• Ami.e.s lecteur.trice.s, je vous propose un post un peu particulier ce matin. En effet, je vous invite à signer cette pétition lancée par un rassemblement de huit maisons d'Editions de l'Imaginaire.

     

    Pourquoi ?

    Parce qu'il y en a marre que cette littérature soit autant dénigrer dans notre pays...Et nous sommes bien le seul à le faire par ailleurs.

    "Tu lis de la SFFF ? Mais sinon,tu lis de la vraie littérautre ?"

    "Et Barjavel, c'est pas de la vraie littérature ?"

    "Ah mais c'est pas pareil."

    "Et mon cul c'est du poulet !"

    Qui n'a pas été confronté à ce genre de situation. Sans parler des "non mais c'est de la merde ; j'aime pas ça (mais genre t'en a jamais lu)". Puis soyons honnête : tous les ouvrages de littérature blanche sont-ils de bons livres ? J'en doute.

     

    J'ai souvent eu l'impression qu'en Blanche, c'est la petite poignée de bons livres que l'on brandit pour montrer toute sa beauté et ses qualités, tout en cachant la merde ; et qu'en Imaginaire, c'est l'inverse : on ( les intellectuels bien pensant) brandit tout les livres mauvais ou moyens pour dire que c'est de la merde, tout en cachant le petit paquet d'exellent livre !

    Sans parler des livres de SFFF "cachés" dans la littérature blanche !

     

    Que ce soit comme lectrice ou comme autrice, je trouve cela anormal d'être aussi déconsidérée juste parce que l'on évolue dans un genre littéraire.

     

    Je vous invite donc à signer cette pétition !  Merci à vous tous !


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  • "La lune seule le sait" est le premier tome de la Trilogie de la lune de Johan Heliot.

     

    Synopsis :

    ans ce roman aux accents historiques, Napoléon III a battu les Prussiens, puis, en 1889, les extraterrestres ishkiss ont débarqué à Paris, assurant la domination de l'Empire. Mais les opposants envoient Jules Verne en mission secrète sur la Lune, afin d'y retrouver Louise Michel, déportée depuis la Commune de 1871, et d'entrer en contact avec les Ishkiss...

     

     

    Avis :

    Un roman bien sympa.

     

    Victor Hugo envoie Jules Verne sauver Louise Michel, au bagne sur la Lune. Que dire de plus ? Rien que ce pitch est fun. Et rien que pour ça, il faut tenter l’expérience.

     

    J’avoue que j’ai bien aimé cette histoire uchronique où l’un des éléments clés est la rencontre de la France de Napoléon III avec une race extra-terrestre, les Ishkiss. On se retrouve en plein univers steampunk où une colonie est en pleine croissance sur la lune, creuser par la force des bagnards ayant quitté la Guyane et la Nouvelle-Calédonie, dont notre fameuse Louise Michel.

    J’ai beaucoup aimé ce récit d’aventures où plusieurs points de vue permettent de diversifier l’intrigue et de voir aussi bien ce qui se passe sur la Lune que sur Terre où une nouvelle aube est en train de se mettre en place.

    L’auteur mène très bien son affaire et j’avoue que j’ai dévoré les pages pour savoir comment cela allait finir.

     

    Mettre Jules Verne, vieux, pour porter cette aventure est juste génial. En effet, tout le roman est une forme d’hommage aux récits de l’auteur, de ses mondes de « merveilleux scientifiques » que les lecteur.trice.s dévoraient avant la Science-Fiction. Perso, j’ai adoré cet univers mêlant avec ingéniosité mécanique et biologie.

     

    J’ai dû en louper par mal – ma culture G est un peu limitée –, mais le livre est ponctué de petite référence à des œuvres littéraires (« De l’art d’être grand-père », pour un que j’ai remarqué). Il a aussi des références à des peintres et à surement plein d’autres choses qui me sont passées sous le nez.

