• "Sherlock Holmes est mort. Vive Moriarty" est un roman (jeunesse ?) d'Anthony Horowitz.

     

    Synopsis :

    Frederick Chase est détective à l’agence Pinkerton, à New York. Son histoire débute à Reichenbach, le lieu où Sherlock Holmes et son ennemi juré, le professeur Moriarty, auraient trouvé la mort… C’est pour confronter le professeur au sujet d’une lettre qu’il aurait reçue d’un certain Devereux, chef de la pègre américaine, que Chase fait le voyage jusqu’en Europe. Trop tard. Au lieu de pouvoir interroger Moriarty, Chase se retrouve face à un cadavre qui ne peut plus rien lui apprendre. Pourtant, grâce à Jones, un inspecteur dépêché par Scotland Yard et formé aux méthodes de feu Sherlock Holmes, il découvre sur le corps de Moriarty une lettre codée qui les conduit de Reichenbach jusqu’à Londres… Commence alors une traque sans relâche. Tandis que les lieutenants de l’insaisissable Devereux sont mystérieusement assassinés les uns après les autres, Chase et Jones remontent lentement la piste, évoluant en eaux troubles, dans un univers où tout le monde cache un peu sa véritable identité… La vérité, elle, se fera-t-elle sur les circonstances de la disparition de Moriarty, et celle de son ennemi favori, Sherlock Holmes ?

     

     

    Avis :

    Je tiens à remercier mon amie Aymeline qui me l’a offert pour nowel, même si le roman m’a plutôt déçu.

     

    J’avoue que j’étais très curieuse de découvrir ce roman, surtout que j’avais entendu beaucoup de bien de « La maison de la soie », le précédent roman de l’auteur dans l’univers de Conan Doyle. Hélas, on ne peut pas dire que j’ai été très emballé.

     

    J’admets que j’ai l’esprit très tordu. Le roman commençait donc mal pour moi dès que l’un des protagonistes admet que personne ne peut identifier le cadavre supposé de Moriarty découvert dans le Reichenbach. Ce qui fait qu’un des rebondissements de l’intrigue ne m’a pas particulièrement surprit bien que je ne m’attendais pas à ce qu’il prenne cette forme.

     

    Si je fais abstraction de ça, il y a quand même des choses qui m’ont beaucoup gêné dans ma lecture. Le policier de Scotland Yard est marié avec enfant. Or il traque le parrain de New York ayant supplanté Moriarty à Londres suite à la disparition de ce dernier. Les Américains sont preuves de méthodes violentes qui tranchent avec la courtoisie de gentleman de Moriarty – bref, j’ai envie de dire des Américains avec le côté caricatural des truands américains. Mais le policier s’étonne que ces gens s’attaquent à son enfant ! Les mecs ils égorgent pour rependre la peur dans le milieu louche de Londres ! Enlever un enfant c’est quoi ? Un amusement ! J’avoue que la réaction de ce personnage m’a totalement fait sortir du roman tant je trouve son étonnement incohérent.

    De plus, il y a un « twist » à un moment. Je pense que ce twist aurait pu gagner en puissance si l’auteur avait pris la peine d’utiliser un autre style d’écriture à ce moment-là.

     

    Mais si l’on exclut ces détails, j’avoue que le livre ne m’a pas convaincu pour autant. Je trouve qu’il manque de rythme : toute la première partie n’est que des vas-et-viens et des suites de voyages qui, certes font avancer l’intrigue, mais manquent de dynamisme.

     

    On ne lira pas ce roman pour les personnages féminins. On est bien d’accord que les aventures de Holmes du temps de Doyle ne sont pas très « féministes ». Il est cependant dommage qu’en 2014, un auteur ne parvienne à mettre en scène dans une aventure holmésienne qu’une femme bonne épouse et une « prostituée ». Je ne compte pas la fillette de 6 ans. Comme je le dis souvent, mieux vaut un livre sans personnage féminin qu’un livre avec des personnages féminins sans intérêts et stéréotypées.

     

    L’auteur connait bien l’univers de Sherlock Holmes. Sur ce point, il n’a rien à redire. On retrouve beaucoup de références à des aventures de notre détective préféré (ou détesté), que ce soit les aventures retranscrites par Watson ou bien des personnages, comme Clay.

     

    Je ne vais surprendre personne, mais le livre traite de Moriarty. Qu’ai-je donc pensé de la mise en scène du Napoléon du crime ? Et je crois que ma réponse est : je vais avoir du mal à me détacher de l’image qu’Éric Porter dans le Dernier Problème.

