• Parfois, je me demande si je ne suis pas « une personne à part ». En effet, je fais des choses qui me paraissent d’une banalité et surtout d’une telle évidence que je ne peux pas comprendre ce les autres ne fassent pas de même.

     

    Je vais parler d’un sujet régulièrement évoquer à droite à gauche sur le Net : l’envoi de manuscrit à une maison d’édition. Pourquoi ? Parce qu’il y a des choses simples et obligatoires à faire, mais dont certain.ne.s semblent ne pas connaitre (ou pire, décide d’ignorer).

     

    Bien choisir sa maison d’édition.

    Ce que je dis est tellement con que je me demande bien pourquoi je dois en parler. Parce que oui, quand on décide de proposer son manuscrit à une maison d’édition il faut consulter LA LIGNE ÉDITORIALE.

    Qu’est-ce qu’une ligne éditoriale ? Ce sont les choix et les orientations de la maison d’édition. Vous avez écrit un roman de SF ? Vous allez l’envoyer aux éditions Critic, par exemple car elle publie de la SF. Vous n’allez pas l’envoyer à CNRS Editions parce que cette maison publie de travaux de scientifiques.

    Et là, vous vous dîtes « mais elle nous prend pour des cons celle-là ? » Oui… Et non, parce que certain.ne.s ne font pas cet effort.

    Sélectionner sa « possible » maison d’édition prend du temps ! C’est comme une recherche d’emploi. Si vous avez un diplôme en boucherie, vous n’allez pas proposer vos compétences chez un fleuriste…

    Un.e  auteur.e qui envoie son manuscrit qui ne correspond à la maison qui la reçoit passera pour « un branleur ».  Et vu le nombre de manuscrits qui arrivent chaque jour, les éditeurs n’ont pas de temps à perdre avec des gens qui ne font pas un minimum d’effort.

     

    Un peu de politesse.

    Très souvent, ce sont des fichiers à envoyer par mail qui sont demandés. Parfois, c’est via un formulaire sur le site de l’éditeur.

    Quoi qu’il en soit, il est indispensable de dire au moins BONJOUR. Encore une fois, vous vous dites « mais elle nous prend vraiment pour des cons ? » Je vous dirais bien que je m’abstiendrai bien d’une telle remarque si certain.ne.s ne me poussaient pas à le dire.

    Même si vous envoyez de très nombreux manuscrits, n’hésitez pas à préparer un petit mot type que vous glissez dans le corps du mail : « Bonjour, je suis XXX. Je vous propose mon manuscrit YYY pour votre collection ZZZ. Je me tiens à votre disposition pour toutes autres informations complémentaires. Bonne lecture. Cordialement. XXX. »

    Simple, rapide et efficace !

     

    Lisez bien les conditions d’envoi.

    De très nombreuses petites maisons d’édition proposent des conditions particulières pour l’envoi des manuscrits. Coordonnés personnels, résumé, synopsis, manuscrit complet, premiers chapitres, biographie, bibliographie…

    Les manuscrits doivent être présentés de plusieurs manières : Police, taille de la police, marge…

    Alors, oui, je sais… c’est long et parfois chiant de mettre et encore remettre son texte en forme surtout si on envoie le manuscrit à des dizaines de maisons d’édition. Mais il faut le faire !

    Si pour un entretien d’embauche on vous demande un CV et une lettre de motivation, vous n’allez pas apporter un justificatif de domicile et votre dernier diplôme universitaire…

     

    Faites court !

    Pour en avoir discuté avec différents éditeurs, vos mots dans le corps de mail doivent être « simples et courts ». Si vous commencez à vous étaler sur votre vie et sur votre œuvre, les éditeurs risquent de se poser des questions.

    Évitez-les « c’est une œuvre révolutionnaire », « c’est du jamais lu », « c’est une histoire à couper le souffle ». Plus vous en faites, plus l’éditeur sera exigeant !

    Ne parlez pas de la genèse de votre histoire. Que vous l’ayez écrit dans un train, dans un bar, sur un lit d’hôpital, après une rupture ou après un saut en parachute, l’éditeur s’en fiche ! Lui, il veut d’abord publier un bon roman.