     

    Un petit reproche cependant. Je trouve que l’ensemble manque de personnages féminins. Certes, il y a Louise Michel (ou pas, à vous de voir si Verne pourra la sauver), l’auteur fait attention de mettre des femmes dans le paysage (place, « aéroport », bagne). Mais elle manque dans la partie « active » de l’intrigue.

    Mais on pourra aussi faire remarquer d’outre ce souci, l’auteur ne fait aucune remarque qui pourrait être qualifié de sexiste. Le livre commence à dater (presque 15 ans) et c’était un premier livre (chapeau). Donc on pourra pardonner ces petits défauts.

     

    Un roman que j’ai beaucoup aimé. J’ai hâte de livre « la suite ».

     

     (5/6)

     

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  • "Barbe-Noire le Pirate" ("Blackbeard the pirate" en VO) est un film de Raoul Walsh, avec Robert Newton, Linda Darnell, Wililam Bendix et Keith Andes.

     

    Synopsis :

    Au XVIIème siècle dans la mer des Caraïbes, l'ancien pirate Henry Morgan a pour mission de détruire Barbe Noire, filibustier des Antilles. Un aventurier, Robert Maynard, essaie d'obtenir une récompense en prouvant que Morgan est toujours de mèche avec les pirates.

     

     

    Avis :

    Un petit film de pirate bien sympathique.

     

    J’adore les vieux films d’aventures et de pirate. Cependant, j’avoue avoir du mal à faire une chronique pour ce film. J’ai aimé, j’ai passé un bon moment, mais que vraiment dire de plus de « constructif ». Tentons.

     

    Je pense que toute la production repose sur le personnage de Barbe-Noire (en même temps le film lui est dédié). L’acteur nous offre une performance superbe entre folies, coup de pute, moquerie et entourloupe, sans se défaire d’une bonne humeur trompeuse. Bref, une roublardise qui m’a beaucoup amusé, car vraiment sans foi ni loi.

    Par ailleurs, le personnage féminin est vraiment sympa. Parfois, je me dis que même si elles ont des aspects potiches liés à l’époque de ces films, certains personnages féminins sont bien plus féministes que des certains d’aujourd’hui. Allez savoir pourquoi… Bon, il ne fait pas exagérer non plus, la demoiselle à du caractère, mais est hélas trop considéré comme un « trésor » par les hommes pour qu’on puisse vraiment espérer qu’elle crève l’écran…

     

    Je sais que le film date, mais j’ai trouvé les scènes d’abordage un peu fade. J’en ai vu des plus dynamiques.

     

    Bon, vous me l’accorderez, ce n’est pas ma meilleure chronique. Mais bon, j’avoue qu’il n’est pas toujours facile pour moi de faire part de mon ressenti.

     

     


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  • "Les cornes d'Ogaïlo - contes du Baïkal" est livre de conte de Vassili Strarodoumov et illustré par Raïssa Bardina.

     

    Synopsis :

    Depuis la nuit des temps, les contes du lac Baïkal se sont transmis, de génération en génération, parmi les Bouriates, tribus mongoles qui vivaient sur ses rives avant l'arrivée des Russes au 17e siècle.
    Les pêcheurs, les bergers et les chasseurs, mais aussi les montagnes, les rivières et les forêts sont les héros de ces contes. Le plus illustre est Baïkal, honoré du nom de Mer et aussi aimé pour les richesse dont il est prodique que redouter pour ses tempêtes.
    Les sept contes de cet album connu un immense succès lors de leur publications en Sibérie, il y a quarante ans. Aujourd'hui, ils sont toujours aussi populaire en Russie. Pour la première fois publiés en français, ils sont proposés avec les illustrations de l'édition sibérienne originelle.

     

    Avis :

    Je tiens à remercier les Editions Borealia pour ce SP.

     

    Un chouette livre de contes.

     

    Cet ouvrage nous propose un ensemble de contes étiologiques autour du lac Baïkal. J’avoue que j’ai aimé chaque conte. J’ai ainsi découvert tout un pan de folklore et de légende.