    J’ai eu beaucoup de mal avec l’image proposée. Je ne pourrais pas en dire trop sans spoiler le livre. Mais hormis une phrase qui donnait vraiment de la profondeur au professeur, je trouve qu’il est présenté comme fade. En effet, on a dû mal à saisir comment ce personnage a pu être si brillant et si important.

    Bref, je n’ai pas été convaincu par l’interprétation du personnage. Mais sur ce point-là, je veux bien reconnaitre que j’ai peut-être de trop grosses attentes.

     

    Au final, même si le livre montre son attachement à l’univers holmésien, ni l’histoire ni le style ne m’ont convaincu.

    Dommage.  


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  • "Louise Michel, la Vierge Rouge" est une BD de Mary M. Talbot et Bryan Talbot.

     

    Synopsis :

    Louise Michel (1830-1905) a eu un destin hors du commun : combattante politique, féministe avant l'heure, aventurière de la liberté...
    Dans ce roman graphique, Mary et Bryan Talbot font revivre l'héroïne de la Commune de Paris et nous transportent à ses côtés, des rues de la capitale pendant le siège de 1870 aux plages de Nouvelle-Calédonie où elle fut exilée. De combats en arrestations, de victoires en défaites, de fusillades en moments de partage, nous sommes plongés avec elle au plus près du petit peuple de Paris qui lutte pour ses droits, puis des Kanaks se battant pour leur émancipation.
    Sous la plume et le crayon des Talbot se révèle une époque tourmentée et violente, mais aussi porteuse d'espoir. Se dessine également l'émouvant portrait d'une femme forte, généreuse et habitée, qui a marqué l'histoire de France.

     

     

    Avis :

    Avant tout, je voudrais remercier mon amie Sophie qui m’a offert cette chouette BD pour mon nowel.

     

    Louise Michel, je connaissais beaucoup de noms. Avec cette BD sous forme de biopic, j’ai pu découvrir cette femme de conviction. Et j’avoue que je pense me pencher sur une biographie d’elle pour en apprendre beaucoup plus, surtout sur sa condamnation en Nouvelle-Calédonie.

     

    Pour le contenu, comme je ne connais pas très bien le personnage, je ne saurais quoi vous dire. Cependant, je pense que la vision que les auteurs anglais lui donnent doit avoir un recul que nous, Français, n’avons pas forcément sur nos hommes et femmes politiques, encore plus pour des personnages controversés comme Louise Michel.

    On suit le récit de femmes ayant connu Louise Michel dans ses combats et ses actions. On peut aussi découvrir comment la mort de cette figure de la commune et de l’égalité est perçue par d’autres personnalités non françaises.

    Il y a quelques choses de puissant dans cette BD et je pense que cela vient des choix des auteurs des scènes et des moments historiques à évoquer.

     

    Mais cette puissance vient aussi que l’ouvrage est en noir et blanc, parfois ponctué de rouge. Je crois que le visuel de la BD m’a permis de me plonger dans cette période de l’histoire qui fut sombre, mais aussi très importante pour les droits sociaux et pour l’égalité des femmes.

     

    L’ouvrage est ponctué de très nombreuses notes qui permettent d’approfondir ce que l’image ne montre ou ne développe pas toujours.

     

    J’ai beaucoup apprécié ma lecture que j’ai trouvée très bien construite pour une première approche du personnage de Louise Michel. De plus, l’ouvrage propose une bibliographie – beaucoup en anglais – pour permettre de continuer l’aventure avec cette femme de conviction.


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  • "La Grande Muraille" ("The Great Wall" en VO (?)) est un film de Zhang Zimou, avec Matt Damon, Tian Jing.

     

    Synopsis :

    Entre le courage et l’effroi, l’humanité et la monstruosité, il existe une frontière qui ne doit en aucun cas céder. William Garin, un mercenaire emprisonné dans les geôles de la Grande Muraille de Chine, découvre la fonction secrète de la plus colossale des merveilles du monde. L’édifice tremble sous les attaques incessantes de créatures monstrueuses, dont l’acharnement n’a d’égal que leur soif d’anéantir l’espèce humaine dans sa totalité. Il rejoint alors ses geôliers, une faction d’élite de l’armée chinoise, dans un ultime affrontement pour la survie de l’humanité. C’est en combattant cette force incommensurable qu’il trouvera sa véritable vocation : l’héroïsme.

