• D'Encre et de Sang (2)

    Voila la suite de ma nouvelle vampirique "D'Encre et de Sang". Vous pouvez lire le début dans ce post.

     

    Synopsis : Lowell Morgan est un jeune écrivain en mal de reconnaissance. Alors qu'il séjour chez des amis, il fait la connaissance d'une étrange demoiselle restée inconsciente durant plusieurs jours et que personne ne connait. Elle devient sa muse.

    Rating : tout public

     


    D'Encre et de Sang (suite)

     

    Des le lendemain, Lowell Morgan se retrouva le seul maitre du manoir. Lord McAllister ayant quitté son domaine pour conduite son épouse dans une station de soin dans le sud de la France.

    Toute la nuit, l’écrivain n’avait cessé de penser à la jeune endormie. Les mystères qui émanaient d’elle faisait bouillir son imagination. L’enivrante beauté avait hanté ses rêves. Il l’avait vue en fée sortant des eaux, en jeune demoiselle cherchant à échapper à un monstrueux meurtrier, une belle ayant tentée de se tuer suite à la disparition de son amant. Dans un registre plus sombre, une sorcière que les villageois auraient tenté de faire disparaitre, une banshee vaincu par une incantation d’un prêtre. Il la voyait aussi en ange tombé du ciel.

    A peine sortie de son lit, Morgan avait pris sa plume et son papier. Il n’écrivait pas encore des phrases ou des paragraphes, mais des mots, des impressions, des sensations. Au fond de lui, il sentait que l’inspiration viendrait bientôt. La demoiselle allait  en  être la source durant son séjour au manoir McAllister. Le jeune écrivain se sentait partagé par une envie de  la voir se réveiller et par le désir de pouvoir la regarder dormir indéfiniment.

                Après un copieux petit déjeuné avalé à une vitesse folle, Morgan se rendit dans la chambre de la jeune femme. La petite bonne de la veille gardait encore la porte. Quand elle vit l’écrivain, elle posa sa broderie pour se lever et le saluer. Mathilde – c’était son nom- hésita à le laisser entrer. Le médecin avait bien insisté sur le fait que l’endormie avait besoin de beaucoup de repos et qu’il fallait la déranger la moins possible. Morgan, avec galanterie et tact, réussit à faire céder la gardienne.

    Baissant la lumière de sa lampe le plus possible, il entra dans la sombre chambre. Toujours étendue dans le lit, la jolie brune ressemblait à une morte. Si sa poitrine ne se soulevait pas de manière régulière, on l’aurait probablement mise en terre dès sa découverte près du lac. Un doux parfum de rose émanait de sa peau. Ses cheveux avaient été brossés, ce qui les rendait luisant. Aussi délicatement que possible, Morgan prit une chaise et s’installa avec la belle.

    Le spectacle qui s’offrait à lui était des plus étranges. Sans rien savoir d’elle, il se sentait attirée sans pouvoir résister. Un charisme surprenant émanait de son corps endormi. L’écrivain s’attendait même à voir un halo de lumière apparaitre autour d’elle. Il prit sur lui de mettre par écrit ses pensées.

    Il regagna sont bureau pour se mettre au travail. Sa main semblait écrire de sa propre volonté. Les lettres formaient des mots, les mots des lignes, les lignes des pages. Sans s’en rendre compte, Morgan était en train de poser les bases du roman qu’il avait tant espéré. Venu du plus profond de lui, ses écrits allaient lui permettre de gagner le respect des critiques. Le jeune homme écrivit pendant plusieurs heures de suite. Il fallut que le majordome vienne le prévenir que le repas de midi était  servi. Morgan eut tout le mal du monde à lâcher sa plume. Il avait rédigé avec tant de force et de volonté que ses doigts en étaient restés crispés. Il avait du utiliser sa seconde main pour libérer la plume.

    Il reprit son travail d’écriture durant l’après-midi, mais avec moins de fougue. A la fin de la journée, il fut très heureux de sa production. Jamais il n’avait tant écrit en une seule journée. La belle endormie avait enflammé son imagination. A cela, il ajouta aussi le contexte géographique où il se trouvait. Les Highlands, anciennes terres celtes et pictes, regorgeaient de légendes et de mystères. Sa brume, ses collines, ses lochs offraient des paysages emplis de peur et d’énigme. Morgan remercia intérieurement son ami McAllister de l’avoir invité en ce lieu enchanteur.