    Ne parlez pas de vous. Vous pouvez donnez votre nom (normal), mais que vous avez tel âge, que vous exercé tel emploi et vous êtes le champion du monde de la tarte au citron n’intéresse pas non plus l’éditeur.

    Bref, vous en faites, plus vous risquez de vous en mordre les doigts…

    Mon exemple : « Bonjour, je suis XXX. Je vous propose mon manuscrit YYY pour votre collection ZZZ. Je me tiens à votre disposition pour toutes autres informations complémentaires. Bonne lecture. Cordialement. XXX » est très bien. Mais là encore, attention aux conditions d’envoi !

     

    Soyez patient !

    Hélas oui, c’est très long ! Les raisons sont très nombreuses : beaucoup de manuscrits, les comités de lecture et éditeurs ont aussi des vies sociales et familiales, et même une autre activité professionnelle !… Et je vais me faire taper sur les doigts, mais quand on voit les horreurs que l’on reçoit, je vous assure que vous déprimez vite !

     

    Notez.

    N’hésitez pas à noter dans un carnet, sur un papier, sur n’importe quoi les dates d’envoi de vos manuscrits. Un petit fichier type excelle avec « titre du manuscrit », « maison d’édition », « date d’envoi ». Cela vous évitera de harceler l’éditeur pour savoir si votre texte a été lu.

    Par contre, n’hésitez pas non plus à relancer l’éditeur pour savoir s’il a bien reçu votre manuscrit. Vous devez respecter certaines conditions pour envoyer vos manuscrits, mais l’éditeur vous doit au moins bien cela.

     

     

    Voilà ce que je pouvais dire ce sur sujet. Je sais que certaines remarques risquent d’être désagréables pour certaines oreilles (enfin, yeux), mais il fait dire ce qu’il en est.

    Écrire un roman, c’est LONG ; l’envoyer à l’éditeur, c’est aussi LONG. Écrire un roman demande beaucoup de travail ; l’envoyer à l’éditeur demande aussi beaucoup de travail.

    L’éditeur n’est pas une machine que vous, auteur.e.s, vous allez utiliser comme des sagouins pour vous faire « mousser » (instant provoc’). L’éditeur est un humain qui gère des dizaines de manuscrits par semaine et très très très très très rarement de bons manuscrits.

    Alors, faites un minimum d’effort pour les envois.

     


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  • "Captain Blood" est un roman de Rafael Sabatini.

     

    Synopsis :

    Peter Blood, après une vie aventureuse, ne demandait qu'à exercer son métier de médecin dans une paisible bourgade d'Angleterre ; jusqu'au jour où la justice du roi le condamne pour avoir porté secours à un rebelle et l'envoie au bagne dans les Caraïbes. Mauvais calcul pour ladite justice car Peter Blood s'évade avec quelques compagnons d'infortune, s'empare d'un vaisseau espagnol, et a tôt fait de mettre les Antilles à feu et à sang !
     

    Captain Blood

    Avis :

    Un très bon roman d’aventure et de pirate !

     

    Je connaissais le film avec Errol Flynn. J’étais donc curieuse de découvrir le roman qui avait inspiré cette réalisation.

     

    La première chose qui est frappante dans ce livre, c’est l’écriture. C’est la première fois que j’ai l’impression de lire quelque chose sans qu’il n’y a pas un mot de trop ! Le roman est assez court (250 pages), mais il y a tellement d’aventure qu’on se demande comment l’auteur a réussi cette prouesse. En plus, ses connaissances du monde de la mer et de la navigation sont parfaites. Bref, rien que pour l’écriture, on pourrait lire ce roman.  

    En plus, l’auteur a toujours le mot juste et le mot qui fait mouche !

     

    L’histoire est pleine de surprise et de rebondissements ! Incroyable quand on voit comment il est petit. Il y a vraiment tout ce qu’il faut pour un grand roman d’aventures : injustice, bataille navale, vengeance, trahison… Bref, j’ai adoré !

    Et il y a même une histoire d’amour ! Et franchement, ça ne gêne pas du tout la lecture, car c’est merveilleusement bien intégré au récit et que Blood et Arabelle sont des personnages profonds et puissants !