     

     

    Avis :

    Du grand spectacle.

     

    J’avoue que j’avais envie d’aller voir ce film qui me semblait être un bon nanard de fantasy historique avec pour toile de fond la Chine. Il faut dire que la promotion française (européenne ?) ne permet pas vraiment d’en attendre plus. Surtout que cette dernière est exclusivement tournée sur Damon (ce qui est pénible et surtout assez faux après visionnage).

    C’est oublier que le réalisateur est celui qui a, entre autres, réalisé Le secret des poignards volants et La cité Interdite.

     

    Pour ce qui est de l’histoire, le scénario de base est très classique. Il ne faut donc pas s’attendre à un truc révolutionnaire, mais l’ensemble est assez bien mené pour être agréable.

    À ce sujet, il est important de parler  du personnage de Matt Damon. Certes, il apporte avec lui quelque chose qui permettra de lutter contre les créatures. Ceci dit, il ne le fait pas en connaissance de cause (le scénario met d’ailleurs cela très bien en scène). D’ailleurs, ce n’est pas lui qui utilise cette solution pour venir à bout des monstres. C’est plus complexe que cela. Par ailleurs, le personnage est bien introduit. Ce n’est pas le petit européen qui débarque là et qui sauve tout le monde.

    Ensuite, j’ai envie de parler de la polémique concernant les Moghols, car c’est contre eux que la muraille a été construite. Dès le début du film, un encart nous explique que la muraille a été construire sur de nombreuses années et que de nombreuses légendes lui sont attachées : le film est l’une d’elles. Donc, on ne part pas sur un récit historique, le réalisateur nous présente un récit fantastique. Ensuite, j’ai trouvé très intéressant que le film lui-même évoque la légende à l’origine des monstres. Nous nous retrouvons avec une légende dans la légende, ce qui accentue l’aspect fantastique et que j’ai trouvé intéressant : la légende ne met pas vraiment en valeur la Chine puisque c’est elle qui est responsable de ces malheurs actuels. Bien sûr, c’est très sino-chinois, mais est-ce que la production n’aurait été encore plus mal vue avec une autre explication ? Bref.

    Ceci dit, il faut bien reconnaitre que le propos est assez centré sur la Chine, mais pas plus qu’un film américain où les gentils américains sauvent le monde entier de vilains terroristes ou des méchants extra-terrestres.

     

    Dans ce film, il y a un truc extraordinaire : Lin et son bataillon de femmes !! Jamais dans un film américain (ou européen) nous n’aurions un tel personnage et un tel bataillon. Surtout qu’elles sont traitées à l’image des hommes : personne ne remet jamais leur légitimité ou leur compétence en cause. Lin est promue à un moment, mais personne, ni ses camarades capitaines, ni aucuns soldats, ne s’offusquent de cette promotion : c’est normal, car elle l’a acquis par son mérite au combat ! Et rien que pour voir ça, le film mérite d’être vu !

    À noter que Lin est un personnage extrêmement puissant, bien conçu et n’est pas un « garçon manqué », ni « une femme élevée comme un homme ». C’est un personnage féminin complexe construit comme n’importe quel personnage. Son sexe n’a pas vraiment d’importance.

    Un bémol à cela, bien que le bataillon de Lin ne soit constitué que de femmes, le film ne passe pas le test de béchedel. De plus, Lin reste le seul personnage féminin vraiment important. Il y a quand même un complexe de la schtroumpfette.

     

    Les scènes de combats sont époustouflantes ! L’ensemble est sublimé par le jeu de couleur des uniformes des bataillons.  

     

    J’avoue un gros coup de cœur pour les créatures. Elles sont certes violentes et sanguinaires, mais elles sont intelligentes. Nous ne sommes pas en face de bêtes stupides qui passent tous droit en tuant tout ce qui bouge. Leurs organisations, très proches des fourmis ou des termites, leur donnent une dangerosité digne d’un adversaire humain. Cela donne un vrai challenge à l’histoire.

    De plus, leur design est vraiment super et on sent qu’il y a eu de la réflexion sur leur construction anatomique.

     

    La BO est très sympa.

     

    L’un des défauts du film vient principalement des effets spéciaux qui parfois laissent à désirer.

     

    Je l’ai un peu évoqué dans l’article, mais le film a été la cible de nombreuses polémiques. Je pense que certains ont le mérite de porter la réflexion sur de nombreux problèmes dans le monde du cinéma (problème de représentation de population). Ceci dit, je pense aussi que ce film est avant tout un divertissement – ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas avoir de réflexion – et doit dans un premier temps être pris comme tel. C’est un bon divertissement, il n’y a pas à dire.

    De plus, comme je l’ai dit, on lui met sur le dos des critiques que l’on ne porte que rarement sur les films américains quand ils ont recourt aux même procéder.

    Après le visionnage, il y a effectivement des choses à redire, on ne se mentira pas. Cependant, accuser ce film de tous les maux est un peu exagérer. Le problème est que la promotion de ce film en Europe est odieuse : Lin est tout aussi importante, si ce n’est plus, que Matt Damon, mais comme une actrice chinoise inconnue au bataillon ne fait pas vendre, autant jouer sur la valeur sur de l’acteur américain. Sans oublier que les phrases d’accroches et les slogans ne sont absolument pas en accord avec le film.

     

    Bref, j’avoue que je ne souhaite pas plus m’étendre.

    J’ai passé un très bon moment devant ce film qui possède de très nombreuses qualités.

     

     

     

     


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  • "Star Wars : les plus belles affiches" est un beau livre de Drew Struzan et Roger Kastel.

     

    Présentation :

    La mythologie Star Wars doit beaucoup aux splendides affiches de cinéma qui ont toujours annoncé puis accompagné les différents films de la saga.
    Les illustrations de Drew Struzan a composées pour chacun des épisodes sont ainsi devenues de véritables icones modernes. Mais elles ne sont pas les seules. Du tout premier encart promotionnel réalisé par le dessinateur Howard Chaykin jusqu'aux très récents réinterprétations du graphiste Olly Moss, cet ouvrage recueille pour la première fois les plus belles affiches Star Wars, pour les six longs métrages mais aussi les expositions, les jeux vidéos, les exclusivités destinées aux fan-clubs...
    Un album exceptionnel pour célébrer la somptueuse iconographie d'une lointaine galaxie mais aussi l'incroyable talent des affichistes, ces artistes souvent trop peu connus du 7e art.

     

     

    Avis :

    Un très beau livre.

     

    Ce bel ouvrage nous propose de nous faire découvrir les plus belles affiches de la saga Star Wars, allant des six premiers films aux expositions et autres séries animées dérivées.

     

    On découvre les ébauches et les affiches définitives, les différents types d’affiches pour un même film dans différents pays – qui parfois sont forts surprenants : je pense notamment à l’affiche du Retour du Jedi en Hongrie qui présente une sorte de personnage dragon vert... et non ce n’est pas Yoda en mode berserk…. J'en ai pris plein les yeux ! Un vrai ravissement pour la grosse fan que je suis. J'ai même découvert des affiches étrangères que je ne connaissais pas.

    On voit les différentes affiches tourner autour de certaines idées. On peut sentir les évolutions des productions : les premières affiches du Retour du Jedi sont titrées La Revanche du Jedi, premier titre du film.

    Le livre se conclut sur de courtes biographies des artistes cités dans l’ouvrage. 

     

    Ceci dit, je noterai deux défauts dans l’ouvrage. La première concerne les doubles pages où les raccords sont parfois légèrement décalés ou hasardeux. Et c’est bien dommage.

    Ensuite, j’avoue que j’aurais aimé plus de textes. Dans son introduction, Roger Kastel révoque certaines idées qui l’ont amené à construire son affiche. J’aurai aimé plus d’encarts de ce genre pour voir l’évolution des concepts, des idées…

     

    Le livre vise un public de niche : les fans de la franchise de Georges Lucas, mais aussi les cinéphiles ayant une affection pour les affiches de films.

    J’ai beaucoup apprécié admirer cet ouvrage et je ne me prive pas pour m’attarder parfois de longues minutes sur certaines pages qui sont vraiment très belles.


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  • "Paterson" est un film de Jim Jarmusch avec Adam Driver, Golshifteh Farahani.

     

    Synopsis :

    Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes, de William Carlos Williams à Allen Ginsberg, aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme et de Marvin, bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas…

     

     

    Avis :

    Un film poétique sur les petites choses de la vie.

