• Les personnages féminins secondaires

    Suite à mon article sur mes personnages principaux (enfin, concernant les héroïnes), je voulais revenir sur les secondaires. Comme je l’avais dit, je suis beaucoup plus libre et original sur les autres femmes de mes récits. Il faut dire que je recherche moins à m’identifier à ces dernières.

     

    Donc, que dire sur ces personnages secondaires hormis que je me lâche. Je pense que je mets plus de créativité dans ces dames quand dans les héroïnes standards. Petites, grandes, vieilles, jeunes, brunes ou blondes, hétéro ou lesbiennes, gentilles ou méchantes… C’est vraiment le craquage du slip !

    Mais je pense qu’elles gardent une caractéristique commune ave les héroïnes principales : elles ont du caractère. Même si elles sont ultra sexy, ou pas du tout, même si elles sont des garces de premières, je veux toujours qu’elles aient du caractère. Mais avoir du caractère ne veut pas dire « super warrior ». Une femme n’est pas obligée d’être 20e dan de Judo ou de Karaté pour forte.  

    Malheureusement, une belle paire de nichons prévaut plus qu’un caractère bien trempé ! N’oublions pas les hommes et les femmes aiment les personnages féminins sexy, mais que l’inverse n’est pas vrai ! Ces messieurs hétéros ont du mal avec des hommes très sexy (d’ici qu’ils passent pour des homos les pauvres !). Mais je m’égare.

     

    En rédigeant cet article, je me suis aperçue d’un truc atroce. Un truc impardonnable puisque je critique souvent cette chose : mes héroïnes principales souffrent du syndrome de la Schtroumpfette ! C’est-à-dire qu’elles sont souvent les seules femmes au milieu d’hommes ! J’ai honte ! Comment ai-je pu tomber dans ce cas de figure ?

    Bon, voyons l’aspect positif des choses, je vais pouvoir rectifier tout cela.

     

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    Mais en y réfléchissant, c’est un syndrome mitigé (soit je suis trop indulgente avec moi-même, soit je suis trop sévère).

    Dans les Yggardiens, Novgorod (je ne parlerai ici que du premier tome) n’est pas toute seule non plus. Il y a la capitaine Indriðason et la Pythie. En tirant un peu plus loin, il y a la dryade au début du récit et la capitaine Monnier qui apparaitra plus tard (et qu’on reverra assez souvent). Et là, autre drame : tous les méchants des Yggardiens sont des mâles ! Horreur ! Va falloir que je trouve aussi une solution pour ça.

    Mais ce n’est pas facile, car je suis prise en étau. Je vous explique le résonnement. Prenons Novgorod. Si je dois lui créer une Némésis, on dira : évidemment que l’auteur a choisi une femme, car la Némésis est un double méchant de l’héroïne. Mais si j’en fais un homme, on dira alors : c’était logique puisque c’est l’opposition des sexes. Je crois alors que je n’ai plus qu’à me pendre ! Je suis souvent confrontée à ce genre de soucis dans mes écrits. Comme si j’avais constamment de justifier mes choix concernant un tel ou un tel personnage.

     

    Bref, revenons à nos moutons…

    Dans l’univers de Macha, c’est vrai que cette dernière un est un peu seul. Il y a Margot, mais c’est une enfant et au final je l’exploite peu. À la vue de l’époque, je pourrais me dire : oui, mais les femmes, elles étaient mal loties et entre maison et couvent, elles ne faisaient pas grand-chose. C’est le règne de Louis XIII après tout. Mais n’est-ce pas là une grande facilité de ma part ? Je pense que oui ! Il va donc falloir que je reprenne tout ça en main ! Margot va devoir prendre un rôle plus important d’un côté, et de l’autre je vais tenter de faire intervenir plus de personnages féminins ! J’avais déjà écrit une rencontre (électrique) entre Macha et Marie de Médicis… Je pourrais peut-être continuer dans cette voie-là.

