• La princesse de Montpensier

    "La princesse de Montpensier" est un film de Bertrand Tavernier avec Mélanie Thierry, Gaspar Ulliel, Lambert Wilson, Grégoire Leprince-Ringuet et Raphael Personnaz.

     

    Synopsis :

    1562, la France est sous le règne de Charles IX, les guerres de religion font rage…
    Depuis son plus jeune âge, Marie de Mézières aime Henri, Duc de Guise. Elle est contrainte par son père d’épouser le Prince de Montpensier. Son mari, appelé par Charles IX à rejoindre les princes dans leur guerre contre les protestants, la laisse en compagnie de son précepteur, le Comte de Chabannes, loin du monde, au château de Champigny.
    Elle tente en vain d’y oublier sa passion pour Guise, mais devient malgré elle l’enjeu de passions rivales et violentes auxquelles vient aussi se mêler le Duc d’Anjou, futur Henri III.

     

     

    Avis :

    Et on reprend les avis de film avec une presque daube française !

     

    Oui, presque daube, car il y a quand même des trucs sympas dans ce film, mais les doigts d’une main suffit amplement !

     

    Les costumes sont très bien. J’avoue qu’ils apportent beaucoup de « lumière » à ce film et participe grandement à ravir les yeux.

    J’ai aussi beaucoup apprécié le jeu d’acteur de Raphael Personnaz qui sauve cette réalisation : parce que, soyons honnêtes, les acteurs sont froids et insipides ! Couplé à une diction très théâtrale — et souvent inégale –, le film devient d’une mollesse et d’une froideur qui ne fait qu’augmenter l’ennui.

     

    L’histoire est tirée d’une nouvelle. Je ne l’ai pas lu donc je ne ferai pas de comparaison.

    Nous avons donc Mary – future princesse de Montpensier – promise à Mayenne, frère du duc de Guize – dont elle est amoureuse, et que tout le monde le sait, même Mayenne —. Mais l’union n’était pas écrite, les plans changent et voilà la pauvre demoiselle mariée au prince de Montpensier. Ce dernier part à la guerre (nous sommes en pleine guerre de religion) et la laisse avec son « mentor » le comte de Chabannes.

    Je pense que vous voyez les trucs gros comme une maison : une femme, trois hommes. Bref, nous sommes en plein dans un drame romantique historique. J’adore La leçon de piano, j’adore Le patient anglais… mais je n’ai pas du tout aimé ce film fade et sans intérêt.

     

    Les acteurs, mon dieu !

    J’avoue que je vais être un peu s***** et on pourra m’en faire reproche. Mais je pense que Mélanie Thierry n’est pas l’actrice qu’il fallait. La princesse est désignée comme « la plus belle du royaume ». Je ne dirai pas que Thierry est moche (ce n’est pas mon opinion), mais je pense que le cinéma français pouvait proposer une jeune actrice au physique plus approprié (et quand on voit le jeu d’actrice, je pense que la chose était très faisable : on ne manque pas d’actrice sans jeu et vide dans le cinéma français).

    L’un des problèmes de ce film est le manque de sentiments des acteurs. Ils sont froids – hormis Personnaz qui donne un peu de chaleur à l’ensemble —. Nous sommes dans un drame romantique et aucun sentiment de transpire des personnages. C’était peut-être un choix que de ne pas mettre en scène des sentiments exacerbés, mais entre les excès (larmes et colères) et la froideur, il y a une marge.

    Je disais plus haut « la pauvre demoiselle » : quand on voit son mari, on peut comprendre. Le personnage est insipide et le jeu d’acteur mono-ton de l’acteur ne fait qu’accentuer la chose. D’ailleurs, c’est un personnage bien con : le mec épouse une meuf qui s’affichait avec celui qui aurait dû devenir son beau-frère, mais il s’imagine que tout va bien se passer et qu’elle oubliera Guize alors que lui-même n’est jamais là ! Pffff…

    J’ai déjà taclé Mélanie Thierry donc je ne vais peut-être pas enfoncer le clou. Mais vous l’aurez compris, elle est froide et insensible (dans le jeu) si bien qu’on se demande si elle a vraiment des sentiments pour qui que ce soit (y compris envers elle-même). C’était d’autant plus énervant que la princesse est présentée comme une femme brillante… Ca ne se voit pas vraiment… d’ailleurs, elle ne brille jamais par son intelligence ou de quelques autres manières que ce soit. J’avais l’impression d’avoir une niaise stupide qu’on faisait passée pour intelligence parce que bon, être juste belle pourrait être mal vu de nos jours… hélas, dire qu’une fille est brillante c’est bien, encore fait-il le montrer… et que cela ait un intérêt dans le film.

    On en vient à se demander pourquoi tout le monde l’aime. Montpensier, c’est sa femme donc bon… De Guize, sûrement pour son cul (monsieur court après pas mal de choses pour servir ses intérêts). Mais Chabannes, incarné par Lambert Wilson, — le seul personnage un peu digne d’intérêt avec Henri d’Anjou — ? Parce que bon, La princesse de Montpensier, c’est un peu la Bella Swann historique française : tout le monde l’aime, mais on ne sait pas pourquoi…

    Bref… aucun intérêt, aucun sentiment, aucun enjeu (en pleine guerre de religion, un peu de politique et de jeux de pouvoir auraient été les bienvenus)… rien.

     

    Les combats d’escrime sont nazes. Sérieusement, on sent la chorégraphie. Bon OK, j’ai fait de l’escrime artistique et je vois peut-être mieux ces choses-là que d’autres, mais là c’est flagrant. Dans les scènes de batailles, la mise en scène a privilégié un certain « réalisme » (le combat à l’épée c’est pour tuer et non pas pour être jolie) avec des affrontements très courts et meurtriers. Ce qui est assez appréciable. Mais hélas, les affrontements plus « duellistes » sont minables. Je ne sais pas si la faute est due au chorégraphe ou aux acteurs.

     

    Que dire de la réalisation qui est sans intérêt ? Il n’y a aucune mise en valeur des personnages, des sentiments ou de quoi que ce soit… parfois, certains plans m’ont fait penser à ces plans réalisés par des équipes de tournages de mon lycée – qui avait une option audiovisuelle.  

     

    J’avais déjà essayé de mater ce film il y a un an et des brouettes. J’avais arrêté au bout de 20 min. Mais bon, j’ai pris mon courage à deux mains pour le finir (sait-on jamais, une bonne surprise peut toujours arriver). Hélas, ce furent plus de deux heures d’ennuis où presque rien n’est à sauver.

    Alors, c’est vrai, les romances ce n’est pas mon truc. Mais comme j’adore La leçon de Piano et Le Patient Anglais, il est toujours possible pour moi de me montrer sensible à des romances. Après, même si une romance est chiante, il peut y avoir d’autres enjeux qui permettent de porter un intérêt à une production. Ce n’est pas le cas ici.

    Je crois qu’on est typiquement dans un film français insipide où l’on se demande si certaines choses relèvent juste d’une mauvaise réalisation (et d’un mauvais scénar) ou bien de parties pris.

     

    Bref, à éviter.

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