     

    Jim Jarmusch livre ici un très beau film. Cependant, n’étant pas très réceptive à la poésie et la réalisation touchant à la culture poétique américaine, je pense que de nombreuses subtilités m’ont échappé. En effet, le film se déroule dans la ville de Paterson qui a vu briller en son sein de nombreux grands poètes – certains admirateurs viennent de loin – un certain William Carlos Williams qui est une source d’admiration du protagoniste.

    Le film retrace la vie de Paterson, un jeune homme (superbement interprété par Adam Driver, le Kylo Ren des nouveaux Star Wars), conducteur de bus, dans sa petite vie très réglée et répétitive bien qu’il vive avec Laura, une artiste très expansive. J’avoue avoir eu une petite tendresse pour ce personnage d’artiste un peu à l’ouest, toujours pleine d’avis. Avec son compagnon, ils forment une sorte de couple marginal (sans que cela soit négatif) attendrissant. Sans oublier le chien (qui, j’en suis sûre, est aussi le chien de Watson dans les Sherlock Holmes de Guy Richie).

     

    Paterson écrit des poèmes dans un carnet. Des poèmes qui évoquent le quotidien, les sentiments que l’on peut mettre ou transposer sur un objet. Son quotidien lui inspire des lignes qu’il consigne dans un carnet qui ne le sépare jamais.  

    Comme dit plus haut, la poésie n’est très hermétique et j’ai parfois où du mal à saisir les propres ou la dîtes beauté.

     

    Au niveau de la réalisation, bien que des choses m’aient échappé, j’ai pu remarquer que Jarmusch met tout en place des jeux de miroirs, de doubles et de renvois. En effet, dès l’introduction, Laura décrit son rêve : elle avait eu des jumeaux. Et tous les longs de l’histoire, nous voyons des passages, des rencontres, en lien avec la gémellité – parfois vraie, parfois non. Mais ces miroirs ne renvoient pas que des doubles, il y a aussi des oppositions. On peut les retrouver à deux niveaux : Paterson et Laura qui sont très opposés (mais qui se complète très bien), mais aussi le « couple » (vraiment, j’insiste sur les guillemets) Afro-Américain qui sont l’opposition du couple harmonieux que son Paterson et Laura.

     

    Quoi qu’il en soit, il ressort de ce film une sensation de calme et d’apaisement (et ça fait du bien).

    Je ne pourrais que vous le conseiller.

     

     

     


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  • "Assassin's Creed" est un film de Justin Kurzel avec Michael Fassbender, Marion Cotillard, Bredan Gleeson et Jeremy Irons.

     

    Synopsis :

    Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle.  Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers.

     

     

    Avis :

    Sans grosse surprise, un film mauvais.

     

    Hélas, les adaptations de jeux vidéos montrent encore qu’il est difficile de passer d’un média à un autre.

     

    Je pense que la première chose qui pêche dans cette réalisation, c’est déjà le scénario. Bon, certes, il n’y avait pas grande chance d’avoir un film très profond. Mais ici, on a l’impression que le scénar est les scènes d’action. On sent que cette production a été en premier lieu conçue pour le spectacle, le reste passant en seconde zone. Le souci, c’est que l’action reste relativement « mineure » puis que la majorité des scènes se passent dans l’animus (avec cette très longue scène de course poursuite), or ces moments se comptent sur les doigts d’une main à laquelle il manque des doigts.

    J’ai été très déçu par le passage dans l’animus car elle n’apporte vraiment pas grand-chose à l’intrigue, si ce n’est peut-être une vague justification des choix moraux de notre héros (choix dont on ne doute pas une seule minute).

    Bref, un scénario très (trop) classique, sans vraie surprise ni rebondissement digne de ce nom.

    De plus, bien que je sais que l’ADN et ses connexions au passé sont la base du jeu, j’ai eu beaucoup de mal avec le discours sur « la violence est dans l’ADN ». Cela m’aurait moins gêné si la professeure était la seule à le penser – et que l’on comprenne qu’on la laisse penser ce qu’elle veut du moment qu’elle fait avancer les choses pour les Templiers. Or ce n’est pas le cas, et j’ai été très mal à l’aise avec ça. Je pense que les discours sur la violence et son « héritabilité » sont très mal amenés et surtout n’avaient pas particulièrement sa place au sein du film. Bref, j’ai trouvé ce point malsain.

