• "Le puits des mémoires, T.01, La traque" est un roman de Gabriel Katz.

     

    Synopsis :

    Trois hommes se réveillent dans les débris d'un chariot accidenté en pleine montagne. Aucun d'eux n'a le moindre souvenir de son nom, de son passé, de la raison pour laquelle il se trouve là, en haillons, dans un pays inconnu. Sur leurs traces, une horde de guerriers, venus de l'autre bout du monde, mettra le royaume à feu et à sang pour les retrouver.
    Fugitifs, mis à prix, impitoyablement traqués pour une raison mystérieuse, ils vont devoir survivre dans un monde où règnent la violence, les complots et la magie noire.

     

     

    Avis :

    Un livre qui m’a beaucoup déçu.

     

    J’avais repéré ce livre depuis fort longtemps, j’en avais entendu du bien et il avait reçu le prix des Imaginales. J’étais très enthousiaste en commençant cette lecture, surtout que l’auteur nous livre une préface très sympathique.

     

    Au début, tout va bien. Ce roman se lit sans difficulté (ça m’a pris deux soirées pour le lire) et la plume de l’auteur est agréable.

    On découvre donc trois hommes qui ne se souviennent de rien pour ce qui touche à l’intime. Ils se souviennent du monde où ils sont, beaucoup de généralités sur la magie, les royaumes, etc. Ils sont traqués, mais en ignorent les raisons. Les premières explications, peut-être les premières révélations sur leurs identités, viendront au fur et à mesure des pages, tandis que l’étau se resserre.

    Ce que j’ai aimé dans le livre, c’est qu’au fur et à mesure de l’histoire et des péripéties (pas hyper trépidante) les trois hommes, Nils, Olen et Karib se découvrent. L’un se sent très proche des chevaux ; un autre manie très bien les épées ; le dernier est de toute évidence un mage (quand on ouvre la terre en deux par accident, il n’y a pas trop de doute). On les voit évolués au cours du récit pour qu’à la fin ils soient trois hommes très différents de ce qu’ils étaient au début (sans mémoire en même temps, heureusement pour eux).

     

    Si cette évolution des personnages est le point positif de ce livre, j’ai presque envie de dire que c’est le seul.

    L’univers que découvrent les personnages est riche, mais reste dans un certain classicisme de la fantasy à tendance médiévale. Hormis peut-être « le chien » qui était une idée plutôt sympa.

    L’intrigue ou plutôt le déroulement du récit n’a rien non plus de particulièrement trépidant. J’ai presque envie de dire que les héros se retrouvent tous, à un moment ou un autre, dans des moments « convenus » qui leur permettent de mieux se découvrir. De plus, on sent que certaines situations ne vont pas bien se passer : ils partent avec un groupe de mercenaires, c’était sûr que le groupe allait finir par vite se séparer.

    Hormis au début où la lectrice que je suis à vibrer avec eux (pas de mémoire, un chariot renverser, des hommes morts, des mercenaires qui traquent le tout sur un chemin de montagne enneigée…), le reste des péripéties manquent de puissantes et de rythme.

    Pourtant, l’auteur nous fait sentir que l’amnésie de ces trois personnages est bien plus qu’une simple affaire de *bip spoiler*. Il y a les forces d’un autre royaume adverse qui débarquent avec « leur chien » ; il y a l’albinos et Le pirate (d’ailleurs, j’ai adoré la mort de ce personnage, c’est ridicule et con, mais c’était génial) ; on sent bien qu’il y a probablement des jeux de pouvoir qui nous échappent. Mais l’ensemble manque de conviction, de suspense, de mystère.

     

    Mais je crois que le très gros point noir de ce roman, ce sont les personnages féminins. C’est d’autant plus perturbant que l’univers, bien que médiéval, n’apparaisse pas comme particulièrement négatif pour le statut des femmes. Il n’y a aucune femme qui tient un vrai rôle dans l’histoire (aussi bien chez les « gentils » que chez les « méchants). Et celles vraiment qui interviennent sont au nombre de deux.

    Pour la première, on sent qu’elle n’interviendra pas dans le reste du récit et permet principalement à Olen de découvrir des facettes de sa personnalité. L’amante évidemment. Bon. À ce stade-là, j’ai presque envie de dire que tout allait bien.

