• Les immortels

     

    "Les immortels" ( "Immortals" en VO) est un film de Tarsem Singh avec Heny Cavilll, Mickey Rourck, Luke Evans, Freifa Pinto, John Hurt, Isabel Lucas.

     

    Synopsis :

    Les armées du roi Hypérion ravagent la Grèce, détruisant chaque village sur leur passage. Le roi sanguinaire ne laissera personne l’empêcher d’atteindre son but : libérer le pouvoir des Titans endormis afin d’anéantir les dieux de l’Olympe et l’humanité tout entière.
    Rien ni personne ne semble pouvoir arrêter la folie destructrice d’Hypérion, jusqu’à ce qu’un jeune tailleur de pierre, Thésée, jure de venger sa mère tuée par ses soldats…
    Lorsque le jeune homme rencontre Phèdre, l’oracle, celle-ci est assaillie de troublantes visions. La jeune femme est désormais convaincue que Thésée est le seul qui pourra arrêter la destruction. Avec l’aide de Phèdre, Thésée rassemble une petite troupe de fidèles, et part affronter son destin dans une lutte désespérée pour préserver l’avenir de l’humanité.

     

    Bande-Annonce :

     

     


    Critique :

    Mon dieu… C’est le cas de le dire.

    Bien que ce ne soit pas un film désagréable, surtout pour son esthétique, Les Immortels souffrent d’un scénario totalement nul ! et incohérent ! À vouloir imiter, ou même surpasser, 300, on tombe dans le cliché, la violence et… dans le nul.

     

    Par où commencer ? Les acteurs. Pas grandes choses à leur reprocher. Ni bon, ni mauvais, ils ne passent dans le film comme une feuille sur une rivière. Au mieux, ces messieurs rêveront sur les physiques de ces demoiselles et inversement pour la gent féminine. Par ailleurs, je ne peux que m’offusquer contre la nudité d’Athéna et de Phèdre (dont on apprend le nom que tard). Et les acteurs ? Pourquoi on ne les voit pas nus ? Montrer des nichons et des fesses féminines, ça ne pose pas de problème. Mais voir des postérieurs d’homme ou le devant ? Et non, les torses bien saillants et les tablettes de chocolat ne compensent pas. Comme quoi, les femmes n’ont pas fini d’être de beaux morceaux de viande dans ce genre de réalisation. Bon, je suis méchante, Rourke est assez dénudé… Mais franchement, ça relève presque plus de la vision de cauchemar que du plaisir (surtout quand Luke Evans est présent et bien plus avenant). C’est un peu comme si on voyait l’Empereur Palpatine en slip dans Star Wars alors qu’il y a Han Solo et Luke Skywalker à côté.

     

    Les décors sont assez sympathiques même s’il faut bien avouer que parfois, ils font tirer par les cheveux. Je prendrais seulement l’exemple de la barrière qui ressemble plus à un énorme barrage (sans eau) qu’à une muraille de protection ou encore le temple qui ressemble à une cathédrale gothique (de l’intérieur) avec des fresques aux styles proches des icônes orthodoxes et à une création de Le Corbusier (à l’extérieur).

    Les costumes sont corrects. Cependant, pour rester dans mon coup de gueule d’au-dessus, je dirai qu’on est encore loin des vieux péplums où ces messieurs avaient des tenues extracourtes. Par ailleurs, les filles ont des tenues qui mettent bien en valeur leurs poitrines (évidemment). Une seule chose que je n’ai pas aimée, c’est le casque d’Hypérion. Vraiment, quand il ne porte pas le masque, le casque rend Mickey Rourke stupide. Sinon, c’est très drôle lorsque les héros sont submergés par une vague de pétrole. Ils sont tous noirs de la tête aux pieds, fringues comprises. Cependant, le costume de Phèdre, lui, est nickel… Bizarre…

    Toujours sur ce registre de la vague de pétrole. Phèdre, dont les vêtements sont propres, se lave. Mais quand elle sort de la douche, le maquillage de l’actrice est nickel… Sérieusement ?

    J’ai aussi trouvé un peu ridicules certains casques des Dieux… Surtout celui de Poséidon.  

    La musique est acceptable. Ni mémorable, ni mauvaise. Cependant, j’ai parfois trouvé qu’elle ne s’adaptait pas toujours parfaitement aux images.

     

    Avant d’entamer le scénario, parlons de l’aspect mythologique du film. On va dire que c’est coup-ci coup-ça. Là où j’étais assez contente, c’était de voir Zeus jeune. En effet, il ressemble toujours à un vieux, même à côté de ses frères ainés Poséidon et Hadès. Mais cet enthousiasme, dû à la nouveauté de la chose, quand j’ai vu que Poséidon était plus proche du préadulte que de l’homme. Merci à John Hurt d’être vieux, il est la touche d’originalité ! Bref, on s’écarte du sujet de la mythologie.

    On ne peut pas dire qu’elle soit bien respectée. Cependant, on ne conserve pas mal de chose assez intéressante. Par exemple le combat de Thésée et du Minotaure. Là, le Minotaure est juste un homme au casque bovin.

