• "Contes de Norvège" est un ensemble de conte de Peter Christen Asbjornsen et Jorgen Moe, illustré par Kay Nielsen.

     

    4e de couverture :

    D'un bout à l'autre de la Norvège, P C Asbjornsen et Jorgen Moe à la quête de l'âme populaire primitive ont collecté des récits transmis, de génération en génération, depuis des temps immémoriaux. Les plus beaux de ces contes seront illustrés en 1914 par le danois Kay Nielsen. Après un déclin au XIVe siècle, la littérature norvégienne renaît avec le romantisme par lequel s'exprime la recherche d'une autonomie culturelle: écrivains et savants entreprennent alors la quête des origines de l'ère païenne, combinée à l'étude des sources populaires...

    Contes de Norvège

    Critique :

    Un très beau livre avec des contes tout en poésie.

     

     

    Tout comme son homologue suédois, chroniqué il n’y a pas longtemps, cet ouvrage propose de magnifiques illustrations pour imager les contes. Si le style de dessin me plait moins que celui de John Bauer, mais c’est tout de même de merveilleuses productions !

     

    Pour les contes, j’ai été frappé de voir que de nombreux événements se déroulent en trois fois (le chiffre 3 est décidément le nombre fantastique par excellence). J’avoue que parfois, c’est un peu lourd, car c’est pratiquement un paragraphe qui se répète, seul l’un des interlocuteurs change.

    Les récits sont poétiques, c’est juste beau ! On évolue dans un monde vraiment merveilleux au sens le plus délicat du terme.

     

    Une de mes grosses surprises a été de lire un conte qui était presque le même qu’un conte français lu récemment ! C’est incroyable de voir comment un récit a pu se retrouver, avec ses variantes et différences, d’un bout à l’autre de l’Europe.

     

    Là où j’ai été un peu déçu, c’est qu’on ne retrouve pas les trolls et les tomes autant que je l’aurai souhaité.

     

    Un superbe ouvrage pour les amateurs de contes, de belles illustrations, pour les grands et les petits !

     

    Contes de Norvège

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  • "La romancière et l'archéologue" est un livre d'Agatha Christie Mallowan.

     

    4e de couverture :

    En 1930, Agatha Christie, alors âgée de quarante ans et divorcée depuis peu, laisse provisoirement derrière elle sa chère Angleterre et une carrière littéraire déjà bien assise pour découvrir le site d’Our en Iraq. Elle a pour cicérone Max Mallowan, un archéologue de vingt-six ans qu’elle épouse quelques mois plus tard. Commence alors une vie de voyages à deux : cinq saisons de fouilles se succèdent jusqu’en 1939.

    Si la romancière passe beaucoup de temps à nettoyer les trouvailles de son mari avec une aiguille à tricoter et un pot de crème pour le visage, elle n’en continue pas moins à écrire, mais ce n’est que des années plus tard, en pleine guerre, qu’elle entreprendra de raconter ses aventures au Moyen-Orient, avec nostalgie, certes, mais surtout avec un humour inoxydable et un art consommé de l’autodérision. Ses pérégrinations lui inspireront en outre trois de ses livres les plus célèbres : Le Crime de l’Orient-Express, Meurtre en Mésopotamie et Mort sur le Nil.

    La romancière et l'archéologue

    Avis :

    Ce livre est vraiment particulier, mais vraiment très plaisant à lire.

     

    Il est assez difficile de dire à quel type est cet ouvrage. Peut-être peut-on le mettre dans les récits de voyage, mais il présente un côté « témoignage » très intéressant.

     

    Avec un bel humour, Agatha Christie, nouvelle épouse d’un archéologue, raconte sa vie en Syrie alors des campagnes de fouilles de tells.

    Déjà, on pourrait louer la perspicacité de l’écrivaine concernant les archéologues. La manière dont elle parle de son mari est très proche de la réalité. Les principales différences viennent probablement que ces événements ont eu lieu à une autre époque.

    On a aussi un assez beau témoignage sur la manière dont les fouilles se passaient. Bien sûr, Christie ne livre pas un récit détaillé, mais elle nous livre les éléments essentiels.

     

    Ensuite, elle relate de nombreuses anecdotes sur la vie quotidienne là-bas. Ce qui est troublant, c’est le « calme » qu’il règne dans cette partie du monde.

    Une bonne partie de ce que raconte la mère de Poirot est à la limite du récit ethno. Parfois, elle décrit des choses, des événements ou des comportements. Évidemment, elle n’a probablement pas écrit ces lignes dans ce but, mais elle donne une image assez belle (peut-être embelli ?) de ses lieux de résidences pendant un certain temps.

     

    Quoi qu’il en soit, avec son humour, Agatha Christie nous livre un récit plaisant et très drôle.

    Je recommande ce livre à tous ceux qui aiment l’archéologie, ainsi que l’auteure. Mais également à n’importe quel lecteur.  


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  • "Les plus belles légendes de France" est un ouvrage compilé par Franck Jouve et illustré par Sandrine Bonini.

