• La poupée sanglante

    "La poupée sanglante" est un roman de Gaston Leroux, publié à l'origine sous forme de feuilleton.

     

    Synopsis :

    Benedict Masson, relieur d'art et poète de génie, mais atrocement laid, se meurt d'amour pour sa voisine, la belle Christine Norbert, la fille de l'horloger et la fiancée du prosecteur Jacques Cotentin. Benedict la sait amoureuse d'un étrange personnage, aux allures de statue de cire, qu'elle cache dans sa chambre... Qui est cet homme que nul ne voit jamais, et qui semble dénué de paroles et presque de vie ?
    Cependant, quand Christine demande à Benedict de bien vouloir accepter un emploi à ses côtés chez le Marquis, qui la poursuit de ses assiduités, Benedict ne sait pas encore qu'il va être précipité dans une fresque horrifique dont il va devenir à la fois l'acteur et la principale victime. Accusé injustement de multiples meutres, le poète est jugé et condamné à monter sur l'échafaud... A moins que le prosecteur ne ravisse auparavant son âme à la mort...

    La poupée sanglante

    Avis :

    Un roman très prenant où le fantastique plane comme la brume.

     

    Hormis Le fantôme de l’Opéra et les aventures de Rouletabille, les œuvres de Leroux sous peu connu. J’ai donc découvert un roman où l’auteur met de scène… un vampire. Fan de ces créatures, je ne pouvais pas passer à côté.

     

    Ce roman fut d’abord publié sous forme de feuilleton et à une suite « la machine à assassiner ». J’insiste sur ce dernier point parce que certaines parties de l’intrigue de ce livre ne seront probablement que développées dans cette suite. C’est peut-être la chose qui m’a le plus embêté à la fin de ma lecture : l’affaire avec « Gabriel » n’est pas résolue.

    L’un des autres défauts, c’est que c’est un roman populaire. Pas que la chose soit péjorative, mais Leroux fait référence à des événements que le lectorat de l’époque pouvait comprendre, comparer. Pour moi, lectrice actuelle, c’est parfois un peu gênant. Mais cela ne perturbe pas spécialement la lecture.

    Un autre défaut du livre vient du fait que Leroux s’est inspiré d’un fait divers et que ce fait expliqué en préface. C’est dommage parce que cela explique une partie de l’intrigue !

     

     

    Le récit est construit de manière assez étrange puisqu’on a vraiment l’impression d’avoir une histoire orale : Leroux « intervint » dans sa propre narration. Ensuite, il n’est pas vraiment le seul narrateur puisqu’une partie de l’histoire est racontée par la voix de Benedict Masson via son journal.

     

    L’histoire se présente sous plusieurs intrigues :

    — celle de Masson qui veut séduite la belle Christine (non, ce n’est pas celle du fantôme de l’opéra)

    — celle de Christine et sa famille avec Gabriel

    — celle de Christine et Masson chez le marquis et la marquise de Courlteray.

    C’est assez dur de résumer l’histoire puisque Masson vient, sur demande de Christine, travailler avec elle chez le marquis pour éviter les « situations gênantes ». De plus, si Christine n’a pas quitté son poste alors que le marquis lui faisait la cour, c’est parce que Christine s’est attachée à la marquise. Celle-ci, malade, est convaincue que son mari est un vampire et que ce dernier la tue à petit feu.

    D’un autre côté, Masson découvre que son « ange Christine » cache un homme dans l’armoire de sa chambre. Ce mystérieux inconnu est « assassiné » par le père de cette dernière avant de réapparaitre de manière mystérieuse…

    Et dans un autre coin encore, de nombreuses jeunes filles, venues travailler chez Masson disparaissent. Ce dernier se l’explique par le fait qu’il est d’une épouvantable laideur…

     

    Ce roman est vraiment génial parce que tout le long de l’histoire, on navigue entre deux eaux : récit fantastique ou récit pas fantastique… Et c’est quelque chose que j’aime beaucoup ! On ne sait pas sur quel pied danser.

    Leroux semble aussi bien au courant de l’actualité de son temps. D’ailleurs, si on ne sait pas si on est dans le fantastique ou non, c’est que les protagonistes rejettent tous le fantastique au profit d’explications rationnelles : la science est là.

    Mais au final, est-ce que la science peut tout expliquer ?

    Leroux, même s’il y a quelques défauts, est vraiment un super conteur. Le début est un peu laborieux, mais on se laisse vite prendre par le récit.

     

    Ces demoiselles devraient être ravies : Masson bave, vous n’avez pas idée, devant Christine, c’est énorme ! Leroux a dû avoir un problème avec une Christine qui a dû lui dire qu’il était laid : parce qu’on retrouve exactement la même chose dans le fantôme de l’opéra…

    Les personnages sont vraiment bien construits et sont profonds. Les deux femmes de l’histoire sont bien campées même si l’une est assez niaise et l’autre « folle » (?). Christine prend aussi un peu de tempérament au court de l’histoire. Bref, pas grand-chose à dire à ce niveau-là. N’oublions pas l’époque de publication. Les deux héroïnes s’en sortent bien… surtout en comparaison de certaines de leurs consœurs actuelles…

     

     

    J’ai passé un vrai bon moment de lecture !

    J’ai vraiment hâte de lire la suite, La Machine à Assassiner,  pour voir commente toutes les choses vont se dénouer.

    Pas un coup de cœur, mais presque !

    « La caverne du Grand MammouthCaptain Blood »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 1er Mai 2014 à 12:00
    Ce roman a l'air pas mal, je le lirai bien :)
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