• "Mongol" est un film de Sergey Bodrov avec Tadanobu Asano, Honglei Sun, Khulan Chuluun, Aliya.

     

    Synopsis :

    L'incroyable destinée de Gengis Khan. De son vrai nom Temudgin, ce légendaire chef des forces armées mongoles fut l'un des plus grands conquérants de l'histoire de l'humanité. Entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, il réussit à unir les tribus mongoles et créa un empire colossal comparable en taille à celui d'Alexandre le Grand.

     

     

    Avis :


    Un film plutôt sympathique (mais sans plus) et qui m’a « surprise ».

     

    Quand ma mère m’a dit qu’elle voulait voir ce film, j’ai trouvé cela un peu étrange. Non, Mongol, rien qu’avec sa jaquette, on voit que c’est un de ces films bourrins pseudohistoriques où le sang dégouline encore plus que l’alcool.

    Mais au final, ce n’est pas vraiment ça.

     

    Cette réalisation nous propose donc de découvrir comment Témujin va devenir Gengis Khan. L’histoire se concentre donc sur la période depuis son enfance jusqu’à la bataille où il devient le Khan de toute la Mongolie.

    Une très grande partie du récit se concentre donc sur les événements qui l’ont poussé à rechercher l’unification de son « peuple » (il n’est pas dit que les « Mongols » soient un terme qui désigne une culture, mais enfin bref, je ne vais pas débattre de ce sujet ici).

     

    On se retrouve donc avec une sorte de biopic entremêlé d’actions plutôt costaudes. Parce que oui, si le sang ne coule pas à flot, car les scènes d’affrontement sont au final peu nombreuses, l’hémoglobine est bien présente lors des combats. Ça gicle de partout !

     

    Puisque nous sommes face à une forme de « biopic », il a bien fallu que le réalisateur choisisse un axe de narration. Ici, c’est donc la relation de Témujin avec sa compagne qui est mise en avant.

    Et non, ce film n’est pas une romance bête et méchante dégoulinante de bave : 1) parce que les relations amoureuses ne se construisent pas de la même manière chez le peuple mongol, 2) parce qu’aucun des deux protagonistes ne bave devant son partenaire, 3) parce que ladite compagne a un caractère incroyable, qu’elle est raisonnée, qu’elle donne de bons conseil et surtout qu’elle n’attend pas comme une conne que son homme revienne (elle attendrait encore sinon) !

    Ne connaissant rien à l’histoire de Gengis Khan (si ce n’est les très vagues grandes lignes), je ne peux porter de jugement « historique » sur la manière dont la relation entre les deux personnages se fait.

    D’ailleurs, je n’ai aucune connaissance pour juger les aspects « historiques » de ce film.

     

    J’ai donc trouvé ce film plutôt sympathique sans que je le trouve exceptionnel pour autant. Il m’a surtout surprise dans le sens où je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus « bête et méchant ». Pourtant, n’étant ni un film à grand spectacle, ni un biopic pur et dur, il est assez difficile d’être pleinement convaincu par la réalisation.

     


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  • "Mélusine et autres récits" de Thüring de Ringoltingen et présentés, traduits et annotés par Claude Lecouteux.

     

    Synopsis :

    Centrée sur l'union d'une fée et d'un mortel subordonnée à un interdit, l'histoire de la fée Mélusine connut un large succès grâce aux rédactions de Jean d'Arras (1392) et de Coudrette (début du XVe siècle).
    Le Bernois Thüring de Ringoltingen traduit le roman de Coudrette en 1467 et son texte est la source de toutes les adaptations scandinaves et slaves. Malgré son intérêt - il procure des informations absentes des témoins français -, il n'a jamais été traduit en français.
    C. Lecouteux présente en même temps d'autres textes mélunisiens qui documentent la transformation de la fée en ondine, en victime de l'inconstance humaine et en vengeresse. Grâce à un texte inconnu jusqu'ici et riche en modifications importantes, nous constatons l'évolution du récit vers le conte et la réactivation de données mythiques très anciennes.

     

     

    Avis :

    Un texte particulier, car c’est une traduction française d’un texte allemand lui-même traduction du roman Mélusine de Coudrette.

     

    J’avoue ne pas trop savoir quoi dire sur ce livre. Les textes les plus intéressants sont en fait les autres récits proposés, car ils offrent des variantes intéressantes sur Mélusine.

    Pour le texte principal, c’est une traduction du texte de Coudrette. Comme j’ai lu ce dernier il y a quelques jours, j’ai vraiment eu une impression de redite. Hormis quelques petits changements (comme les noms) ou quelques petites « erreurs », la lecture de cet ouvrage ne m’a pas spécialement apporté grand-chose sur la légende de Mélusine. J’ai même trouvé que les références au « fabuleux » étaient plus estompées.

     

    L’auteur essaie aussi de plus ancrer le récit dans le réel. En effet, il a essayé, pour certains, d’identifier les différents rois qui prennent place dans l’histoire des fils de Mélusine.

     

    Mais pour revenir plus sur ce que raconte ce livre, pour celle et ceux qui n’auraient pas lu Coudrette (ou Arras), ce dernier retrace la légende de Mélusine, une fée. Cette dernière promet et apporte gloire et splendeur à son époux, Raymond, mais ce dernier ne doit pas chercher à la voir le samedi, quand elle se retire.

