• L'amour au féminin : Les femmes-Troubadours...

    "L'amour au féminin : Les Femmes-Troubadours et leurs chansons" est une compilation de textes de Trobairitz, traduit par Pierre Bec. Le livre est une édition bilingue occitan-français.

     

    Synopsis :

    Même si l’on prétend qu’il ne sied point
    Qu’une dame courtise un chevalier
    Et lui tienne longtemps de longs discours ;
    Qui parle ainsi ne connaît pas la joie,
    Car moi avant ma mort je prouverai
    Que de prier me donne réconfort
    Celui dont je reçois grande douleur.
    Na Castelosa


    Cet ouvrage, axé sur les trobairitz, moins connues que les troubadours, permettra au lecteur de se faire une idée d’une lyrique féminine qui, bien qu’à l’ombre de la production masculine, n’en est pas moins spécifique et originale.
    Le fait remarquable pour l’époque est que les femmes (les femmes de la haute société, bien sûr) aient eu elles aussi accès à cet univers socio-poétique, somme toute assez clos, qu’était le monde troubadouresque ; qu’elles s’y soient intégrées en jouant tour à tour leur triple rôle : celui de dòmna dominatrice, de déesse poétiquement chantée et d’auditrice complaisante…
    L’existence des trobairitz implique une certaine égalité, une parité (paratge) en amour : entre les sexes, entre les classes, entre les sentiments ; l’amant-poète quémandeur de merci (mercé) devient le cavalier (chevalier) qu’elle peut, au moins symboliquement, tenir nu dans ses bras, comme le proclame la plus célèbre des trobairitz, la Comtesse de Die.

     

    Avis :

    Après avoir réglé le cas des chevalières ou chevaleresses (car oui, elles ont bel et bien existé, il n’y a donc plus d’excuses), découvrons les trobairitz, soit les femmes troubadours.

     

    Bien que peu nombreuses, probablement dû au peu de textes conservés, ces personnages s’exprimant en langue occitane ont bien composé comme ces messieurs.

    Mais avant de parler du livre, quelques informations sur ce qu’est un troubadour et/ou une trobairitz.

    J’ai la chance de suivre actuellement un MOOC sur les chansons des troubadours et j’y ai appris quelques petites choses que je tiens à partager. Les troubadours/trobairitz sont avant tout des compositeur.trice.s. En effet, ils/elles ne chantent pas obligatoirement leurs textes. Ce sont les Jongleurs qui sont chargés de cette mission. Bien sûr, un troubadour/trobairitz peut aussi être jongleur, l’un n’empêche pas l’autre.

    Les troubadours/trobairitz s’expriment en langue d’oc ; dans le cas contraire, c’est-à-dire quand les textes sont en langue d’oïl, ce sont des trouvères (je n’ai pas de terme pour désigner les femmes dans ce cas là).

     

    Le livre présent est bilingue, français-occitan. Tout comme pour mes livres en vieux français, je n’ai lu que la partie en français, car je ne possède pas de compétences pour comprendre l’occitan (ni le vieux français).

    J’avoue que j’ai trouvé ce livre assez dur d’accès. Heureusement que je suivais le MOOC sur les troubadours sinon beaucoup de choses m’auraient échappé. De plus, comme je n’ai aucune connaissance en versification médiévale, j’ai parfois eu du mal à comprendre certaines explications. Vous l’aurez donc compris, ce livre peut difficilement être lu par un public de novice.

     

    Le livre présente de nombreuses trobairitz avec leur production artistique. À chaque compositrice, il y a une petite biographie – si cela est possible —, une petite explication sur le texte (importance, composition, particularité).

    Le principal souci que j’ai eu en lisant ce livre, c’est que c’est de la poésie… Et moi et la poésie… Disons que je n’y suis guère sensible… D’où une certaine difficulté pour donner mon avis sur les textes proposés.

     

    La bibliographie est très petite, voire presque décevante. Il y a peu de référence en français, 3/7, une seule en langue anglaise (ce qui laisse les autres hors de portée pour moi)… Je ne sais pas si c’est parce qu’il y a peu de choses sur le sujet en langue française ou l’auteur a choisi les œuvres les plus pertinentes.

     

    Un livre dont je ne peux pas fondamentalement critiquer le contenu, car je ne possède pas assez de connaissance sur ce thème. Mais ceci dit, hormis les textes des trobairitz, j’ai trouvé l’ensemble assez peu accessible pour le grand public.

    « Biodiversité L'île mystérieuse »

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :