"Les Dames Baroques" est une anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis est tout une brochette d'auteurs (dont j'ai la flemme d'énumérer tout les noms, pardonnez-vous), éditée par les Editions du Riez, une petite maison d'édition.

Synopsis :

La Femme Fatale, une figure du quotidien mais aussi de l’imaginaire séculaire : de Circé à Marie-Madeleine, de la Reine Margot à Vampirella, de Marilyn Monroe à Lilith, de la fée Morgane aux succubes les plus vénéneuses, la vamp, la sorcière, l’enchanteresse, la Belle Dame Sans Merci a toujours inspiré les artistes et les écrivains, mais aussi le commun des mortels. Aimée des uns, haïe des autres, elle peuple de ses courbes protéiformes les pages de la littérature. Estelle Valls de Gomis, écrivain et anthologiste, a rassemblé de jeunes auteurs et des plumes confirmées pour vous dévoiler les Salomé et les Iseult de la littérature fantastique et de fantasy

Critique :

Pour commencer, je tiens à saluer l'illustratrice qui nous sert une superbe couverture (qui a été plus que déterminante dans mon choix).

Ensuite, avant de faire la critique, je tiens à parler un peu des petites structures d'éditions. Il est faux de penser qu'elles ne publient que de "jeunes auteurs" n'ayant aucuns bagages. Dans cette anthologie, vous retrouvez des écrits de Sire Cédric, auteur de plusieurs romans dont certains primés ("L'enfant des cimetière" a reçu le prix Masterton 2010 et "De fièvre et de sang" le prix du Festival de Cognac) ; idem pour Charlotte Bousquet ( "Cytheriae" a reçu le prix Elkabin 2010 du meilleur roman de fantasy francophone) ou encore Justine Niogret dont le roman "Chien de Heaume" le prix Imaginiale pou le Grand prix de l'imaginaire.

Concernant les textes, je dois dire que je suis plutôt satisfaite. Je commencerai par les bonnes choses, les mauvaises ensuite.

Une grande diversité d'auteur et donc de style rend la lecture plaisante et permet de ne pas se lasser. Certaines nouvelles m'ont plus botté que d'autre, mais j'ai toujours pris plaisir à lire toutes les nouvelles. "Serments, Éternels serment d'amour..." est sûrement la nouvelle qui m'a plu au niveau du style d'écriture façon amour courtois. "L'essor" sort des sentiers battus en mettant en scène une relation (non-sexuelle) femme-femme. Cette particularité fait sortir ce texte du lot. Ensuite, "Le jour de la Belladone" est super sadique et ma éclaté ! Je trouve que cette nouvelle met assez bien en avant le fait que les femmes sont exploitées pour leurs physiques (de nombreuses nouvelles traitent aussi de ce thème) et que les états d'esprits est mis directement à la poubelle.

Cette anthologie propose aussi des textes d'auteurs anciens : très bonne chose car ils contribuent au plaisir de la lecture. Dans ces anciennes nouvelles, "Gottfried Wolfgang" est particulièrement plaisante et la chute est génial !

Bon, je sais que c'est un peu léger pour les bon point mais j'ai vraiment pris plaisir à la lecture, et je me sens pas faire des critiques textes par textes de peur de n'avoir rien à dire que sur certaines nouvelles.

Pour les points négatifs, il y a un peu plus.

La première chose que je n'ai pas apprécié, c'est la nouvelle de Sire Cédric. Certes, elle est très bien écrite mais le thème ne m'a pas du tout emballé. Le sexe et les scènes de cul, c'est pas du tout mon truc et j'ai eu du mal à voir l'intérêt de ces descriptions poussées. De plus, le trouve que cette nouvelle ne met pas en valeur la femme qui me semble réduite au niveau de machine de sexe pour un homme qui donne tout avant la mort....Bref, pas aimé du tout.

Ensuite, une petite déception général sur les "sujets" et les "relations" mis en scène. Premièrement, presque toutes les nouvelles traitent d'Amour. La pauvre fille malheureuse car son homme la quitte, la demoiselle qui veut un homme qui l'aime pour autre chose que son physique....Certes c'est bien beau, mais je trouve cela un peu réducteur. Et l'Amour femmes-femmes ? Et l'amitié ? Et la haine ? Là j'suis un peu méchante car certaines nouvelles en parlent.  Ensuite, je trouve, et cela est sûrement lié au sujet "Amour", trop de nouvelles sont tournées vers les relations hommes-femmes. Peu d'entre elles évoquent les relations femmes-femmes (filles-mères, amies-amies, rivales, amantes-femmes trompées).

Les nouvelles parlent aussi un peu trop du physiques des femmes. J'ai eu un peu l'impression que le physique avenant des demoiselles est toujours la première chose qui est mis en avant. Un comme si une héroïne se devait d'être belle.

Ensuite, si les sujets, comme par exemple la sorcière, semblent toujours banal (en même temps c'était le thème de cette anthologie), je trouve que l'originalité des textes vient parfois à manquer. "Le baiser de la sorcière" est plaisant à lire, mais elle manque un peu d'originalité. Je ne dirai quand même pas que c'est du lu et relu, mais il manque un peu quelque chose. Il en va de même pour quelques autres nouvelles.

Bon, malgré ces petits points négatifs, "Les Dames Baroques" est pourtant un bon livre qui se lit avec plaisir !