• Grands Anciens T.02

    "Grands Anciens T.02 Le dieu-poulpe" est une BD de Jean-Marc Lainé au scénario, Bojan Vukic au dessin, Digikore Studios aux couleurs.

    Cette BD a été chroniqué pour Mythologica. J'en ai été l'auteur.

     

    Synopsis :

    En la taverne de l'Amiral Benbow de New Bedford, Herman Melville poursuit son étrange et inquiétant récit en présence du jeune marin Ishmaël.Le Commandant Achab est reparti pour une nouvelle campagne, avec le Pequod, armé comme jamais. Voguant vers l'est, il ne tarde pas à être pris en chasse par le légendaire et terrifiant Kraken. Créature géante des fonds abyssaux, celle-ci, de sa puissance tentaculaire, sème sur le baleinier désarroi, folie et destruction. Alors que tout paraît perdu, le monstre abandonne la partie, chassé semble-t-il par des baleines blanches. Que s'est-il réellement passé, pourquoi ce retournement de situation incompréhensible, telles sont certaines des nombreuses questions posés par les rescapés marqués au plus profond de leur âme par ces évènements. D'ailleurs, le commandant Achab, animé d'une vengeance inébranlable, est bien décidé à comprendre cette fantastique mésaventure qu'il voit liée à la folie d'un ancien harponneur et aux secrets de cultes païens et blasphématoires contenus dans d'anciens grimoires.

     

     

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    Critique :

    La couverture est, une nouvelle fois, superbe ! Cette fois ci, le Kraken, qui menaçait, a attaqué ! L’image d’Achab qui se bat contre les tentacules fait immédiatement penser à l’épique  scène du film  de 20 000 Lieues sous les mers de 1954.  Les couvertures de ces deux tomes sont les plus beaux de la collection !

     

    Une fois encore, le cross-over des romans de Melville, Lovecraft et Shelley fait des merveilles ! Les personnages sont très fidèles, dans la mesure du possible, à leur livre respectif. Par ailleurs, je trouve que l’utilisation de Frankenstein et de sa créature est l’une des meilleures jamais réalisé dans un cross-over.  

    Comme précédemment, Herman Melville conte à Ishmaël les aventures du Capitaine Achab. On est pendu aux lèvres du narrateur, tout comme le jeune homme l’ait à celle de son conteur.

    Si le tome s’ouvre sur la défaite d’Achab face au Kraken/ Cthulhu, le combat suivant est juste magistral ! Perdu entre violence et  mort, les marins sombrent dans la folie et la terreur, alors qu’Achab, également fou mais pas pour les mêmes raisons, se lance corps et âme dans l’affrontement.  


    Un mot en particulier sur le capitaine du Pequod qui gagne en charisme et en sublime. La folie, l’une de ces principales caractéristiques dans le roman Melville, nait en lui lors de son combat, de sa volonté d’être le « maitre » de ce monstre qui terrorise les mers.  Il perd vraiment la tête lors de la perte de sa jambe… Cela annonce sa lutte contre Moby Dick : contre l’avis de ces compagnons et d’Adam, il se lança à l’assaut du monstre en chaloupe. Mais les baleines ne font pas états de sa présence. Un cachalot renverse le canot et lui emporte la jambe. La case de ce moment est sublime !

    La créature de Frankenstein, ici nommé Adam, joue un rôle capital dans la lutte contre le « dieu qui rêve ». D’ailleurs, on comprend enfin le sens des paroles du vieux fou, assimilable à Frankenstein.

     

    L’une des plus belles choses de ce récit est l’implication des cachalots dans la lutte contre Cthulhu.

    L’ambiance de ce tome est toujours aussi sombre. Il est aussi très dynamique grâce aux scènes de combats qui sont vraiment spectaculaires !  Le réaliste du trait rend vraiment service à ce récit.

     

    Au risque de me répéter, ce diptyque des Grands Anciens est le meilleur de la collection 1800 !

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