    Mais voilà qu’entre en scène Oranie. LA déception de ce livre. Pourtant, ça commençait bien. Fille d’un drapier devenu riche, elle avait été placée à la cour de la reine (folle…) comme dame de compagnie. Elle n’est pas très jolie, la petite blondinette potelée, mais est intelligente et a de la conversation. Cool, me suis-je dit, l’auteur nous propose une fille pas sexy et avec un cerveau. Elle officie auprès de la reine, ça va pouvoir peut-être donner des intrigues de cours et des manipulations. Quelle déception ! Oranie aperçoit alors l’homme de sa vie : Olen. Bon, une romance évidemment, mais on le voyait arrivé à 100 mètres, car Olen est beau gosse et un peu cœur d’artichaut sur les bords. Bon, certes, pourquoi pas ? Et puis rien. Oranie ne joue pas d’autre rôle que celui d’amante ; elle n’apporte rien à l’intrigue et elle finit pas perdre tout intérêt quand – fille intelligente, l’auteur l’a bien mis en avant – elle va sacrifier sa situation pour que son cher et tendre revienne à son poste. Mais bordel c’est quoi cette conne ! Tout lâcher pou un homme, pourquoi pas, même si je ne le comprends pas, mais tu n’es même pas sûr qu’il soit encore en vie à ce moment de l’histoire, tu n’as pas faire d’effort pour le retrouver, tu n’as pas joué de tes relations avec le général de l’armée qui t’aime bien pour savoir si tu ne pouvais pas faire quelques choses ! Cruche et passive !

    Autant dire que j’étais sidérée ! La belle promesse de départ, c’était du flan. Encore plus déprimant qu’après son départ de la cour, elle n’intervient absolument plus dans l’histoire ! Elle disparait, finish…

    Et pour le reste, les femmes qui passent arrière-plans : la femme, la fille de salle…Pas très positif comme image… Bref…

     

    Le livre débute bien, je ne dirais pas qu’il se termine mal, mais l’apparition « du chien » sur les talons de nos héros fait tellement grosse que j’en ai soupiré. Parce que oui, dès que l’on apprend à quoi sert la créature, on sait qu’elle ne va apparaitre qu’à la fin du récit pour forcer nos héros à prendre une certaine direction. Ce qui ne loupe pas.

     

     

    Ce livre m’a vraiment déçu. Il aurait pu juste être un livre être tout juste sympa et classiques si les personnages féminins n’avaient pas été aussi minables et inutiles (je me dis qu’il aurait mieux fallu ne pas en mettre).

    J’avoue que je ne comprends pas comment il a pu remporter un prix aux Imaginales.

    Je ne pense pas que je me pencherai sur la suite (c’est une trilogie).

     
     
     
     

    votre commentaire
  • "Le crépuscule des arcanes, T.01 L'ensorceleuse de Pointe-Lévy" est un roman de Sébastien Chartrand.

     

    Synopsis :

    Faustin Lamare, vingt-deux ans, mène une vie agréable à Notre-Dame des Tempérances, où il est bedeau. Au presbytère, où il habite avec son oncle curé, Faustin a pour ami François Gauthier, vicaire de la paroisse... et apprenti sorcier. Tout dévoués qu'ils soient envers leurs ouailles, le curé Lamare et son vicaire sont les survivants d'un ordre arcaniste que le grand choléra de 1836 et la révolte des Patriotes ont décimé. Un incident mineur – le vol d'une lettre – marque pour Faustin la fin de l'innocence. Car la magie ne se limite pas à des gestes anodins tel allumer sa pipe sans allumette : elle permet, entre autres, d'exercer la divination qui envoie Faustin et François chez le maire Latulipe, juste après qu'un mystérieux étranger ait enlevé sa fille. Pourquoi les membres du Stigma Diaboli ont-ils enlevé Rose Latulipe? Que veulent-ils à Faustin, à François ? Et qui est donc leur maître, ce Bel Étranger en apparence immortel ? La rencontre de Shaor'i, une Indienne capable de prendre la forme d'un harfang, lance les deux amis sur des sentiers inconnus, d'abord pour recevoir l'aide du chaman Otjiera, puis vers le Mont à l'Oiseau de sinistre réputation, avec pour guide l'homme fort Baptiste Lachapelle. En route, Faustin découvre que les créatures des contes sont réelles : lutins, loups-garous, jack mistigri et bête à grand'queue... Mais rien ne sera plus sinistre que l'exhumation de celle qu'on surnommait l'Ensorceleuse de Pointe-Lévy : la Corriveau, qui fut pendue dans une cage de fer.

