• D'Encre et de Sang

    Je vous présente un passage (le début) de ma nouvelle vampirique. 

     

    Synopsis : Lowell Morgan est un jeune écrivain en mal de reconnaissance. Alors qu'il séjour chez des amis, il fait la connaissance d'une étrange demoiselle restée inconsciente durant plusieurs jours et que personne ne connait. Elle devient sa muse.

    Rating : tout public

     

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    D’encre et de sang


    Ecrire est une chose simple. Il faut une plume, de l’encre et du papier. Rédiger un texte est une chose un peu plus complexe. Cela nécessite de la méthode, du vocabulaire et de bonnes connaissances de la langue. Etre écrivain est une difficulté. Il est obligatoire d’avoir un style et des choses à raconter.

    Lowell Morgan pensant avoir tout cela. Pourtant tous ses écrits étaient diversement appréciés par les critiques. Profondément enfouit dans banquette du fiacre qui le conduisant chez des amis, et admirateurs de son art, dans les landes perdues d’Ecosse, il ne cessait de se remémorer sa violente altercation avec le poète et écrivain Oscar Wilde. Morgan était encore un homme jeune, il manquait de confiance en lui. L’irlandais l’avait humilié, tout simplement. Mais comment aurait-il pu tenir tête à cet auteur de talent.

    Se morfondant sur sa propre impuissance à avoir de la répartie, Morgan réfléchissait à la manière dont lui pourrait, un jour, réapparaitre dans un salon londonien sans que cette affaire ne l’écrase. Pour cela, il lui fallait un nouveau recueil de poèmes ou un roman. Wilde avait obtenu sa grande renommée avec Le Portrait de Dorian Gray. Mais comment parvenir à écrire un roman qui puisse faire l’unanimité des critiques sans pour autant se perdre dans les méandres des reproches. Car c’était bien de cela qu’il s’agissait. Le jeune homme avait listé tout les points que les critiques avaient proféré, même les plus acerbes et enflammés. Fallait-il vendre son âme à ces gens là pour espérer récolter la gloire et l’estime ? Ou bien continuer à écrire ce que son cœur et son esprit lui dictaient ? Morgan s’interrogeait sur les processus de création d’un ouvrage.

    Les routes vers le manoir de ses amis, les McAllister, étaient sinueuses et caillouteuses. Combien de fois fiacre manqua-t-il de se renverser ? Morgan avait cessé de compter. Les vastes landes s’étendaient à l’infini, découpées par de hautes collines et des loch innombrables. En contemplant tous ces étendues d’eaux, le jeune homme comprit mieux pourquoi les gens d’ici y voyaient des monstres une fois le brouillard tombé. Que pouvait-il bien y avoir au fond de ces lacs que nuls hommes n’avaient exploré de peur d’être dévoré ? Surement de gros poissons, des rondins de bois pensa Morgan. Le fantastique relevait du monde des Rêves et des écrits, non pas de celui-ci.

    Le paysage changea quand la voiture pénétra dans le domaine de Sir Augustus McAllister. Les landes laissèrent place à une vaste forêt de pin, tout à fait artificielle, entrecoupée de lacs et de quelques prairies avidement ingurgités par d’étranges moutons à quatre cornes. Enfin, la grande demeure se découpa, grise, dans les verts fades des landes.

    La voiture s’arrêta devant le perron. Un majordome, assez âgé aux cheveux blancs impeccablement tirés en arrière, l’y attendait. Avec le conducteur, ils descendirent les bagages de Morgan. Dans le grand hall d’entrée donnant sur un large escalier, des valises en nombres patientaient au bas des marches. Le nouvel arrivant se demanda si son arrivé ne faisait pas déguerpir un autre invité. L’absence du maitre des lieux l’étonna également.
    « _Accueillez-vous une autre personne ? »
    Le majordome répondit par la négative. Les malles étaient celle de Madame McAllister. Cette dernière était tombée malade. Le médecin de la famille avait donc suggéré un mois de repos dans le sud de la France, au bord de la mer. Lord McAllister s’était rendu en ville pour régler quelques affaires avant de conduire son épouse à son lieu de convalescence.

    Sur ses explications, un homme de forte stature, une épaisse barbe rousse bien taillé, en tenu de voyage, entra dans le hall. Morgan reconnu son ami.
    « _Morgan ! s’écria ce dernier. Vous me voyez désolé de ne pas vous avoir accueilli moi-même. J’espérais être revenu avant votre arrivée. Julian vous a-t-il informé de la situation ? »
    « _Bonjour mon ami. Oui, vous me voyez désolée. J’espère que lady Catherine se rétablira vite. Avez-vous l’intention de partir pour le mois entier ? »
    « _Non. Je vais juste m’assurer qu’elle soit installée convenablement. Je pense être de retour dans une semaine. Dès mon retour, nous aurons tout lieu de parler de vos futurs projets ! En attendant, j’ai quelque chose à vous montrer. Cela devrait exciter votre curiosité. »

    Le géant roux invita le jeune écrivain à le suivre à l’étage. Une ambiance sombre et silencieuse planait dans une des ailes du manoir. Toutes les fenêtres étaient fermées. McAllister guidait son ami avec une lampe à huile qu’il avait pris sur un petit meuble.
    « _Lady Catherine était-elle à ce point malade pour que vous la gardiez dans cette pénombre ? »
    « _Non, rassurez-vous. Catherine est alitée dans sa chambre, mais elle va assez bien. Je vous emmène voir une petite curiosité. Je pense que votre plume devrait trouver matière à écrire. »
    Morgan se montra très intrigué. Quelle étrange merveille le Lord pouvait-il bien lui réserver ? L’ambiance sombre et mystérieuse qui régnait ne faisait qu’émoustiller son intérêt. Devant une des portes, une bonne, brodant à la lumière d’une bougie, veillait. Elle se leva pour saluer son maitre ainsi que le nouvel arrivant. La demoiselle étaient jeune, une vingtaine d’année, les cheveux regroupés dans un chignon maintenue dans une pièce de tissu. Elle s’écarta pour laisser entrer les deux hommes.

    McAllister baissa la puissance de sa lampe avant de pénétrer dans la chambre que gardait la bonne. Plongés dans la pénombre, les yeux de Morgan mirent un moment avant de s’adapter aux ténèbres. Un silence de mort régnait. Le Lord fit signe à son ami de ne pas faire de bruit. A pas de loup, il se dirigea vers le lit à baldaquin qui occupait la plus large place dans la pièce. Les rideaux soie étaient légèrement tirés.
    Une fois encore, le maitre de maison fit comprendre que ce dernier devait rester silencieux. Doucement, il écarta les rideaux et baissa sa lampe vers les draps. Le cœur de Morgan se stoppa.
    Une silhouette fine et gracieuse était délicatement allongée sous des draps fins. Les tissus dessinaient avec douceur les lignes d’un corps harmonieux. Des mains longues et étroites reposaient sur les côtés. La chemise de nuit laissant apparaitre légèrement ses poignets. Une respiration régulière soulevait une poitrine parfaite. Rehaussée par deux gros coussins épais, un visage gracieux émergeait d’une imposante et épaisse chevelure noire. Les fines boucles mettaient en valeur de douces pommettes très pâles. Des lèvres très rouges se détachaient de la blancheur de la peau impeccable de la jeune femme. Ses yeux clos indiquaient qu’elle semblait dormir d’un sommeil profond et calme.

    Le jeune auteur resta bouche bée devant la beauté de la demoiselle. Jamais de sa vie, il n’avait vu une telle créature. Pendant un court instant, il crut qu’il rêvait, que cette vision de merveille n’était que le fruit de son imagination. McAllister le sortie de ses pensées.
    « _Nous l’avons découvert il y a deux jours de cela, évanouit sur le bord d’un de mes lacs. Personne ne sait qui elle est. Elle n’a pas reprit connaissance, mais le médecin pense qu’elle devrait survivre et se réveiller dans les jours à venir. » expliqua très doucement le Lord.
    Ils contemplèrent la belle jeune femme encore quelques instants puis sortirent. Morgan débordait de questions.
    « _Vous dîtes que personne ne la connait ? Comment est-ce possible ? »
    « _Vous posez beaucoup de question mon ami. Mais je ne crains de ne pas être en mesure de vous renseigner. Les policiers sont venus pour faire son portrait. Ils espèrent que la diffusion de son signalement permettra de retrouver des connaissances ou la famille de notre mystérieuse dormeuse. Le médecin a cependant demandé que cela ne soit pas fait immédiatement puisqu’il a espoir de la voir vite revenir à elle. »
    « _Vous m’avez dis l’avoir trouvé près d’un loch, pensez-vous qu’un être mal intentionné ait pu attenter à sa vie mais que son crime ait échoué ? »
    « _La police envisage cette hypothèse. C’est pour cela qu’une personne veille constamment sur elle. »
    « L'Apprenti SorcierMacha : "Le Diadème d'argent", T.01 »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 12:00
    Coucou, je suis venue te lire ! J'ai un peu de mal avec la narration qui ne m'accroche pas, j'ai tendance à sauter les paragraphes mais j'espère que tu publieras la suite. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai bien l'impression que cette jeune fille est une créature de la nuit.
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