• Viollet-le-Duc (1814-1879)

    "Viollet-le-Duc (1814- 1879) : la passion de l'architecture" est une biographie de Denis Blanchard-Dignac.

     

    4e de couverture :

    L’architecte Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) est le restaurateur mythique de la cité de Carcassonne et de Notre-Dame de Paris, parmi une centaine de monuments majeurs du patrimoine historique français. Ami de Prosper Mérimée et de Victor Hugo, il est le représentant le plus spectaculaire de l’histoire de l’art au xixe et de sa redécouverte de l’art médiéval. À l’occasion du bicentenaire de sa naissance, cette biographie montre qu’il est également l’un des plus importants théoriciens de l’architecture, annonciateur de l’art moderne.

    Viollet-le-Duc (1814-1879)

    Critique :

    J’avoue que j’étais très contente de recevoir cette bio sur Viollet-le-Duc grâce au Masses critiques de Babelio. Ayant fait un peu d’histoire dans l’art dans mon parcours archéo, j’avais hâte de découvrir ce personnage dont nombre de profs nous avaient parlé, et ce non sans désamour. Je me souviendrais toujours que l’un dit à dit que Viollet-le-Duc avait fait Disneyland à Pierrefonds.

     

    C’est donc avec plaisir que j’ai découvert la vie de cet homme ainsi que ses travaux. Ce qu’on peut dire, c’est qu’il a eu un parcours atypique, d’une certaine manière autodidacte (je dis d’une certaine manière parce que l’architecture et le « patrimoine » étaient des choses bien ancrés dans la famille) et surtout bourreau de travail.

     

    Comme je l’ai dit, Viollet-le-Duc est donc un personnage controversé. J’étais curieuse de connaitre ces démarches pour savoir comment on en était arrivé là.

    L’architecte possède déjà un terrain fécond pour la chose grâce aux deux branches de sa famille. Il choisit aussi de ne pas intégrer les beaux-arts qu’il voit comme « une usine à formatage » (ce qui est encore le cas actuellement pour beaucoup d’écoles d’art). Il faut aussi dire qu’il a une passion pour l’art du Moyen-âge, période méprisée en son temps.

     

    La première chose qui est intéressante de noter, c’est qu’il a participé à réhabiliter l’art architectural du Moyen-âge et plus précisément de l’art gothique. Je crois que personne ne peut aujourd’hui imaginer que Notre-Dame soit considérée comme une horreur.

     

    J’aime aussi aimer découvrir l’homme à travers les mouvements littéraires puisque son « meilleur ami » n’est autre que Prosper Mérimée.

    Avec Mérimée, on entre aussi dans le domaine, tout neuf à l’époque, de la conversation et de la préservation des monuments. C’est un point très important pour comprendre une grande partie des démarches de l’architecte.

    Un point noté par l’auteur de cette bio et qui me semble important, c’est que si Viollet-le-Duc n’avait pas fait ce qu’il a fait, peut-être que certains bâtiments auraient disparu… Après, dire que ce qu’il a réalisé en tant que « restaurateur » est bien ou mal ne relève pas de mes compétences.

     

    Une autre chose aussi importante, c’est les contextes politiques dans lesquels il évolue. Le XIXe siècle a une histoire complexe (changement de régime assez courant). Sans qu’il ne soit jamais « architecte d’état », il a beaucoup ouvré pour les puissants. Pour le cas de Pierrefonds (si souvent critiqué par mes profs), on peut aussi se demander où commençaient et s’arrêtaient les pouvoirs de Viollet-le-Duc face à ceux de Napoléon III. Tout un débat !

     

     

    Ceci dit, j’avoue que j’ai trouvé quelques défauts à cet ouvrage.

    Si les débuts de Viollet-le-Duc sont intéressants à découvrir, on finit vite par s’ennuyer, car beaucoup de pages sont plus des énumérations de ce qu’il a fait, où il va… Cela donne un côté « catalogue » un peu barbant.

    Il y a encore quelques coquilles dans le livre, ce qui est un peu dommage pour un livre de cette qualité.

     

    Je me suis demandée si une biographie plutôt « thématique » n’avait pas été un peu plus lisible que celle-ci « chronologique », vu que l’architecte controversé a fait beaucoup de choses. Il y a le restaurateur, l’architecte (bien que les deux soient liés), l’écrivain et l’érudit, l’homme politique…

     

     

    Quoi qu’il en soit, j’ai été très contente de découvrir cette biographie. Ceci dit, je me demande si en raison des contextes politiques et historiques, si le livre n’allait pas être un peu dur pour celles et ceux qui n’auraient pas une relative connaissance du XIXe siècle.

    Au final, un livre intéressant qui permet de découvrir cet architecte très controversé.

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