     

     

    Avis :

    D’abord, je tiens à remercier les éditions Alire pour ce SP.

     

    Un livre que j’ai été heureuse de découvrir, mais qui souffre de quelques défauts.

     

    Cette année, j’ai décrété que ce serait l’année des découvertes. Avec ce livre, je fais un coup triple ! Un livre d’une maison d’édition que je ne connaissais pas, d’un jeune auteur et mon premier roman canadien…enfin québécois !

     

    Du fait de son origine outre-Atlantique, le livre aura, pour nous lecteur.trice.s français.ses, un petit souci : le vocabulaire. Bon, n’ayez pas peur, le livre se lit très bien et il n’y a pas vraiment de difficulté notoire, car si parfois une expression nous échappe, on la comprend vite grâce au contexte. Ceci dit, il y a eu de nombreux mots de vocabulaire que j’ai dû chercher.

    J’avoue que parmi ces mots, je crois que c’est « verge » qui m’a fait délirer. Je vous vois, petit.e français.e en train de ricaner ! Le mot « verge » au Québec est une unité de mesure. Pour toi, ami.e canadien.ne qui passe par là, si tu ne le sais pas, « verge » est un synonyme de « pénis ». Bon, histoire de creuser encore un peu, c’est bien beau que la verge soit unité de mesure, mais ça équivaut à quoi ? J’avoue que je n’ai pas été très avancé quand Wikipédia m’a dit parler d’une équivalence…en pied… Ça me faisait une belle jambe… Bref, on va arrêter ici avec les tentatives pourries de jeux de mots et revenir à notre livre.

     

    L’auteur nous livre ici un premier roman que j’ai trouvé très sympathique. L’ouvrage est assez dense malgré son format et ses 400 pages. Le style d’écriture reste classique dans son genre, mais passe très bien (outre les petits soucis de vocabulaire, mais ça, je ne peux pas lui en tenir rigueur).

    J’ai beaucoup aimé l’ambiance du récit, le Québec du XIXe (car j’avoue que hormis les Enquêtes de Murdoch, le Canada… mon inculture est de 0). J’apprécie ses ambiances sauvages et enneigées.

     

    Ce livre est un premier tome – mais qui peut se lire tout seul – et parfois je l’ai ressenti dans l’intrigue, car j’avais souvent eu l’impression d’entre dans des passages introductifs. Cela permet de bien appréhender l’univers dans lequel évoluent les personnages.

    Un défaut par ailleurs est son manque de rythme. Ce n’est certes pas un roman d’aventure pure, mais par moment j’ai trouvé que ça manquait d’action ou d’intensité, que ce soit dans les péripéties ou dans les sentiments des protagonistes.

    Un autre défaut, mais qui n’est pas lié au livre, mais à moi, c’est que je suis passé complètement à côté de très nombreuses références historiques. D’ailleurs, l’auteur en parle un peu en postface. Ne connaissant rien à l’histoire du Canada, il est probable que je n’ai pas su saisir la portée de certaines informations.

     

    Les personnages sont sympathiques bien que Faustin et François soient un peu « lisses » à mon goût. Je pense qu’ils auraient pu être plus approfondis, plus détaillés. On ne retrouve pas ses défauts chez Baptiste ou chez Saor’i.

    J’ai beaucoup aimé que l’auteur mette en scène des membres des communautés amérindiennes, dont le personnage principal féminin est issu.

    Mais le contre-pied serais que j’ai trouvé qu’il manque un peu de personnage féminin de premier plan malgré les efforts de l’auteur pour en intégrer plus en secondaires ou tertiaires.

    Il faut quand même insister sur les efforts apportés.

     

    Je crois que ce que j’ai le plus aimé dans l’ouvrage c’est la magie, les arcanes. L’aspect très scientifique colle très bien à l’ambiance du récit. Mais je crois que le meilleur dans tout ça, c’est les idées qui entourent les métamorphoses. En effet, les individus se métamorphosant prennent des traits de caractère de l’animal qu’ils incarnent (c’est pour ça que Saor’i est parfois vieille chouette).

     

    En relisant cette chronique, je passe beaucoup de temps à parler des défauts de l’ouvrage plus que de ces qualités. J’avoue que j’ai plus de facilité à trouver les petites imperfections parce que le livre m’a bien plu.  