    Encore une gueulante. Athéna. Premièrement, on la voit nue. Ensuite, la première fois qu’on la voit, on dirait une ingénue… Heu… C’est quand même la déesse de la guerre ! Et je rappelle qu’avant qu’elle naisse, son père l’avait gobé avec sa mère de peur que l’enfant ne le détrône.

    On s’éloigne aussi beaucoup de la mythologie quand Zeus dégomme son propre fils, Arès. On est à des lieux des textes quand on apprend que Thésée est paysan (il est normalement fils de roi)  et qu’en plus, il est issu du viol de sa mère… Tout le contraire de Léonidas de 300 ou comment tombe dans le misérabilisme qui ne sert à rien. Ou comment c’est toujours mieux de faire un héros qui vient d’en bas et qui arrive au sommet. Surtout que lui, illustre inconnu, galvanise quelque centaines d’hommes qui fuient en voyaient déferler les milliers de soldats d’Hypérion…

     

    Le scénario. L’horreur de ce film. Je ne sais pas avec quelles drogues ils prennent les scénaristes, mais c’est costaud. Je ne compte plus les incohérences. Tous les humains recherchent le fameux arc d’Epire qui a la capacité de tuer les immortels (les dieux et les titans). Et ô, surprise ! il était caché dans le labyrinthe/catacombes du village de Thésée. Il faut dire que personne n’avait eu l’idée de déplacer un rocher (?) à l’aspect étrange qui gênait le passage… Pourquoi en un coup de marteau (hé oui, Arès avait un marteau pour se battre, mais son père le lui à piquer après l’avoir dégommé dans un mur), Zeus fait disparaitre ce satané arc ?

    Pourquoi un des guerriers du village de Thésée trahi, mais qu’au final, ça n’apporte par grand-chose ? Pourquoi Phèdre se donne à Thésée (on ne se demande pas pourquoi lui accepte, c’est un homme après tout) alors que rien, aucun sentiment, ne semblent les animer ? Phèdre prétend que ses visions sont une malédiction… Mais à aucun moment, on à l’impression que cela la dérange plus que ça. Au contraire, elle semble prendre son rôle d’oracle au sérieux ! Pourquoi, comme par hasard, elle tombe enceinte ?

    Mais là où je trouve qu’on tombe dans le nullissime, c’est l’intervention des Dieux contre les Titans. Ils se font massacrer : empalés, découpés, tailladés… Idem pour les Titans que les Dieux taillent comme du beurre. Mais ils ne sont pas sensés être immortels ? Alors pourquoi Zeux est malheureux quand Athéna se fait embrocher ? De plus, on ne dirait pas vraiment un père et sa fille à la vue de leur comportement…

    Et le combat Thésée – Hypérion. Vous connaissez beaucoup de personnes qui, après avoir été victime d’une explosion, avoir pris deux coups de couteau dans le ventre, être fatigué par un combat, se relever vaillamment et défaire son adversaire ? Moi si, Thésée. C’est pitoyable.

    Ensuite, Thésée a des compagnons. Hormis sa copine (évidemment), ils se font tous massacrer. N’est-ce pas le rôle des compagnons de mourir pour le héros, afin que ce dernier puisse connaitre la gloire et faire des choses censurées avec sa copine ? Moi, je trouve ça nul.

    Quelque chose qui me fait aussi bien rire et qu’on retrouve dans de nombreux films avec de grandes scènes de bataille : les ennemis courent sur des distances incroyables dès que leur chef donne l’assaut ? Quels athlètes ! Ils peuvent courir à toutes vitesses sur des distances gigantesques ! Usain Bolt peut raccrocher ses chaussures.

    Le début du film fait copie du film de Francis Ford Coppolla « Bram Stoker’s Dracula ». Pour résumer, un homme qui se plaint et se lamente car les dieux n’ont pas épargné sa femme et ses enfants malgré ses prières.

    Il y a tellement de choses aberrantes que je m’en souviens même plus.

     

    Sinon, on peut reconnaitre une certaine esthétique avec ses ralentis ou ses incrustations de qualité. Cependant, les accélérés sont un peu étranges : un dirait que ce n’est pas du 24 images/seconde…

    Par contre, l’aspect sombre et jaune est... banal ? À force de le voir, je trouve cela lassant. Ça manque d’originalité. Je trouve que c’est presque une sorte de copier-coller de 300.

     

    Il me semble que je n’ai pas tout dit, mais je me souviens plus de tout ce que j’avais relevé lors de la séance.

    Pour conclure sur ce film. Même s’il se regarde, c’est loin d’être un bon film. Je trouve que Le Choc des Titans de Louis Leterrier s’en était bien mieux tiré. En fait, il est agréable visuellement, mais le scénario de collégien fait perdre tout l’intérêt à ce film. Pourtant, il y avait du potentiel.    

    À éviter au cinéma. Et encore plus si vous n’avez pas le choix en normale ou en 3D ! Ne dépensez pas entre 8 et 10 € pour ça !!! 

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