• D'Encre et de Sang (7)

    Voila la suite !

    Vous pouvez retrouver le début ici.

     

    Synopsis : Lowell Morgan est un jeune écrivain en mal de reconnaissance. Alors qu'il séjour chez des amis, il fait la connaissance d'une étrange demoiselle restée inconsciente durant plusieurs jours et que personne ne connaît. Elle devient sa muse.

    Rating : tout public

     


    D'Encre et de Sang (7)

     

     

    Une fois Morgan rétablie, Sir Augustus délaissa quelques peu la jeune femme pour converser littérature avec son ami. Ce dernier voulait savoir si ce dernier avait pu trouver l’inspiration qu’il recherchait tant. Après l’humiliation qu’il avait subit dans les salons londoniens, il craignait que ce talentueux écrivain en devenir ne perde toute envie de reprendre la plume. Les jeune gens ont souvent tendance à prendre les échecs comme la fin de quelque chose. C’est tout un apprentissage que de savoir rebondir suite à une erreur de parcourt ou à une chute. Quelqu'un qui n’a jamais fait face à ce genre de situation était ceux qu’il fallait le plus encourager et recarder. Morgan était de ces gens là.

    McAllister commença donc par jouer les donneurs de leçon avant de questionner son ami. Celui-ci parla avec passion du projet qu’il était en train de rédiger. Son héroïne, sans nom pour le moment, était au centre de leur conversation. Cependant, Morgan ne parvint pas à en dire grand-chose. Il surprit le Lord. Ayant une totale confiance à son admirateur, il lui avoua qu’il ne savait pas du tout où son histoire allait mener son héroïne. Son imagination semblait dépendre d’une force étrange qui émanait de Sìne. Parfois, en la voyant, sa main s’agitait et il se mettait à aligner les mit sans même être sûr de ce qu’il écrivait. Quand il s’arrêtait, souvent après plusieurs heures de travail instance, il était complètement épuisé. C’est à cause de cela qu’il était tombé malade.

    McAllister était heureux de voir que son protégé avait trouvé une muse, qui était fort belle. Il en profita pour chambrer quelque peu son jeune ami. Le célibat de Morgan ne pouvait que provoquer quelque mot salace surtout quand la demoiselle en question était très séduisante. L’écrivain rougissait dès que le Lord lançait un pique. Il se rendit alors compte que ses sentiments envers sa muse étaient troubles.

    En grand amateur de littérature, McAllister était fier d’avoir un lettré sous son toit, qui plus en plein travail. Cependant, il trouvait cela étrange que Morgan ne sache rien de l’intrigue de son histoire or de ses périodes de transes. Jamais de sa vie il n’avait entendu parler d’écrivain qui ignorait toutes les subtilités de son roman. Comment pouvait-il construire de bons personnages sans savoir ce qui allait leur arriver ? Pouvait-il faire avancer correctement une intrigue s’il ne connaissait pas la fin ? De nombreuses questions de ce genre inondaient l’esprit du maître de maison. Il se risqua à demander à son protégé s’il voulait bien lui permettre de lire les premières pages.

    Morgan fut honoré part ce souhait. Le Lord et lui se rendirent dans ses appartements. L’écrivain du faire un peu de tri avant de tendre ses notes à son ami. Son secrétaire était en vrac, des feuilles ne formant que des amas imprécis. McAllister lu avait attention les pages qu’on lui tendit. L’un dans un fauteuil, l’autre sur la chaise du bureau, ils n’échangèrent pas un mot pendant un long moment. La lecture monopolisait l’attention du Lord. Mogan, lui, avait l’esprit en feu. Ces sentiments de joie, de peur, de fierté et d’appréhension l’animaient. Il tentait d’être le plus calme possible, mais il ne parvint pas à garder une position plus de cinq seconde sur son siège.  Il se triturait les doigts dans tous les sens, matérialisant son impatience. Le jeune auteur redoutait les critiques de son ami. C’était un homme qui ne tergiversait pas sur les livres. Il n’était pas du genre à suivre les critiques car pour ce dernier car elle  ne reflétait que l’avis d’une personne. S’il ne publiait jamais dans des revues, mais son avis était toujours très écouter dans les salons littéraire de la capitale. De plus, le Lord était un des rares à faire la distinction entre deux grands types d’écrits. Le premier, qu’il nommait « lettré » -bien que le terme n’était peut-être pas des plus approprié- avait pour vocation de faire réfléchir et de mettre en scène les subtilités de la langue. Il cité des œuvres comme celle de Shakespeare ou bien le « Gargantua » de l’auteur français Rablais. Ces livres racontaient des histoires, mais elles avaient une portée philosophique. Généralement, c’était ce genre de roman que les critiques encensaient. L’autre catégorie, les « histoires », avait comme seule but de faire rêver les gens par des récits.  Ceux-là étaient toujours mis de côté par les bien-pensants, les lettrés. Pour eux, se contenter de raconter une histoire n’avait aucune sorte d’intérêt et ne demandait aucune capacité spéciale. Dans son enfance, McAllister avait eu la chance d’avoir une nourrice qui savait parfaitement conter. Combien de fois l’avait-elle émerveillé de ses récits ? Combien de supplication avait-il du faire pour avoir la fin avant de se coucher ? Très vite en grandissant, il s’était rendu compte que narrer une histoire était plus complexe que ce que l’on pouvait imaginer. Le Lord s’était essayé à cet exercice, à l’oral pour commencer. Enchaînant les échecs, il avait tenté de les écrire. Mais là encore, ce ne fut pas une réussite.