     

    Pour un premier livre, je trouve que l’auteur s’en sort rudement bien avec des idées très intéressantes, surtout pour la suite des choses. Suite que j’espère cependant un peu plus sombre et peut-être plus rythmée.

     

     

    votre commentaire
  • "Non-stop" est un film de Jaume Collet-Sera avec Liam Neesan et Julian Moore.

     

    Synopsis :

    Alors qu'il est en plein vol, un agent de la police de l’air reçoit des SMS d’un inconnu qui dit être à bord et vouloir assassiner un passager toutes les 20 minutes s'il ne reçoit pas 150 millions de dollars.

     

     

    Avis :

    Un film que j’ai trouvé sympa, mais aussi bien moisi.

     

    J’ai presque envie de commencer par « halala, ces (scénaristes) Américains ». Vraiment, je pense qu’on n’aurait pas pu mettre plus de stéréotypes (ou de clichés) dans ce film.

     

    Donc, c’est l’histoire de Bill, alcoolique, dépressif parce qu’il a perdu sa petite fille, a perdu sa femme, mais qui est marshal de l’air (alors qu’il n’aime pas prendre l’avion) et qui reçoit un texto de quelqu’un sur son portable sur une ligne sécurisée qu’il l’informe qu’il tuera un passager toutes les 20 minutes si on ne lui verse pas 150 millions de dollars sur un compte.

    Alcoolique, dépressif… vous voyez un peu les choses arrivées : et si Bill était névrosé, psychotique et qu’il m’était en scène cette histoire, surtout que le compte en banque est à son nom ? Surtout que c’est lui qui tue le premier passager, un collègue qui transportait de la drogue. Puis le pilote meurt en huis clos, puis un passager meurt, puis on découvre une bombe…

     

    Je ne suis pas une grande amatrice des thrillers (là je regardais surtout pour Liam Neeson). Le principe était plutôt sympa même s’il ne cassait pas trois pattes à un connard (oui, j’ai dit connard). Mais la construction de l’intrigue se fait tellement au poil de cul (les réactions de Bill semblent avoir été presque programmées) que cela devient un peu gros. Il n’y a vraiment pas de place pour une improvisation des personnages ou de leurs sentiments. Puis, il y a tellement de stéréotypes, comme le musulman bien visible avec sa barbe et son chapeau (bonnet ?) bien caractéristique (heureusement, il est sympa, fallait pas aller trop dans le cliché non plus).

    Quand Liam Neeson joue un rôle, soit c’est le super méga héros, soit c’est le mentor qui meurt. Comme ce n’est pas ce dernier cas, on sait très vite que ce n’est pas lui qui est fou, mais qu’il se passe bien quelque chose. Puis arrive la révélation : bien un truc qu’uniquement des scénaristes américains auraient pu pondre sur les problèmes de sécurités aériennes. En fait, dès que l’on sait les vraies raisons de ce « détournement » d’avion, le film perd vraiment de son intérêt… déjà que tout était un peu limite…

     

    Et puis la fin ! Liam, ce héros. En effet, comme souvent dans les avions, il y a des enfants non accompagnés qui voyagent. Et bien sûr, c’est une petite fille qui ressemble à la petite fille que Liam Neeson a perdue.

    La bombe explose, l’avion est sur le point de se cracher… et puis sans vraiment de raison particulière, un bout de la carlingue saute aussi lors du crash ; évidemment c’est à l’endroit de la première classe où la petite fille est avec Demi Moore (elle ne sert pas hyper beaucoup dans le film, mais je n’ai pas trop de reproches à lui faire… quand on accepte un mauvais rôle… bon, on fait ce qu’on peut) ; évidemment le siège manque de basculer dans le vide ; évidement Liam arrive à ce moment et sauve in extrémiste la petite fille… Merveilleux !

     

    Bon, ce n’était pas vraiment un film mémorable, il est carrément oubliable. Mais il y avait Liam Neeson… Que ne ferais-je pas pour voir mon acteur préféré ?

     

    Challenge Para-Star Wars
     

    votre commentaire
  • "Histoire d'une jeune fille sauvage trouvée dans les bois à l'âge de dix ans" est un texte publié par Madame H...t à Paris en 1755 ; texte attribué à Charles-Marie de la Condamine. Le texte est suivi par des documents annexes et présentés par Frank Tinland.