    D'ailleurs, à la lecture de certaines histoires, on retrouve des motif légendaires présents dans d'autres cultures et même de par chez nous, comme l'être fantastique qu'on prive de vêtements pour le forcer à rester sur terre (pour les amateurs de manga, vous retrouverez toute de suite Ayashi No Ceres).

    La petite carte au début de récit permet de très bien situé certaines endroits et ainsi de bien mieux comprendre les récits.

     

    Mais j’avoue un coup de cœur pour les illustrations. Elles sont une patte « ancienne » qui me rappelle certaines choses de mon enfance. De plus j’adore le style graphique, élégant et dynamique, accompagné de toutes ses couleurs très vives !

     

    Un livre à découvrir !


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  • "La Vieille Anglaise et le continent" est une novella de Jeanne-A Debats.

     

    Synopsis :

    Le monde du silence, version science-fiction. Avec cette très émouvante histoire d’une vieille dame, ancien professeur de biologie marine, investissant le corps d’un grand cachalot, Jeanne A. Debats, dont c’est quasiment le premier roman, signe une œuvre profondément originale, chargée de poésie. Ce petit livre bleu turquoise aux allures d’ode écologique est une révélation !

     

     

    Avis :

    Une novella bien sympathique.

     

    Dans ce court texte, nous découvrons une vieille dame mourante qui accepte que son « âme » soit transférée dans un cachalot pour accomplir ce pour quoi elle s’est battue toute sa vie : la sauvegarde des cétacés.

    Mêlant de manière assez sympa protection de la nature – et des baleines —, science-fiction et presque « polar », j’ai beaucoup aimé ce récit narré de deux-points de vus : la vieille dame plus qu’acariâtre (mon dieu, comment personne ne l’a jamais tué avant lol) et son ex-amant/collaborateur, patron et responsable de l’expérience. Les deux points de vue sont bien menés.

    L’autrice marque clairement son engagement. On peut la saluer pour cela.

     

    J’avoue ne pas trop savoir quoi dire pour ne pas trop évoquer la fin. Mais j’ai passé un moment de lecture très agréable.

     

    À découvrir.

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    (4/6)

     


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  • Après Brendan et le secret du livre de Kells et Le chant de la mer, le nouveau dessin animé de Tomm Moore s"annonce !

    Trop hâte !!

     


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  • "Bohème" est un roman de Mathieu Gaborit.

     

    Synopsis :

    Après la révolution industrielle, l'Europe a été submergée par une substance étrange et dangereuse, l'écryme. Reliées par un fragile réseau de traverses d'acier, seules quelques cités gouvernées par l'aristocratie capitaliste émergent dans cette mer corrosive. Mais sous le joug de la Propagande, la révolte gronde... Quand un dirigeable porteur d'une précieuse cargaison clandestine s'échoue dans l'écryme, c'est Louise Kechelev, avocate-duelliste et fille de révolutionnaires praguois, qui est chargée de récupérer la cargaison. Dans la même zone, un régiment de hussards en mission de reconnaissance a été décimé par une mystérieuse crise de folie. Seul survivant, le commandant Léon Radurin doit fuir les foudres de la Propagande. Pour Louise et Léon, c'est le début d'un voyage sans retour aux confins des traverses, où se murmure le nom d'une cité perdue : Bohème.

     

     

    Avis :

    Un livre qui ne m’a pas convaincu.

     

    J’avoue avoir été un peu déçu par ce titre. J’entends tellement parler en bien de l’auteur. Bref, ce sont des choses qui arrivent.

     

    Le livre se décompose en deux parties. Ces deux parties, je les ai trouvé très inégales. En effet, la première est très dialoguée, très centrer sur le personnage féminin principal. Du coup, tout se lit très vite. Mais on manque d’immersion, surtout que l’univers est très riche. La suite ne fera que le confirmer.