     

    Je crois que je ne vais pas remettre une couche sur les divers personnages de ce roman. Mais ils sont tous super (même les méchants). Ils ont tous de la personnalité, de la profondeur. Même la jeune Arabella. Franchement, elle n’a rien à envier à certaines héroïnes actuelles même si elle ne se bat pas ! Le caractère est parfois repérable à des notions de judo ou d’escrime.

     

    Cependant, j’ai été gêné dans ma lecture par un détail : j’avais vu le film ! C’est un peu lointain, mais le roman semble assez fidèlement retranscrit. Du coup, je me souvenais un peu de ce qui allait se passer.

     

    Un super roman qui se lit bien. Je le recommande à tous celles et ceux qui veulent retourner vers un vrai roman d’aventures !


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  • "La poupée sanglante" est un roman de Gaston Leroux, publié à l'origine sous forme de feuilleton.

     

    Synopsis :

    Benedict Masson, relieur d'art et poète de génie, mais atrocement laid, se meurt d'amour pour sa voisine, la belle Christine Norbert, la fille de l'horloger et la fiancée du prosecteur Jacques Cotentin. Benedict la sait amoureuse d'un étrange personnage, aux allures de statue de cire, qu'elle cache dans sa chambre... Qui est cet homme que nul ne voit jamais, et qui semble dénué de paroles et presque de vie ?
    Cependant, quand Christine demande à Benedict de bien vouloir accepter un emploi à ses côtés chez le Marquis, qui la poursuit de ses assiduités, Benedict ne sait pas encore qu'il va être précipité dans une fresque horrifique dont il va devenir à la fois l'acteur et la principale victime. Accusé injustement de multiples meutres, le poète est jugé et condamné à monter sur l'échafaud... A moins que le prosecteur ne ravisse auparavant son âme à la mort...

    La poupée sanglante

    Avis :

    Un roman très prenant où le fantastique plane comme la brume.

     

    Hormis Le fantôme de l’Opéra et les aventures de Rouletabille, les œuvres de Leroux sous peu connu. J’ai donc découvert un roman où l’auteur met de scène… un vampire. Fan de ces créatures, je ne pouvais pas passer à côté.

     

    Ce roman fut d’abord publié sous forme de feuilleton et à une suite « la machine à assassiner ». J’insiste sur ce dernier point parce que certaines parties de l’intrigue de ce livre ne seront probablement que développées dans cette suite. C’est peut-être la chose qui m’a le plus embêté à la fin de ma lecture : l’affaire avec « Gabriel » n’est pas résolue.

    L’un des autres défauts, c’est que c’est un roman populaire. Pas que la chose soit péjorative, mais Leroux fait référence à des événements que le lectorat de l’époque pouvait comprendre, comparer. Pour moi, lectrice actuelle, c’est parfois un peu gênant. Mais cela ne perturbe pas spécialement la lecture.

    Un autre défaut du livre vient du fait que Leroux s’est inspiré d’un fait divers et que ce fait expliqué en préface. C’est dommage parce que cela explique une partie de l’intrigue !

     

     

    Le récit est construit de manière assez étrange puisqu’on a vraiment l’impression d’avoir une histoire orale : Leroux « intervint » dans sa propre narration. Ensuite, il n’est pas vraiment le seul narrateur puisqu’une partie de l’histoire est racontée par la voix de Benedict Masson via son journal.

     

    L’histoire se présente sous plusieurs intrigues :

    — celle de Masson qui veut séduite la belle Christine (non, ce n’est pas celle du fantôme de l’opéra)

    — celle de Christine et sa famille avec Gabriel

    — celle de Christine et Masson chez le marquis et la marquise de Courlteray.

    C’est assez dur de résumer l’histoire puisque Masson vient, sur demande de Christine, travailler avec elle chez le marquis pour éviter les « situations gênantes ». De plus, si Christine n’a pas quitté son poste alors que le marquis lui faisait la cour, c’est parce que Christine s’est attachée à la marquise. Celle-ci, malade, est convaincue que son mari est un vampire et que ce dernier la tue à petit feu.

    D’un autre côté, Masson découvre que son « ange Christine » cache un homme dans l’armoire de sa chambre. Ce mystérieux inconnu est « assassiné » par le père de cette dernière avant de réapparaitre de manière mystérieuse…

    Et dans un autre coin encore, de nombreuses jeunes filles, venues travailler chez Masson disparaissent. Ce dernier se l’explique par le fait qu’il est d’une épouvantable laideur…

     

    Ce roman est vraiment génial parce que tout le long de l’histoire, on navigue entre deux eaux : récit fantastique ou récit pas fantastique… Et c’est quelque chose que j’aime beaucoup ! On ne sait pas sur quel pied danser.

    Leroux semble aussi bien au courant de l’actualité de son temps. D’ailleurs, si on ne sait pas si on est dans le fantastique ou non, c’est que les protagonistes rejettent tous le fantastique au profit d’explications rationnelles : la science est là.

    Mais au final, est-ce que la science peut tout expliquer ?

    Leroux, même s’il y a quelques défauts, est vraiment un super conteur. Le début est un peu laborieux, mais on se laisse vite prendre par le récit.

     

    Ces demoiselles devraient être ravies : Masson bave, vous n’avez pas idée, devant Christine, c’est énorme ! Leroux a dû avoir un problème avec une Christine qui a dû lui dire qu’il était laid : parce qu’on retrouve exactement la même chose dans le fantôme de l’opéra…

    Les personnages sont vraiment bien construits et sont profonds. Les deux femmes de l’histoire sont bien campées même si l’une est assez niaise et l’autre « folle » (?). Christine prend aussi un peu de tempérament au court de l’histoire. Bref, pas grand-chose à dire à ce niveau-là. N’oublions pas l’époque de publication. Les deux héroïnes s’en sortent bien… surtout en comparaison de certaines de leurs consœurs actuelles…

     

     

    J’ai passé un vrai bon moment de lecture !

    J’ai vraiment hâte de lire la suite, La Machine à Assassiner,  pour voir commente toutes les choses vont se dénouer.

    Pas un coup de cœur, mais presque !


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  • "La caverne du Grand Mammouth" est un roman jeunesse de Marcel Marsal.

     

    Synopsis :

    Deux jeunes garçons découvrent des peintures rupestres et des empreintes dans une grotte. Ils s'y endorment mais, à leur réveil, ils se trouvent face à un lion géant et à des hommes qui rampent dans l'herbe. Six jours plus tard, ils tentent d'expliquer à leurs parents leur disparition.
     

    La caverne du Grand Mammouth

    Avis :

    J’avoue avoir un avis mitigé sur ce livre jeunesse.

     

    Ce roman se lit bien et vite.

    Le jeune public devrait y trouver son compte. Les deux héros (des garçons) vivent le genre d’aventure que tous les enfants veulent vivre (enfin, surtout si on est des garçons…).

    L’histoire en elle-même est assez simple, mais assez sympa. J’avoue que l’idée de clans en guerre pour cette « découverte » est bien trouvée. Pourquoi ? Parce que c’est un objet de tous les jours pour nous, mais fut une invention importante.

    L’histoire renvoie aussi à la découverte de Lascaux. L’auteur a quand même fait quelques recherches même si certaines choses m’ont gêné.

    Le tout est servi avec des illustrations sympathiques.

     

    A la fin de l’ouvrage, on trouve une petite partie documentaire sympathique avec des explications sur la préhistoire ainsi que les principaux sites à visiter.

     

    Mais hélas, en tant qu’adulte, j’avoue que ce livre me laisse un gout étrange dans la bouche.

    Déjà, les héros sont deux garçons… Ensuite, l’un d’eux est japonais. Rien de méchant, mais comme le Japon est dans l’air du temps, j’ai trouvé que c’était un peu dommage…

     

    Ensuite, ça manque franchement de filles ! Oui, il y a Gawa, la petite préhistorique. Mais hélas, on a l’impression qu’elle a été mise en place « parce qu’il fallait mettre une fille, et que cette fille soit débrouillarde, sinon ça fera misogyne ». Manque de pot, le syndrome de la Schtroumpfette est là. Ensuite, le côté débrouillard fait vraiment superficiel : comme je l’ai dit, mettre une fille nunuche avec deux garçons aurait été mal vu.

    Ensuite, les deux garçons font tous pour impressionner la demoiselle. La fille, éternel objet de conquête pour se valoriser…

    On a même le droit à cette phrase « Même s’il n’est jamais plaisant de se voir donner des ordres par une fille, on n’avait pas vraiment envie de discuter ». Bref… Dans la bouche de gamins d’une dizaine d’années, ça fait mal…

     

    Bref, avec mon regard d’adulte, ce n’est pas vraiment l’histoire, où « l’intrigue » qui est gênante, mais bien les personnages qui sont très stéréotypés et vraiment pas dans le bon sens du terme.

     

    Mon côté archéologue n’est pas non plus complètement satisfait. J’ai trouvé que certaines idées un peu vieillottes étaient utilisées : les doigts amputés ce qui explique les mains avec des doigts en moins sur les parois parce que le froid provoque des engelures (les Inuit ont moins de phalanges que les autres à cause du froid, c’est bien connu) ; la hiérarchisation des sociétés nomades (rie n’est prouvé), dominée par les hommes, évidemment…

    Bref, là encore, je n’ai pas trouvé mon compte.

     

    Un avis donc mitigé sur ce roman jeunesse.

    Le jeune public y trouvera probablement son compte, surtout grâce à la partie informative à la fin. Par contre, en tant qu’adulte, je n’aurai pas envie de donner ce livre à lire à des plus jeunes.


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  • "Métaphysique du vampire" est un roman de Jeanne-A Debats.

     

    Synopsis :

    Raphaël est un drôle de vampire. Non seulement il est vieux et immortel, mais il entretient un rapport ambigu avec le Vatican. Pour tout dire, il travaille en sous-main pour lui... comme espion assassin. Avec ses dons de vision, ses capacités surnaturelles, il ne peut être qu'un agent hors normes ! Et, voici qu'il se rend au Brésil, mis sur la trace d'une autre créature de la nuit dangereuse, qu'il doit capturer... ou éliminer. Accompagné d'un prêtre, Ignacio, et d'une vampire, Dana, le voici embarqué dans une sombre aventure où la moindre erreur de jugement peut se révéler fatale. Mais Raphaël pense. Lui.

    Métaphysique du vampire

    Avis :

    Un livre sympathique avec des persos sympas, mais une intrigue un peu « simple ».

     

     

    Un vampire bossant pour retrouver et livrer à la justice un nazi, une histoire comme je les aime ! Mais le détail qui pêche, c’est le côté linéaire de l’intrigue. Il n’y a pas énormément de rebondissement ni de grosse surprise.

    Il y a beaucoup d’humour et l’auteure n’hésite pas à dire les choses cash. Bref, les choses ne vont pas par quatre chemins.

    Par contre la chose très bien faite dans l’intrigue, c’est la manière de présenter « les monstres ». Qui est un monstre ? Pourquoi ? Comment ? Un peu de réflexion très bien faite. Un thème auquel je suis sensible.

     

    C’est dommage parce que ce livre a quand même de bonnes choses.

    L’auteure connait bien son univers et le maitrise ! Ses connaissances en vampires et en « vaudou » sont vraiment bonnes ! On sent qu’il y a eu de la recherche ! J’ai beaucoup aimé les vampires de son univers. L’auteure n’a pas hésité à aller chercher dans de vieilles superstitions (le seuil et le foyer).

    On sent bien le Brésil, les ambiances sont très bien faites surtout pour la chaleur. Mais je trouve que le côté « journée courte » des tropiques ne soit pas plus exploité.

     

    J’ai aussi beaucoup aimé son personnage de Raphaël. Ni bon, ni mauvais vampire, ce n’est un personnage très travaillé. C’était bien de trouver de mettre un grand blond aux yeux bleus, le type aryen quoi, pour chasser du nazi.

