé un très bon moment. Par ailleurs, je me suis dit qu’un remake, beaucoup plus engagé socialement, serait intéressant à produire.

    À découvrir pour les amateurs du genre.

     


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  • Entre le 1er Mars et le 1 Juin aura lieu le Printemps de l'Imaginaire Francophone. Comme j'aimerai, à mon niveau, pouvoir aussi promouvoir la littérature francophone - et française si possible-, je me suis dis que ce serait sympa de participer (plus d'info ici).

     

     

    J'ai choisi le palier Scientifique Fou (mwuhahahahahahahahaha) avec 6 livres. De plus, j'ai choisi l'option petite maison d'édition.

    Et pour me challenger encore un peu plus, sur les 6 livres que je vais lire (je vais proposer une PAL, on verra si je m'y tiens), je vais essayer de faire la parité entre auteurs et autrices. Donc, cce que j'espère lire durant cette période :

    -Porcelaine d'Estelle Faye,

    -Bohème de Mathieu Gaborit,

    -La Vieille Anglaise et le continent de Jeanne-A Débats (option petite maison d'édition)

    -Le Tempestaire, T.02 Les Flubistuers du Vent de Johan Héliot,

    -Les Fiancés de l'Hivers de Christelle Dabos,

    -Manesh de Stephan Plateau.

    Bon, je me donne le droit de lire autre chose si l'envie m'en prend. Je ne suis pas forcément du genre à suivre les plans.

     


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  • "La malédiction du chamane" est un récit initiatique Inuit par Michael Kusugak.

     

    Synopsis :

    Deux bébés promis en mariage l'un à l'autre,
    Une chouette des neiges et un siksik maléfique,
    La vieille femme sous les mers...
    et un chamane en colère.

     

    Avis :

    Un récit jeunesse sympathique.

     

     Je tiens à remercier les éditions Borealia pour ce SP.

     

     Nous suivons les premières années – jusqu’à l’âge d’homme – de Qavvik, un jeune garçon maudit par un chamane – alors mal luné. En effet, il est intéressant de découvrir l’importance de la parole et ses conséquences en lien avec le monde des esprits. Et les Esprits n’en font qu’à leur tête, c’est bien connu. J'ai trouvé original de voir les auxilliaires chamaniques n'en faire qu'à leur tête. C'était peut-être quelque de "commun" dans les populations qui vivent avec le chamanisme, mais dans les récits de fantasy - que je lis beaucoup - c'est rare. Bon, il faut aussi dire qu'entre le chamanisme vécut par ces populations et le chamanisme fantasmé par des auteurs, il y a probablement un monde.

    L’histoire en elle-même reste classique, si ce n’est que la malédiction est plus liée un coup de sang plus qu’une vraie envie de nuire. Mais le récit fonctionne, car c'est le récit initiatique par exellence avec ses épreuves, ses obstacles et ses récomprenses avec le passage à l'âge adulte.

    On se laisse prendre par les personnages et leurs soucis – plus ou moins lointains.

     Je pense cependant qu’un adulte y trouvera moins son compte qu’un jeune lecteur. Personnellement, j’aurai aimé que les choses aillent plus loin (mais ça, c’est mon côté archéo-ethno fan de mythologie).

     

    À la limite du récit ethnographique, le texte nous propose de découvrir ce peuple avec son mode de vie, ses contes et ses légendes. Plus qu’une simple histoire initiatique du héros, c’est nous, lecteur, qui sommes initiés à cette population. D’ailleurs, on ne peut que saluer l’auteur qui utilise beaucoup de mots de vocabulaire inuit pour désigner des objets ou des noms.

     

    Un petit moment de lecture sympathique.


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  • "La Malédiction" est un recueil de nouvelles d'Henry Lion Oldie.

     

    Synopsis :

    Et si on pouvait échanger ou vendre un sentiment ?

    Et si les portes du métro avaient des dents ?

    Et si Charon faisait passer le dernier mort ?

    Et si un corbeau empêchait la renaissance du monde ?

    Et si la malédiction n’en était pas une ?

    Les cinq nouvelles qui composent le recueil La Malédiction se positionnent à la lisière des genres et entraînent le lecteur vers des domaines étranges. Henry Lion Oldie est le pseudonyme de deux auteurs ukrainiens, Dmitri Gromov et Oleg Ladyjenski. Ensemble, ils ont publié de nombreux romans dont le succès est considérable, tant en Ukraine qu’en Russie.

     

     

    Avis :

    Un recueil bien sympathique.

     

    Je tiens à remercier les éditions Lingva pour ce SP.

     

    Ce petit recueil propose cinq textes d’un auteur à quatre mains (hé ouai ! tout ça pour dire qu’ils sont en fait deux, mais chut, c’est un secret). Ma lecture m’a plu, bien que je n’aie pas été emballé par tous les récits. Les cinq histoires vont du fantastique à la fantasy en passant par le post-apo. Il y en a pour tous les gouts.

     

    « Relève-toi, Lazare » est le texte qui m’a le moins plu. Pourtant, j’ai aimé les idées de faire revenir un sentiment, de s’en débarrasser. L’ambiance de la nouvelle donne du charme à l’histoire, avec cet immeuble dépenaillé et ses drôles de personnages.

    Cependant, j’ai eu un peu de mal à savoir où voulait en venir l’auteur. Tout ça pour quoi ? Juste une forme de bien-être ? Je ne sais pas trop. J’ai toujours un peu de mal avec ce type de texte.

     

    J’ai beaucoup aimé l’idée du « Huitième Cercle du métro ». Sans trop savoir si nous sommes dans le monde réel ou fictionnel (genre jeux vidéo), nous suivons des personnages qui doivent passer de cercles en cercle – soit des niveaux – du métro pour avoir la vie sauve. J’ai bien accroché à cet univers du métro, avec les portes qui sont des hachoirs, des rouleaux compresseurs sur les quais.

     

    « Viens me voir dans ma solitude » est un petit texte triste. Oui, je l’ai trouvé triste. J’ai eu de la peine pour ce pauvre passeur qui attend désespérément des passages pour aller sur l’autre rive. Une façon, ma foi, fort intéressante et originale de découvrir le métro...

    Mon texte préféré du recueil.

     

    « Nevermore ». Putain de corbeau ! Pardon, de corneille ! Et génie de mes deux ! Une nouvelle super sympa, une espèce de cercle infini où l’humanité ne parviendrait probablement pas à se relever. Une idée forte sympathique. Mon second texte préféré.

     

    Le recueil se termine avec « La Malédiction », un texte de fantasy qui ne m’a pas emballée. Pourtant, cette histoire de malédiction est assez cocasse et je l’ai trouvé amusante d’une certaine manière. Les idées sont là, mais la manière dont se déroule le récit ne m’a pas convaincu. C’est dommage.

     

    Bien que les textes soient inégaux, j’ai passé un bon moment de lecture, surtout que les nouvelles sont assez courtes.  

    À découvrir.


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  • "Le Kalevala, épopée des Finnois, T.01 et T.02" est une épopée d'Elias Lönnrot, traduit par Gabriel Rebourcet.

     

    Présentation :

    Le 25 février 1835, quand Elias Lönnrot fait paraître Le Kalevala ou les Vieilles Chansons caréliennes du peuple finnois d'antan, il hisse le peuple finnois à hauteur de l'humanité tout entière : la somme poétique qu'il a récoltée auprès des bardes en Carélie du Nord et de l'Est, cette moisson de chants n'a guère d'équivalent dans l'héritage universel.
    Dans ce poème psalmodié se mêlent les voix du tragique, du lyrique et du magique. Le Kalevala contribue à enrichir notre patrimoine par l'incroyable profusion de ses récits, la beauté de ses chants, la richesse de ses tableaux et les gerbes de mots où se découvrent l'origine et le génie humains.
    Issu de poèmes et chants oraux authentiques, Le Kalevala fut d'abord présenté comme une reconstruction, celle d'une hypothétique épopée engloutie. On sait aujourd'hui que c'est en fait le grenier, désormais ordonné, de milliers de vers, poèmes, chants et ballades qui furent collectés au XIXe siècle dans les villages des terres finnoises.
    Qu'a-t-on sauvé de l'oubli ? Des bribes ou l'essentiel ? Cet oubli était-il inéluctable, ou bien est-il venu avec l'écriture et l'irruption du monde moderne parmi ceux et celles qui en faisaient le chant de leurs semaines ?
    Ils ont disparu, les chants sont figés et fixés. Les hommes chantaient jadis, en communion avec l'univers. Leurs chants sont ici, magnifiques vecteurs poétiques du savoir et du plaisir.