    Une bonne partie narre cette histoire, puis se concentre beaucoup sur les fils du couple qui deviendront rois pour la plupart (après moult combats chevaleresques).

    Puis se joue le drame : Raymond, pris de doute après les remarques de son frère concernant son épouse, brise l’interdit. Mais gardant le secret, la fée feint de ne pas savoir qu’il a brisé le tabou et reste à ses côtés. C'est sans compte sur le coup de folie d’un de ses fils qui entraine la mort d’un autre de ces fils. Là, Raymond craque et hurle sa haine à sa femme serpente.

    Le mal est fait.

    La fin du récit se concentre sur les repentirs de Raymond et de son fils fratricide.

     

    La lecture se fait facilement. Je ne sais pas si c’est le style du traducteur ou si Ringoltingen a lissé le texte lors de la traduction, mais je l’ai trouvé plus simple et plus agréable à lire que le roman de Coudrette.

     

    La bibliographie est intéressante mais « tristounette » dans le sens où de nombreux titres sont en allemand (et donc me sont fermés).

     

    Si vous n’avez pas lu le récit de Coudrette, ce livre vous est tout à fait conseillé. Dans le cas contraire, ce n’est peut-être pas la peine de trop vous y attarder. Le roman de Coudrette propose – à mon avis – plus d’éléments fantastiques et mythologie et de ce fait, plus intéressant.

    Ceci dit rien que pour votre culture G, il peut être sympathique de le découvrir, surtout pour les trois autres récits.  

    Mélusine et autres récits


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  • "Le roman de Mélusine" est un récit médiéval de Coudrette (dont le texte a été présenté, traduit et annoté par Laurence Harf-Lancner).

     

    Synopsis :

    L'histoire de Mélusine appartient au folklore universel et s'inscrit dans la longue lignée des récits qui mettent en contact le monde des humains et le monde surnaturel à travers l'union d'un mortel et d'une fée. Après avoir longtemps appartenu à la tradition orale, c'est au XIIe siècle que la légende fait son entrée en littérature, tandis que la fée devient l'ancêtre mythique des Lusignan au début du XIVe siècle, sous la plume de Pierre de Bressuire :

    "On raconte dans ma patrie que la solide forteresse de Lusignan a été fondée par un chevalier et la fée qu'il avait épousée, et que la fée elle-même est l'ancêtre d'une multitude de nobles et de grands personnages, et que les rois de Jérusalem et de Chypre, ainsi que les comtes de la Niarche et de Parthenay sont ses descendants...
    Mais la fée, dit-on, fut surprise nue par son mari et se transforma en serpente. Et aujourd'hui encore l'on raconte que quand le château change de maître, le serpent se montre dans le château."

    Seul manque dès lors à notre légende le nom de la fée, apparu un siècle plus tard dans les deux romans français, le récit en prose de jean d'Aras (1393) et le texte en vers de Coudrette (début du XVe siècle) : deux histoires écrites à la gloire du lignage des Lusignan autrefois prestigieux, sur fond de guerre franco-anglaise et de reconquête du Poitou par le duc de Berry, et imprégnées du mythe de la croisade, deux conte de fées voués, de siècle en siècle, à un succès ininterrompu.

     

     

    Avis :

    Bien que traduit en français moderne, ce roman présente quelques difficultés de lecture.

     

    Mais on ne va pas se le cacher, c’est un récit u Moyen-âge. Bien que cette adaptation/traduction – le texte est en vers à l’origine et l’auteure ne nous le présente pas sous cette forme – soit adaptée au lectorat actuel, il n’en reste pas moins un texte avec les codes et le style de son époque.

    Le lecteur doit en avoir conscience.

     

    Le livre commence par une introduction pour nous parler du mythe de Mélusine et de l’origine de ce texte.

    Ensuite, le récit débute.

    J’avoue ne pas trop savoir quoi dire sur cette œuvre, je ne possède pas les clés pour analyser ce type de livre. Ceci dit, j’ai été très étonnée de voir que l’ensemble de l’œuvre se consacre beaucoup aux fils de Mélusine. Je pensais que ce récit ne se centrait que sur la fée bâtisseuse.

    À la fin, on trouve aussi les histoires des deux sœurs de Mélusine, Mélior et Palestine.

    Personnellement, j’ai apprécié cette lecture, malgré des passages un peu chiants. On retrouve d’ailleurs beaucoup d’éléments « fabuleux » et mythique. Pour les connaisseurs, il sera possible de dénicher quelques références (le sanglier par exemple).

    Après, rien de « très original » si l’on connait la légende de Mélusine : ce texte avec celui de Jean d’Arras sont les « fondateurs » de la légende telle que nous la connaissons. C’est la base et il est toujours compliqué de revenir à ce point de départ quand l’histoire de Mélusine est archi connue.

    Lire ce texte était pour moi une continuité après « Mélusine et le Chevalier au cygne » afin de pouvoir revenir aux sources de la légende. D’ailleurs, je pense que cette lecture m’a permis d’avoir un œil particulier sur le roman de Coudrette.

    Je prévois de lire la version de Jean d’Arras.  

     

    Pour conclure, l’auteure nous propose quelques textes dits « prémélusien », c’est-à-dire rédiger avant les livres de Jean d’Arras et de Coudrette.

     

     

    Une œuvre à découvrir – déjà rien que pour sa culture G — bien que ce texte ne soit pas accessible à tous les lectorats. Ne vous attendez pas à lire un récit « moderne ». Je crois qu’il existe une « adaptation » beaucoup plus récente pour ceux qui le souhaiteraient, mais qui ne garantit pas de garder les témoignages ou références mythiques ou légendaires comme le roman de Coudrette.

     

    Je me permets d’ailleurs une remarque (que je suis sûre de regretter un jour ou l’autre) : je suis grandement étonnée que la légende de Mélusine – les amours d’une fée et d’un homme, avec tout ce qu’ils comportent de problèmes – n’ait pas été plus utilisée par des auteur.e.s  en mal d’écrire des romances torturées. Parce que dans le genre amour contrarié et tragique, ça vaut possiblement tous les Tristan et Yseult du monde !

    Le Roman de Mélusine


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  • "Mélusine et le Chevalier au cygne" est une monographie de Claude Lecouteux.

     

    Présentation :

    Mélusine, la femme-serpent, et Lohengrin, le Chevalier au Cygne, sont les héros de toute une série de contes et légendes où l'on retrouve un tabou qui réglemente la durée des amours d'un mortel et d'un être surnaturel.
    A partir d'un important corpus de textes, l'auteur retrouve l'origine mythique du thème mélusinien et, à travers son évolution et son adaptation au contexte socio-historique, montre que sa forme médièvale a été contaminée par des apports chrétiens.La variante la plus remarquable du mythe primitif est le changement de sexe du principal protagoniste; elle s'explique par le fait que deux cultures différentes, celtique et germanique, ont transmis le même mythe.Mélusine est la figure d'une déesse celtique, le Chevalier au Cygne, celle d'un dieu scandinave.
    Due à des conditions historiques, la rencontre des deux cultures à la fin du XIIe siècle entraîne l'introduction de l'interdit mélusien dans ce qui devient la légende du Chevalier au Cygne.

    L'examen des textes permet enfin d'expliquer la signification du tabou et du rôle que jouent le désir de compensation et le rêve dans la constitution d'une tradition d'abord populaire et orale, puis littéraire.

     

     

    Avis :

    Un livre très accessible pour un public de non-connaisseurs.

     

    J’avais envie d’en savoir plus sur le personnage de Mélusine, surtout que j’ai eu l’occasion d’utiliser son image dans une de mes histoires. Il s’agissait aussi pour moi de me donner des bases plus solides sur ce mythe, cette légende.

    Je découvrais par la même occasion les légendes liées au chevalier au cygne : l’opéra Lonhengrin se jouant à Rennes bientôt.

     

    Ma première grosse surprise fut le style d’écriture de l’auteur (un universitaire) qui est très accessible, très facile à lire et même carrément agréable. La lecture est très fluide tout en conservant son érudition.

     

    L’auteur nous propose donc de découvrir le personnage de Mélusine, les textes qui lui sont associés, les aspects que l’on retrouve dans d’autres récits (l’interdit, l’eau, la forme serpentiforme), une comparaison de ces versions avec leurs modifications ; les caractéristiques de ce type d’histoire (dit mélusinien) avec une recherche de l’origine de ce personnage qui serait issu de la mythologie celtique.

    Le même travail est réalisé avec la légende du chevalier au cygne et l’on découvre que lien qui unit ce personnage (et son mythe) à celui de Mélusine : l’interdit. Pourtant, il y a de nombreuses différences entre les deux histoires. De plus, si la fée est d’origine celtique (selon l’auteur), le chevalier serait, lui, issu de la mythologie nordique.

    J’avoue qu’il est assez dur pour moi de donner plus de détail sur cette étude très bien documenté et très fourni. L’auteur arrive très bien à argumenter ses propos.

     

    Ceci dit, il y aurait probablement des choses à critiquer, mais je n’ai pas les compétences et les connaissances pour le faire sur ce type d’étude. J’aimerai bien me procurer un ouvrage plus récent sur le sujet (s’il existe). En tout cas, il semblerait que les études sur Mélusine aient été très nombreuses, contrairement à celle sur le chevalier au cygne.

     

    La bibliographie fait rêver, mais m’attriste, car celles en allemand me sont fermées d’accès. En tout cas, j’espère pouvoir consulter certaines des références dans le futur.

     

    L’auteur propose une postface liée à cette seconde édition. Très belle initiative surtout qu’il donne des informations liées aux avancées de la recherche. En sachant que tout doit être désormais légèrement obsolète vu que le livre date de 1997.

    Quelque chose m’a beaucoup plus dans cette partie, mais c’est un petit plaisir un peu « sadique ». En effet, l’auteur s’oppose avec beaucoup de violence à des déclarations de Christian Gyonvarc’h pour qui le personnage de Mélusine ne peut être rapproché de la Macha irlandaise. Pour moi qui vient de Rennes 2 où a enseigné Gyonvarc’h, où j’ai fait civilisation celtique et où l’on considère cet homme un peu comme un dieu, j’ai pris un certain plaisir à lire ces attaques. C’est de bonne guerre et surtout argumenté. Mais ça défonce quand même.

     

    Un très bon livre que j’ai trouvé très bien conduit, très bien écrit et accessible pour un très large public.

    Je pense que c’est un très bon ouvrage pour découvrir plus en profondeur le mythe de Mélusine, en premier lieu, et celui du Chevalier du cygne ensuite.  


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  • "Lune et l'Ombre, T.02 : Forger le lien" est un roman jeunesse de Charlotte Bousquet.

     

    Synopsis :

    Échappant de justesse à Malco, Lune et Léo se réfugient chez la belle Rosalie et sa soeur, en bord de mer. Une parenthèse de douceur dans cette course effrénée... jusqu’à ce que Malco les rattrape.
    Cette fois, Lune ne veut plus fuir.
    Cette fois, Lune veut agir, vaincre ces ombres maléfiques et leur maître, qui la privent des couleurs de la vie et font souffrir sa mère. Pour cela, Lune doit retrouver une partie de son âme et réussir plusieurs épreuves au coeur d’une étrange ville-labyrinthe...

     

     

    Avis :

    J’avoue avoir moins aimé ce second tome.

     

    Nous retrouvons Lune et son petit copain Léo toujours en fuite. Malco ne les lâche pas même quand ces derniers pensent être en paix. De plus, les enfants découvrent que leurs présences dans un tableau ainsi que celle de Malco peuvent influencer sur la vie du tableau et donc mettre ses habitants en danger.

    Après une escapade houleuse, Lune décide de reprendre les choses en main, seule cette fois-ci : elle ne veut pas que Léo risque sa vie pour elle.

    La jeune fille affronte une série d’épreuves qui vont lui permettre de comprendre moult choses et surtout à maitriser son pouvoir.

     

    J’ai trouvé ce second tome assez linéaire et classique dans son déroulement. On est en face du parcours initiatique type, le tout avec un brin métaphorique.

    Ce qui m’a le plus déçu, c’est le côté romantique qui prend trop le pas dans les décisions de Lune... Léo… Je dois le faire pour Léo, Léo machin… Et ta mère ? Certes, l’héroïne ne l’oublie pas, mais je trouve dommage que le jeune garçon rencontré quelques heures auparavant devienne une plus grande source de motivation à affronter Malco que sa propre mère. Il est normal que Léo soit une des motivations de Lune, mais je la trouve très dominante (bien que je comprenne qu’on n’aime pas sa mère et son petit copain de la même manière).

     

    Par contre, ce qui me plait toujours, ce sont ses voyages dans les tableaux des femmes peintres. Charlotte Bousquet nous permet de découvrir ces femmes, souvent appréciées de leur temps, mais complètement oubliées aujourd’hui. Et je peux vous assurer que, pour moi qui a fait Histoire de l’Art, les profs ne sont pas tellement disposés à parler d’elles ; Berthes Morisot n’a jamais évoqué pendant mes cours alors que des peintres de second rang l’ont été (et pas qu’un peu).

     

    À la fin du livre, il y a deux biographies de ces femmes, Louise Abbéma et Remedio Varo, ainsi que la liste des tableaux évoqués.

     

    Bien que l’histoire m’ait moins emballé que le premier tome, je trouve que cette série a du mérite, car elle nous permet de découvrir des artistEs.  


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  • "Aucassin et Nicolette" est une chantefable anonyme traduite par Jean Dufournet.

     

    Synopsis :

    Lorsque Aucassin entendit Nicolette dire qu'elle voulait s'en aller dans un autre pays, une profonde affliction envahit son âme :
    "Ma très douce amie, fait-il, vous ne partirez pas, car ce serait me tuer. Le premier qui vous verrait et qui en aurait la possibilité, vous enlèverait aussitôt et vous mettrait dans son lit, faisant de vous sa maîtresse. Et une fois que vous auriez couché dans le lit d'un autre homme que moi, n'allez pas vous imaginer que j'attendrais de trouver un couteau pour me poignarder et me tuer. (...)
    - Ah! fait-elle, je ne crois pas que vous m'aimiez autant que vous le dites ; mais je vous aime plus que vous ne le faites.
    - Allons donc! répond Aucassin, ma très douce amie, il n'est pas possible que vous m'aimiez autant que je vous aime. La femme ne peut aimer l'homme autant que l'homme aime la femme ; car l'amour de la femme réside dans son œil et tout au bout de son sein et tout au bout de son orteil, mais l'amour de l'homme est planté au fond de son cœur d'où il ne peut s'en aller."

     

     

    Avis :

    Ce texte est une « chantefable ». Au Moyen-âge, toutes les histoires passaient par l’oralité. La particularité de ce type de récit est d’être en partie en vers chanté, l’autre récité et en prose. L’ensemble est agréable à lire.

     

    J’ai beaucoup aimé ce texte. Je possède une version bilingue « vieux français » et français moderne. J’avoue n’avoir lu que la partie en français moderne.

    L’introduction de Jean Dufournet nous permet de bien comprendre ce récit.