    « Et bien mon cher, finit-il par déclarer, je trouve que vous vous êtes surpassé ! Vraiment ces premières pages sont un véritable régal ! Vous ne vous contentez pas de faire de la narration, vous apportez des réflexions fortes intéressantes. Je vous encourage vivement de continuer sur cette voie ! »

    Morgan était ravi de ces critiques. Il avait hâte de pouvoir reprendre son travail. Mais il fallait que l’Imagination décide de revenir. Pour cela, il devait passer du temps avec Sìne, même s’il avait quelques craintes à cause de ses cauchemars. Il fit part à son ami de son problème de page blanche. Le Lord proposa de dîner tous ensemble. Si l’inspiration ne venait pas suite à ce repas, il proposait de faire une longue promenade à cheval le lendemain. Une visite bucolique ne pouvait que mettre d’éveiller le pouvoir de la muse.

                Le soir même, il ne fallut pas longtemps après le souper pour que la main de Morgan se mette à s’agiter. Il délaissa alors son hôte et son amie pour se rendre dans sa chambre pour continuer son œuvre. McAllister était très heureux de voir que son invité s’active ainsi. La jeune femme parut indifférente à l’agitation littéraire de l’écrivain. A vrai dire, elle monta se coucher dès que ce dernier s’éclipsa. Le maître de maison eut le sentiment de faire peur à la demoiselle.

     Les doigts comme allées à sa plume, Morgan écrivait à une allure folle. Les muscles de ses mains étaient crispés si fort que l’on voyait les tendons ressortir. On les aurait prit pour des mains de grand-mères. En était de transe, il respirait avec difficulté et dégoulinait de sueur, comme s’il faisait des exercices physiques instances. Dès qu’il avait terminé de griffonner une page, il la dégageait avec violence pour en tirer une vierge vers lui. Plus que jamais les idées se bousculaient dans son esprit. Les paysages, les personnages se dessinaient clairement dans ses pensées. Il avait l’impression de tout voir en vrai, comme s’il était un spectre au milieu d’une pièce. Parfois, il y voyait son héroïne pleurant, regrettant ses rêves ; son époux se plaignant du manque d’affection qu’elle lui montrait ; le père qui ne cessait de sermonner sa fille sur ses devoirs conjugales ; un seigneur faisait des propositions déplacées à la demoiselle. Et le temps passa, les pages aussi.

                Le soleil commençait à pointer le bout de son nez quand, enfin, Morgan laissa tomber sa plume. Malgré sa nuit de travail, il ne se sentait absolument pas fatigué. Bien au contraire, il était tellement heureux et fier de son travail qu’il aurait encore continué des heures si l’imagination ne l’avait pas quitté. C’est l’esprit léger, mais le bras endolori, qu’il se rendit dans les cuisines pour y réclamer un petit déjeuné. A cette heure-ci, le personnel devait commencer à s’activer.

    Quel ne fut pas sa surprise en croisant le maître de la maison dans la salle à manger, buvant un café bien chaud. L’étonnement fut réciproque.

    « _Et bien  mon jeune ami, vous êtes bien matinale ? Vous avez du peu dormir.

    _Pour être honnête, je n’ai pas dormi de la nuit. Je viens tout juste de cesser d’écrire. Mais le bras complètement courbaturé.

    _Vous avez écrit pendant, attendez…plus de dix heures sans vous arrêtez ! Vous me voyez admiratif. Mais je crains que le docteur Mercy ne soit pas des plus heureux en apprenant que vous travaillez autant. Il vous avait conseillé de vous reposer. »

    Les deux hommes conversèrent un long moment. Mais pas de littérature. Morgan questionna son hôte sur son voyage en France pour conduire lady Catherine dans le sud du pays. Le jeune écrivain rêvait de se rendre un jour à Paris. On parlait avec beaucoup de jalousie. La réputation de certains salons français avait travers la Manche. De plus, le pays avait vu naitre certains des plus grands auteurs de tous les temps.

    Leur discussion fut interrompit par des appels à l’aide. C’était une femme qui criait. Les deux hommes reconnurent immédiatement la voix de Mathilde. En gentlemen, ils se précipitèrent vers la chambre de Sìne, là où la jeune bonne se trouvait car elle avait pour mission de surveiller cette dernière. Un domestique, qui s’était trouvé près de la chambre, croisa Morgan et McAllister. Il prévint ses maîtres que leur invitée s’était remise à respirer avec difficulté et que Mathilde ne parvenait pas à la réveiller. Il partait immédiatement prévenir le docteur Mercy.  

    A cette nouvelle, le cœur du jeune écrivain se stoppa net. Il eut peur pour la vie de sa muse. Une nouvelle fois, il pensa à son histoire qui pourrait ne jamais être terminé.

     

    « Le CrépusculeChantier de fouille 2011 »

  • Commentaires

    1
    Emeline
    Jeudi 5 Janvier 2012 à 12:00
    il faut sortir de la spirale il va bien, elle va bien, il va bien...... il finit par comprendre vraiment ? se confie ? mort à la vampire ?
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :