• Tarots Divins, Jeu 1 : La Sanguinaire

    "Tarots Divins, jeu 1 : la Sanguinaire" est le premier tome d'une série écrit par Aurélie Mendonça.

     

    Synopsis :

    Dans un monde qui ne valait plus la peine d’être sauvé et en lequel je ne croyais plus, j’ai décidé de faire régner ma propre loi. Chasseuse devenue vampire, paria, traîtresse, génie, rejetée par ceux que je protégeais et admirée par cette race que je haïssais, je n’ai aujourd’hui plus qu’une seule chose à l’esprit : ma vengeance.

    Combattre pour gagner ma place sur le trône n’était que le premier pas.

    Je m’appelle Elizabeth. Je suis désormais la reine des Vampires.

     

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    Critique :

     

    J'ai un avis assez mitigé sur ce livre et il a tendance à tirer vers le bas.

    Dans pas mal de récits de jeunes auteurs que j'ai lus, les ressentis des personnages étaient souvent mis de côté au profit de l’action et des événements. Là, c’est tout le contraire.

     

    Comme je le disais en intro, ce qui m’a le plus déçu dans ce livre, c’est le manque d’action. J’ai l’impression qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Les événements sont assez linéaires, sans trop de suspense. Je me suis même demandé à quoi servait la virée au Portugal, car, pour moi, cela n’apporte vraiment pas grand-chose… hormis un livre, mais qui reste inexistant pour la suite des événements.

    Mais le pire, c’est la mollesse et le manque de dynamisme des combats. Dès le premier affrontement, j’ai eu peur : il est expédié en un rien de temps sans vrai affrontement. Mais bon, vu les circonstances, je me suis dit ça pouvait passer. Cependant, j’ai vite déchanté. L’épreuve du labyrinthe. Quoi, c’est ça l’épreuve du labyrinthe me suis-je exclamée à la fin du passage ? Il n’y avait pas de quoi casser trois pattes à un canard. Le combat contre l’un des plus puissants chasseurs, descendant de Van Helsing. Et bien c’était nul. J’ai vraiment eu l’impression que l’auteur ne maitrisait pas les scènes d’actions et de combat. Ces derniers sont brouillons, on s’y perd parfois (souvent même). Et pour faire ma chieuse, je dois bien avouer avoir été un peu perturbé quand j’ai lu qu’Élisabeth se battait avec un bâton ou une épée dans une main et un fouet dans l’autre. Techniquement parlant, ça me parait difficile, car ces armes ne se manient pas du tout de la même manière… (c’est bien parfois de faire de l’escrime artistique). Je ne dis pas que c’est impossible, mais un peu (beaucoup) compliqué…et donc peu crédible (deux épées oui ; deux fouets oui ;  mais pas les deux en même temps).

     

    Pour le scénario, il est pas mal, mais je trouve que le plus dur est fait au début. La suite est assez linéaire, sans vrai rebondissement… Par ailleurs, on situe assez mal l’univers. Les événements ont l’air de se passer plus ou moins à notre époque, dans notre monde. Cependant, il y a peu de chose pour situer correctement l’époque… Je sais que c’est assez moderne, car ça parle d’ordinateur… mais sinon, pas grand-chose pour situer. Idem pour l’environnement spatial. Paris, Londres… OK, ce sont des lieux géographiques existants, mais est-ce pour autant un monde assez similaire au nôtre ? Tout est tant focalisé sur l’héroïne que l’on ignore dans quoi elle évolue, hormis son petit monde de vengeance à elle.

    Un truc m’a beaucoup perturbé. Il est mention de Dracula… Mais par rapport à Bathory, il a vécu bien avant ! Soit il y a un souci dans l’histoire, soit le Dracula évoqué n’est pas l’Empaleur… soit un truc que je n’ai pas capté…

    Et puis il y a des choses sur lesquelles ont restes sans réelles réponses, comme Angélique… Elle sort d’où celle-là ? me suis-je demandé tout au long du récit.

    Et puis bon, même si ce n’est pas super présent, ça m’a un peu barbé de voir que l’Amour était un des déclencheurs de toute cette histoire…

     

    Comme dit dans l’intro, les sentiments et les ressenties, des personnages sont beaucoup mis en avant, ce qui donne de la profondeur à chacun d’entre eux. Surtout pour Élisabeth, Huan et Nilosh. Les autres personnages, je pense aux membres de la cohorte, ont été moins bien lotis.

    Cependant, il y a quelques incohérences. Élisabeth dit qu’elle n’aime pas tuer gratuitement. Or quelques pages avant, elle et sa cohorte ont massacré un village…

    Une déception pour moi fut de voir que les vampires sont, encore et toujours, des « jeunes ». Les gens semblent vraiment avoir un souci avec l’âge physique des vampires : c’est assez rare de voir des créatures de la nuit passer le cap des trente ans, et pire pour les décennies suivantes. C’est très désagréable de lire que Nilosh est un « vieux vampire » (300 ans) pour découvrir qu’il doit avoir le physique d’un mec de 25 ans !

    Tiens, un point physique des personnages pendant que j’y pense. Ça manque de description à ce niveau-là. Élisabeth est la plus décrite, mais je trouve que c’est limite. La chose dont je suis sûre, c’est qu’elle est canon… Oui, comme c’est original ! J’ai été aussi perturbé par le fait de voir un japonais avec des yeux verts… Génétiquement parlant, c’est un peu compliqué…

    Ensuite, les descriptions des habits manquent aussi cruellement. Du coup, on a du mal à savoir si les gens portent des jeans et des baskets modernes, ou des vêtements issus de leur époque (je pense pas mal à Niloch et Huan en disant ça). Et puis Élisabeth toujours dans des petites tenues sexy… Pfff, bonjour cliché de la vampire sexy à moitié nu ! Ça fait héroïne d’un nanar fantastique…

    Nélia, Huan, Niloch… Je sais que j’ai tendance à le faire aussi dans mes écrits, mais les prénoms exotiques sans réelle explication de leur présence, ça me gêne de plus en plus… Mais bon, je suis assez mauvaise sur ce point-là…

     

     

    Une déception aussi au niveau du jet de Tarot. Déjà parce que les explications de chaque carte/chapitre ne sont pas terribles. Il aurait mieux fallu donner l’explication de la carte sans donner ses implications dans l’histoire. Ensuite, c’est juste chiant d’aller en bout de livre pour trouver ces explications.

     

    La couverture est bien ! Je me suis longtemps demandé qu’elle fût son lien avec l’histoire. Et je dois bien avouer qu’elle était bien trouvée. Malheureusement, le mystère qui émane de l’illustration ne se retrouve pas dans le livre.  

     

     

    Au final, j’ai été assez déçu par ce livre. Je m’attendais à quelque chose de plus sombre, de plus violent et surtout de plus dynamique. La préface évoque l’aspect presque « cinématographique » du livre. Si je m’en tenais à ça, je dirais que nous sommes dans le nanar vampirique, un peu du genre à la Blood Rayne…

    C’est dommage, car l’auteur a su éviter un écueil courant : celui des personnages pas assez approfondis. Si le monde d’Élisabeth est bien mis en avant, le monde dans lequel elle évolue n’a pas eu ce traitement.

    J’ai presque un sentiment d’inachevé sur ce livre.

     

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