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Vie de Monsieur Leguat
"Vie de Monsieur Leguat" est une nouvelle de Nicolas Cavaillès. Prix Goncourt de la nouvelle 2014.
Synopsis :
France, dix-septième siècle. La révocation de l’Édit de Nantes pousse certains à l’exil, tel François Leguat (1638-1735), huguenot forcé de quitter ses terres à l’âge de cinquante ans. Le destin de cet homme croise dès lors des contrées opposées et éloignées : Hollande, Mascareignes, île Maurice, Indes néerlandaises, Angleterre… Tour à tour gentilhomme des plaines de Bresse, aventurier de l’océan Indien et patriarche des bas-fonds de Londres, Leguat passera de l’Éden originel à la cité de l’Apocalypse.
Nicolas Cavaillès s’empare littérairement de la vie de ce personnage hors-norme, y entremêlant quête spirituelle, découverte d’un monde inexploré et violence de l’être humain.Avis :
Un texte que j’ai eu beaucoup de mal à apprécier.
Une nouvelle sur un homme né en Bresse (comme moi) et Goncourt de la nouvelle 2014… Il fallait que j’en fasse la lecture !
Mais hélas, j’avoue que je n’ai pas vraiment accroché à ce texte.
Je lis peu de « littérature blanche ». J’y trouve rarement mon compte. Ce petit livre ne déroge pas à la règle. Pourtant, il y avait de quoi me plaire puisque la nouvelle raconte (brièvement) la vie de François Leguat, un Bressan huguenot obligé de quitter sa patrie natale au moment de la révocation de l’édit de Nantes…à cinquante ans !
Parce que cette histoire est bien un récit de voyage et d’aventure comme seuls ces siècles passés peuvent nous en produire. Parce que oui, c’est une histoire vraie ! Ce n’est pas du tout un récit de fiction !
Mais hélas, je n’ai pas du tout apprécié le style de l’auteur. C’est lourd, c’est pompeux, c’est grandiloquent… Ce n’est pas possible d’appeler un chat un chat, non, il faut toujours des métaphores, des paraboles et autres figures de style qui font plus « genre » qu’autre chose.
Il y a même un chapitre dont je ne comprends même pas l’intérêt vu qu’il ne parle même pas de notre héros : un tigre cherche à traverser une rivière en crue. Je suppose qu’il y a une sorte de comparaison métaphorique entre ce chapitre et l’histoire de Leguat, mais j’avoue que je cherche encore…
Je vais probablement passer pour une horrible inculte qui critique la grande littérature française, blablabla… mais c’est comme ça… J’aime une « certaine » simplicité dans l’écriture. « Machin est courageux ». Point. Les « Machin, tel un truc viril, se dressait comme un jesaispasquoi de tout son bon sentiment, imitant le grand Hercule face à l’adversité… »Très peu pour moi… Je ne suis pas contre une phrase stylisée, mais il ne fait pas non plus déconner… surtout dans une nouvelle.
J’avoue que ça en ait frustrant : suis-je une bonne lectrice si je n’arrive pas à apprécier le style d’un récit ayant reçu un Goncourt ?
Le fond de l’histoire est pourtant super sympa et j’ai aimé ce récit. Seulement, le style est chiant qu’on ne prend pas de plaisir à lire. J’avoue même que j’ai dû relire certains chapitres au petit matin : je ne comprenais rien le soir au moment d’aller me coucher.
Dommage…
Tags : Nouvelle, Littérature, Biographie, Aventure, Voyage, Goncourt
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