     

     

     Après ce moment de mea culpa et d’autoflagellation, je vais parler un peu de Brynhildur Indriðason, capitaine de l’unité d’élite Odin, personnage secondaire de « Novgorod » premier tome des Yggardiens.

    Pour commencer, un petit point sur son nom. Si vous connaissez un peu la manière dont se transmettent les noms en Islande, vous n’avez pu que bondir de votre siège en hurlant. Car oui, vous lisez bien : Brynhildur, fils d’Indriða ! Or, c’est bel et bien une femme ! Sachez que c’est parfaitement voulu. Il s’agit ici de son nom militaire, en civile elle est Brynhildur Indriðadottir ! Ça s’est fait, je peux me pendre la conscience tranquille.

    Autant dire que cette femme, c’est la crème de la crème. Si elle partage de très nombreux points communs avec Novgorod : beauté, intelligence, caractère affirmé, Brynhildur est très sexy et surtout beaucoup plus simple à vivre ! En même temps, toutes femmes ne sont pas aussi chiantes que Macha… heu Novgorod… que mes héroïnes principales quoi !

    Comment vous avez pu le remarquer, je suis souvent en proie avec d’affreux doutes, surtout ce les qu’en-dira-t-on. Et il se trouve que sur Brynhildur, j’ai ce souci. Pourquoi ? Parce que j’ai choisi de faire d’elle une homosexuelle.

    Pour commencer, je dirai que je n’ai pas fait une lesbienne pour faire style de mettre une lesbienne (parce que la diversité, c’est cool), mais parce que je pense que c’est quelque chose de normal. Et c’est là que mon esprit cogite : elle est belle, intelligente, à du caractère, est sexy, donc il était donc évident qu’elle soit lesbienne, car tout simplement une femme hétéro ne peut pas réunir toutes ses qualités à la fois.

    Je pense que ces réflexions viennent de ma passion pour Xena la guerrière : quand j’étais jeune, pour moi, c’était une femme ! une vraie ! Et quand je disais ça, on se foutait de moi et on me répondait : mais elle est lesbienne, c’est normal qu’elle soit comme ça ! (au passage, j’ai l’impression que les gens oubliaient vite que ma princesse guerrière de modèle s’était tapé des mecs)  Dur dur…

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    Pour moi, ici et maintenant, il est évident que les traits de caractère, la manière de s’habiller, etc. ne définissent pas la sexualité des gens. Mais comment faire passer ce message dans des écrits ? Comment faire comprendre que Novgorod et Brynhildur sont les mêmes, mais qu’elles n’ont pas la même sexualité et que cela est normal ? Encore beaucoup de questions, encore beaucoup de soucis… car pour moi, il n’était pas évidemment que Brynhildur soit lesbienne. Au départ, je peux l’avouer, je pensais qu’elle serait l’amante de Dajan. Mais ça m’a saoulé de faire une histoire comme ça. Il est sûr que j’aurai pu la laisser hétéro et lui faire une vie en dehors de son boulot. Mais là encore ça me saoulait ! Et puis cette idée de la faire lesbienne m'est venue et j’ai kiffé… et donc voilà…

    Toute sa complicité avec Dajan (un grand Kenyan) me pose problème maintenant. Si elle s’entend si bien avec lui, est-ce parce qu’elle est lesbienne et que l’amitié homme femme est ainsi plus facile ? Si Brynildur avait été hétéro, sa relation avec Dajan aurait-elle été la même ? Haaaaaaaaaaaaaaaa… trop de question !!

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    Et je m’égare encore…

    Je m’excuse de partir à droite à gauche dans diverses réflexions, mais en faisait cela j’essaie aussi de montrer mes interrogations sur ce que j’écris, la manière de la faire, mes difficultés. Et si ça se trouve, vous vous en foutez !

    Je pense que j’arrive à la fin de cet article qui parle de plein de choses et au final, peu des personnages secondaires de mes récits.

     

    N’hésitez pas à me laissez des commentaires, des pistes de réflexion, des avis, vos propose soucis dans ce domaine si vous écrivez…

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