• Lancelot du Lac

    "Lancelot du Lac" est le troisième livre du tome 1 de l'intégral du Cycle du Graal de Jean Markale.

     

    Synopsis :

    Fils de roi, Lancelot du Lac, soustrait à sa mère dans sa plus tendre enfance par la Dame du Lac, élevé dans un palais de cristal bâti par Merlin au fond des eaux, est assurément le plus célèbre et le plus énigmatique héros des romans de la Table Ronde.

         Jean Markale, dans ce troisième volume de la collection qu'il consacre au Cycle du Graal, retourne aux sources mêmes de la légende. Ainsi reconstitue-t-il, de manière fondamentale et dans leur véritable dimension, l'itinéraire initiatique et l'étrange destinée du « meilleur chevalier du monde », dont les prouesses et la quête passionnée illuminent les plus belles pages de l'épopée.
         Au terme d'une série d'épreuves héroïques, après avoir déjoué pièges et embûches tendus par monstres et démons dans les landes et des forêts sauvages, Lancelot prouvera à lui-même et aux autres qu'il est digne de la mission tracée pour lui dans l'ombre par Merlin l'Enchanteur. Champion des forces bienfaisantes triomphant des ténèbres, il parviendra jusqu'à la cour du Roi Arthur, se mêlera à ses preux chevaliers, les surpassera souvent avec éclat. C'est là aussi que l'amour fou lui sera révélé, l'amour de la reine Guenièvre, l'inspiratrice provocante de ses errances et de ses dépassements qui le lanceront, tourmenté, sur la route périlleuse et exaltante de la réconciliation de l'être avec lui-même.
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    Critique :

    Des trois livres que j’ai lus, il est pour le moment mon préféré. J’avoue que j’ai été heureuse d’en apprendre plus sur Lancelot.

     

    Ce personnage est bien plus complexe que ce que laissent entendre les films ou les séries. C’est bien sympa son image de meilleur chevalier du monde et d’amoureux transit, mais le personnage de Lancelot se révèle aussi avoir un tempérament emporté. Il n’est pas rare qu’il se tape des colères monstrueuses.

    Dans ce livre, on découvre donc Lancelot et ses aventures, mais aussi une partie de la vie des ses cousins Lionel et Bohort (leur père son frère : Ban de Bénoïc pour l’un et Bohort de Gonnes pour les deux autres). D’ailleurs, ça fait un peu du bien de voir d’autres personnages que Lancelot, car il a des côtés casse-couilles. Mais il faut avouer qu’avec le nom Bohort, j’ai beaucoup de mal, car je vois toujours le personnage de la série Kamelott d’Alexandre Astier.

    Outre ces deux enfants, on voit aussi beaucoup la Dame du Lac dans la première partie du récit. J’en suis venue à me demander : Viviane, elle se tape Merlin ; elle adore Lancelot comme son fils… Mais pourquoi elle n’en pond pas un ? C’est quelque chose qui revient assez régulièrement dans les récits arthuriens : ni Viviane, ni Guenièvre, ni Iseult n’ont d’enfants… Je ne sais pas pour Morgane, surtout si on compte que c’est parfois elle la mère de Mordred. Et je ne parle du nombre incalculable de pucelles que les chevaliers se tapent. Il devrait y avoir une belle brochette d’enfant illégitime… Bizarre ses histoires. Je pense que c’est une des joies de l’amour courtois.

     

    Comme vous le savez, les romances, les histoires d’amour, ce n’est pas mon genre. Mais il faut bien avouer que celle entre Lancelot et Guenièvre est assez intéressante sur de nombreux points.  

    Les récits arthuriens ont en partie comme sources les récits et les légendes celtiques (principalement de l’Irlande). Il est donc courant de retrouver des archaïsmes dans les textes. Dans le cas de Lancelot, ces références anciennes sont peu présentes (dixit l’auteur). Cependant, on y retrouver certains éléments. L’un de ces principaux éléments, et qui est très souvent occultés dans les différentes adaptations ciné, c’est que Lancelot était probablement bisexuel. Car outre son amour pour la Reine, il est lié avec le personnage de Galehot : et ce n’est pas que de l’amitié ! Surtout quand les versions chrétiennes prennent la peine de dire que les deux hommes dorment ensemble. De plus, quand Lancelot apprend la mort de ce dernier (qui est mort de chagrin, car il pensait Lancelot mort), il tentera d’attenter à ses jours. Sans l’intervention d’une dame de compagnie de Viviane, il en était fini de notre preux chevalier.

    Bien sûr, il ne faut pas occulter son amour pour Guenièvre, la source de la majorité de ses aventures. Et là encore, je trouve ça moche qu’on passe sous silence le fait que Guenièvre est son aînée. Peut-être pas de 20 ans, mais bien d’une dizaine d’années. Mais bon, c’est toujours tellement mieux de montrer la pauvre et belle Guenièvre avec un roi Arthur bien plus âgé qu’elle. Pauvre fille qui va trouver l’amour « vrai » dans les bras d’une jeune galant.

    Sinon, Lancelot, c’est vraiment l’amoureux transit de chez transit. Ça en devient presque drôle et je me suis étonnée que personne (hormis quelques dames) n’ait remarqué qu’il perdait tous ses moyens devant Guenièvre. Lancelot est tellement hypnotisé qu’il a bien manqué de passer par une fenêtre ! Heureusement que Gauvain et une dame étaient pour le rattraper !

    D’ailleurs, j’ai trouvé que la romance entre Lancelot et Guenièvre avait un petit côté Tristan et Iseult, le philtre d’amour à la con en moins. Il faut dire que les deux femmes sont décrites de la même manière : très belles, blondes aux yeux bleus et à la peau pâle et qui sont mariées, et les deux jeunes hommes sont les meilleurs chevaliers de leur roi (Marc’h pour Tristan et Arthur pour Lancelot). Je ne sais plus si c’était dans le livre précédent, mais Guenièvre prendra la défense d’Iseult face à ses adversaires.

     

    Sinon, que dire ? Que les aventures, c’est toujours bien pour l’honneur et la pucelle au bout du chemin. Pour rester dans le sérieux, les aventures de Lancelot sont assez semblables à celles que j’avais déjà pu lire dans « Les chevaliers de la Table Ronde ». Sauf que là, Lancelot réussit vraiment tout ce qu’il entreprend ! Sauf une tâche, car un personnage lui annonce que ce sera un homme de sa lignée (Galahad) qui réussira. Il y a aussi le Graal. Quand il est au château du Roi Pêcheur, on lui passe l’objet sous le nez, mais il ne comprend même pas à quoi il a affaire… Bref…

    Parlons un peu d’Arthur. C’est assez bizarre de voir que depuis qu’il est roi, on ne le voit pas tant que ça et qu’il n’est pas très actif. Je n’irai pas à dire que c’est une larve, mais quand Méléagant vient lui ravir sa femme, il ne fait rien ! D’ailleurs, personne à sa cour ne fait rien ! Et Méléagant part avec la Reine sous le bras sans que personne ne lève son épée ! Ça craint !

     

    Pour résumer, un livre bien sympathique. J’ai hâte d’attaquer le dernier livre de ce premier tome, car il traitera de Morgane.

    « Le TableauAvengers »

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