• Le chat noir

    "Le chat noir"  ("The black cat" en VO) est un film d'Edgar G. Ulmer avec Boris Karloff, Bela Lugosi,  inspiré d'une histoire d'Edgar Allan Poe. 

     

    Synopsis 

    Joan et Peter rencontrent, au cours de leur voyage de noces en Hongrie, le Docteur Vitus Verdegast, rescapé d'un camp de prisonniers russes et s'apprêtant à retrouver "un vieil ami". Un incident de parcours les oblige à trouver refuge dans le manoir construit par l'énigmatique et effrayant "ami" du docteur, Hjalmar Poelzig, qui vit entouré de chats noirs...

     

    Bande-Annonce :

     

     

     

    Critique :

     

    Deux monstres sacrés du cinéma d’horreur des années 30 dans le même film ! Que demander de mieux ? Surtout que cette réalisation est superbe. Cependant, les amateurs de fantastique seront probablement un peu déçus, car il n’y a pas vraiment de fantastique ici. Hormis peut-être le fait de faire « embaumer » les belles jeunes femmes pour que ces dernières conservent leur beauté (enfin, surtout celle qui fut la femme de Lugosi). On est aussi très loin de la nouvelle de Poe il me semble. Je ne me souviens plus trop, mais il me semble que l’histoire de base, c’est un mec qui tue sa femme, la mure pour qu’elle ne soit pas découverte et que c’est le chat noir qui conduit les policiers à la cache (la bestiole étant aussi dedans). Bref, on peut retrouver quelques éléments ici, mais c’est plutôt du très largement inspiré.

    Le point faible de ce film est en partie son scénario. Le fond sataniste de l’histoire ne sert juste à rien et n’apporte rien au récit. Pour moi, il aurait fallu plus se concentrer sur la vengeance de Lugosi.

     

    Karloff fait peur ! Une horreur ! Je ne sais pas si ce sont ses yeux, sa coupe de cheveux, son visage ou son allure générale, mais il est terriblement effrayant. De plus, il est d’une maigreur à faire peur ! À tel point qu’on dirait qu’il a des hanches de femmes. En dessin, on ferait son tronc avec deux triangles inversés (c’est vaguement comme ça qu’on esquisse les femmes) et non pas en rectangle. Lugosi est bien plus avenant, sauf quand il sourit. Cela lui marque le visage (des rides !) qui lui donne un air pervers.  

    Le point fort de ce film, c’est la relation entre les deux hommes. L’un bourreau, l’autre victime, tous les deux amoureux de la même femme Karen. Cette dernière était d’ailleurs l’épouse de Lugosi. Mais ce dernier a perdu sa trace, ainsi que celle de son enfant, alors qu’il était dans un camp de prisonnier russe (c’est sur fond de la 1re guerre mondiale). Il sait cependant que Karloff qui l’avait. Mais les retrouvailles sont bien tristes. Karen est décédée et Karloff l’a embaumé. Quant à l’enfant… C’est là que l’on voit toute la monstruosité de Karloff. Il la prétend morte, alors qu’elle est devenue sa femme ! Et il est hors de question que Lugosi lui mette la main dessus. Le rapprochement avec nouvelle de Poe se fait là, car la jeune est « prisonnière » (volontaire) dans une partie de la maison.

    Entre Lugosi et Karloff, il y a une relation de haine, de vengeances justes géniales. Les deux hommes se comportent comme des amis : l’un attendant calmement le bon moment pour frapper, l’autre faire de même. C’est très subtil. On est loin des vengeances actuelles où le héros bave sa haine. Ce qui n’empêche pas que les deux protagonistes soient complètement fous alliés. Si c’est flagrant chez Karloff, pour Lugosi on le voit surtout à la fin quand il écorche vif son ennemi.

     

    Pour la réalisation, dur de donner son avis sur un Noir & Blanc.

    La musique n’est pas terrible. Elle ne donne pas assez d’intensité à certains passages alors que cela aurait été nécessaire.

    L’un des autres points forts fut pour moi la maison de Karloff. Si pour certains, elle parait kitch, si on remet dans le contexte du film, elle est ultramoderne dans son design et son organisation ! J’ai pris un vrai plaisir à voir les protagonistes évolués dans cet univers.  

     

    Bref, j’ai passé un bon moment de cinéma. Les amateurs du genre devraient être ravis !

     

    coup de coeurN&B

    (coup de coeur)

     

     

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