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Mélusine
"Le roman de Mélusine ou l'histoire des Lusignan" est un roman de Jean d'Arras mis en français moderne par Michèle Perret et avec une préface de Jacques Le Goff.
Synopsis :
Le roman de Jean d'Arras, Mélusine ou La Noble Histoire de Lusignan, terminé en 1393, fait entendre pour la première fois dans la littérature les " cris de la fée " Mélusine, que son époux, manquant à sa parole, a surprise sous sa forme de serpente.
Roman foisonnant, qui mêle récits de croisades, chroniques historiques, livre d'éducation des princes, épisodes épiques et contes de fées.
Roman qui prête au conte universel des amours impossibles entre un mortel et un être surnaturel les traits propres à la culture princière du Moyen Age flamboyant, son amour du livre, son souci dynastique.
Roman qui, comme tant d'autres récits médiévaux, recourt simultanément aux histoires les plus fabuleuses et aux faits les plus concrets pour affronter la grande question des relations entre les sexes et entre les mondes.
Avis :
Ce livre est la première référence pour celui qui souhaite s’intéresser à Mélusine. L’édition que j’ai lue n’était pas complète. Mais les retraits sont signalés et résumés.
Le livre raconte donc l’Histoire de la famille des Lusignan (que vous connaissez tous, car vous avez tous vu Kingdom of Heaven) et principalement la naissance de la lignée grâce à la « fée » Mélusine. Cette dernière apportera richesse et prospérité à son compagnon Raymond, à la condition que ce dernier ne cherche pas à la voir le samedi.
La narration suit deux axes : Mélusine et Raymond pour le premier, les fils du couple pour le second avec une prédominance de Geoffroy à la Grande Dent. Il faut savoir que les récits des exploits des 6 aînés de Mélusine prennent une place très importante. D’ailleurs, les histoires de deux d’entre eux (Renaud et Antoine) sont coupées. On découvre comment le nom des Lusignan s’est répandu en Europe et en Terre sainte.
L’ensemble de l’œuvre contient de nombreuses références légendaires. Il était courant de chercher des êtres légendaires ou mythologiques comme ancêtre de la lignée.
Après la lecture du récit de Coudrette et celui de Ringoltingen, j’avoue que la lecture a été un peu longuette. Les trois œuvres proposent des récits assez similaires.
J’avoue que je regrette de ne pas avoir pu lire la version complète, mais hormis le gros passage sur Renaud et Antoine que j’avais déjà lu dans d’autres versions, je n’ai pas loupé grand-chose. C’est tout de même dommage pour celles et ceux qui attaqueraient l’histoire de Mélusine par cette édition.
C’est un récit médiéval. On retrouve donc certaines particularités, comme celui que tous les gens « bons » sont grands, forts, gracieux, etc.C’est parfois un peu relou, surtout quand ça part dans la répétition. Mais dans l’ensemble, ça se lit bien.
Là où j’ai été un peu déçu, c’est que la préface et la postface ne développent pas plus l’origine et les références de Mélusine, ce que faisaient les éditions de Coudrette et Ringoltingen.
Quoi qu’il en soit, ce fut une bonne lecture. C’est ma dernière lecture de récit sur Mélusine, il me reste encore un essai à manger.
Une référence à lire si l’on souhaite aborder le thème de Mélusine et de l’interdit.
Tags : Littérature, Fantastique, Histoire, Challenge Textes Anciens
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