     

    Pour le reste…les vagues tentatives de donner de la profondeur aux personnages tombent à l’eau et particulièrement pour le personnage de Callum : c’est un salop condamné pour meurtre, mais le film essaie de te dire que son meurtre était « éthique ». Sauf que ça ne marche pas, car ça ne correspond pas au personnage. Bref. Puis que dire de la pauvre Marion Cotillard qui va surement (et peut-être à raison) se faire railler pour ce rôle insipide : mais le personnage est insipide ! Et pas crédible hélas. D’autant plus que sa relation avec Irons est aussi insipide, car le rôle d’Irons est aussi insipide… Bref, les méchants sont insipides et donc il est impossible de s’attacher à l’un des camps (Templiers ou Assassins).

     

    Pour ce qui est plus de la réalisation, j’ai été très déçu que le « présent » et le « passé » ne possèdent pas de vrais univers visuels. Je n’ai pas du tout aimé l’assombrissement du « présent » pour donner l’impression que le film est sombre, ainsi que le jaunissement du passé pour l’Espagne pour nous faire croire qu’il fait chaud – c’est même bien minable vu les couches de fringues des personnages qui auraient dû mourir d’un coup de chaud.

     

    Une BO est oubliable malgré des morceaux musicaux pas dégueulasses, mais qui ne donnent pas de force aux images et est parfois presque même inappropriée.

     

    Que sauver dans ce film ? D’une certaine manière, on retrouve quand même bien l’univers du jeu vidéo.

    La version de l’animus proposé est assez sympa et à cette justesse de proposer du spectacle. Une bonne idée, car il est vrai que les banquettes du jeu auraient moins offert de possibilités. À moins que les passages du « passé » aient été mieux construits.

    Et même la scène où Fassbender arrache son t-shirt pour dévoiler sa (sublime ou pas) plastique (trop de muscle tue le muscle) ne permet pas de dire que le film a un intérêt.

     

    Bref, une belle déception pour un film où je n’attendais pas grand-chose. Et il n’y a rien eu.

     

     

     


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  • "Les Inhibés" est un roman de Boris Strougatski.

     

    Synopsis :

    "Nous n’aboutirons à rien. Nous sommes soit indifférents, soit inhibés. Les impuissants de ce monde… Mais voilà une chose étonnante : il me semble que je l’envie. On lui fait la chasse, on attend quelque chose de sa part, on a besoin de lui, ou bien il dérange quelqu’un, ou peut-être qu’il lui est utile. C’est un baratineur, un faible, un mollasson, et en même temps, il représente une certaine valeur, pas des moindres d’ailleurs. Et moi, je suis vide. Personne n’a besoin de moi. Comme une canette de bière vide… »

     

    Avis :

    Pour commencer, je tiens à remercier les Éditions Lingva pour ce SP.

     

    Hélas, j’avoue ne sais pas trop quoi dire de cet ouvrage.

    En effet, ce roman sort tellement de mes sentiers battus qu’il m’a laissé perplexe. Je ne pourrais d’ailleurs pas dire si c’est un bon ou mauvais roman, car je n’ai rien à qui le comparer ou le rattacher.

     

    Pourtant, le début me paraissait très intéressant et, malgré pas mal de blabla, je pensais que j’allais me retrouver en face d’une sorte de roman avec des « x-men » (pardon, je compare comme je peux) beaucoup plus humain et avec des « pouvoirs » plus subtils que concrets.

    Puis passer cette intro, j’ai trouvé que le roman part dans de très longues digressions, ça parle parfois beaucoup, et j’avoue que j’ai perdu plusieurs fois le fil des choses. Et quand je le retrouvais, j’avais l’impression d’avoir loupé un épisode.

    Pourtant, j’ai bien senti qu’il y a quelque chose de subtil dans ce roman. Des choses m’ont échappé et j’avoue que c’est assez contrariant.

     

    Je crois que si j’avais de vrais reproches à ce livre, ce sont ses longs moments de blabla qui digresse. Après, je me disais qu’il y avait des choses à comprendre dans ces passages, mais je pense que je ne suis pas trop réceptive à ce genre de choses (je ne suis pas forcément très subtile). Il y a aussi une certaine lenteur. Il n’y a pas vraiment de dynamisme et je pense que ça m’a un peu gêné. Pourtant, il y a des moments de tensions (comme avec le frelon – scène assez drôle d’ailleurs).

     

    J’ai bien conscience de ne pas forcément parler comme il se doit de ce roman qui très différent de ce que je peux lire d’habitude.

    Je pense que c’est le genre de livre qu’il faut lire pour avoir une vraie opinion, surtout que je n’ai pas été réceptive.

     


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