    Dans la seconde, tout est beaucoup plus descriptif et les personnages sont presque de second plan dans la trame générale. J’avoue que cette grosse différence m’a beaucoup gênée, car j’ai eu du mal à m’y retrouver. L’auteur s’attarde beaucoup sur la révolution qui a eu lieu, les positions à tenir, et au final les protagonistes de la première partie sont presque absents.

    Surtout que j’avoue ne pas avoir trop accroché à l’intrigue générale. J’avoue que si beaucoup de choses très intéressantes sont mises en place dès la première partie, je ne me retrouve pas dans la seconde, beaucoup trop axé sur la révolution.

     

    Pour les personnages, j’avoue aussi que j’ai eu du mal à trouver mon compte. Louise est pourtant assez intéressante, même si elle avait quelque chose d’agaçant. Cependant, je trouve son évolution assez pitoyable : évidemment une femme qui ne veut pas d’enfant pour des raisons professionnelles changera en une fraction de seconde au moment où elle est enceinte. De plus, j’ai eu l’impression qu’elle n’était là que pour servir de matrice à quelques choses de plus grandes. Ce qui est très dommage, car s’il y a d’autres femmes, elles restent toutes des personnages ponctuels. D’ailleurs, on peut saluer les efforts de l’auteur pour qu’elles aient de la visibilité dans le décor. Il est cependant dommage qu’il n’y ait pas plus de vrais protagonistes.

    Léon ne sert à presque rien.

    Pour les autres personnages, je trouve que l’on passe très vite sur eux. C’est la première fois que j’ai l’impression que les personnages sont justes des pions qu’on damne comme ci comme ça.

    Bref, je ne trouve pas une très grande réussite dans les personnalités des héros.

     

    Cependant, je pense que la vraie force de ce livre, c’est un univers. Il est cependant très très dommage que celui-ci soit si peu exploité et mis en avant. Du coup, il y a eu beaucoup de choses que j’ai eu du mal à saisir. Le résultat fut que j’ai peiné à entrer dans le récit.

    L’écryme est une très belle invention, ainsi que les passerelles qui permettent de l’éviter.

    Mais je crois que la chose que j’ai le plus aimée, c’est l’utilisation de personnage – fictif – issu de texte populaire des artistes du roman. Au lieu de nous servir des fées ou des loups-garous, l’auteur nous propose toute une fauve plus littéraire. Et j’avoue que j’ai beaucoup aimé cette idée.

     

    Une histoire qui ne m’a pas convaincu ; idem pour les personnages ; un univers riche, mais sous exploité… bref, j’ai été déçu par ce livre.

    Dommage.  

     

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    (3/6)


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  • "Le Pacte des Loups" est un film de Christopher Gans, avec Samuel Le Bihan, Vincent Cassel, Emilie Duquenne, Mark Dacascos, Monica Belluci, Hans Meyer, entre autre.

     

    Synopsis :

    En 1766, une bête mystérieuse sévit dans les montagnes du Gévaudan et fait de nombreuses victimes, sans que quiconque puisse l'identifier ou la tuer. Les gens ont peur. C'est un monstre surgi de l'enfer ou une punition de Dieu. L'affaire prend rapidement une dimension nationale et porte atteinte à l'autorité du Roi. Le chevalier Grégoire De Fronsac, naturaliste de surcroît, est alors envoyé dans la région du Gévaudan pour dresser le portrait de la bête. Bel esprit, frivole et rationnel, il est accompagné de l'étrange et taciturne Mani, un indien de la tribu des Mohawks. Ces derniers s'installent chez le Marquis Thomas d'Apcher. Au cours d'une soirée donnée en son honneur, Fronsac fait la connaissance de Marianne De Morangias ainsi que de son frère Jean-François, héritiers de la plus influente famille du pays. Fronsac se heurte bientôt à l'animosité des personnages influents de la région.

     

     

    Avis :

    J’adore ce film… mais ce n’est pas vraiment un bon film…

     

    Oui, je sais, mes gouts sont pourris… mais j’avoue que tout l’intérêt de cette réalisation vient de son interprétation de la bête du Gévaudan. L’aspect politique est une bonne idée, bien que certaines choses laissent à désirer et auraient mérité plus d’approfondissement.

     

    Ceci dit, je pense qu’il y aura peu de remarques positives par la suite. Parce qu’il faut bien le dire, le film souffre de problème de réalisation, souffre de problème de scénario, certains de ses personnages sont faibles et peu exploiter…

     

    Pour le scénario, l’un de mes regrets vient du personnage de Manie, l’Indien. Il sert à peu de chose, si ce n’est pour des scènes d’action beaucoup trop kung-fu pour être correctement apprécié. Sans oublier l’aspect mystique très mal exploité… d’ailleurs, je pense que l’aspect fantastique (avec la définition très XIXe) aurait mérité plus de travail pour rendre beaucoup plus d’éléments crédibles, sans pour autant en faire un film fantastique.

    Sans grande surprise, les personnages féminins laissent à désirer. Elles ne sont pas très utiles et restent dans des clichés pas forcément agréables. Je pense principalement à Monica Belluci qui est plus pute qu’espionne, ce qui est bien dommage. Mais on pourrait aussi évoquer la sauvageonne qui est présente, 1) la sauvageonne hyper sexualisée (en opposition à Belluci l’élégante), 2) le love interest de Mani…. Dont on comprend vite qu’elle sera sa perte… par ailleurs, on pourrait faire remarquer que la seule jeune femme qui mérite l’amour d’un homme est la jeune femme rangée… je dis ça, je ne dis rien… Par ailleurs, un homme amoureux va aux putes et s’étonne, en plus 18e siècle, que sa chère et tendre lui en tienne rancune…

     

    Pour en revenir au scénario, il y a plein de petites touches qui font que l’ensemble reste inabouti et signale un manque de travail. Je pense surtout à la relation malsaine du fils Morangias avec sa sœur qui sort du chapeau comme un lapin.

    Il serait trop long, surtout que le visionnage remonte à une semaine et que je n’ai pas forcément pris de note, de tout énumérer.

    Je vous épargne le duel final qui semble tout droit sortir d’un film de fantasy de bas étage.

     

    Autres soucis. Pour l’ambiance, on est clairement dans quelque chose de campagnard, d’isoler. C’est plutôt réussi. Ceci dit, villages, château perdu au fin fond d’un arrière-pays, pas de villes, les landes, les landes, les pâturages, les landes, les bois, des ruines… mais un bordel 5 étoiles avec 250 putes… MWOUAI !! (et des putes heureuses hein ! évidemment !)

     

    En fait, ce film aurait pu être bien meilleur s’il y avait eu un peu de travail sur le scénario. Il y a un sentiment d’inabouti.

    Quoi qu’il en soit, je prends toujours plaisir à le revoir de temps en temps…

     

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  • "La légende d'Altan" est un ensemble livre-CD audio d'uRYa.

     

    Présentation :

    Il y a plus de 2.000 ans dans les montagnes de l'Altaï, au nord-ouest de la Mongolie vivait un garçon prénommé Altan. Ce jour-là, il ramassait de maigres racines au bord de la rivière Eeven. C'est qu'il vivait modestement et même si son prénom signifie "or" en mongol, lui et sa famille étaient très pauvres. C'est alors que la déesse de la rivière lui apparut ... A travers la vie d'Altan, découvrez les contes créateurs des instruments de musique et des chants mongols et partez pour une grande chevauchée au pays des steppes et du ciel bleu.

     

     

    Avis :

    Un ensemble que j’ai trouvé très ludique.

     

    C’est la première fois que je suis confrontée à la chronique d’un livre couplé d’un CD. Je vais donc faire ce que je peux pour en parler au mieux.

