• Mémoires ébouriffées

    "Mémoires ébouriffées. Ma vie, mes reportages" est une autobiographie de Laurence Deonna.

     

    Synopsis :

    « J’ai du en franchir des barrières, des murs, des frontières, des pays, des préjugés et les aspects plus ou moins avoués du machisme. »

    Une enfance et une adolescence rebelles, jusqu’au jour où, ayant trouvé son chemin de Damas, elle épouse le grand reportage et s’inscrit dans la lignée de ses compatriotes : Isabelle Eberhardt, Ella Maillart et Anne-Marie Schwarzenbach. Elle leur succède,. Autre temps,. Autre parcours de vie. Un point commun : l’aventure. Vient s’y ajouter la franchise qui est le luxe de sa génération : une femme qui peu tout dire, ou presque, et même s’étendre sur ses amours-qui-ne-durent-pas-toujours. Son irrésistible sens de l’humour, joint à une volonté inoxydable, lui ont permis de survivre tant aux tragédies familiales, qu’à celles, parfois insoutenables, du terrain du reportage. Son éditrice l’a définie ainsi : « Ce n’est pas qu’une journaliste, c’est une créatrice. » Un fil rouge tisse ces Mémoires empreintes à la fois de légèreté et de gravité : le pacifisme, l’empathie et la compassion, particulièrement envers les femmes.

     

     

    Avis :

    En premier lieu, je tiens à remercier les éditions Ginkgo qui me font confiance.

     

    Je suis bien obligée de commencer cette chronique en disant que les autobios de contemporain, ce n’est pas ma tasse de thé. J’avoue que j’y porte peu d’intérêt d’où quelques difficultés pour chroniquer ce livre.

     

    Ceci dit, j’ai tout de même pris un certain plaisir à lire cet ouvrage.

    Bien que l’auteure avertisse que cela pourrait gêner certains, j’ai apprécié l’aspect un peu « bordélique » de cette autobio. En effet, l’auteure n’a pas écrit son livre avec une trame linéaire, genre de 0 à 3 ans, puis l’adolescence, etc. ; mais plus comme une forme de « conversation » où certaines digressions apparaissent d’elles-mêmes. J’ai aimé ce côté très spontané.

    L’écriture de l’auteure, très parlée (mais qui rend la lecture agréable), rend parfois le récit poignant, tendre, drôle, triste, et exprime aussi sa révolte.

     

    Pour le contenu, j’avoue être restée un peu « en retrait ». Pourtant, le livre n’a pas été dénué d’intérêt. Les récits qu’elle fait de la Seconde Guerre m’ont plutôt intéressé, car j’ai la chance d’avec une grand-mère et un grand-père ayant respectivement subi et fais ce conflit qui m’ont raconté cette période. L’aspect parlé du texte permet vraiment d’avoir la sensation d’avoir un troisième témoignage dans un autre pays, dans un autre milieu social.

    Certains passages m’ont moins emballée. Les digressions sur certains personnages importants de sa vie, famille ou autre m’ont paru parfois un peu trop longues au détriment de sa propre vie. Car au final, si elle revient sur sa première expérience comme reportée, elle développe aussi peu les autres.

     

    L’auteure nous parle toujours avec affection des femmes qu’elle a rencontrées dans son parcours. On sent son engagement vers celles qui souffrent de l’oppression, l’oppression des sentiments, l’oppression politique ou encore l’oppression religieuse.

     

    L’ouvrage contient plusieurs pages avec des illustrations, photos, autant de témoignages de la vie de l’auteure.

    Mon regret : le manque de bibliographie. En effet, j’aurais aimé retrouver facilement les références des livres de l’auteure.

     

    Comme je l’ai dit plus haut, difficile pour moi de parler de ce livre, que j’ai pourtant vu avec un certain plaisir. Mais l’auteure n’est pas forcement le type de personnalité que je souhaite découvrir, dans une période qui ne m’intéresse (l’époque contemporaine voir ultra-contemporaine) pas plus que ça (passé la Première Guerre, j’ai du mal). Je n’étais par forcément été un bon public.

    Ceci dit, je pense que ce livre pourra se révéler intéressant, pour ne pas dire passionnant, pour celles et ceux qui s’intéressent à ce type de récit. En effet, cet ouvrage présente de nombreuses qualités : écriture agréable, anecdote sympathique ou triste sans tomber dans les « private-joke », un témoignage d’une époque et d’un parcours.

    « Félin Possible et JaneïroLune et l'Ombre, T.01 »

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