     

    Présentation :

    Enumérant les races humaines, en tête de son Système de la Nature, C. Linné citait, à côté de l'homme américain, européen, asiatique et africain, l'homme sauvage.

    Il éprouvait ainsi le besoin de marquer le caractère insolite de ces malheureux qui furent découverts après plusieurs années d'existence solitaire, et pour ainsi dire animale. Il en dresse la liste.

    Celle-ci fait mentoin d'une "fille de Champagne", dont l'histoire nous est ici rapporté. Si ce récit présente quelques invraisemblances, il n'en demeure par moins, aujourd'hui encore, un document de premier ordre pour l'anthropologie contemporaine et pour l'étude de la pensée française au XVIIIe siècle, préocupée par l'état naturel de l'homme aussi bien que par les variations et les limites de la nature humaine.

    Ce texte n'a pas été réédité depuis 1761 et se trouve ici suivi de quelques extraits d'ouvrages devenus à peu près introuvables.

     

    (couverture ne correspondant pas à mon édition papier)

     

    Avis :

    Un petit livre intéressant, mais qui n’est pas à mettre dans les mains de tout le monde.

     

    Le thème des enfants sauvages me passionne depuis le lycée (où le prof de philo avait fait un court dessus). J’aime lire les livres sur ce sujet.

     

    Pour celui-là, c’est l’histoire d’une jeune fille trouvée dans la campagne champenoise vers 1731. Comme beaucoup de cas à cette époque, on ne saura jamais rien de son passé, de ce qui l’a conduite à cette vie.

    Ceci dit, elle parle. Aussi étrange que cela puisse paraitre, peu d’enfants sauvages sont parvenus à obtenir le langage (la parole) : Victor de l’Aveyron ne parlera jamais par exemple. Or, elle, Marie-Angélique parlera et même plutôt bien.

    Comme beaucoup d’enfants sauvages, elle sera le sujet d’une certaine attention avant d’être laissé dans l’oubli et de mourir dans l’indifférence (elle était chrétienne, son âme est sauve, c’est l’essentiel).

     

    Dans ce livre, le texte principal (d’auteur incertain bien qu’attribué à de la Condamine) nous raconte la vie de cette jeune fille à partir du moment où elle est « capturée » et pose plusieurs hypothèses sur sa possible origine (une Antillaise ? Une Inuite ?)

     

    La préface du livre est un peu longue et parfois un peu barbante, mais elle permet d’évoquer rapidement les autres cas d’enfants sauvages, l’idée qu’on pouvait se faire de « l’état de Nature » à cette époque (bref, la manière de pensée de cette époque) ainsi que les débats philosophiques.

     

    L’ensemble est accompagné de nombreuses annexes, soit des documents sur le cas de Marie-Angélique, soit sur d’autres cas d’enfants sauvages ou des textes (extraits) pour nous permettre de mieux comprendre les mentalités de l’époque.

     

    La lecture de cet ouvrage est quand même assez fastidieuse, car il y a beaucoup de concept philosophique pas toujours facile à saisir ; certains textes sont en Français anciens (estoit, païs) et il arrive que l’on bute sur certains mots au premier regard.

    Malgré ces quelques difficultés, j’ai été captivé par cet ouvrage.

     

    Ce livre est intéressant pour les personnes, comme moi, qui apprécie ce sujet. Mais je ne pense pas que sa lecture convient au reste du lectorat. À ne donc pas mettre dans toutes les mains.


    votre commentaire
  • Ce week-end, je participe au Marathon lecture de bienvenue en 2016 organisée par mon amie Arieste.

     

     

    Le but est de suivre la bonne résolution de descendre la PAL. Donc ça va lecturiser dur entre vendredi soir 20 h et dimanche minuit !

     

    Pour le moment, je n’ai pas vraiment trop fait de PAL. Je vais avancer ma lecture sérieuse en court « Le monde mythologique russe » de Lise Gruel-Apert ; lire une ou deux nouvelles de Dimension de Cape et d’Esprit ; avancer le roman « L’ensorceleuse de Pointe-Levy » de Sébastien Chartrand ; et j’aimerai bien lire un roman jeunesse (pourquoi pas un autre tome de Narnia) ainsi qu’un petit livre sur une enfant sauvage.

     

    On verra bien ce que je fais… je mettrais des comptes rendus régulièrement sur le blog.

     

    Programme :

    Vendredi 22 : lecture de l'Ensorceleuse de Pointe-Levy (144/428)

    Samedi 23 : lecture de "Histoire d'une jeune fille sauvage trouvée dans les bois à l'âge de dix ans" (88/123) ; et toujours sur l'Ensorceleuse de Pointe Levy (192/248)

    Dimanche 24 : fini Histoire d'une jeune fille sauvage trouvée dans les bois à l'âge de dix ans ; lecture de l'Ensorceleuse de la Pointe-Levy (300/428) ; minuit, fin du marathon, je suis à la page 340 de l'Ensorceleuse de Pointe-Levy.

     


    5 commentaires
  • "La vie aquatique" ( en VO "The life aquatic with Steve Zissou") est un film de Wes Anderson avec Bill Murray, Owen Wilson, Cate Blanchette, Angélica Huston, Willem Dafoe, Jeff Goldbum et Michael Gambon (entre autre).

     

    Synopsis :

    Steve Z., le chef de l'équipe océanographique "Team Zissou", sait que l'expédition qu'il conduit est sans doute la dernière, et son plus cher désir est de graver son nom dans l'Histoire. Parmi les membres de son équipe figurent Ned Plimpton, qui est peut-être - ou peut-être pas - son fils, Jane Winslett-Richardson, une journaliste enceinte dépêchée par le magazine Oceanographic Explorer, et Eleanor, sa femme, que l'on prétend être "le cerveau de la Team Zissou".
    Tandis qu'ils affrontent tous les dangers, depuis une mutinerie jusqu'à l'attaque de pirates en passant par un "requin jaguar" plus ou moins imaginaire, Zissou est bien forcé d'admettre que tout ne peut pas être planifié comme il l'aimerait...

     

     

    Avis :

    Un film sympa mais sans plus.

     

    Les films de Wes Anderson sont toujours bien sympas et il a une patte inimitable.

    Ceci dit, je n’ai pas autant accroché que pour les autres films. Pourtant, l’ambiance est sympa avec cette sorte de comédie pastiche sur l’équipe de Steve Zissou : océanographe et réalisateur de documentaire sous-marin, à peine inspiré par le Commandant Cousteau. En effet, on y retrouve avec plaisir l’humour typique d’Anderson.

     

    L’esthétique de ce film tient aussi dans le détail, dans les petites choses qui donnent de la personnalité. Par exemple, personne ne s’est demandé pourquoi le personnage de Willem Dafoe est toujours en short. Même en tenue de plongée ? C’est un Allemand : c’est l’allemand en short ! Mais je crois que je suis la seule à connaitre les blagues sur les Allemands en short… Bref

     

    Sinon, comme toujours, il y a un casting de fou ! Et tout le monde colle parfaitement à son rôle. C’est quand même bien rare de voir ça : les acteurs sont à fond et on sent qu’ils s’éclatent. Wes Anderson sait très bien manier son casting.

     

    Bref, je ne sais pas quoi dire de plus. J’ai passé un bon moment (c’est toujours un plaisir de visionner une belle réalisation) et j’ai beaucoup ri, surtout dans cette scène mémorable où Bill Murray démonte des pirates à lui tout seul alors qu’il est en peigneur et slip de bain (slip de bain horrible au passage).

     


    votre commentaire
  • "Pas mon genre !" est une BD de Yatuu.

     

    Synopsis :

    Yatuu Elle revient aujourd'hui sur le devant de la scène avec un ouvrage qui aborde avec humour et légèreté la fameuse théorie du genre...
    Est-il facile lorsque l'on est une jeune fille ou une jeune femme qui n'aime ni la mode, ni les poupées , ni la danse, ni la couleur rose, de trouver sa place dans notre société ?

     

    "-Hé, mais si le personnage principal est une fille, c'est un album pour fille ?

    -Ta gueule."

     

    Avis :

    Une BD où j’ai pu me retrouver.

     

    Avant même que j’aie pu lire cette chouette BD, ma mère l’a feuilleté puis a déclaré : « mais cette fille [Yatuu], c’est vous [ma sœur et moi] ». Je crois que tout était dit.

