• "Le Kabbaliste de Prague" est un roman de Marek Halter.

     

    Synopsis :

    A la fin du XVIe siècle, dans le ghetto de Prague, le rabbin MaHaRal, le plus grand kabbaliste de tous les temps, façonne un être de boue à la force illimitée qui doit apporter la sécurité à son peuple... le Golem. Avec Le Kabbaliste de Prague Marek Halter nous plonge dans La Mémoire d'Abraham et l'univers des Juifs de l'Europe centrale de son enfance. Il nous entraîne dans le monde mystérieux de la Kabbale et celui de la Renaissance, avec ses découvertes sidérales, ses bouleversements scientifiques et ses guerres de religion. Mêlant fiction et réalité, hanté par les questions les plus contemporaines, Le Kabbaliste de Prague est un roman envoûtant, foisonnant d'érudition et d'émotion.

     

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    Critique :

    Je dois bien avouer que j’avais quelque peur en commençant ce livre. Je craignais que sa lecture soit difficile. Il faut dire que Marek Halter, ce n’est pas le dernier pecnot du coin ! J’avais donc peur de me retrouver face à un roman avec un haut-niveau de vocabulaire et un style d’écriture un peu lourde.

     

    Au final, ce roman se lit très bien. J’ai quand même eu quelques difficultés. Le récit se passe au sein de la communauté juive de Prague, et je dois bien avouer que mes connaissances de la culture juive se limitent à Louis de Funès dans les aventures de Rabbi Jacob (oui, vous pouvez me huer et me lapider). Il y a un glossaire, mais la fin, mais je ne l’ai pas trouvé assez complet.

     

     J’ai aimé ce livre, mais j’ai été un peu déçu par le côté fantastique.

    Ma déception vient du fait que je pensais que le Golem serait plus présent et plus le sujet du livre. Là, il n'apparait que dans le dernier quart. Mais c’est là peut-être le seul point négatif que je pourrais citer.

    D’ailleurs, parlons-en de cette pauvre créature. On se rapproche pas mal du thème de Frankenstein et de la création d’un être. C’est étrange de voir qu’une créature, qui serait créée de toutes pièces, serait moins « considérée » qu’un animal… je ne parle même pas d’humain. Mais c’est assez bizarre par personne ne le nomme « le Golemn », mais simplement Golem…

    Ce qui m’a choqué le plus, c’est presque les juifs devenaient les nouveaux persécuteurs après qu'ils aient obtenu Golem : les enfants sont méchants avec lui, les gens ne le prennent pour rien du tout… Heureusement quEva est là (eh oui, les filles, ça comprend mieux les choses).

     

    En fait, ce roman est plus proche du roman historique que du roman fantastique. Toute l’histoire se passe du point de vue de David Gans, un juif qui a vraiment existé (merci Wikipédia), tout comme le MaHaRal.

    J’ai beaucoup aimé ce livre pour ça. J’ai découvert des moments de l’Histoire que je ne connaissais pas, la vie d’une communauté que je connais relativement peu. L’une des premières choses que je me suis dit lors ma lecture, c’est que l’antisémitisme ne date pas d’hier et que c’est toujours la faute de cette communauté s’il arrive des trucs aux autres. Sérieusement, ça fait pitié de lire que les catholiques et luthériens, qui se foutent sur la gueule, peuvent finir par s’entendre pour aller taper sur les juifs : parce que ça serait leur faute a eux si les deux mouvements chrétiens se tapent dessus…  

    Outre cela, il y a la science de cette époque : Galilée vu d’un mauvais œil, les écrits de Copernic qui font hurler les chrétiens, l’apparition du Kepler…

     

    On suit donc David le long de sa vie. Il est mort et se remémore pour nous son histoire. On y découvre un peu sa formation, ses aspirations, ses craintes et ses désirs. Il retrace principalement sa vie, mais aussi celles de ces amis Jacob et Isaac, qui se sont juré d’unir leurs enfants (pas encore nés au début du récit) pour unir leur famille (autant dire que les choses ne vont pas forcément se passer comme ils l’avaient prévu).

    Il y a aussi le MaHaRal, leur maitre… Étrange personnage… Il apparait froid et austère, mais à quelques de choses de tendre et de très paternel, surtout avec sa petite fille Éva. La complicité petite-fille/grand-père est d’ailleurs très touchante.

    Bref, des personnages très sympathiques que dont on aime suivre les péripéties.

     

     

    Il y a truc que je dois bien avoué : s’il y avait des messages cachés, des idées à faire passer, je ne suis pas sûre de les avoir repérés. Je ne suis pas un esprit très « littéraire » (j’ai fait un bac S) et parfois (souvent) je ne capte pas toujours la lecture seconde d’un ouvrage…

     

    Ceux qui ont lu le livre et qui liront ma critique se diront peut-être : ah oui, effectivement, elle a rien ne comprit, ou alors les futurs lecteurs se diront : mais elle racontait n’importe quoi…

    J’avoue que je ne suis pas une lumière…

    Quoi qu’il en soit, ce roman fut un vrai plaisir. Il est facile à lire, est fluide et nous présente un moment d’histoire. Je le conseillerai vivement à tous les amoureux de romans historiques. Le fantastique est, au final, peu présent.

    C’est vraiment un moment d’histoire, un mode de vie passé qui nous offre ce livre ! Et ça j’adore ! Je dois bien avouer que ce genre me fait vachement du bien, car j’ai l’impression de saturer un peu avec le fantastique.  

     


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