     

    Aucassin et Nicolette s’aiment. Hélas, la demoiselle est une ancienne prisonnière et donc on ignore son lignage (chose très importante à l’époque). Les parents du jeune garçon refusent donc qu’il puisse se marier. Nicolette étant la filleule d’un des vassaux du père d’Aucassin, ce dernier la fait enfermer. Apprenant cela, l’amoureux se morfond.

    Ce livre fait la part belle à Nicolette. En effet, « l’homme d’action », c’est elle. Car si la demoiselle devait attendre son bel ami, elle attendrait encore.

    En effet, Nicolette prend toutes les initiatives dans cette histoire. Aucassin est d’une passivité épouvantable et passe son temps à pleurer et à se lamenter. J’avais remarqué que les Chevaliers de la Table Ronde avaient certaines tendances à beaucoup chialer (ce qui était parfois très énervant). Aucassin est insupportable !

    Dans cette histoire, les rôles de Nicolette et Aucassin sont inversés vis-à-vis de l’amour courtois : lui ne fait rien, se morfond et attend ; elle s’active et prend des initiatives.

    Lire des histoires où les princesses attendent passivement leur prince, c’est chiant ; lire une histoire où le prince se morfond pendant madame fait tout (se sauve, se fait une cabane) a un côté drôle, mais la vache qu’est-ce que j’avais envie de baffé Aucassin ! Bouge-toi mec ! Le récit est court et heureusement, ça m’aurait fait hurler de rage si cet amoureux transit avait dû passer des pages et des pages à pleurer sur son oreiller (et je pense que ça m’aurait aussi vite emmerdé : j’aime pas les nanas passives dans les romances, j’aime pas les mecs passifs non plus).

    Parce qu’en plus d’être passif, c’est un boulet ! Môsieur est si aveuglé par son amour qu’il trouve moyen de se démettre l’épaule en tombant de cheval !

     

     

    Si moi j’ai abordé ce récit de manière légère, il devait en être un peu autrement à l’époque. Ce texte a un côté parodique à cause de l’inversion des rôles des deux personnages (femme active, homme passif).

     

    Quoi qu’il en soit, c’est un texte qui m’a bien plus même si c’est… une romance ! C’est léger, c’est fun, ce n’est pas gerbant de bave même si Aucassin est à baffer.

    Bref, une découverte bien sympathique.

     

    Aucassin et Nicolette


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  • "Le dernier loup" est un film de Jean-Jacques Annaud avec Feng Shaofeng, Shawn Du, Ankhnyam Ragchaa, Yin Zhusheng ; tiré du livre de Jiang Rong "Le totem du loup"

     

    Synopsis  :

    1969. Chen Zhen, un jeune étudiant originaire de Pékin, est envoyé en Mongolie-Intérieure afin d’éduquer une tribu de bergers nomades. Mais c’est véritablement Chen qui a beaucoup à apprendre – sur la vie dans cette contrée infinie, hostile et vertigineuse, sur la notion de communauté, de liberté et de responsabilité, et sur la créature la plus crainte et vénérée des steppes – le loup. Séduit par le lien complexe et quasi mystique entre ces créatures sacrées et les bergers, il capture un louveteau afin de l’apprivoiser. Mais la relation naissante entre l’homme et l’animal – ainsi que le mode de vie traditionnel de la tribu, et l’avenir de la terre elle-même – est menacée lorsqu’un représentant régional de l'autorité centrale décide par tous les moyens d’éliminer les loups de cette région.

     

     

     

    Avis :

    Hier, j’ai eu la chance d’assister à une avant-première du prochain film de Jean-Jacques Annaud en présence de ce dernier.

    Je vais commencer par dire que cet homme est adorable et très accessible. Il a répondu à toutes les sollicitations, photos et dédicaces, et a répondu à toutes les questions.

     

    Après L’ours et Deux frères, Annaud nous propose un nouveau film autour des animaux : les loups. Pour celles et ceux qui se poseraient la question, les loups vont tous très bien et vivent une vie tranquille (et peut-être de futurs films) chez leur éleveur ; c’est la première chose que nous a dite le réalisateur à la fin du film.

    Le film parle d’un jeune chinois, étudiant en pleine révolution culturelle, qui part en Mongolie pour alphabétiser les populations nomades. Il découvre alors un univers très différent du sien et surtout, la fascination pour le loup.

     

    J’ai beaucoup aimé ce film, qui d’une certaine manière fleuret avec le fantastique (attention, ce n’est pas un film fantastique) et un poil « mystique ».

    Bien évidemment, les loups tiennent une place très importante dans cette réalisation. La meute incarne un personnage puissant qui fascine autant qu’elle se fait craindre. Ce « personnage » dégage quelque chose d’inédit et donne le côté fantastique dont j’ai parlé. Sa prestance n’est pas la même que l’ours et les tigres de ces deux autres productions. Cet effet fabuleux est appuyé par les scènes entre la nuit et le crépuscule et surtout par le rehaussement de la couleur des yeux par ordinateur (ça donne un effet de malade !)

     

    Cette réalisation est inspirée d’un livre. Je ne l’ai pas lu et je ne pourrais donc pas en faire de comparaison. Mais au dire d’Annaud, l’auteur aurait aimé.

    J’ai apprécié la manière dont le réalisateur a abordé la révolution culturelle. Les jeunes sont motivés, confiants, mais ne porte pas de jugements négatifs sur les habitants du petit clan où ils vont (volontairement) enseigner. Bien sûr, on ne peut pas ignorer les volontés de la « haute » dans cette « initiative » : l’apprentissage de la lecture et de l’écriture se fera en chinois (mandarin).

    Le film ne dégage pas de manichéisme primaire. Les Mongoles et surtout l’ancien, qui est un personnage extraordinaire, enseignent autant aux deux jeunes de la ville qui enseignent aux enfants des steppes. Apprendre à lire et à écrire est une chose, vivre dans la steppe en est une autre. D’ailleurs, les populations mongoles ne sont pas réfractaires à l’arrivée de l’instruction.

    Mais l’arrivée de ces nouveaux arrivants avec leurs nouvelles cultures n’est pas sans poser sans soucis. La Chine souffre de famine et cherche des moyens d’augmenter ses rendements agricoles en défrichant les vastes steppes.

    Le problème de la famine va entrainer un dérèglement du fragile écosystème, entrainant avec lui de très rapides réactions en chaine qui aboutiront à la chasse au loup pour l’exterminer.  

    Je n’irai pas jusqu’à dire qu’Annaud nous offre une fable écologiste puisqu’il y a beaucoup de choses traitées dans cette réalisation, mais il apporte une vision (belle et horrible) des changements qui touchent des sociétés dites « primitives » (je déteste ce terme) avec l’arrivée des « civilisés » (autre terme que je n’aime pas).

    En effet, les Mongoles avaient un rapport particulier aux loups. D’ailleurs, le personnage de l’ancien (j’ai oublié son nom) le fait très bien comprendre aux deux jeunes chinois, c’est aussi pour cela que le héros désire en capturé un pour l’étudier.

     

    Ce film montre des choses « vraies ». La relation des nomades avec les loups le montre bien. Ils ont conscience que ces animaux leur sont nuisibles (en partie), mais aussi qu’ils sont essentiels à la vie de la steppe. Tuer quelques louveteaux pour éviter une surpopulation ne les dérange pas, mais sont gêner par la politique d’extermination. On les voit d’ailleurs exécuter des petits loups (rassurez-vous, ce sont des marionnettes). Hélas, les abatages de loups deviennent un leitmotiv dès que l’écosystème est bouleversé et que les élevages sont en masse touchés.

    Nous ne sommes pas dans un film « tendre » comme Croc-Blanc (que j’ai revu il y a quelques jours). Le but n’est pas de mettre en scène une amitié homme animale dans un contexte historique.

    Issu d’une biographie (donc une histoire vraie), c’est sous cet aspect là que doit être abordé en premier lui cette production.

     

    Visuellement, c’est superbe ! Des plans larges de toute beauté, la scène de nuit avec les cheveux et loups dans la tempête est à couper le souffle. Bref, même s’il m’a semblé voir quelques faux raccords, le film est techniquement bien réussi.

    Une musique de James Horner digne de ce nom accompagne l’ensemble.

     

    Le seul bémol concernerait les effets spéciaux. On voit parfois que les loups sont des animatroniques ou réalisés par ordinateurs et certaines incrustations se détectent facilement. . C’est dommage parce que certaines scènes en souffrent un peu.

    Mais Annaud a évoqué les difficultés de tourner avec ces animaux, sans oublier qu’ils ne faillaient par leur faire courir de risque. On peut donc pardonner et comprendre ces défauts.

     

    J’ai vraiment beaucoup aimé ce film. Annaud nous livre une réalisation à la fois intelligente, humaine et épique. Un grand spectacle non dénué de sens… J’oserai même dire « un film américain avec l’intelligence française ».

    Je vous invite donc à voir ce film si vous en avez l’occasion.

     

    (et une petite photo avec Annaud pour crâner :p )

    Le dernier loup

     


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  • "Les sept Portes de l'Apocalypse, T.01 La croisade des Carpates" est un roman de Vanessa et Diana Callico.

     

    Synopsis :

    Comment réagiriez-vous si, au lieu de mourir, vous vous trouviez projeté dans le corps d’une jeune aristocrate du XVe siècle promise à Vlad Drakul ?


    C’est ce qui arrive, de nos jours, à Eva, étudiante en littérature, qui est poussée dans une faille volcanique par le linguiste qu’elle voulait retrouver. Celui-ci, possédé par l’esprit d’un légat du pape de Drakul, n’a que ce moyen pour sauver les deux époques de l’Apocalypse.


    Commence alors pour Eva une étrange quête qui doit la mener à comprendre pourquoi, au XXIe siècle, une étrange maladie ravage le monde et au XVe, de monstrueuses créatures surgissent au coeur de la plaine du Danube.

     

     

    Avis :

    Je voudrai remercier les Éditions du Héron d’Argent pour ce SP.

    Mais hélas, je n’ai pas du tout aimé cette lecture.

     

    À vrai dire, je crois que je n’ai rien aimé de ma lecture et la couverture et la quatrième de couverture sont probablement les meilleures choses de ce premier tome.

     

    L’écriture des deux auteures est lourde, alambiquée. Les phrases sont longues et bourrées d’adjectifs. Parfois, cela ne veut même rien dire (ex. : les poils de barbe nocturne…). La lecture n’est pas fluide. Les 200 premières pages sont très désagréables à lire, la suite gagne en qualité cependant.

    À cause du style, les ambiances ne sont pas crédibles. Certaines descriptions sont « too-much ». Les moments où l’on doit être dans l’horreur ne le sont pas.

    Je me suis fait violence pour le finir parce qu’il s’agissait d’un SP ; sinon, je ne serai pas allée au-delà des 60 premières pages.

    Je dois bien avouer que pour une version relue et corrigée, je suis très déçue. Les coquilles sont très nombreuses.

     

    Je ne me suis pas du tout attaché aux personnages. Éva est inintéressante malgré un premier contact qui s’avérait prometteur. Mais trop vite, la jeune femme manque de crédibilité. Bien qu’on ne comprenne pas pourquoi elle reste avec son compagnon (l’un des rares personnages, avec sa mère, que j’ai aimés, car ils sont odieux au possible) qui la dénigre, on comprend encore moins comment cette dernière fait sa thèse… Elle bosse avec quel « labo » ? Avec quel maitre de thèse ? On a l’impression qu’elle évolue en complet free-lance, ce qui n’est pas crédible. J’ai complètement décroché quand elle cherche à rencontrer le linguiste Perti, un mec avec lequel elle aurait au moins dû correspondre durant sa thèse…

    Mon autre grosse déception, c’est Vlad Drakul. Il n’a aucun charisme, aucune complexité ; résultat : le personnage n’est pas crédible. Bien au contraire, j’ai eu l’impression qu’il avait été « lissé » pour être rendu attachant et permettre la « mini-romance » avec Éva.

    Romance qui n’est en rien crédible et qui n’est qu’un vague « copier/coller » de la scène de Belle et la Bête de Disney : Belle/Éva se sauve après un acte de fureur de la Bête/Vlad, Belle/Éva est attaquée par des loups/capturé par des brigands qui en veulent à son honneur, puis est sauvé par la Bête/Vlad… et là magie… la Bête/Vlad n’est peut-être si méchant que ça… Ça marche dans Disney, mais pas dans un roman, surtout ce genre de roman qui n’est pas censé être une romance et surtout qui doit être un roman sombre.

     

     

    Je reste plus que mitigé sur l’histoire. C’est d’ordre personnel, mais je pense que le récit aurait gagné en qualité à être plus court.

    Toute la partie à notre époque est très longue, surtout qu’il est difficile de rentrer dans l’histoire et la mise en place des éléments traine à être installés.

    Pour un récit qui parle de l’Apocalypse, je trouve que le livre n’en parle pas beaucoup (après Éva est en théorie calée sur ce sujet). J’ignore complètement comment doit se dérouler la chose, si ce n’est qu’il y a une histoire de trompette (merci Le Nom de la Rose) et une histoire de quatre Cavaliers (merci à Pratchett et son cavalier et trois piétons de l’Apocalypse). Or le récit ne nous permet pas d’en savoir plus. L’un des personnages est un Cavalier… ouais, mais un cavalier de quoi ? Il est gentil, il est méchant ? Des gens se transforment en insecte, mais pourquoi ? À ne pas assez parler de l’Apocalypse, le lecteur qui n’y connait rien s’y perd.

     

    Ce qui a été très décevant pour moi, c’est de voir que les auteures avaient pourtant fait un certain travail de recherche. À plusieurs reprises, j’ai reconnu des descriptions de faits et d’événements que j’ai pu lire dans la biographie de Dracula de Mattei Cazacu.

    Mais ces recherches ont souvent été mal exploitées selon moi. Souvent, on a la sensation que les éléments sont là pour montrer qu’il y a eu du travail et qu’ils ne servent pas si bien que ça l’histoire.

     

     

    Une écriture pas agréable, des personnages vides, une histoire qui manque de profondeur…

    Bref, un livre que je n’ai pas du tout aimé et que je me suis forcée à finir, car SP.

    Je ne me pencherai pas sur la suite.


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  • "Arctic Spirit, Music from the siberian north - Sakha People" est un album de musique de German et Claudia Khatylaev.

     

    Pistes :


    1. Les esprits célestes – Celestial Spirits 5'03
    2. Une histoire épique – An Epic Story 4'19
    3. Galop – Gallop 2'15
    4. La voix du chamane – Voice of the Shaman 3'41
    5. L'appel des ancêtres – Primordial Sound 3'37
    6. Notre terre natale – Our Native Land 3'31
    7. Mon cheval – My Horse 1'42
    8. Mitteke – Mitteke 2'20
    9. Chant de la passion – Passion Song 4'19
    10. Les trois visions – The Three Visions 6'07
    11. L'oiseau sacré – The Sacred Bird 2'17
    12. Après le mariage – After the Wedding 2'41
    13. A la déesse mère – To the Mother Goddess 4'02
    14. Les saisons – The Seasons 6'47
    15. Le renne du chasseur – The Hunter's Reindeer 2'28
    16. Nostalgie – Homesickness 2'56
    17. L'esprit qui se cache en nous – The Spirit that Hides Within 2'13
    18. La boisson d'abondance – The Cup of Plenty 2'39

     

     

    Avis :

    Aujourd’hui, j’ai l’occasion de tenter ma première expérience de chronique musicale. Je tiens à remercier Borealia pour ce SP.

     

    Un CD que j’adore.

     

    Avant mon premier concert de musique Yakoute l’année passée, je ne connaissais pas du tout ce genre de musique. C’est donc avec un certain plaisir que je peux continuer à en écouter grâce à cette réalisation.

     

    Pour commencer, l’objet est très beau. J’aime ce boitier en dur (comme un livre) et non en plastique. J’avoue que je préfère ce type de contenant, moins fragile (d’une certaine manière) que son camarade en plastique.

    Ensuite, le livret de présentation est intégré à l’ensemble, donc aucun risque de l’égarer. Cedit livret nous propose de découvrir les deux artistes de ce CD, les instruments dont ils jouent, mais aussi les significations des chants et autres airs présentés (les notes sont en anglais et en français). Et l’ensemble est magnifiquement illustré.  

    Bref, un très beau contenant.

     

    Pour le contenu, j’avoue que j’ai eu plus de mal pour vous en parler. Non pas que je n’ai pas aimé (au contraire, l’album tourne souvent), mais parce que c’est la première fois que je m’essaie à cet exercice et que je n’ai pas l’oreille très musicale.

    Le CD propose 18 pistes pour un peu plus d’une heure de musique et de chants, interprétés avec plus ou moins d’instruments.

    L’ensemble permet d’avoir une grande diversité de chants et de mélodie, avec parfois des pistes plus calmes et lentes et d’autres dynamiques et entrainantes.

     

    Il est difficile pour moi d’en dire plus parce que je ne suis pas « douée » en musique. L’album me plait beaucoup et s’écoute avec plaisir. J’écoute pas mal de « folk », « pagan-folk » et ce CD me replonge un peu dans le même « genre » d’ambiance, mais avec peut-être plus de profondeur.

     

    Je pense que pour celles et ceux qui aimeraient découvrir la musique des Sakhas (Yakoutes) à la fois « moderne » et « ethnique », ce CD propose une belle approche, car les deux artistes interprètes des chants et des mélodies qui ont un sens.

     

    Bref, une très belle découverte. Et j’en profite encore pour remercier Borealia, car cet album est un vrai plaisir !


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  • "Altaïr, T.01" est un manga de Kotono Kato.

     

    Synopsis :

    Un sourd conflit oppose l'état militaire de TürKiye et l'empire voisin. Lorsque que le premier ministre est assassiné, la guerre est sur le point d'éclater entre les deux pays ! Divisés sur les décisions à prendre, les pachas türks ne sont d'aucun secours. Mais le fauconnier Mahmud pressent qu'un tel meurtre dissimule sans doute autre chose.

    C'est le début d'une longue lutte pour le jeune pacha, qui devra à la fois défendre son royaume, choisir à qui faire confiance, calmer les révoltes et ramener la paix en Türkiye !!

     

     

    Avis :

    Un premier tome sympathique.

     

    Dans un monde imaginaire où l’on retrouve de très fortes références à la Turquie de l’Empire ottoman, on suit les aventures du jeune Mahmud, le plus jeune pacha.

    L’univers est la chose que j’ai préférée dans ce manga. L’auteure a fait de très nombreuses recherches pour construire un ensemble très beau (et cohérent pour le moment). Les influences turques ne sont pas les seules à constituer cet environnement puisque le royaume voisin a pour capitale Saint Michael et que c’est bel et bien le Mont St Michel dont il s’agit.

     

    Pour ce qui est des personnages, ils sont sympathiques même s’ils manquent tout un peu de profondeur. Mais cela ne les empêche pas d’être attachants.

    On appréciera la diversité des physiques, même s’ils ont tous un aspect filiforme, caractéristique du coup de crayon de l’auteure. Mais personnellement, j’aime bien ce type de dessin.

    Par ailleurs, j’ai apprécié le visuel du manga. Les cases sont sobres, mais travaillées, pas de surcharge d’effet. C’est apaisant pour les yeux. De plus, la précision des détails sont un vrai régal.

    L’ensemble est assez dynamique malgré cette sobriété, l’auteur utilisant de très nombreux plans (je sais, ça fait très cinéma) qui donnent de la profondeur aux actions.

     

    Pour revenir rapidement sur les personnages, il y a plusieurs personnages féminins. Si certains sont peu exploités, il y a fort à parier qu’elles reviendront dans les prochains tomes, en espérant qu’elles aussi bien qu’elles le laissent penser.

     

    L’aspect le plus décevant est peut-être les intrigues. La première histoire est introductive afin de poser les bases de l’univers et découvrir les personnages. La seconde est plus intéressante, mais dans les deux cas, les « jeux de pouvoir » me semblent un peu légers.

    Mahmud, qui est brillant, résout bien trop facilement les problèmes pour qu’ils puissent être complètement crédibles et surtout pour apprécier les subtilités de l’ensemble. J’espère que si j’ai l’occasion de lire la suite, que ces intrigues vont se complexifier.

     

    Un premier tome bien sympathique pour une lecture tranquille, mais dont l’ensemble manque peut-être un peu d’ambition et de complexité.

    J’aimerai bien lire la suite.


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