"Matériaux, productions, ciculations du Néolithique à l'âge du Bronze. Séminaire du Colège de France" est un ouvrage dirigé par Jean Guilaine.

Résumer :

Cet ouvrage tente d'imbriquer, dans une perspective globalisante, trois aspects de la recherche archéologique : les matériaux et leur aptitude à être modifiés, la production et les savoirs techniques qui l'encadrent, enfin la circulation, sur des espaces divers, de la matière, des ébauches ou des objets finis. Ces problèmes sont ici envisagés dans un large créneau de temps, depuis l'émergence du Néolithique jusqu'à la fin de l'Âge du Bronze, voire aux tout débuts des temps historiques. On verra comment, très tôt, s'affiche une distinction entre les créations destinées à l'utilitaire et celles qui sont affectées au superflu, au clinquant ou au prestige. Comment un matériaux peut être recyclé au fil du temps pour conserver sa puissance de distinction. Comment, enfin, la matière est détournée de ses possibilités pratiques pour servir à construire les rapports entre les individus, à établir des codes symboliques, à jouer comme repère d'un certain ordre idéologique et social.
 

Avis :

Un livre très intéressant, mais pour un public « connaisseurs ».

Pour commencer, je dirais que cet ouvrage qui a presque 15 ans est probablement, sur certains, point déjà obsolète. Hélas, je ne vous dirais pas lesquels, car nombre de sujets ne sont pas spécialement dans mes compétences.

Un livre qui se lit plutôt bien, à la condition d’avoir certaines connaissances aux préalables. Il ne s’adresse donc pas aux pures novices. Même moi, j’ai parfois eu un peu de mal et même sur des sujets que j’ai pu avoir en cours (mais c’est vrai que les cours peuvent remonter à loin).

Les sujets sont assez divers, mais j’y ai trouvé quelques défauts (si on peut appeler ces points défauts). J’ai trouvé qu’on ne se focalisait pas assez sur l’Âge du Bronze, les sujets concernent plus le Néolithique ou les deux périodes. J’ai aussi trouvé que la métallurgie et l’échange des matières premières n’étaient pas non plus très présents. Mais bon, c’est peut-être parce que les sujets de cet ouvrage sont vastes que l’on ne peut pas tout traiter.

Quoi qu’il en soit, ce livre donne un bon aperçu des domaines étudiés : il y a toujours des références aux anciens travaux et des bonnes ouvertures. C’est le moins que l’on pouvait demander pour des articles scientifiques.

Par l’étude de ces trois sujets « matériaux », « productions » et « circulations », on peut apercevoir (effleurer ?) les systèmes sociaux qui ont pu être mis en place aux périodes étudiées.

Un livre très instructif, mais pas pour un public de novices, car certains points sont assez pointus. Mais attention à l’aspect peut-être obsolète de cet ouvrage…