• Chevaleresses : une chevalerie au féminin

    "Chevaleresses : une chevalierie au féminin" est une monographie historique de Sophie Cassagnes-Brouquet.

     

    4e de couv :

    Les femmes, paraît-il, seraient partout et toujours porteuses d'un pacifisme marqué par une sainte horreur de la violence, tandis que la guerre serait une activité exclusivement masculine. Ce stéréotype a masqué, dans l'histoire du Moyen Âge, la présence de combattantes conscientes et actives. L'enquête débute avec l'apparition des premières cavalières de l'âge féodal et leur participation aux croisades, et se clôt avec la figure de Jeanne d'Arc, à la fois réelle et idéale. Des femmes, aristocrates pour l'essentiel, partagèrent l'idéal chevaleresque de l'époque, organisèrent des tournois, furent intégrées dans les ordres militaires de chevalerie. Dans la littérature, les chevaleresses prennent la forme de « belles guerrières », les Neuf Preuses de la légende. Ces guerrières de fantaisie trouvent un écho dans les authentiques exploits de certaines dames à qui les hommes n'ont guère à remontrer. Ainsi le Moyen Âge n'a pas été aussi « mâle » qu'on l'a pensé.

    Agrégée et docteure en histoire et en histoire de l'art, Sophie Cassagnes-Brouquet enseigne l'histoire médiévale à l'université de Toulouse-Le Mirail. Elle a notamment publiéLa Passion du livre au Moyen Âge, Les Romans de la Table Ronde, premières images de l'univers arthurien et La Vie des femmes au Moyen Âge.

    Chevaleresses : une chevalerie au féminin

    Avis :

    Un livre vraiment intéressant qui a le mérite de mettre en lumière quelque chose de méconnue pour ne pas dire nier.

     

     

    Il existe deux mots pour parler des femmes chevaliers : chevalière et chevaleresse. Donc, rien qu’avec ça, on sait qu’il y a eu une certaine réalité de la chose (n’en déplaise à certains auteurs de fantasy qui prennent plaisir à faire des mondes médival-fantastique très misogyne).

     

    Ce livre présente tout de même une petite difficulté de lecture si l’on ne connait pas l’organisation des ordres religieux militaires (Templiers, Hospitaliers…) ainsi que la chevalerie en elle-même (être chevalier, ce n’est pas que porter une épée et faire des tournois, n’en déplaise à certains). Outre cela, la lecture est très facile et ne présente pas de problème particulier. Il y a de très nombreuses références et une bibliographie très fournie.

     

    Pour le contenu, c’est un vrai plaisir. Bien sûr, l’auteure ne nous livre pas une liste de femmes de guerres ou chevaleresses (bien qu’elle en cite beaucoup), mais elle tend à montrer que le monde militaire du Moyen-Âge n’a pas totalement exclu les femmes. Évidemment, ces femmes n’ont pas forcément été égales à leurs camarades masculins, mais elles n’ont pas pour autant démérité.

    Certains points mis en avant sont intéressant, car un peu négligé chez certains historiens. Par exemple, pour les ordres militaires genre les templiers, les membres ne passaient pas H24 sur les champs de bataille, car ils avaient d’autres missions. Et les femmes participaient à ces autres tâches.

     

    Ensuite, il a des présentations de quelques dames qui n’ont pas hésité à devenir chef de guerre pour défendre leur territoire, ainsi que les anonymes qui ont combattu : les auteurs musulmans, lors des croisades, évoquent les dépouilles de femmes découvertes sur les champs de bataille.

     

    Un point qui m’a aussi bien intéressé, c’est la littérature de l’époque qui met en scène les femmes, comme les Preuses. Je ne vais pas m’étendre sur le thème, le livre parle très bien de cela.

     

    L’ensemble des chapitres permet à la fin de l’œuvre de comprendre Jeanne d’Arc et son statut de chef de guerre. Car si les femmes étaient exclues du domaine militaire, comment expliquer que cette jeune femme mène des troupes contre les Anglais ? Entendre la voix de Dieu n’était pas une explication suffisante. D’autres ont fini sur le bûcher pour cette raison.

     

    Un livre donc très simple à lire (malgré la petite difficulté liée à des connaissances particulières), riche et qui met en avant des vérités niées par de trop nombreux historiens. Car hélas, l’Histoire a trop longtemps écrit par les hommes, pour les hommes et que ces hommes méprisaient les femmes…  

     

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