    En effet, l’auteure met ici en scène des situations sur ce "qu’être une femme » et comment de gens comme elle et moi vivons ces situations parce ce que… ben ce n’est pas notre genre. Et encore, j’ai presque envie de dire que Yatuu est une incarnation de la féminité comparée à ma personne. C’est un bel ouvrage sur les idées reçues que de soi sur le physique, la manière d’être, la manière de concevoir l’avenir et sa relation à l’autre…

     

    Cette BD est très intelligente, car elle montre que les stéréotypes sont parfois faux et surtout quels malaises ils peuvent produire chez les femmes qui n’y collent pas. Car oui, pardon de le dire, mais ce ne sont ni nos fringues, ni le maquillage, notre comportement qui fait de nous des femmes : ce sont nos ovaires… oui, je sais, ce n’est pas très élégant… et encore, je n’ai pas osé allez dire que ce n’est pas vraiment les ovaires, mais plutôt les ovules… ha je l’ai dit ? Bon ben tant pis.

    Et puis jouer aux jeux vidéos, je le fais avec mes mains et ma tête, comme les garçons… non parce qu’il me semble quand même que je ne joue pas avec mes ovaires et mon utérus (non, je ne veux même pas imaginer ça) et que les hommes je ne joue pas non plus avec leurs testicules et leur pénis (et je ne veux pas imaginer ça non plus !)

     

    J’ai beaucoup ri et je me suis, effectivement, beaucoup retrouvé dans les petits sketches de l’auteure.

     

    C’est une œuvre que je recommande vraiment à tout le monde, car c’est drôle et instructif.

     

    Merci Sophie de me l'avoir prêté.

    Pas mon genre !

     


    votre commentaire
  • "Furyo" (en VO " Merry Christmas, Mr. Lawrence") est un film de Nagisa Oshima avec David Bowie, Tom Conti, Ryuichi Sakamoto, Takeshi Kitano and Jack Thompson.

     

    Synopsis :

    Java 1942 : un camp de prisonniers américains est dirigé par le capitaine Yonoi, un chef japonais à la poigne de fer. A la crainte et au mépris qu'éprouvent les prisonniers et les subalternes du capitaine à l'endroit de ce dernier, s'oppose la résistance étonnante d'un soldat anglais, Jake Celliers. Face à son attitude provocante, Yonoi devient de plus en plus sévère dans le but de faire plier le rebelle.

     

     

    Avis :

    Un film auquel je n’ai pas accroché du tout, où j’avoue même m’être ennuyé.

     

    Il n’est jamais facile de se faire un avis sur un film ancien (bon, OK, il n’est pas si vieux que ça). Mais je n’ai vraiment pas compris la soi-disant profondeur de cette œuvre.

     

    L’action se passe dans un camp de prisonniers sur l’île de Java tenu par les Japonais. Ils y gardent des prisonniers de guerre Anglais.

     

    Choc des cultures ? Peut-être, mais personnellement je ne l’ai pas particulièrement ressenti. Est-ce parce que je fais partie d’une génération qui a une meilleure connaissance du Japon que la génération qui a découvert cette œuvre ? Est-ce parce que je ne sais pas appréhender les codes du cinéma japonais ?

     

    En regardant le film, j’avoue que j’ai eu parfois l’impression qu’il y avait des « trous » dans l’histoire. Est-ce dû au montage ou est-ce moi qui n’a pas été capable de saisir certaines subtilités : donc du coup, y a des choses que je n’ai pas comprises. Par exemple, j’avoue que j’ai eu du mal à comprendre la fascination du capitaine Yonoi pour Celliers. OK, il est blond, a les yeux pas pareils. Mais je n’ai pas réussi à voir comment ce personnage de Yonoi sombrait dans la fascination… on le voit rencontrer pour la première fois Celliers au tribunal : tout semble moral. Mais un peu plus tard, la fascination est là alors que Celliers n’a rien fait. On a une impression de trou entre les deux moments : celui où la fascination commence à apparaitre… Bref

     

    Il y a une très belle musique, d’ailleurs le thème principal est fort connu.

     

     

    Un film que j’ai eu du mal à saisir et dont les quelques explications qu’on a pu me fournir ne m’ont pas permis de mieux appréhender cette œuvre.

     

     


    votre commentaire
  • "L'autre ville" est un roman tchèque de Miche Ajvaz.

     

    Synopsis :

    Dans une librairie de Prague, un homme trouve un livre écrit dans un alphabet inconnu et l’emporte chez lui ; bientôt l’ouvrage lui ouvre les portes d’un univers magique et dangereux. À mesure qu’il s’enfonce dans les méandres de cette autre ville, il découvre des cérémonies baroques, des coutumes étranges et des créatures fascinantes ; derrière la paisible Prague des touristes, des cafés se muent en jungles, des passages secrets s’ouvrent sous les pieds et des vagues viennent s’échouer sur les draps...

    Livre hypnotique entre merveilleux et surréalisme, L’Autre Ville est une ode à la quête, et au courage nécessaire pour affronter les nouveaux mondes qui ne cessent de nous appeler.

     

     

    Avis :

    Un roman étrange que j’ai bien aimé, si ce n’est le dernier chapitre.

     

    Un ouvrage bizarre. Bizarre peut-être parce que je n’ai jamais rien lu de ce genre. Une accroche le décrit comme texte surréaliste et, effectivement, je pense que c’est le mot.

     

    Nous suivons un homme qui, après avoir trouvé un livre à l’écriture indéchiffrable, découvre une « autre ville » « cachée », par des voiles invisibles, superposée à la ville de Prague. Et cet autre monde est totalement délirant, à la limite de l’illogisme et, parfois, se contredit presque. Cependant, cette « autre ville » possède ses croyances, ses habitants et ses dangers...

     

    Le style de l’auteur est très agréable et je le trouve presque « naïf », mais cela lui donne peut-être tout son côté surréaliste. Le personnage principal ne réagit pas forcément comme nous nous réagirions face à de tels phénomènes. Il y a beaucoup de poésie dans l’écriture.

    Ceci dit, les phrases sont parfois assez longues et il arrive qu’on s’y perde un peu : mais n’est-ce pas le but de cette « autre ville », nous perdre un peu dans d’étrange méandre peuplé de requin et de raie volante ?

     

    J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Même si elle parait peut-être complexe, je lui ai trouvé une légèreté agréable, son imaginaire m’a séduite et j’ai apprécié me retrouver à Prague (mais si j’avoue que j’aurai aimé une carte ; je connais un peu la capitale tchèque, mais pas assez pour visualiser complètement les rues et les quartiers)

    Pourtant, le dernier chapitre m’a un peu déçu. En effet, dans ce dernier, j’ai trouvé que l’auteur interprétait trop l’aventure de son héros et il part dans un discours trop philosophique, parfois un peu lourd.

     

     

    Un livre que j’ai beaucoup apprécié, mais avec un final pesant.

    Je suis quand même ravie, car j’ai lu mon premier livre surréaliste et j’ai ainsi pu découvrir un ouvrage de la maison d’éditions Mirobole dont j’entends beaucoup de bien un peu partout.

    Ce titre n’est peut-être pas à conseiller à tous le monde dans le sens où l’aspect surréalisme pourrait ne pas être apprécié.


    votre commentaire
  • Je n’ai pas été très présente sur le blog cette semaine, car j’avais de la famille (ma mère) à la maison. Si j’ai passé de bons moments avec elle, cette semaine a été endeuillée à deux reprises et pas des moindres.

     

    Mardi, j’apprenais en me levant la disparition de David « Gobelin King » Bowie à l’âge de 69 ans. J’appréciais le chanteur, mais c’est avec son personnage Jareth dans Labyrinth que je me suis pris d’affection pour lui. Surtout qu’il a été le sujet de franc moment de rigolade avec de nombreuses amies. Bref, sa disparition me peinait, mais elle me laissait aussi un peu orpheline.

     

     

    Hier, c’est avec désespoir que j’apprends la mort d’Alan « Severus Rogue » Rickman, a 69 ans aussi. Là, j’avoue que je me sens vraiment effondrée. Rickman était un super acteur, l’un des premiers qui ont marqué mon enfance avec son personnage de Shérif de Nottingham dans Robin des Bois, Prince des voleurs…

     

    Puis est venu Rogue… la rencontre des mes meilleures copines grâce à lui : Ners, Nuna, Nia, Nalyna (ha non, ça, c’est ma sœur, je la connais depuis toujours) pour le noyau dur, puis Nath, Jiji, Elsa mon poussin, San… C’est tout un clan qui est orphelin.

    Une figure de mon enfance et un symbole de l’amitié qui est parti sans crier gare…

     

     

    Le blog restera calme jusqu’en début de semaine prochaine…

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires