• Je vous propose de découvrir cette vidéo sur Geroges Dumézil.

    Plus que ces travaux, c'est l'homme que l'on découvre. Et j'avoue que cela me donne encore plus envie de lire ses travaux (et éventuellement, ses détracteurs !)

     

    Georges Dumezil: El placer de los Dioses from A Parte Rei on Vimeo.


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  • "Mythologie française" est un essai d'Henri Dontenville.

     

    Synopsis :

    Dans ce magistral ouvrage paru en 1947, Henri Dontenville expose un vaste matériel qu'il regroupe sous le nom de " mythologie française ". En 1937, au congrès international de folklore, les spécialistes étrangers avaient attiré l'attention de leurs collègues français sur la carence de la collecte de contes dans l'Hexagone. Aussi l'auteur relève-t-il un véritable défi en élaborant sa méthode au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, car il remonte le temps bien plus loin que l'époque gallo-romaine : Gargantua, Mélusine et les frères Aymon ne sont pas des saints susceptibles de prolonger les dieux romains mais remontent à la préhistoire.
    --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

     

     

    Avis :

    Un livre intéressant, mais très dur à appréhender.

     

    J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. Non pas que l’écriture soit compliquée, mais l’auteur fait appelle à la philologie et l’évolution des mots : on s’y perd, car on ne comprend pas forcément les changements (et les rapprochements). Donc la lecture est assez lourde, car on suit l’évolution de mots et de terme qui parfois prennent des pages.

     

    Ensuite, le livre début avec une introduction en évoquant les Celtes et les Gaulois et qui permet de poser les bases de sa thèse. Le problème, c’est que cela marche pour l’époque de l’écriture du livre (lié à l’actualité de la recherche). Maintenant, tout est « faux », car les recherches historiques et archéologiques ont évolué. Donc, tout le livre se base sur des choses désormais obsolètes. Donc tout est à prendre avec des pincettes.

    De plus, l’auteur ne se montre pas toujours très neutre dans ces propos (les références sexistes sont nombreuses : il faut éduquer nos fils [et pas les filles], les femmes doivent être de bonnes mères…).

     

    Après, malgré ces défauts, le livre reste intéressant. Il s’intéresse particulièrement au personnage de Gargantua et démontre comment ce personnage devait être un élément de la mythologique « Française » c’est-à-dire soit pas Romaine (ou biblique). Il revient aussi sur Mélusine et le cheval Bayard.

    Personnellement, j’ai surtout retenu les références aux géants. Mais comme je sais que les géants sont parfois les premiers habitants de certains pays (Angleterre par exemple), j’avoue ne rien avoir vraiment appris de particulier. Si ce n’est la présence absolument énorme de ce géant « Gargan » dans le paysage toponymique française.

     

    Bref, un livre assez compliqué a appréhendé, mais qui reste riche et intéressant. Mais je le déconseille aux personnes qui ne serait ni passionnée, ni n’ayant de bonne connaissance de base.


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  • "L'Arbre de Vie" est une nouvelle d'Aïssen Doïdou.

     

    Synospsis :

    Aux confins de la taïga sibérienne vivent des hommes profondément attachés à leur terre natale.
    Pourtant, aujourd'hui, certains sont prêts à bafouer les traditions pour arriver à leurs fins.

     

    L'Arbre de Vie

     

    Avis :

    Une courte nouvelle.

     

    En premier lieu, je tiens à remercier les Éditions Borealia pour l’avoir offert ce SP.

     

    C’est une nouvelle relativement courte donc je ne pourrais pas en faire une longue chronique.

    Ceci dit, l’auteur, en un seul texte, met en scène le monde Yakoute-Sakha – dont l’auteur est originaire – avec ses croyances et ses liens à la nature.

    Il évoque aussi avec tendresse la transmission des savoirs et de la culture aux jeunes générations.

     

    Nous voyons aussi la lutte de cette minorité sibérienne contre un pouvoir central qui ne comprend pas (et/ou ne veut pas accepter) les traditions. La modernité et le confort ne peuvent pas se faire au détriment de ce qui fait l’homme.

    Le combat pour sauver un arbre de la destruction, afin de construire une route qui apportera « le progrès », illustre très bien le combat quotidien pour le maintien d’une culture.

     

    Si je dois avoir des regrets sur cette nouvelle, c’est que c’est une nouvelle. J’aurai bien voulu plus.

    J’aurai aussi aimé peut-être un peu plus d’information sur le monde Yakoute : je pense que cela aurait pu donner plus de clés de compréhensions pour nous, Européens, qui ne sommes pas forcément familiers avec les traditions et modes de vie Sakha.

     

    Une nouvelle poétique et engagée à la fois qui nous fait découvrir le monde Yakoute.

     

     


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  • "La voix des Oracles, T.01 : Thya" est un roman d'Estelle Faye.

     

    Synopsis :

    La Gaule, au début du cinquième siècle après Jésus-Christ.
    Cerné par les barbares, minés par les intrigues internes et les jeux malsains du pouvoir, l'Empire romain, devenu chrétien depuis peu, décline lentement.
    Dans une villa d'Aquitania, perdue au milieu des forêts, vit Thya, seize ans, fille du général romain Gnaeus Sertor. À cinq ans, elle a manifesté pour la première fois des dons de devin. Mais dans l'Empire chrétien, il ne fait plus bon être oracle, et à cause de ce secret qu'elle doit garder, Thya est devenue une adolescente solitaire, à l'avenir incertain.
    Lors d'une des visites en Aquitania, Gnaeus tombe sous les coups d’assassins à la solde de son fils Aedon qui souhaite s'emparer de son siège au sénat. Il est ramené à la villa entre la vie et la mort et Thya cherche dans ses visions un moyen de le sauver. Son don lui permet d’apercevoir la forteresse de Brog, dans les montagnes du nord, là où, autrefois, Gnaeus a obtenu sa plus grande victoire contre les Vandales. Elle comprend alors qu'elle doit s’y rendre et s’enfuit dans la nuit.

    Sa route sera pavée de rencontres, Enoch, un jeune et séduisant barbare, ou encore un faune, un être surnaturel issu du monde païen, et Thya va évoluer et découvrir un monde en mutation qui n'est pas exactement celui que lui décrivait son père…

     

     

    Avis :

    Un roman jeunesse que j’ai beaucoup aimé.

     

    J’avoue que je suis d’humeur faignasse et j’aurai presque envie de me limiter à dire : ce livre est vraiment super. Point. Mais bon, ce ne serait pas sympa pour le livre et pour l’auteure (qui est fort sympa au passage).

     

    Alors que dire ? Ça risque d’être décousu (voilà ce qui arrive quand on met trois plombes à faire une chronique).

    Déjà, j’ai beaucoup aimé le personnage de Thya. Des gamines comme ça, il en faudrait plus dans les romans. Bien que cachée et protégée par son père, elle n’hésite pas à se sauver quand ce dernier est à l’agonie : elle sait sa vie en danger. Et tout le long du livre, elle ne subit pas les événements bien qu’elle sache se laisser guider quand il le faut. Elle sait prendre des décisions et se montre entreprenante.

    Pour rester sur les personnages, le livre nous en présente une belle palette. J’avoue une petite touche affective pour Enoch qui est à mi-chemin entre le héros et l’antihéros. De plus, j’ai trouvé ça très intelligent d’en faire un maquilleur : non seulement je suis sûre que ça jouera un rôle dans les prochains tomes, mais j’ai trouvé ça très original. En effet, on montre peu les petits métiers du monde romain.

     

    L’auteure a bien travaillé son univers. Je ne pourrais pas forcément dire grand-chose sur l’aspect historique vu que ce n’est pas une période que je maitrise. Mais on sent que le travail de recherche est là.

    Là où j’ai été ravie, c’est dans le cadre mythologique. L’auteur sait habillement mélanger les mythologies romaines, grecques, celtiques et étrusques. Que du bonheur pour mon petit cœur.

     

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’intrigue est menée tambour battant. Pas une minute pour souffler. Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce livre, c’est que les intrigues personnelles se mêlent à l’intrigue principale sans que celle-ci en souffre.

    La plume de l’auteur est vive et rythmée. Perso, j’ai peu ressenti de passage superflu : l’ensemble est bien maitrisé.

     

    Vous voulez un point négatif ? Il y en a un, mais il n’étonnera personne (surtout si on me connait). Même si elle est assez bien faite, la romance… pfff… je trouve que c’est toujours hyper rapide. Les gens se rencontrent, ne s’apprécient pas, mais très vite ils ont envie de s’embrasser… pfff… et ils le font en plus… bref… je pense franchement que cet aspect aurait pu, non pas être évincer, mais plus étirer…

     

    Malgré ce petit point noir (Enoch, apporte ton maquillage !), j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui flirte entre l’historique et la fantasy.   

    Hâte de lire la suite !

     

     


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  • "A la pointe de l'épée" est un roman d'Ellen Kushner.

     

    Synopsis :

    Richard Saint-Vière est le plus fameux des tueurs des Bords-d'Eau, le quartier des pickpockets et des prostituées. Aussi brillant qu'impitoyable, violent à ses heures, ce dandy scandaleux gagne sa vie comme mercenaire en vendant ses talents de bretteur au plus offrant, sans trop se soucier de morale. Mais tout va se compliquer lorsque, pour de mystérieuses raisons, certains nobles de la Cité décident de se disputer ses services exclusifs ; Saint-Vière va dès lors se retrouver au cœur d'un inextricable dédale d'intrigues politiques et romanesques qui pourraient bien finir par lui coûter la vie... Au-delà du roman d'aventures mâtiné de mélodrame, au-delà de l'hommage savoureux rendu à Dumas et aux grands récits de cape et d'épée, À la pointe de l'épée est une œuvre forte, profondément dérangeante, sur la nature de la réalité et la moralité de la violence. Une inoubliable galerie de personnages plus grands que nature, désespérés au point de tout risquer.

     

     

    Avis :

    Un roman qui ne m’a pas emballé.

     

    J’adore le genre de cape et d’épée, ses actions, son panache… mais visiblement, pour les romans, j’ai du mal. Après Triumpf qui m’avait déçu, voilà un autre livre du genre qui n’a pas su me convaincre.

     

    C’est lent… Il ne se passe pas grand-chose dans ce livre où les intrigues priment sur les affrontements à l’épée (et vu le titre, c’est assez décevant). Alors, je vais ne pas dire que j’avais tout vu venir, mais vraiment, j’ai trouvé que les intrigues manquaient un peu de profondeurs et de punch. Je n’ai pas été emballée par les enjeux.

    Bref, l’ensemble de l’histoire ne m’a pas passionnée.

    Je regrette aussi le monde de duel et de combat, de courses-poursuites et de tout ce qui fait le panache de ce type de récit. Bref, ça manque d’aventure !

     

    Les personnages sont sympathiques et on s’y attache assez bien même si aucun n’est vraiment mémorable. Je regrette peut-être qu’il n’y ait pas eu plus de personnages féminins, mais ces dernières tiennent bien la route.

    Il y a un peu de romance dans ce livre. Et une romance homosexuelle ! Si c’est, certes, une très bonne chose et j’avoue que cela m’a beaucoup plus sur le papier, mais en réalité… Bin un couple hétéro, c’est souvent chiant… et bien un couple homo c’est pareil ! Bref, nos deux amoureux sont pénibles, surtout Alec que j’aurai bien égorgé moi-même.

     

    Cela me permet de rebondir sur ce que j’ai vraiment apprécié dans ce livre. Nous sommes dans un livre de fantasy : pourquoi se coller au modèle sexiste de notre monde et d’une époque donnée ? Ici, l’auteure fait fi de cela en ce qui concerne la sexualité. L’homosexualité ne pose pas de problème. Ou du moins, rien ne laisse entendre que c’est « un problème » pour les gens.

    Bref, un très bon point pour ce livre, surtout quand on sait qu’il date de 87 ! (si ça se trouve, je n’étais même pas née à sa sortie !)

     

    J’ai assez aimé l’ambiance et l’univers de ce roman. Le petit côté renaissant est vraiment sympa et on sent que l’auteure a réfléchi à de très nombreux points de son univers même s’ils ne sont pas forcément très mis en avant (commerce, agriculture).

    Beaucoup d’éléments font d’ailleurs référence à la France (les Bords d’Eaux).

     

     

    Malgré quelques bons points, je n’ai pas été convaincu par ce roman qui manque de dynamisme.

    Dommage.

     

    : p je ne sais pas si je dois ou non remercier Estelle Faye qui m’a fait découvrir ce titre et qui m’avait bien alléché avec.

     


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  • Comme l'année dernière, je suis bénévole pour le Festival Rue des Livres qui se tiendra dès demain et dimanche à Rennes au Complexe sportif des Gayeulles (près de la patinoire Le Blizz), 8 avenue des Gayeulles. L'entrée est gratuite !

    Le thème de cette année est "Histoire d'en rire". J'espère donc me fendre la poire durant ces deux jours !

     

    Je vous invite par ailleurs à venir passer un bon moment avec la horde d'auteur.e.s invité.é.s et la ribambelle de bénévoles, les conférences et toutes les activités possible de faire autour du festival !

    Je vous mets le propramme ici

     


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  • "Sable Noir : Vampyres" est une anthologie avec Brigitte Aubert, Caryl Ferey, Thierry Jonquet, Pierre Pelot, Ann Scott et Colin Thibert.

     

    Synopsis :

    C'est un village perdu au bout de la route. Un endroit paisible... Mais, à Sable Noir, la nuit est lourde d'angoisse et apporte, avec les gémissements du vent, son lot de meurtres et d'atrocités. Une maison au sommet de la colline, une soirée mondaine, une famille ordinaire... et d'étranges créatures au visage livide, à la grâce inquiétante. Six nouvelles déploient leur charme vénéneux, où les Vampyres sont, plus que jamais, déchaînés.

     

     

    Avis :

    Une anthologie qui ne m’a pas convaincue, mais...

     

    Je n’ai pas vraiment accroché aux six textes de cette anthologie.

    Le principe de cet ouvrage est sympa : une ville – Sable Noir —, une journée spéciale, un vampire. Et six auteurs différents. Le livre faisait partie d’un ensemble qui se composait de deux BD – adaptation des nouvelles — et des films.

     

    Je pense que mon principal souci lors de la lecture de ce livre, c’est que j’avais lu les bandes dessinées il y a quelques années. Donc, j’ai eu un sentiment de redite lorsque je lisais. La lecture n’a donc jamais été très passionnante. D’ailleurs, je n’ai pas fini de lire le dernier texte.

    Après, je trouve que c’est une bonne idée d’avoir demandé à des auteurs qui ne font généralement pas de SFFF (hormis Pelot) de se pencher sur le sujet du vampire. Le résultat sort des sentiers battus des romans fantasy (pour ne pas dire fantastique).

     

    Un livre sur lequel j’ai un peu de mal à me prononcer, car je connaissais déjà vaguement les histoires. Mais les plumes des auteurs ne m’ont pas convaincue complètement.

     

     

     


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  • "City Hall T.05" est un manfra de Remi Guerin au scénario et Guillaume Lapeyre au dessin.

     

    Synopsis :

    Le temps est compté pour Jules Verne, Amelia Earhart et Arthur Conan Doyle : il ne leur reste que quelques jours pour sauver la vie de Pierre Verne et confondre le machiavélique Lord Black Fowl ! Mais comment y parvenir, sans la description du corbeau, qui reste introuvable en ce monde ? Leur seule chance réside peut-être dans les secrets de Victor Hugo… Plus qu’une simple vie, aussi importante soit-elle, c’est l’avenir du monde tout entier qui dépend de cette quête.

     

     

    Avis :

    Heu…

     

    En fait, je ne sais pas trop quoi dire que ce tome 5.

    On continue de suivre les aventures de Jules Verne, de Arthur Conan Doyle et Amelia Eckhart qui cherchent toujours à retrouver la feuille originelle de Black Fowl et ainsi sauver Pierre Verne. Tandis que Houdini poursuit ses recherches pour sortir de « l’autre côté du miroir ».

     

    Ce nouveau tome se lit bien, mais il s’y passe peut-être un peu trop de choses. J’avoue que ça manque un peu de temps mort et j’ai trouvé que l’intrigue n’avançait pas beaucoup.

     

    Les auteurs continuent de développer leur univers où la littérature tient vraiment une très belle place, mais aussi les sciences avec l’arrivée de Tesla.

    J’avoue que j’aime toujours autant ce jeu avec les auteurs mis en scène et dessinés de manière parfois… sympathique (j’irai bien lire du Maupassant moi tiens…Quoi ? on se motive comme on peut !). C’est aussi toujours très sympathique de voir des pontes du genre, comme Tolkien et Lewis, ou encore Agatha Christie.

     

    Voilà pour ce tome. C’est assez bref, mais comme je l’ai dit, je trouve que l’intrigue n’avance pas beaucoup.

    À voir comment se passent les deux derniers tomes.

     


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  • "Gilles et Jeanne" est un roman de Michel Tournier.

     

    Synopsis :

    Comment Jeanne d'Arc, si lucide, au bon sens si fort, a-t-elle pu accepter pour compagnon ce Gilles de Rais dont la monstruosité continue à révolter et à fasciner, un demi-millénaire après son supplice ? À cette question – toujours esquivée ou laissée pendante par les historiens –, Michel Tournier tente de répondre : et si Gilles de Rais n'était devenu un monstre que sous l'influence de Jeanne ? Et s'il avait remis son âme entre ses mains pour le meilleur et pour le pire ? Pour le meilleur : libération d'Orléans, victoire de Patay, sacre de Charles VII. Pour le pire : blessure, capture, procès, condamnation par l'Église, bûcher. Gilles de Rais a suivi Jeanne jusqu'au bout, jusqu'à la sorcellerie, jusqu'au bûcher sur lequel il est monté neuf ans après elle.

     

     

    Avis :

    Un petit livre qui m’a beaucoup plu.

     

    Gilles de Rais et Jeanne d’Arc, deux personnages qui ont l’air si différents. Et pourtant.

    Dans ce petit roman historique, l’auteur montre comment le destin de Jeanne d’Arc aurait pu conduire Gilles de Rais vers le monstre que l’on connait.

    J’avoue que j’ai complètement adhéré à l’idée. Les parallèles sont très bien conçus avec toutes les idées intelligentes qui vont avec.

     

    Pourtant, j’ai du un peu de mal en début de lecture. En effet, j’avais un peu de mal à retrouver le personnage de Gilles de Rais. D’ailleurs, à ce moment-là, je m’étais interrogé sur la vision que Tournier avait pu obtenir de ces recherches sur le Seigneur de Rais et la mienne. En effet, sans être une spécialiste du personnage, les informations à son sujet ont beaucoup évolué depuis l’écriture du livre. La nouvelle biographie de Cazacu apportait une vision nouvelle. Du coup, sans que celle de Tournier soit « mauvaise », peut-être était-elle celle de son époque (lié aux connaissances disponibles). Et moi, la mienne… Bref, paragraphe de digression assez intéressant…

     

    Bref, un court récit qui m’a beaucoup plus. Je ne peux que le recommander à celles et ceux qui aiment le sujet ou qui souhaiteraient découvrir en douceur cet auteur.


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  • "La route de la conquête" est un recueil de nouvelles de Lionel Davoust.

     

    Synopsis :

    En son cœur, en son âme, l’espèce humaine est déséquilibrée. Nous apportons l’équilibre, la durée, la stabilité. C’est juste, et indispensable. C’est notre mission. Mais… que se passe-t-il quand on rencontre un peuple déjà équilibré?

    On la surnomme la Faucheuse. Débarquée trente ans plus tôt dans le sud, la généralissime Stannir Korvosa assimile méthodiquement nations et tribus au sein de l’Empire d’Asreth, par la force si nécessaire. Rien ne semble résister à l’avancée de cette stratège froide et détachée, épaulée par des machines de guerre magiques.
    Parvenue à l’ultime étape de sa route, elle est confrontée à un nouveau continent – un océan de verdure où vivent des nomades qui ne comprennent pas les notions de frontières ou de souveraineté. Elle doit pourtant affirmer l’autorité impériale car, dans le sous-sol de la steppe, se trouvent des ressources indispensables pour Asreth. Mais après une vie de conquête, Korvosa pourrait bien rencontrer la plus grande magie qui soit… et affronter un adversaire inédit : le pacifisme.

     

     

    Avis :

    Un livre que j’ai apprécié, mais…

     

    Houla, jamais facile de parler d’un livre d’une personne qu’on connait. Lionel, si tu passes par là, j’espère que tu ne m’en voudras pas (et ce message fait peur sérieux) !

     

    Vraiment, je crois que je parle rarement du style d’écriture des auteurs. Mais là, je dois bien avouer que je ne pouvais pas passer à côté tant j’ai été scotché. L’auteur parvient à narrer une histoire de manière dynamique tout en y mettant des pensées profondes et philosophiques à presque toutes les lignes. C’est juste impressionnant !

    On sent qu’il y a eu beaucoup de réflexion et de travail pour parvenir à ce résultat qui est assez déconcertant (moi aussi je veux écrire comme ça !!! ouinnnn). Bref, j’ai vraiment adoré !

     

    Toutes les histoires de ce recueil se passent dans le même univers à des moments différents de son histoire. Certains m’ont plus plu que d’autres.

    Je crois que mon coup de cœur va pour « Bataille pour un souvenir ». J’ai adoré le concept de ces guerriers qui sacrifient leur mémoire pour avoir plus de force au combat. De plus, sa position dans le livre a bien été réfléchie. Et cela lui donne encore plus de force, surtout après la lecture d’« Au-delà des murs » ! On ne peut que se féliciter des choix et placement des nouvelles dans le livre.

     

    Même si des nouvelles comme « La route de la conquête » ou « Le guerrier au bord de la glace » m’ont moins emballée pour ce qui est des histoires, je dois bien avouer que les idées développées par l’auteur sont toujours très intéressantes. Le prisme de la guerre est utilisé avec une grande intelligence : on ne tombe pas dans le militarisme primaire ; l’auteur apporte toute une réflexion sur ce qu’est la guerre, ses finalités, son moyen et méthodes, ses relations aux autres (populations, individus)… Mais pas que.

     

    J’aime les éléments ethnologiques des nouvelles de ce recueil. On sent que l’auteur maitrise la création de monde et de société, avec qualités et défauts, philosophie et conception du monde. J’avoue que sur cet aspect, c’est « La fin de l’Histoire » qui m’a le plus transporté. Surtout que la forêt vierge impénétrable, je connais bien et que j’ai pu y reconnaitre les problèmes.

     

    Si j’ai adoré les idées, les peuples et leurs modes de vie, j’avoue que j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’univers. J’ai du mal à accrocher avec les méca et leurs fonctionnements. Mais c’est plus une question de gout et de sensibilité qu’autre chose.

    Même si l’auteur use de cela avec une grande intelligence, j’avoue que la guerre n’est pas un sujet qui me plait particulièrement. Du coup, ce n’était pas toujours facile d’être dedans.

     

    Et un petit mot sur la couverture qui est quand même vachement classe !

     

    Quoi qu’il en soit, c’est un recueil de nouvelles que j’ai beaucoup apprécié.

    J’espère que j’aurai le plaisir de lire d’autres ouvrages de cet auteur (louche sur Port d’Âme dans sa bibliothèque).

     

     
     

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