• My Lady Vampire T.01

    "My lady vampire, T.01, deviens ma proie" est une BD d'Audrey Alwett au scénario, Silvestro Nicolaci au dessin et Andre Jose Mosssa et Yellowhale aux couleurs.

     

    Synopsis :

    1825, port de Saint-Malo. Aloïs, capitaine au long cours, est accosté par son assassin : Faust. Ce dernier n’est pas un tueur comme les autres. C’est un vampire. Mandaté par la famille d’Aloïs, pour une raison obscure il ne tue pas sa cible mais lui impose d’être vampire à son tour. Il sera le serviteur de Faust durant un demi-siècle… Trente ans plus tard, dans une riche campagne de Cambridge, Loreleï, une jeune fille aveugle depuis l’accident où sa mère perdit la vie, subit les brimades de sa belle-mère et l’indifférence de son père. Mais tout bascule le jour où elle recueille en secret un homme blessé qui perd beaucoup de sang. Son nom : Aloïs ! Désormais les destins du vampire et de la jeune fille sont liés pour le meilleur et pour le pire.

     

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    Critique :

    Pour commencer, je dirai que je préférai la première couverture (la prévisionnelle), je trouve qu'elle reflète plus le contenu de la BD.

    Sinon, pour la couverture (la vraie), elle a un touché sympa : les personnages principaux : Aloïs et Loreleï sont en papier glacé. Mais je trouve qu'elle ne reflète pas bien le récit. De plus, le petit renard, qui est bien mignon, mais qui n'a aucune utilité. Da plus, Loreleï apparait heureuse, ce qui n'est pas forcément le cas et Aloïs trop gentils voir « attendrissant ». Certes, la couverture est belle, mais pas appropriée selon moi.

     

    En ce qui concerne le dessin et la couleur, je dirai que je ne suis pas super fan. Pour les couleurs, je dirai qu'elles sont bien trop flashies, pales et fades. Je ne sais pas si cela vient de la coloration informatique, mais je trouve ça bien dommage. Cela fait perdre du charme à cette BD.  L’aspect sombre d’une BD gothique est totalement absent et fait perdre du charme aux certains passages. Je pense que le début, l’attaque de la meute et les passages dans les cachots auraient du mieux reflété le monde gothique et sombre des vampires.

    Le dessin... il est bien. Les personnages ont des dynamiques assez sympas. On a l'impression que leur corps est tordu ou déformé. Ça donne un style, mais parfois, c'est bizarre. Un bémol niveau dynamisme de l'ensemble. Certes, les gestuels sont bien, mais l'ensemble des casses et planches en manque parfois. Exemple : quand le petit renard se fait tuer par les chiens, ça manque de violence. Idem quand Aloïs mort Daisy ou quand cette dernière étrangle son mari 

     

    Pour le scénario, je reste mitigée bien que la lecture ait été agréable. Mais je trouve que certains personnages sont trop caricaturaux et parfois mal « documentés ». L’intrigue en elle-même est assez classique.

    Par exemple, que le père de Loreleï se soit remarié avec une belle jeune femme me perturbe un peu, car ce n'est pas tellement dans les mentalités victoriennes, surtout si c'est dans le but de coucher avec. En effet, le corps de la femme avait un statut particulier... et c'est pour cela que les Lords et pas mal d'hommes de la haute bourgeoisie allaient dans les maisons closes. En plus, le comte et la comtesse, Daisy, font vraiment caricaturaux : le vieux lord « pervers » qui néglige sa fille et la rousse vénale à l’air complètement nunuche, mais calculatrice. Mais bizarrement, c'est bien cette dernière que je préfère de tous les personnages de cette BD. C'est vraiment une « salope » qui s'assume parfaitement ! Même si elle a ce côté potiche qui me saoule, j'adore son ambition et son fort caractère.

    La cécité de la jeune fille, Loreleï, est vraiment mal exploitée. Parfois, je me suis vraiment demandé si elle était vraiment aveugle. Pas une canne pour se déplacer, pas de cordes dans la maison pour se guider, une liberté de mouvement totalement normal... Elle soigne parfaitement un homme les yeux fermés ! Je ne suis pas sûr qu’une infirmière de formation soit capable d’un tel exploit. De plus, soigner un homme ne lui procure aucune gêne. Or, les demoiselles de son rang et de son âge ne sont pas sensées être à l’aise avec le corps masculin.  

    Je ne saurai pas trop dire pourquoi, mais je n'ai pas du tout accroché sur le vampire qu'est Aloïs... Je n’aime pas son physique (trop minet pour moi) et je le trouve vide, sans intérêt. On dirait un pseudo Edward Cullen un peu plus immoral…

    Pour l'intrigue, j'ai l'impression d'être dans une sorte de Belle et la Bête version un peu spéciale. La belle pouvant être soit Daisy soit Loreleï et la bête soit Aloïs soit le comte. La fin du récit offre de belles perspectives pour ce qui est du développement des relations entre Daisy, Aloïs et Loreleï.

    Niveau vampire, je n’ai pas trop aimé l'idée que chacun d'entre eux ont un pouvoir spécial qu'il développe avec le temps. Cependant, j'ai plus apprécié le fait de réutiliser la vieille idée qu'un vampire ne peut pas entrer dans un lieu sans y être invité (oui, j'aime bien cette tradition).

    Petit bon point pour la vision de Saint Malo du début ! J'ai assez bien reconnu l'intra-muros de la cité corsaire.

     

    Au final, malgré quelques défauts, cette BD reste assez sympathique. Mais elle ne m’a pas plus emballé que ça. Je m’attendais à quelque chose de mieux, à quelque chose de plus sombre, torturé, psychologique…

    Je suis pourtant curieuse de voir la suite. Mais je crains que cette histoire ne tombe dans une banale histoire d’amour à deux sous.

     

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