• La Chanson des Nibelungen - La Plainte

    "La Chanson des Nibelungen - La Plainte" esont des textes traduit du moyen-haut-allemand par Danielle Buschinger et Jean-Marc Pastré, présenté et annoté par Danielle Bischinger.

     

    Synopsis :

    C'est ici que pour la première fois sont réunies, traduites dans une langue moderne, la Chanson des Nibelungen et la Plainte, écrites vers 1200 et associées dans tous les manuscrits du Moyen Age.
    Celui de Saint-Gall, dont le texte est l'objet de notre traduction, se présente comme un texte continu - la Plainte, dont nous donnons la première traduction française, étant assimilée à la quarantième aventure de la Chanson. Pour cette raison, il convenait non seulement de les unir dans la publication, mais aussi d'interpréter l'ensemble formé par les deux œuvres. Le drame de la Chanson est compensé par la conclusion de la Plainte : à part les Huns dont l'empire disparaît, la dynastie des Burgondes, qu'on avait crue anéantie, renaît en la personne de l'enfant roi, de même que la dynastie des Staufen se pérennise en Philippe de Souabe, fils de Frédéric Barberousse, ou en la personne du petit-fils de celui-ci, le futur Frédéric II.
    C'est dans ce sens que la Plainte prolonge la Chanson et qu'on peut lire le tout comme une glorification positive des Staufen, qui se considéraient comme les descendants des Burgondes/Bourguignons. À la suite de Jean Fourquet, Danielle Buschinger émet par ailleurs, dans son ample introduction et ses notes, une nouvelle hypothèse sur l'identité des Nibelungen et la genèse de la Chanson.
    L'auteur en quelques mots... Spécialiste de langue et littérature allemandes du Moyen Âge, Danielle Buschinger est professeur à l'Université de Picardie-Jules Verne, responsable du Centre d'études médiévales de cette université et directrice de la collection " Médiévales ".
    Elle est l'auteur de nombreuses traductions françaises d'œuvres médiévales allemandes faites en collaboration avec Jean-Marc Pastré, professeur à l'Université de Rouen.

    La Chanson des Nibelungen - La Plainte

    Critique :

    « La chanson des Nibelungen – La plainte », deux textes du XIIIe siècle… Et là, tu te dis… Mince, comment je critique ça moi…

     

    Eh oui, pas évident pour donner son avis sur ces textes d’une autre époque et d’un tout autre style, surtout que je ne suis pas médiéviste de formation.

     

    Pour commencer, dans ce volume, il fut attaqué pas loin de 180 pages de présentation. Certains pourront dire, on s’en fout, on saute. Sauf que pour comprendre ces œuvres, il est indispensable de lire ces pages… À moins, bien sûr, d’être un excellent connaisseur du sujet.

    Surtout que c’est vraiment une partie que j’ai trouvé très intéressante. Elle revient sur les origines de cette histoire, des manuscrits où l’on retrouve ces histoires, les différentes variantes, ainsi que son lien avec les œuvres de Wagner. Bref, c’est vraiment ici que je me suis régalée.

     

    Ma première surprise a été de voir que ces textes allemands mettent peu en avant l’aspect « fantastique » de cette histoire. En effet, l’histoire de Siegfried et du dragon n’est que très peu évoquée. En effet, ce récit allemand axe plus sur les Burgondes et « la fin du héros » et la vengeance de Kriemild. Donc petite déception de ma part, mais rien de méchant.

    De plus, et ça se comprend, le texte est très christianisé. Aucune évocation de dieux ou déesses germaniques…

     

    Sinon, j’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à venir à bout de cet ouvrage. Les récits du XIIIe, c’est assez indigeste. Non pas que l’histoire n’est pas intéressante, mais c’est vraiment le style de l’époque est imbuvable.

    À titre d’exemple, tout le monde il est beau, tout le monde il est noble et généreux, tout le monde est « gentil ». Même le personnage de Hagen, particulièrement horripilant et orgueilleux, est toujours évoqué de manière élogieuse, et même quand il se montre détestable.

    Il y a aussi des formulations très redondantes. Il y a toujours de très belles jeunes filles, toutes plus nobles les unes que les autres, qui accompagnent et soutiennent n’importe quels personnages. Il y a les longues scènes d’échanges de présent…

    C’est le style, c’est l’époque (c’est écrit, mais c’était avant tout des récits oraux), mais c’est assez saoulant à lire.

     

    Néanmoins, même si j’ai eu toutes les peines du monde, je reste très contente d’avoir lu ces textes. Ils restent les bases de notre culture et des œuvres de références !

    « La chanson » narre donc l’histoire des Burgondes, du « mariage » de Kriemhild et Siegfried (et Brunhild et Gunter), la mort de Siegfried, le remariage de Kriemhild et sa vengeance.

    La plainte narre les quelques événements après la mort de tous les héros à cause de Kriemhild comme « le retour » des armes aux familles des morts (donc à Brunhild).

     

    J’avoue vraiment avoir toutes les peines du monde à en dire plus sur ces récits.

    Ce n’est pas vraiment un livre à mettre dans toutes les mains. Et surtout, ne pas le considérer comme un « roman », mais comme une lecture de culture G.  

    Pour un public vraiment averti !

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