    Les autres personnages sont aussi bien travailler et on de la profondeur. Je regrette juste que Dana ne soit pas plus « entreprenante ». Elle reste au second plan et est assez passive. C’est dommage, surtout chez une auteure.

     

    Bref, un livre très sympathique qui se lit très bien.


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  • "Captain America, le soldat de l'hiver" (en VO "Captain America : The Winter soldier) est un fim de Joe et Anthony Russo, avec Chris Evans, Scarlett Johansson, Robert Redfort, Samuel L. Jackson et Sebastian Stan.

     

    Synopsis :

    Après les événements cataclysmiques de New York de The Avengers, Steve Rogers aka Captain America vit tranquillement à Washington, D.C. et essaye de s'adapter au monde moderne. Mais quand un collègue du S.H.I.E.L.D. est attaqué, Steve se retrouve impliqué dans un réseau d'intrigues qui met le monde en danger. S'associant à Black Widow, Captain America lutte pour dénoncer une conspiration grandissante, tout en repoussant des tueurs professionnels envoyés pour le faire taire. Quand l'étendue du plan maléfique est révélée, Captain America et Black Widow sollicite l'aide d'un nouvel allié, le Faucon. Cependant, ils se retrouvent bientôt face à un inattendu et redoutable ennemi - le Soldat de l'Hiver.

    Avis :

    Un film fort sympathique et bien distrayant.

     

    J’avais bien aimé le premier film de Captain America (et les Avengers) et j’étais donc contente d’aller voir cette « suite ». J’en ai été contente, mais je l’ai trouvé moins bien que ces prédécesseurs.

     

    Le principal reproche que je pourrais faire à ce film, c’est son manque de profondeur. Alors oui, je sais, les films Marvel ne nous étouffent pas avec la profondeur, mais il y en avait un peu dans le premier Captain America. L’explication est assez simple : c’est un film américain pour un public américain. Il n’était pas vraiment opportun de faire une critique de son propre système. Bref, je ne vais pas m’étendre, mais il y aurait beaucoup de choses à dire.

    Pourtant, il y avait de bonnes choses. Si on y regarde de plus près, le S.H.I.E.L.D et « les méchants » (je ne veux pas spoiler)  ont « à peu près » le même « objectif », mais pas les mêmes manières d’y parvenir, ni de l’appliquer. J’avoue que ce qui m’a déçu, c’est que je pensais qu’on allait avoir un truc du genre : les gentils veulent tellement faire les gentils qu’ils en deviennent méchants. Mais au final, on reste dans un gentil versus méchant.

    Une autre déception vient du Soldat de l’Hiver. J’avoue que sous-titrer le film avec lui était peut-être un peu prétentieux : on le voit assez peu et surtout, le film aurait largement pu se faire sans lui. On sent l’appel des prochains volets. Ceci dit, le personnage reste très bien.

     

    Je dirais que ce film a le cul entre deux chaises : le blockbuster et le thriller politique. La tentative est louable et relativement bien réussie (j’ai aimé le film, je vous le rappelle). Mais ce choix laisse finalement un ressenti étrange puisqu’un film de super héros sans grosse scène d’action ne pourrait plaire au public.

    Action qui reste bien dosée et bien filmée. J’avoue que les enchainements de plans de 5 sec pendant 10 min et où l’on ne voit rien, c’est généralement assez chiant. Là, on reste dans le visible et le dynamisme est très présent.

    Les passages de pauses et d’actions sont bien dosés également.

     

    Les personnages sont bien, il n’y a pas grand-chose à dire là-dessus. On ne pourra qu’apprécier la tentative de « féminisation » du milieu. C’est appréciable, mais je pense qu’on peut encore mieux faire. Mais ce film – ainsi que pas mal de Marvel — tente au moins l’effort et je réussis relativement bien…

    J’avoue que j’apprécie beaucoup Captain America. Pourquoi ? Parce que le mec est droit dans ses bottes. J’aime bien les « anti-héros », mais c’est assez rafraichissant de se retrouver avec un personnage qui est plus proche « du chevalier sans peur et sans reproche » que du bad-boys qui finalement ne l’est pas tant que ça…

     

    Toujours beaucoup d’humour même si je le trouve moins accrochant que dans les Avengers.

