"Jésus contre Hitler, tome 1 : Zombies nazis en Sibérie" est uné série numérique de Neil Jomunsi.

Synopsis :

Sibérie, fin des années 60. Grâce à la magie noire, le sinistre Adolf Hitler est de retour, plus dément que jamais. Son plan? Ressusciter le plus de cadavres possible et constituer une armée de zombies nazis invincibles! Pour certains, il s'agirait de la Fin du Monde. Pour d'autres, c'est simplement le début d'une nouvelle journée de travail.Car John J. Christ, chef de l'Agence B, connait bien le problème: il a plus d'une fois affronté le petit moustachu hystérique et sait comment déjouer ses plans démoniaques. À l'aide de son nouveau coéquipier David Goldstein, qui se demande bien pourquoi on a absolument tenu à l'incorporer dans cette unité délirante, John va faire ce qu'il sait faire de mieux: botter les fesses des créatures de cauchemar, des monstres des abysses, des esprits frappeurs et autres méchants en tout genre.Ha oui, on ne vous avait pas dit? John J. Christ n'est autre que Jésus, le seul, le vrai, l'unique. Et il est en colère. "Zombies Nazis en Sibérie" est le premier tome de la série "Jésus contre Hitler".

Critique :

Jésus contre Hilter, un titre qui fait rêver tous les amateurs de nanars. Je me suis donc dit : essayons, le premier épisode est gratis… Puis des nazis zombies, on nage en plein délire, je vais me marrer.

Hélas, le final est assez décevant.

Je ne m’attendais pas à de la grande littérature, certes. Ceci dit, ce premier épisode des affrontements entre le juif le plus connu du monde (eh oui, Jésus est juif !!!) contre le plus gros antisémite du monde, ça allait être sympa.

Jésus est vrai bien, même si je ne m’attendais pas un tel personnage. J’avoue que ce n’est pas comme ça que je l’aurai fait, mais il est cool avec son humour pourri, son ironie à deux balles et son look de « punk à chien ».

Mais je pense que je m’arrête ici pour les points. Aïe.

L’histoire n’est pas mauvaise, mais elle manque, selon moi, de beaucoup de travail. Elle est trop rapide, surtout pour les événements en Sibérie. Il y a pas mal de clichés, dont certains marchent, d’autres un peu moins. Par contre, les références et les clins d’œil sont bien sympas pour qui sait les détecter.

Hélas, il y a des « approximations » qui nuisent à cette histoire. Les Aztèques ne sont pas un peuple d’Amazonie, mais d’Amérique centrale… Choisir des « Inuits » comme gardiens sur une île de Sibérie me parait un peu incohérent. Les peuplades de Sibérie comme les Evenks par exemple auraient mieux convenu (enfin, c’est mon avis) à moins que l’île en question soit très proche de l’Alaska (et donc la présence d’Inuits est cohérente).

Les méchants pas beaux nazis récupèrent des cadavres pour en faire des zombies (ce n’est pas bien !), mais je n’ai pas compris pourquoi la sélection des corps ne se fait qu’une fois sur l’île sibérienne… Surtout que les amis du petit moustachu hystérique ne veulent pas de « sous-espèces », ni femmes et d’enfants dans leur armée…. Pourquoi ne pas prendre que des corps d’individu mâles dès la profanation ? Surtout que pour les cadavres des juifs, ces deniers sont très souvent dans des cimetières particuliers.   

Enfin, le personnage de David (sur lequel je vais revenir) réagit un peu trop comme un catholique face à Jésus que comme un juif (enfin, j’ai trouvé).

Parlons donc de ce David qui est pour moi LE défaut de ce récit. J’ai trouvé ce personnage vraiment incohérent ! J’ai trouvé que l’auteur a tout voulu condensé en lui : un grand costaud, bon militaire et diplômé. Mais comment un bon militaire pourrait-il accepter d’arpenter les bâtiments de son nouveau service alors qu’il lui a été ordonné de rester dans sa chambre avant la visite organisée ? Pourquoi rentre-t-il dans un bureau (au pif) et qu’il fouille dans des papiers ? Non, sérieux, vous faites ça, vous, sur notre nouveau lieu de travail ?

Je n’ai pas non plus trop accroché à son côté bon militaire dans le sens où j’ai trouvé le personnage impulsif, pour ne pas dire insolent ! Bref, pas vraiment les caractéristiques d’un bon élément… Certes, Jésus est à frapper, mais quand même…

Bref, je n’ai pas du tout accroché à ce personnage, même s’il a bon fond.

Au final, si les idées ne sont pas forcément révolutionnaires, elles restent sympathiques. Jésus éclaté des zombies et des nazis, moi ça me fait rire. Hélas, les approximations de certains détails, la rapidité des événements et le personnage de David rendent cette histoire assez moyenne, avec des passages sans saveurs.

Une déception donc.

Pour le moment, je ne suis pas trop tenté de lire la suite (j’ai d’autres feuilletons qui attendent). Ceci dit, comme le premier épisode est gratuit, je ne peux qu’encourager les gens à découvrir ce texte pour se faire son propre avis.