• Il était une fée... Mélusine

    "Il était une fée... Mélusine" est un livre de Claudine Glot, illustré par Armel Gaulme.

     

    Synopsis :

     Mélusine, Morgane, Viviane... Qui sont les figures mythiques de légende ? Sur quels univers féeriques règnent-elles ? Que nous apprennent-elles sur le monde médiéval et sur l'Autre Monde ?

     " Tu vivras à ta guise, mais chaque samedi, tu devras te réfugier loin du regard des hommes. Ce jour-là, de la taille aux pieds, ton corps deviendra celui d'un serpent. La belle jeune femme que tu es cèdera la place à un monstre repoussant. Si un homme accepte de t'épouser sans jamais chercher à percer ton secret, tu vivras a ses côtés la vie d'une femme, et connaîtra la mort qui te délivrera de ta malédiction. Qu'il te voie sous ta forme de serpent, qu'il t'accuse d'être un monstre, et c'en sera fait de toi a jamais. Serpent tu resteras, mi-femme et mi-dragon, et nulle magie ne pourra te ramener dans le monde des hommes, jusqu'au jour du Jugement dernier. "

     Merveilleusement illustrée, la collection " Il était une fée " entraîne le lecteur sur les pas d'héroïnes fabuleuses à travers le récit captivant de leurs aventures.

     

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    Critique :

     

    Je ne connaissais que vaguement la légende de Mélusine. Ce livre sublimement illustré m’a fait découvrir un peu plus ce personnage parfois rattaché, de loin, à la légende arthurienne.

     

    J’avoue que contrairement aux deux autres tomes de la collection « Il était une fée », j’ai un avis plus « froid » sur ce livre de Mélusine. Non pas que le travail de l’auteure ait été moins bien que les deux précédents, mais parce que le personnage de Mélusine ne m’a pas spécialement emballé.

    Si elle apparait comme une femme « courageuse » et audacieuse au début de son histoire, j’ai trouvé que le personnage devient « faible » par la suite, car Mélusine se contente de faire plaisir à son homme. Après, il fallait s’y attendre. Ses sœurs et elles ne se vengent-elles pas de leur père, car ce dernier les a privés (involontairement) d’une vie de cour et faste ? Petites nobles prétentieuses et superficiel bonsoir. C’est encore plus surprenant, car Mélusine et ses sœurs ont pour instructrice la fée Morgane (sœur de leur mère Présine qui elle-même appartient à l’autre monde).

    Ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est le parallèle entre la vie et le malheur de Présine et celle de Mélusine. En effet, la mère et la fille font promettre à leur amant de ne pas faire telle ou telle chose sous peine de perdre l’être aimé. Cela arrive à Présine : cela entraine sa disparition de ses filles et d’elle-même, laissant un mari meurtri. Mélusine et ces sœurs, ignorant l’histoire se vengent de leur père aussi pour ce motif.

    En représailles de cela, Présine les punit en les maudissant toutes les trois. Les sœurs, les suiveuses, sont (à mon avis) plus sévèrement châtiées que Mélusine.   Cette dernière se voit condamner à devenir moitié serpent tous les samedis. Sa malédiction ne pourrait être levée que si l’homme qu’elle épouse respecte la promesse de ne pas chercher à la voir ce jour-là. Pas la peine de vous faire un dessin…

    Raymondin, le compagnon de Mélsuine, poussé par ceux jaloux de sa réussite, découvrira la vérité et condamnera sa femme à rester mi-humaine mi-serpent toute l’éternité.

     

     

    Le thème de Mélusine est rattaché à la famille de Lusignan (si vous avez vu Kingdom of heaven, ce nom ne vous est pas inconnu). La jeune femme aurait donné naissance à cette lignée de souverain et de grand seigneur (ça ne date pas d’hier que les familles recherchent des origines légendaires ou mythologiques) en prodiguant à son époux terres, fortunes et fils.

    Dans ce récit, on voit aussi à quels points les hommes peuvent être jaloux de la réussite de certains, encore plus quand la réussite en question passe par une femme. Il est important de noter que Raymondin, comte de Lusignan, tirera toute sa noblesse des conseilles et actions de Mélusine.

     

    Ce que je n’ai pas aimé, c’est la certaine passivité de Mélusine après sa condamnation. Elle donne des fils à son mari et fait accroitre ses richesses. Elle m’est apparue comme une sorte d’usine. Elle n’est nullement inquiète pour ce qui pourrait arriver si son mari la voyait les samedis. Je ne dirai qu’elle est niaise, mais pas loin. Pourtant, elle savait les hommes faibles, son père ayant commis cette même erreur.

    À cela, j’ajoute son côté très maternel. On a l’impression que la perte de ces deux derniers enfants (qu’elle ne peut plus voir, car elle est devenue serpente) la touche plus que la perte de son époux, de son territoire et de son château.

    J’avoue avoir été assez surprise, car l’auteure avait montré une vision très « féministe » de Morgane et Viviane.

     

    Un livre intéressant qui m’a fait découvrir un personnage que je connaissais peu. Bien que je n’aie pas aimé Mélusine, j’aimerai bien découvrir d’autres versions de son histoire. Le texte présenté par l’auteure est aussi condensé. Il ne faut pas oublier que les superbes illustrations apportent un vrai plaisir lors de la lecture.  

     

     

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