• Kel, T.01 : Noir et Blanc

    "Kel, T.01 : Noir et Blanc" est un roman d'Andrea Schwartz.

     

    Synopsis :

    A l’aube de la Cinquième Ere, les Deux Empires sont une fois de plus au bord de la guerre.

    Shelun la Cheveux-Noirs a perdu toute sa famille dans un raid ennemi. Née femme dans un monde dominé par les hommes, elle n’hésite pas à transgresser les interdits et à se travestir pour accomplir sa vengeance.

    Or, la guerre est loin d’être la glorieuse aventure décrite dans les cantiques. Quant aux ennemis, ils ne sont peut-être pas tous les monstres qu’elle avait imaginés…

    Kel, T.01 : Noir et Blanc

    Critique :

    Pour commencer, merci aux Editions Rebelle de m’avoir proposé ce SP.

     

    Hélas, j’avoue que ce livre ne m’a pas spécialement emballé.

     

     Le roman commençait pourtant bien. Shelun, une jeune femme décide de s’engager dans l’armée pour affronter (et tuer) les Kel’yons qui l’ont rendu orpheline. Bien sûr, dans son pays, les femmes ne sont pas admises : elle se fait donc passer pour son frère, Heldan. L’univers est clairement misogyne et du coup, j’attendais beaucoup du développement personnel de ce personnage. 

    C’est donc avec plaisir que l’on découvre cette héroïne courageuse (et un peu inconsciente) qui se hisse rapidement dans la hiérarchie militaire.

    Le récit traine un peu, mais ce n’est pas spécialement gênant, car j’ai trouvé que ces lenteurs étaient nécessaires pour poser les choses et voir l’évolution de notre héroïne. 

    Hélas, l’histoire se gâte complètement quand Shelun tombe enceinte. Bon, OK, je n’aime pas les femmes enceintes et encore moins les bébés, mais dans certains récits, les choses passent bien, comme dans la série de Gail Garriger. Ici, j’ai malheureusement tout retrouvé ce que je n’aime pas dans la « maternité » : le côté objet du bébé (c’est mon bébé, mon fils, gnagna) et l’absence totale de perspective de la mère si ce n’est son bébé (épanouissement personnel ne passant que par le bébé).

    Ajoutez à cela qu’à partir de ce moment, le récit traine encore plus. Donc pour moi, un vrai ennui !

     

    C’est dommage, car il a de bonnes choses dans ce livre.

    Pour commencer, j’ai beaucoup aimé l’univers extrême-oriental où se déroule l’intrigue. On sent que l’auteure a potassé son monde, ses hiérarchies sociales et militaires. Bref, je pense que sur ce point, il n’y a rien à dire (enfin, si mais j’en parlerai plus tard quand je parlerai de Shelun).

    J’ai beaucoup aimé les personnages masculins. J’ai beaucoup apprécié sai Mordain Aydred, l’amant de l’héroïne, car il montre les bons côtés de la paternité, même s’il parfois il a quelques remarques que je n’ai pas super appréciées. Un homme heureux d’avoir un enfant, heureux de s’en occuper (quand il peut). Je ne vais pas épiloguer sur l’ensemble des hommes de ce roman, mais pour une fois, ce sont eux qui m’ont emballée.

     

    L’auteure a une plume agréable à lire, même si le récit est parfois un peu lent et que les scènes de batailles manquent un peu de dynamisme. Mais pour un premier roman, c’est vraiment très honorable.

    L’auteure a aussi, souvent, le bon mot ! Et un humour souvent agréable.

     

    Et attention, je vais dire un truc qui va en surprendre plus d’un : la romance n’est pas trop dégueu. Bon, il y a toujours un peu l’idée « premier amour, amour à la vie » et quelques défauts comme ça, mais l’auteure ne nous livre pas cette histoire d’amour avec un surplus de bave mièvre !

     

    Mais le plus gros défaut de ce roman, c’est, hélas, Shelun.

    Quand on lit la quatrième de couverture, on s’attend à une héroïne de caractère, forte, révoltée et qui se bat. Certes, on retrouve cela. Mais au fond, Shelun n’est absolument pas une femme révoltée. En fait, elle vit très bien dans son univers misogyne et ne cherche nullement à s’en émanciper. C’est donc le point qui m’a le plus déçu ! Elle fait la guerre, prouve qu’elle vaut aussi bien – voir mieux — que certains hommes, mais qu’au final le rôle d’une femme au foyer, mariée et avec les enfants, ce n’est pas si mal que ça. Shelun ne semble pas malheureuse de son sort de « sous Kel’bais », ni de celui de ses consoeurs.

    Bref, après avoir assouvie sa « vengeance », reconnue que la guerre c’est moche, que les Kel’yons ne sont pas forcément si monstrueux que ça, elle pas d’autres objectifs dans la vie qu’élever son fils…

    Bon, elle s’offusque un peu contre la prostitution et le sort de son amie Ashina, mais je dirais que c’est normal.

    Donc une vraie déception pour moi que cette héroïne…

    Dans les choses qui ne m’ont pas vraiment emballé, ce sont quelques remarques sur l’avortement. Je me plairais à croire que c’est lié à l’univers et à l’éducation de Shelun.

     

     

    Donc au final, une déception. Pourtant, il y a de très bonnes choses et le récit commençait bien. Ceci dit, le roman se termine « en queue de poisson » et on se demande ce qui va se passer par la suite…

    Mais pour un premier roman, l’auteure s’en sort plutôt bien.

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