     

    Synopsis :

    Nos ancêtres ont arpenté plaines et montagnes, de l'Alsace à la Provence en passant par la Bourgogne pour transmettre, à qui voulait l'entendre, ces contes et légendes, terreau fertile de superstitions et de croyances ancrées au fond de leur mémoire. Ces histoires font toujours battre notre coeur, et les lire ou les raconter à nos enfants nous relie à cette belle mémoire. Ces soixante-huit contes issus du folklore de 17 régions sont illustrés par des aquarelles originales.

    Les plus belles légendes de France

    Critique :

    J’ai mis beaucoup de temps à lire cet ouvrage. Non pas qu’il fut ennuyeux, mais je lisais une ou deux histoires tous les soirs (de temps en temps…).

     

    Pour commencer, je dirais que c’est un très beau livre ! Que ce soit la couverture simili cuir ou les illustrations dispatchées entre ou dans les différentes légendes. Bref, un petit plaisir pour les yeux.

     

    Après dire que ce sont les plus belles légendes, ce n’est pas chose aisée. Mais ce qui est sûr, c’est que toutes les histoires m’ont plus. Bien sûr, celles qui avaient un fond moralisateur chrétien étaient peut-être les plus « chiantes », mais elles font partie du patrimoine oral des régions.

    L’auteur nous propose donc des textes très divers avec ou sans monstres, avec ou sans « grosse morale », etc. Certaines histoires se font un peu écho, mais ce n’est pas gênant.  

     

    S’il y a une chose qui m’a déplu, c’est qu’il n’y a pas de bibliographie générale. Les références des différents textes sont indiquées à la fin de chaque histoire.

     

    Un bon livre sympathique.


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  • "Arya McPherson T.01 L'aigle du Caucase" est une novella de Milena Rathger.

     

    Synopsis :

    « Ces dernières années, mon credo dans la vie pouvait se résumer à cela : pour vivre heureux, vivons cachés... ou presque. Mais ce que ne révélait pas ce stupide adage, c’est qu’on ne pouvait pas rester caché indéfini... »

    Arya McPherson est une chasseuse particulièrement habile et une combattante aguerrie. Mais surtout, c’est une jeune femme solitaire qui cache un lourd secret.

    Quand l’agent Jack Parker lui demande de lui prêter main forte sur une affaire délicate, elle est loin d’en imaginer les conséquences pour elle. Cependant, l’arrivée non désirée de Raegan, un autre chasseur aussi charmant qu’irritant, pourrait pourtant changer la donne.

    Plongée dans une sombre affaire de cadavres éventrés et de disparitions d’organes, Arya parviendra-t-elle à refouler ses démons ?

    Arya McPherson T.01 L'aigle du Caucase

    Critique :

    Une novella rudement bien menée avec un excellent personnage féminin.

     

    Pour une première lecture chez Nergäl, j’avoue être ravi.

    L’auteure nous propose un petit récit d’urban fantasy où une chasseuse (de créatures surnaturelles) fait équipe avec un agent du FBI pour résoudre une série de meurtres. Si les éléments de base sont classiques, l’intrigue est bien menée. On accroche. Pas de superflu pour le format. Tout est parfaitement dosé : enquête, action, combat et même l’aspect romantique sont très bien faits. En effet, Arya n’est pas une baveuse devant une belle paire de pectoraux.

    Un défaut cependant : il ne m’a fallu qu’un mot pour trouver « le coupable ». Pour le mobile, c’était plus dur à établir, car dans une œuvre fantastique, il n’est pas aisé de savoir la manière dont l’auteure traite « ses créatures fantastiques ». Mais je rassure le lecteur, mes bonnes connaissances en mythologie sont responsables de ce « drame ».

    D’ailleurs, j’ai trouvé très originale l’utilisation de ce « coupable ». L’auteure a puisé dans une mythologie connue, mais en a tiré « un coupable » peu utilisé, pour ne pas dire jamais.

    S’il y avait une autre critique négative à faire, c’est que l’action se passe aux États-Unis. Heureusement, l’auteure semble maitriser son environnement.

     

    Arya est d’ailleurs un très bon personnage féminin, pourtant c’est une jeune blonde aux yeux clairs (la couverture du roman est d’ailleurs très bien). Elle est donc belle, mais à un vrai caractère. C’est aussi un personnage avec ses faiblesses, mais qui ne lui donne pas une allure de femme faible. Bref, merci à l’auteure pour cette brave jeune femme.

    Pour les deux personnages masculins, ils sont aussi bien traités, mais je pense que Raegan aurait mérité un peu plus de travail, car c’est un personnage assez complexe.

     

    Une histoire courte, bien menée et bien construite avec de bons personnages, et originale.

    J’espère que la suite des aventures d’Arya sera tout aussi bien que ce premier tome.