     

    Le livre nous propose donc une légende évoquant la naissance des musiques et instruments de la culture mongole : flûte, vieille à cheval ou encore le chant de gorge. Le tout est mis en scène avec de nombreuses autres références de la culture mongole : élevage, coutumes, rites. Le récit étiologique condense beaucoup d’éléments, mais permet de proposer une belle découverte de la Mongolie.

    L’ensemble est accompagné d’un CD. Un conteur reprend le conte. La narration est accompagnée par des pistes musicales qui permettent d’illustrer le texte. Je trouve que c’est une très belle initiative : les lecteurs (aussi bien les enfants que les parents) pourront donc découvrir à quoi correspondent les sonorités des instruments et du chant de gorge.

       

    Petit bémol, très personnel d’ailleurs, je trouve dommage que les illustrations aient cet aspect travail à l’ordinateur. Certaines pages en pâtissent plus que d’autres.

     

    Personnellement, je trouve cet ensemble très intéressant pour le public qu’il vise. Il permet de mettre en relation textes, images et musiques.

     

    Une initiative à saluer pour faire découvrir certains aspects de la culture mongole.


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  • "Les Seigneurs de Bohen" est un roman d'Estelle Faye.

     

    Synopsis :

    « J'avais seize ans quand j'ai quitté la steppe. Mais je ne vais pas vous narrer mon histoire. Je ne vais pas non plus vous relater les exploits de grands seigneurs, de sages conseillers, de splendides princesses et de nobles chevaliers. Je croyais, quand j'étais jeune, que c'était dans ce bois qu'on taillait les héros. Je me trompais. Je vais vous narrer les hauts faits de Sainte-Étoile, l'escrimeur errant au passé trouble, persuadé de porter un monstre dans son crâne. De Maëve la morguenne, la sorcière des ports des Havres, qui voulait libérer les océans. De Wenceslas le clerc de notaire, condamné à l'enfer des mines, et qui dans les ténèbres trouva un nouvelle voie... Et de tant d'autres encore, de ceux dont le monde n'attendait rien, et qui pourtant y laissèrent leur empreinte. Leur légende. Et le vent emportera mes mots sur la steppe. Le vent, au-delà, les murmurera dans Bohen. Avec un peu de chance, le monde se souviendra. »

     

    Avis :

    Un roman sympathique.

     

    J’avoue qu’il y a beaucoup de choses à dire sur ce roman. Je pense que je vais en oublier, mais j’ai passé un bon moment de lecture. Sa lecture était étrange, par ailleurs, parce qu’en découvrant les personnages, j’avais l’impression de revoir l’autrice, aux Imaginales 2016, clamer haut et fort ce qu’elle voulait dans les romans de fantasy, surtout en ce qui concerne les femmes. Bref, Estelle Faye l’a dit et Estelle Faye l’a fait.

     

    Je crois que le premier point fort de ce livre, c’est son univers. Et cré vingt’dieux que j’aurai voulu en savoir plus ! Ce n’est pourtant pas mon genre de me plonger dans les univers, mais l’autrice parvient à parfaitement jouer avec les mentalités de son propre monde. Bref, elle développe parfaitement bien « l’univers mental » des protagonistes. Cela donne de la force à l’ensemble et permet de bien appréhender certaines aspirations ou mêmes actions.

    De plus, elle offre des régions variées avec des éléments sociétaux très différents. Parfois, l’on ressent beaucoup les influences (la comparaison entre les Juifs et les Essenes). Ceci dit parfois, cette proximité m’a un peu gâché le suspense (j’ai très vite compris ce que le duo Wens/Janosh ferait lors de l’affrontement final).

    Mais j’aurais tellement voulu en savoir plus sur la Magie et les divers magiciens. En effet, j’avoue avoir été un peu déçu de ce côté-là. Surtout que, c’est même perturbant de le dire, j’aurai voulu plus de personnages masculins pour aborder ce domaine. Pourquoi les changeforme ne semblent-ils venir que de la steppe par exemple ?