                C’est à une heure tardive que le jeune homme se mis au lit. Son bras droit et sa main étaient touts endoloris. Ses pensées brulaient encore en lui, mais Morphée avait finir par avoir le dessus.

    Même dans ses rêves, la sublime beauté l’accompagnait. Il la voyait, sur un petit pontons, tranquillement assisse, les chevilles dans l’eau. Son sourire enfantin laissait apparaitre de sublimes dents blanches. Ses yeux émeraude contemplaient les ronds d’eau qu’elle formait. Son regard finit par se porter vers le jeune homme. Son visage resplendit de bonheur quand la demoiselle lui fit signe de venir s’assoir à ses côtés. C’est au pas de course qu’il la rejoignit. Installé auprès de la belle, il la regardait avec tendresse. Face à cela, elle remontait délicatement ses longues mèches rebelles derrières ses oreilles. C’était sa manière de cacher ses joues rougies par la gêne. Puis elle finit par s’adresser à lui.

    « _Mon bon ami, si vous saviez ce que j’ai faim. Auriez-vous quelques choses à m’offrir ?

    _Hélas, non. Mais si vous le désirez, je peux immédiatement allez vous chercher de quoi satisfaire votre envi.

    _Restez avec moi. Je saurai bien trouver en vous de quoi me rassasier. »

    A ces mots, elle se pencha délicatement sur le cou de Morgan. Le jeune homme de broncha pas. Une petite douleur apparut dès qu’il sentit les lèvres de la demoiselle sur sa peau. Rapidement, la douleur augmenta au point de faire paniquer Morgan. Pris de panique, il voulu repousser son amie.

    C’est à ce moment là qu’il s’éveilla.

                Son premier reflexe fut de porter sa main à son cou qui le faisait souffrir. Ses palpations ne donnèrent aucuns résultats. Ce dernier avait du s’endormir dans une très mauvaise position. Ce mal physique avait du, d’une étrange manière, se matérialiser dans ses songes.

    Il constata que la matinée était bien avancée. L’écriture de la veille l’avait épuisé. Cependant, il se sentait fort vigoureux. Morgan bondit de son lit, s’habilla tout en chantonnant avant de ce rendre dans les cuisines dans l’espoir de s’y voir servir un café et un petit encas.

    Son esprit vagabond avait hâte de se remettre au travail. Mais avant, il tenait absolument à voir l’endormie.

                Quand il arriva près de la chambre, il vit un homme, de taille et d’âge moyen, le crâne déjà bien dégarni, discuter avec Mathilde, la petite bonne. La jeune femme de chambre présenta à Morgan le docteur Mercy.

    « _Bonjour docteur. Comment va cette mystérieuse demoiselle ? »

    « _Bonjour monsieur Morgan. A vrai dire, je suis quelque peu inquiet à son sujet. Son était semblait stable et j’avais bonne espoir de la voir sur pied bientôt. Mais ce matin, son pou et beaucoup plus lent et sa peau très pâle. Sa respiration un peu plus hésitante. Je lui ais mis une  perfusion. Cela n’est peut-être rien. Je repasserai demain pour voir si elle va mieux. »

                Bouleversé par cette nouvelle, Morgan ne put rien écrire de toute la journée. Ses pensées étaient toutes tournées vers la belle endormie. Et si elle ne se réveillait jamais ? Sa nouvelle muse, comme il l’appelait déjà, pourrait-elle encore faire flamber son esprit ? Ou bien sera-t-il condamné à contempler les pages inachevés de son roman ?

    C’est avec une âme sombre et tourmentée qu’il se mit au lit.  Une fois encore, il rêva de sa tendre amie. Encore une fois, elle fit part de sa faim. Aussi étrange qu’un songe puisse être, Morgan tenait un lapin dans ses mains, comme s’il avait prévu l’envi de la belle brune. La jeune femme saisit avidement l’animal. L’écrivain vit deux longues dents, semblable à des crocs, se planter dans la chair du petit mammifère. Au bout de cinq minutes, le lapin avait été saigné à blanc. Morgan prit de répulsion par la vision de la bouche ensanglanté de son amie s’enfuit. Sa course folle prit fin brutalement quand il trébucha sur un rocher.

    Le jeune homme se réveilla dans un sursaut, victime d’une « chute du trottoir ».

     


    La suite ici.

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