    Une bonne musique.

     

    Bref, malgré les défauts que j’ai énumérés, ce film reste un bon divertissement. On ne va pas non plus voir un film Marvel pour sa profondeur… mais j’aime à croire qu’un jour, on pourra coupler film d’action et profondeur avec délice. Ceci dit, le film peut faire réfléchir aussi.

    Si vous ne l’avez pas vu, n’oubliez pas de bien resté dans la salle jusqu’à LA FIN du générique.

     

    Non, en fait, ce film est nul ! Il y a pas Fils de Cool ! ;)


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  • "Le choix de la  Gargouille" est un roman de Dana B Chalys.

     

    Synopsis :

    Il semble que beaucoup d’histoires commencent par un rêve.
    Dans les anciennes croyances, les dieux parlaient aux Hommes grâce au sommeil et à l’inconscient.
    J’ai fait un rêve aussi. Le mien était beau et apaisant ce qui, certainement, augmenta le sentiment de tristesse qui s’empara de moi à mon réveil. Car en ouvrant les yeux, je plongeai dans le pire de mes cauchemars. J’ai appris le goût cuivré du sang, celui salé des larmes, celui amer de la solitude et celui brûlant de l’amour.
    Le Seigneur a fait de moi sa servante, un instrument de mort qui pourra, peut-être, effacer son plus grand regret. Mais dans cette guerre entre Ciel, Terre et Enfers, qu’adviendra-t-il de toutes ces vies lorsque Dieu ne sera plus le seul à décider ?
     

    Le choix de la Gargouille

    Avis :

    Il y a des livres que je critique sans trop d’états d’âme. Mais faire une critique d’un livre d’une amie, c’est tout de suite un peu compliqué. Parce que j’ai peur de vexer, de paraitre méchante si je n’aime pas.

     

    Dans le cas de ce livre de Dana, j’ai un avis mitigé à la fin de ma lecture.

     

    La manière d’écrire de l’auteure est fluide. Sur ce point-là, il n’y a rien à redire. Mais on sent que la plume pourrait s’améliorer. C’est une bonne chose pour la suite.

     

    Pour ce qui est de l’histoire, je dirais que les fondations sont bien, mais que l’édifice manque un peu de consistance. Les intrigues sont bonnes. Cependant, on voit vite les choses arrivées. Je pense que l’ensemble manque « d’entrelacements ». On a une impression de linéarité. Les divers personnages découvrent trop vite ce que les uns et les autres trament. Et c’est dommage, car le récit perd en suspense. C’était d’autant plus dommage que les divers protagonistes (démons, anges, anges déchus, Dieu) mènent assez bien leur jeu. 

     

    Une chose qui m’a assez « déçu », c’est le manque d’approfondissement de l’univers de cette histoire. Nul ne doute que l’auteure en connait chaque recoin, mais elle ne le partage pas assez. C’est dommage parce que c’est un univers très riche et bien construit (de ce que j’ai pu en lire). Parfois, ce manque d’approfondissement perd un peu le lecteur, surtout que le livre évoque des mythologies connues (surtout bibliques). J’avoue avoir eu du mal à faire la différence entre démons et anges déchus, car pour moi, les démons sont des anges déchus. Or ici, cela ne semble pas être le cas.

    Par ailleurs, on peut constater que l’auteure a de bonnes connaissances dans les domaines qu’elle aborde. Mais c’est dommage que cela ne soit pas plus mis en avant.

     

    J’ai adoré les personnages de Casey et Dakota (eh oui, j’ai râlé parce que c’est un nom américain ; il y a une explication, mais elle arrive un peu tard). Les deux jeunes femmes sont bien construites ; ont de la profondeur. Bref, on sent que l’auteure les a travaillés. Mais, parce que hélas, il y a un gros, mais, un détail vient gâcher ce travail et fait perdre en cohérence ces deux personnages. C’est leur âge. Si on se dit qu’elles ont 20 ans, leurs personnalités passent comme une lettre à la poste. Mais là, elles ont 17 ans…du coup, elles perdent en cohérence. C’est vraiment dommage.

