• Par le sang du démon

    "Par le sang du démon" est le premier tome du cycle Anders Sorsele de Virginia Schilli.

     

    Synopsis :

    Dans sa sombre masure, au coeurr du Moyen-Âge, une jeune fille attire les convoitises par sa sublime beauté. Amoureuse en secret de son frère adoptif, amie d'un étrange occultiste vivant à l'écart du village, elle semble prête à tout pour sortir de sa misérable condition de paysanne.

     

     

    Avis :

    Un premier tome qui fut une bonne surprise, mais qui souffre de nombreux défauts.

     

    J’avoue que le style de l’auteure m’a tout de suite surprise. J’ai immédiatement été happé par ce récit à la première personne. L’écriture est poétique tout en étant rude, parfois violente. Son style particulier nous met tout de suite dans l’ambiance sombre et glauque.

     

    J’adore détester les personnages. L’héroïne de cette histoire est antipathique au possible : bien que l’on comprenne son désir de s’émanciper de son milieu social, il est très désagréable de la voir mépriser ainsi ses congénères. C’est une femme de caractère qui sait ce qu’elle veut. L’auteure nous offre un personnage féminin puissant qui ne cessera de nous surprendre. Je me suis même étonnée à m’attacher à elle au fur et à mesure de l’histoire, car il y a une vraie évolution dans son comportement.

    Pour ce qui est des autres, chacun a été très bien travaillé, avec des caractères complexes.

     

    Pour l’intrigue, j’avoue n’avoir pas été particulièrement surprise, mais l’histoire se laisse bien lire (grâce au style) et reste très agréable. Ceci dit, l’auteure nous propose quelques originalités assez intéressantes. Surtout que le récit traite beaucoup d’histoire d’amour.

     

    Hélas, il y a pas mal de petits défauts qui gâchent un peu le récit.

    La première chose qui m’a gêné, c’est le mot « vampire ». Le mot apparait un peu comme un cheveu sur la soupe. On comprend vite qu’on a affaire avec ce genre de créature, mais l’auteure n’en dit rien à sa première apparition. Il est dommage que ce terme apparaisse plus tard dans le récit.

    L’histoire, bien qu'encrée dans le moyen-âge, reste relativement intemporelle et sans localisation particulière dans la géographie. Ce n’est pas un mal, mais c’est perturbant quand les localisations géographiques réelles sont citées, comme la Scandinavie. Je pense que le récit aurait gagné en puissance en restant plus neutre (à moins que les deux suites ne me contredisent).

    Enfin, je vais terminer avec ce qui a été le gros point noir de ce récit. La relation amoureuse qui se développe entre l’héroïne et son violeur. Avec un syndrome de Stockholm, j’aurai été mal à l’aise, mais j’aurai accepté le principe. Mais là, c’est juste pas possible ! Surtout que cette histoire nait en moins d'une semaine ! Le coup de « il était bourré » et encore pire « il est super canon », c’est juste insupportable ! Rien, absolument rien, n’excuse un viol. Je ne vais pas m’étendre sur ce sujet, mais je n’ai pas du tout aimé cette relation. Ce détail m’offusque d’autant plus que je pense qu’il y avait beaucoup de choses à faire avec les deux protagonistes au niveau relationnel (sans forcément parler de romance) tout en gardant l’idée du viol. Notre héroïne est tellement ambitieuse qu’elle aurait très bien pu faire abstraction de cette humiliation pour parvenir à ses fins. Bref… Voilà quelque chose qui m’a profondément déçue et surtout très choquée !  

     

    Malgré ce dernier point très négatif, j’ai passé un bon moment de lecture. L’univers de ce cycle est vraiment très plaisant et je serais curieuse de découvrir la suite un jour.

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