"Lîle du docteur Moreau" est un roman fantastique de H. G. Wells.

Synopsis :

" Il me revint en tête - par quel procédé mental inconscient -, une phrase qui fit retourner ma mémoire de dix ans en arrière.
Elle flotta imprécise en mon esprit pendant un moment, puis je revis un titre en lettres rouges : Le Docteur Moreau, sur la couverture chamois d'une brochure révélant des expériences qui vous donnaient, à les lire, la chair de poule. Ensuite mes souvenirs se précisèrent, et cette brochure depuis longtemps oubliée me revint en mémoire, avec une surprenante netteté. J'étais encore bien jeune à cette époque, et Moreau devait avoir au moins la cinquantaine.
C'était un physiologiste fameux et de première force, bien connu dans les cercles scientifiques pour son extraordinaire imagination et la brutale franchise avec laquelle il exposait ses opinions. "

Critique (spoiler) :

Très bon roman fantastique qui s'attaque à l'éthique scientifique !

La narration est assez linéaire, mais cela doit venir du fait que l'histoire se passe à la première personne. Pendrick semble assez "mou". On ne ressent pas assez l'horreur que lui inspire les créatures de Moreau. D'ailleurs, je reste un peu sur ma fin sur le personnage de Moreau : on saura peu de chose sur lui. L'auteur semble vouloir donner les motivations qui animent Moreau mais le tout reste assez flou : étude de la douleur, modélisation de nouvelles créatures ? Cela m'a fait penser à la série "La Licorne".

Ce roman m'a beaucoup fait penser au mythe de Frankenstein dans le sens où il y a création d'être superficiel. Mais Moreau n'est pas un personnage comparable à Frankenstein. Moreau parait n'a pas le même rapport à la mort et à la création.

Le roman est aussi en mirroir. Le héros commence son récit alors qu'il dérive dans une barque et finit pas dériver de nouveau.

A la fin, Pendrick est comme hanté par les créatures de Moreau, de retour à Londres il a l'impression que les bêtes vont surgir des visages humains. Il se pose la question de savoir où l'homme s'arrête face à la bête...