     

     

    Avis :

    Une petite déception.

     

    J’avais grand-hâte de découvrir cette fameuse épopée finnoise, dont on ne cessait de vanter les mérites et qui est une sorte d’inspiration non négligeable de Tolkien.

    Mais après la lecture des deux tomes, j’avoue quelques déceptions.

     

    Je savais que cette épopée était en vers (avec une versification particulière qui plus est). N’étant pas très proche de la poésie et de la versification, je savais que j’allais être confronté à des problèmes à ce niveau-là.  

    La lecture des différents chants est ardue. En effet, les vers sont très musicaux et il est souvent arrivé que la « musique », les sonorités, me fassent sortir de ma lecture. En effet, c’est très agréable à écouter. Donc par moment, je me rendais compte que j’écoutais et que je ne lisais pas : je ne me souvenais pas des actions. Je devais donc relire avec attention, avec beaucoup de concentration, pour suivre la narration et non la musique.

    De plus, mon édition n’est pas bilingue. Je me suis beaucoup posé de question sur la traduction, aussi bien sur le sens que sur les rimes. C’est musical ici, mais pas là, pourquoi ? Est-ce le texte qui est ainsi ou est-ce dû à la traduction ?

    Il faut aussi dire que le vocabulaire est très riche et parfois un dictionnaire n’était pas de trop.

    Bref, j’ai éprouvé beaucoup de difficulté de lecture.

     

    Pour le contenu, je ne sais pas trop quoi en penser. Il est vrai que je ne suis pas familière de la poésie et qu’elle me laisse souvent de marbre. Mais avec une épopée versifiée, je pensais m’en tirer. Après tout, j’ai déjà lu des chants ou des épopées en vers. Hélas, les redondances et les répétitions (typique de l’oralité) m’ont parfois perdu dans l’action et le déroulement des événements. J’avoue que si chaque chant n’était pas décrit au début, je serais passé à côté de beaucoup de choses.

    Pourtant, tout au long de ma lecture, j’ai parfois plus senti que comprirent certaines choses. Je pense qu’il me manque de très nombreuses clés de lecture pour saisir tous les propos, même si certains sont plus clairs que d’autres. Par exemple, un passage d’un chant explique comment frapper sa femme sans que les voisins ne le remarquent…

     

    Là où je pense que j’ai été très déçu, c’est que j’ai eu l’impression de passer à côté de trop nombreuses références mythologiques. Certaines sont claires, mais d’autres restent plus énigmatiques.

    Je n’ai pas les clés de lecture hélas.

     

    Ma lecture m’a laissé dans un certain flou. De plus, j’ai eu du mal à saisir pourquoi c’est ce texte-là qui a tant inspiré Tolkien. J’ai plus l’impression que c’est la démarche de Lönnrot qui récolta les textes et les compila que les récits en eux-mêmes qui inspirèrent l’auteur du Seigneur des Anneaux.

     

    Difficulté de lecture, difficulté de compréhension.

    Pourtant, j’ai une édition avec une préface et une postface. Je n’en parle pas souvent, mais pour un ouvrage qui se veut plus scientifique qu’une simple publication, je suis aussi un peu déçu, surtout que l’Aube des Peuples m’a prouvé qu’elle peut fournir des ouvrages de qualités. Ici la postface aurait dû directement être en introduction. Je pense que j’aurai pu saisir beaucoup de choses avec les explications adéquates dès le début. La Chanson des Nibelungen, dans la même collection, proposait une présentation de presque un quart du livre !

    Du coup, une fois ma fastidieuse lecture faite, je me retrouve avec plein d’explication qui aurait pu éclairer ma lecture. Autant dire que c’est assez pénible.

     

    Je pense qu’il va falloir que je m’instruise plus sur cette œuvre et son fond historiques, légendaires et mythologiques pour, un jour, pouvoir relire et mieux saisir ma lecture.

     

    Voilà donc pour ma lecture du Kalevala qui fut très compliqué pour moi et aussi décevante – aussi bien pour le contenant/contenu que par mon incapacité à saisir le fond de ces textes de références.

    Dommage.


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  • "PariZ" est un roman de Rodolphe Casso.

     

    Synopsis :

    Dans un Paris ravagé par l’apocalypse zombie, trois clochards tentent de survivre, tapis dans les souterrains d’une station de métro. La Goutte, vieillard alcoolique au dernier degré, a déjà un pied dans la tombe. La Gâchette, originaire du Mozambique, est un ex-enfant soldat.
    Quant à La Gobe, jeune teufeur frappé de débilité, il ne doit son salut qu’à Goa, son chien d’attaque et cerveau auxiliaire.
    Dans les entrailles de la cité, ils rencontreront deux membres de la Restauration Française, en mission suicide pour un colonel putschiste qui a fait main basse sur l’Assemblée nationale. Si cette paire de nazillons s’imagine pouvoir sauver la ville lumière, les vagabonds poursuivent un objectif plus modeste : renflouer leur stock d’alcool.

     

     

    Avis :

    Un roman de zombie bien sympathique.

     

    Je lis peu de roman de zombie (d’ailleurs, je me demande si ce n’est pas mon premier).

     

    La force de ce roman, ce sont ces personnages. En effet, les quatre clochards – le chien compris parce qu’il est plus éveillé que son maitre – sont tous très bien construits, mais pour autant tombés dans le misérabilisme ou la pitié. Dès le début, on connait le parcours de certains d’entre eux – La Goutte reste le plus mystérieux. Leurs histoires sont touchantes et l’on souffre avec et pour eux.

    Mon affection va pour La Goutte. L’auteur distille des informations au fur et à mesure du récit, comme les gorgées de gnole, sur ce vieillard dont on a du mal à comprendre comment il tient toujours debout. J’avoue que j’ai vite calé une partie de son histoire (je suis tordue) et cela me l’a rendu encore plus sympathique.

     

    Tout le livre est ponctué de « piste » sonore. Et bien que certains titres laissent à désirer pour leur qualité (kof), on peut dire que l’auteur a su faire part du meilleur de chaque morceau, notamment sur les champs Élysée que je ne regarderai plus jamais de la même manière…

     

    Les chapitres sont super courts ce qui est hyper bien ! Le roman ne se dévore que plus vite… mais pas aussi vite qu’un vivant part un zombie.

     

    Il y a une chose que je n’ai pas trop aimée dans le livre : les longues descriptions des lieux de Paris. J’avoue ne pas être fan des récits qui décrivent les rues, les magasins, etc., des villes où se déroule l’action. Comment souvent je ne visualise pas à quoi ressemble ces endroits, je sors de ma lecture. Je comprends que ce type description puisse être utile dans un récit.

    Un petit point négatif aussi du côté de la représentation féminine. Mais bon, mieux vaut un récit sans nana qu’un récit avec des potiches…Mais une clodo parmi le groupe aurait pu être sympa.

     

    Cependant, j’avoue une petite déception pour la fin. Elle n’est pas mauvaise. Au contraire, elle propose une sorte de rêve fou où l’on ne peut que constater comment certaines personnes sont à côté de la plaque, même face à une apocalypse zombie. Mais ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais. J’espérais quelques choses de plus… alcoolisées dirais-je.

     

    Pariz n’en reste pas moins un bon roman qui se lit tout seul.


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  • "La Planète des Singes : Les Origines" ( Rise of the Planet of the Apes en VO) est un film de Rupert Wyatt, avec James Franco, Andy Serkis, Frieda Pinto.

     

    Synopsis :

    Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire.

     

     

    Avis :

    Un film sympathique.

     

    J’étais curieuse de découvrir cette nouvelle (ou pas) prequel de la planète des singes (il faudra que je lise le livre un jour d’ailleurs).

    Je n’avais pas de grandes attentes et je n’ai donc pas été déçu. Au contraire, l’ensemble est sympathique.

     

    Soyons honnête, le scénario n’est pas des plus originaux. Nous retrouvons tous les éléments dignes des films de savants fous : une créature, les bonnes intentions de base, la persécution de la créature. Bref, le tout à un côté Frankenstein.

    Ceci dit, l’ensemble marche bien. C’est crédible. Les éléments de l’histoire sont bien agencés. De plus, il y a une intrigue secondaire – s’il on peut dire – qui ne prend pas trop de place dans le film, mais qui laisse voir le drame à venir. C’est peut-être un peu exagéré, mais il y a un petit côté « Armée des douze singes » : on se focalise sur quelques choses en pendant que le « drame » est là, alors que le vrai drame se joue en arrière-fond.

     

     Les personnages sont attachants et bien construits, même si tout reste dans une certaine simplicité. Mais une simplicité qui marche.

     

    Un petit bémol sur les effets spéciaux. Le film n’est pas vieux, mais on voit beaucoup que César et d’autres singes sont en 3D. Et c’est dommage, car ça nous fait sortir de l’histoire... J’ai envie de dire que hélas c’est le lot commun à toutes les productions qui usent trop des effets spéciaux numériques.

     

    S’il devait avoir un reproche, c’est la capacité de César à parler. En effet, si les singes ne parlent pas, ce n’est pas une question d’intelligence, mais un problème morphologique.

     

    J’ai passé un bon moment devant le premier volume de cette trilogie des singes. Tout reste assez simple, mais ça fonctionne. Et c’est toujours mieux qu’un truc complexe et alambiqué qui ne marche pas (Nonnnn, je ne pense pas du tout à Prométhéus !)

     

     


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  • "Hiver indien" est un roman jeunesse de Michel Noël.

     

    Synopsis :

    Nipishish est un jeune Métis vivant dans une réserve indienne, au début des années 1960. Il passe l'hiver sur une ligne de trappe, avec Pinamen. C'est là qu'il apprendra des choses bouleversantes entourant le décès de son père. Il tentera de faire la lumière sur cette mort qu'il juge suspecte.

     

    Avis :

    Un livre jeunesse qui m’a beaucoup plu.

     

    Avant tout, je tiens à remercier les éditions Borealia pour ce SP.

     

    J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre la vie rude de Nipi, un jeune amérindien métis. En effet, l’auteur réussit le coup de force de nous faire découvrir le mode de vie « traditionnel » d’une des populations amérindiennes canadiennes, mais aussi les difficultés qu’ils rencontrent dans les années 60 (temps du récit), mais aussi les débuts des luttes des diverses populations amérindiennes américaines.

    En effet, le jeune héros découvre au fur et mesure du récit le passé de son père, l’un des chefs de file de ces mouvements. À travers ces découvertes, il constate aussi que la disparition tragique de ce dernier n’est peut-être pas un simple « accident ».

     

     

    C’est un récit vraiment très bien construit. En effet, le jeune lecteur n’aura aucun mal à saisir les injustices et les drames qui touchent ses populations tout en découvrant leur mode de vie. En effet, l’auteur n’hésite pas à utiliser des mots en langue amérindienne pour désigner certains objets

    De plus, même si ça reste assez basic (surtout pour le public adulte), le récit policier nous entraine dans la recherche d’indice pour réparer une injustice.

    Récit engagé, récit historique, récit policier, mais aussi récit d’aventure. En effet, la vie en forêt à trapper ou bien les courses  poursuites tragiques en motoneige offrent aux lectorats des moments intenses.  

     

    Ceci dit, j’avoue que la fin m’a un peu attristée : elle appelle à une suite. En effet, Nipi va prendre le relais de son père et va porter sur ses épaules les revendications de son peuple pour une meilleure vie. J’avoue que la suite de ses aventures m’aurait beaucoup plu.

    Mais la fin nous laisse aussi percevoir l’espoir de ces populations pour la lutte de leur droit.

     

    Les personnages sont très bien campés. Les motivations et leurs ambitions, mais aussi leurs souffrances, les rendent très attachants. Les antagonistes sont peut-être plus « caricaturaux ». Cependant, ces derniers incarnent les sommes du mépris et raciste, aussi bien personnel que d’État, pour les populations autochtones. Donc on pardonnera cette « simplicité ». De plus, je pense que pour le jeune public, il est plus simple de tout concentrer dans un personnage que dans plusieurs.

     

    En tant qu’adulte, j’avoue que j’aspirais à en savoir plus sur les luttes et l’histoire des luttes de ces populations. Mais je ne suis pas le public visé.

     

    Ce livre m’a vraiment plu, car engagé. Et je pense que pour sensibiliser le jeune public aux problèmes et luttes des populations autochtones rien ne vaut un ouvrage de ce type.

    Je ne peux que vivement recommander cet ouvrage !

     


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