"Sang d'Ocre" est un roman feuilleton de 6 épisodes de Lydie Blaizot, originellement publié en format numérique.

Synopsis :

Ashleigh Lordhale, jeune sorcière d’origine anglaise, est la dernière membre de la caste des Sang d’Ocre, décimée par les Rosaire d’Argent, leurs rivaux.

Afin d’échapper à ses poursuivants, elle est venue se réfugier en Nouvelle-Zélande, où elle espère mener une vie paisible. Mais c’est sans compter sur Harold Leydenfield, chef des Rosaire, qui veut absolument la sacrifier afin de récupérer le potentiel magique qu’elle recèle.

Cette belligérance va perturber le paisible quotidien des vampires de l’île qui vont opter pour la solution la plus simple : forcer Ashleigh à partir. Ils espèrent ainsi éviter les foudres de Leydenfield.

Lorsque l’amour et la conspiration s’en mêlent, rien ne se passe comme prévu…et à la séduction irréelle… peut-elle encore lui accorder sa confiance ?

Critique :

J’avais lu le premier épisode en numérique que j’avais plutôt bien aimé. Ayant confiance dans les écrits de Lydie Blaizot, j’ai acheté le livre.

Hélas, j’ai été assez déçue.

Le début (premier épisode du feuilleton) était donc intéressant et mettait bien les choses au point entre les personnages et dessinait une intrigue assez floue, mais qui s’annonçait sympathique. Malheureusement, je n’ai pas du tout accroché à l’histoire.

J’ai trouvé que les choses arrivaient bien trop vite. C’est peut-être le format de base qui donne cette impression.

Ensuite, si l’intrigue entre les deux familles de sorciers est plutôt agréable (bien que trop rapide), j’ai eu du mal avec l’intrusion des vampires, surtout avec le personnage de Garry. L’aspect « maison des vampires » ne m’a pas convaincu et j’ai trouvé que ça alourdissait le déroulement de l’intrigue.

Je n’ai pas non plus aimé cette « happy end » que je trouve précipitée et incohérente.

Pour moi, de très nombreuses choses sont traitées de manières trop superficielles : la relation entre Manuarii et Swan n’est pas assez poussée pour aboutir à cette fin, idem pour la relation des deux Rosaire d’Argent (elle, oui ; lui, non) ; la culture maorie et le vampirisme ne m’ont pas convaincu. Ce point m’a beaucoup déçue parce que je m’attendais à quelque chose de vraiment intéressant. Hélas, j’ai trouvé que le côté « maori » faisait un peu trop gadget et n’apportait, au final, pas grand-chose à l’histoire, surtout que cette culture est traitée sous son aspect traditionnel. Manuarii aurait été un rugbyman que cela n’aurait rien changé.

Ensuite, j’ai eu beaucoup de mal avec de très nombreux personnages. J’ai trouvé Manuarii assez incohérent. Il se comporte de manière traditionnelle, mais parle de manière trop moderne ; on a l’impression d’avoir un personnage fort, mais il devient un flan larvaire devant Swan.

Pour cette dernière, j’avoue que le coup avec Garry m’est resté en travers de la gorge tant je l’ai trouvé incohérent… On a du mal à voir où commencent et où s’arrêtent les pouvoirs de Garry.

Bref, j’ai trouvé que de trop nombreux personnages manquaient d’approfondissement.

Heureusement, le Percepteur et Coco sont agréable, même si le perroquet est un peu trop grossier par moment (et c’est moi qui dis ça !)

Heureusement, la plume de Lydie Blaizot est toujours la même ! Cependant, j’ai trouvé que les dialogues étaient parfois fades et superflus. Le langage des personnages me semblait pas mal approprié.

J’avoue que j’ai du mal à savoir si c’est le format feuilleton qui donne ce résultat, mais beaucoup de choses sont superficielles et manque cruellement de profondeur. C’est aussi trop rapide.

Donc belle déception pour cette histoire…