    Pour rester sur les personnages, ils sont généralement tous bien sympathiques et ont droit à un vrai travail sur leur personnalité. Il y a du fond, en somme.

     

    Il y a aussi tout un tas de petits détails un peu embêtants. Par exemple quand elles vont manger sur le port de Paris entre Le Louvre et Notre-Dame… J’avoue que j’ai du mal…

    Bref, c’est vraiment dommage parce que ces petits détails gâchent un peu la lecture (outre les gros défauts évoqués plus haut). Mais pour cet exemple, j’avoue être surprise que l’éditeur n’ait rien dit… Je ne m’attaque que rarement (pour ne pas dire jamais) aux éditeurs, mais sur ce livre, je me suis parfois demandé si l’équipe éditoriale avait vraiment son boulot…

     

    Au final, un avis assez mitigé parce que ce livre a des qualités évidentes, mais que de trop nombreux défauts viennent ternir.

    Dommage.  

    Désolée mon amie…

     


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  • "Vénus et Caïn, figures de la préhistoire 1830-1930" est le catalogue d'exposition (du même nom) proposé à Bordeau en 2003.

     

    Résumé :

    Vénus déesse grecque de l'Amour. Par extension, c'est ainsi que l'on nomme les sculptures féminines paléolithiques, dont les formes généreuses exaltent l'abondance et la fertilité.

    Caïn fils aîné d'Adam et Ève, assassin de son frère Abel.

    Il est le premier être né d'une femme et d'un homme, mais aussi le premier meurtrier, le premier cultivateur, le premier errant et le premier constructeur de ville. Il incarne la responsabilité humaine.

    Ressuscitant cette femme et cet homme, figures tutélaires de l'histoire de nos origines, l'exposition Vénus et Caïn, figures de la préhistoire, 1830-1930 retrace les premiers pas de la préhistoire, entre 1830 et 1930, à la fois discipline scientifique naissante et source d'inspiration artistique.

    Vénus et Caïn, figure de la préhistoire 1830-1930

    Avis :

    Un livre absolument génial !

     

    J’ai emprunté ce livre dans le cadre des cours que je suis. L’idée était savoir « comment » représenter la préhistoire et avoir un regard critique sur les productions.

    Cet ouvrage évoque donc la manière de voir la préhistoire à ses débuts, la conception et les recherches des peintres, sculpteurs ainsi que les idéologies qui ont pu circuler.

     

    Plusieurs sujets sont évoqués. Il y a bien sûr la « naissance » de la préhistoire au XIXe siècle et les contradictions que cela entraine avec les récits bibliques. Il est important de remettre les choses dans le contexte de l’époque, ce que le livre fait très bien.

    Ensuite, il évoque la vision des hommes préhistoriques, avec toutes les idées raciales, anthropologiques et ethnologiques de l’époque. Des hommes plus anciens que la bible, certes, mais des blancs ou des noirs ?

    Dans ces visions, il y a aussi la manière dont les auteurs ont rapporté les mœurs de l’époque, surtout pour la vision de la femme, Vénus.  Je crois que tout le monde sait ce que représente cette déesse grecque. Mais si la femme préhistorique est « juste bonne à violer » puis à « être mère », les hommes préhistoriques sont donc Caïn, plus proche de la bête que de l’homme à proprement parlé. Nos vrais ancêtres n’étaient pas ces « êtres sauvages ».

    Bref, tout un pan d’Histoire, de Préhistoire et d’Histoire de l’art qui se présente à nous, sans oublier l’aspect social et scientifique.

    La dernière partie présente des œuvres de différents artistes : motivation, méthode, etc. Peut-être la partie la moins intéressante au final.

     

    Le tout est superbement illustré, mais les revois vers les illustrations sont parfois assez chiantes, car évoqué par seulement le numéro de figure. C’est désagréable de devoir parcourir la moitié du livre pour trouver le tableau dépeint.

     

    Quoiqu’il en soit, un livre très intéressant que je ne peux que recommander à tout le monde, car très accessible dans sa lecture.

     

    Un vrai plaisir que j’ai dévoré en deux jours.


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