     

    Le second point fort de ce roman, ce sont ces personnages. Je pense franchement qu’il y en a pour tous les gouts. On sent la volonté de l’autrice de mettre en avant les personnages féminins, mais aussi des gens d’horizons et de croyances différents. Sans parler des sexualités.

    Elle propose une belle palette où chacun trouvera son bonheur et son perso à détester.

    Personnellement, j’en dirais pas forcément plus, mais mon personnage préféré meurt ! Merci ! Ca change de d’habitude lol ! Sinon, j’avoue une affection particulière pour l’Empereur ou encore pour Sorenz (probablement l’être le plus complexe de l’histoire ; ce héros de byline… Illya Mouromets, sort de ce corps !). Mais aussi pour Sélène. J’avoue par ailleurs avoir beaucoup aimé le traitement de ce personnage tertiaire. Dans un premier temps surtout évoqué par son frère, on se rend vite compte qu’il nous en donne une mauvaise vision, par affection fraternelle. Bref, j’ai adoré cette femme.

    Ah puis la petite, Sigalit ! Une super évolution de ce personnage ! C’est pour moi le personnage le plus porteur d’espoir.

    Par contre, j’avoue avoir eu plus de mal avec Maëve. Bien que ses rêves et aspirations puissent être les miens, je n’aime pas forcément sa mentalité. Surtout que je l’ai pris en grippe dès le début avec sa manière de s’apitoyer « non, mais je suis moche et une mauvaise morguenne, bref je suis imparfaite, et Lantane, ma copine est belle, forte, parfaite ». Argh ! Et dire que toutes les nanas qu’elle croise ont envie de coucher avec elle… Pffff des baffes se perdent. Et c’est dommage, car Lautane est bien plus intéressante, mais n’est qu’un personnage tertiaire.

    Au final, dans la palette, la figure principale de Saint-Etoile parait parfois un peu fade. Avec Morde, il forme un super duo (ou pas), mais j’aurais tellement aimé le voir plus en scène. Je trouve qu’il se perd un peu trop dans sa romance. Et puis, la fin nous laisse tellement d’espoir de le voir de nouveau en action…

    Mais quoi qu’il en soit, rendons à Estelle Faye ce qui est à César, tous les personnages subissent des évolutions et ne restent pas figés. Et c’est cool.

     

    C’est un peu moche à dire, mais au final, la moins bonne chose dans ce livre, c’est l’histoire. Et pourtant, elle est bonne. Mais elle reste, d’une certaine manière, assez classique avec l’effondrement d’une époque.

    Pourtant, j’ai été prise par les destins des personnages pour la conquête du pouvoir, de la liberté (aussi bien physique que sexuel) ; la volonté de faire s’effondrer les mensonges qui ont bâti un empire ; comment mettre à bas une religion qui oppresse et cherche à reprendre la main…

    Souvent, il y a des échos à ce que l’on vit actuellement. Et souvent, je me disais que j’aimerais être un tel ou une telle pour faire aussi chaviré mon monde.

    Cependant, j’ai trouvé que le rythme du récit est un peu mou, manque un peu de dynamisme. De plus, j’aurai aimé plus de choses « épiques ». Mais heureusement, la plume – superbe — de l’autrice fait couler les destins avec la douceur d’un ruisseau.

    Bon, après, même s’il y a des petits défauts cachés à droite à gauche, le roman se laisse dévorer sans soucis.

     

    Bref, j’ai passé un très bon moment avec ce roman très riche. Peut-être un peu trop pour un seul tome d’ailleurs (et même si c’est un gros bébé de 600 pages). Et surtout, on ne peut que louer l’autrice qui prouve qu’on peut faire de la bonne fantasy en incluant de la diversité (sur tous les points). J’espère ce que c’est le premier pas vers une fantasy plus riche de ses différences et hors des sentiers plus qu’éculer depuis des lustres.

    À découvrir.

     

     

     (2/6)

     

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