    Arya McPherson T.01 L'aigle du Caucase

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  • "Man of steel" est un film de Zack Synder avec Henry Cavill, Amy Adams, Michael Shannon, Russell Crowe, Diane Lane et Kevin Costner.

     

    Synopsis :

    Un petit garçon découvre qu'il possède des pouvoirs surnaturels et qu'il n'est pas né sur Terre. Plus tard, il s'engage dans un périple afin de comprendre d'où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Mais il devra devenir un héros s'il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l'espoir pour toute l'humanité.

     

    Bande-Annonce :

    Critique :

    Superman n’a jamais été mon super héros préféré. Mais cela ne m’a pas empêché de voir les films à son sujet.

    Je ne pourrais pas dire que j’ai été déçu, car je ne m’attendais à rien de bien. Et effectivement, ce film n’est vraiment pas terrible malgré de bonnes choses.

     

     

    Ce que j’ai apprécié, c’est le petit côté SF avec vaisseaux spatiaux et kryptionniens pas sympa en belle armure.

    Un peu d’humour sympathique et plein de petits détails sympa ne rendant pas le film complètement désagréable : des costumes et des décors agréables, des clins d’œil à d’autres films.

    Heureusement que Russell Crowe est super canon, car je me suis dit qu’il y avait au moins un gros intérêt !

     

    Revenir sur les débuts de Superman est une idée déjà exploitée, mais qui est ici « bien traité ». Si je mets ces termes entre guillemets, c’est parce que la réalisation est déplaisante et il y a tout un tas de choses désagréables.

    Techniquement, outre une 3D inutile et désagréable, le film est très désagréable à regarder. Soit on fait un film avec caméra à l’épaule avec la qualité qui y est lié, soit un fait un film avec des images de qualité et avec une caméra fixe. On ne fait pas un mixte des deux ! Vos yeux vont souffrir, car ils vont passer les 2h30 du film a essayé de fixer l’image. Dans les combats ou autres scènes rapides, on ne voit rien de ce qui se passe. C’est une vraie horreur !  

    Ajouter à cela un montage parfois « douteux », on ne prend vraiment aucun plaisir à regarder ce film qui a pourtant pas mal d’atout visuel.

    Après, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de défauts de scénario. Mais surtout, je n’ai pas du tout aimé le côté paternaliste de certains discours et encore moins les références religieuses, surtout quand il s’agit de faire un parallèle Superman/Jésus…

     

    Le personnage de Superman est assez… étrange. Je pense qu’il y avait quelques choses de très intéressantes à développer dans ce film. Le début nous laisse d’ailleurs apercevoir ces bonnes choses. Mais très vite, tout tombe à l’eau. Je ne sais pas si c’est l’acteur ou un choix de réalisation, mais j’ai rarement vu un personnage aussi inexpressif. Je l’ai même trouvé assez froid et inamical.

    J’avoue que j’ai trouvé extrêmement dommage le peu de travail effectué sur le général Zod. Pourtant, il laisse apparaitre un être complexe, contrait par sa « naissance » à faire ce qu’il fait.

    Bon, le sujet qui fâche : les personnages féminins. J’avoue avoir assez aimé la méchante kryptionnienne même si j’ai trouvé qu’elle manquait de travail psychologique. D’ailleurs, c’est une tare de beaucoup de personnages. Après, on pourra dire que Martha Kent a plus de couilles que Loïs Lane qui est censé être une jeune femme moderne et indépendance. Bref, elle crie très bien, roule probablement de très beaux patins et aime bien regarder ce qui se passe. Quand on ne sait pas mettre au premier plan une femme de la trempe de Martha Kent, on évite de faire style de le faire avec une belle jeune femme… Pourtant, Martha Kent n’a pas un super rôle, car elle est complètement bouffée son mari (bon paternel donneur de leçon et qui meurt comme un con pour ses idées).

     

    Je pense que ce film avait du potentiel et de bonnes idées. Malheureusement, entre un jeu d’acteur douteux, une manière de filmer immonde, un travail bâclé sur la psychologie des personnages, de la bondieuserie et du paternalisme, une 3D inexistante, le tout est un film assez inintéressant. Sauf pour baver un peu sur Russell Crowe…  


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  • "L'autre Dracula ou les carnets secrets de Jonathan Harker" est un livre de Tony Mark, pour un public adulte et averti !

     

    Synopsis :

    Et si Dracula n'était pas le monstre sanguinaire que l'on croit ? Que connaissons-nous vraiment de son histoire, si sinon la version - monstrueuse, officielle, confortable - qu'en à donner Bram Stoker ? Il en existerait une autre, écrite un an avant la publication du mythique Dracula : c'est le journal de Jonathan Harker, jeune clerc de notaire ambitieux envoyé au château du comte pour négocier la vente d'une domaine.

    Lorsque le narrateur le découvre, il n'en croit pas ses yeux, et décide de la révéler dans son intégralité. C'est précisément cette version - le journal de Transylvanie, mars à novembre 1896 - que nous livre Tony Mark. Un texte étonnant et impubliable dans une Angleterre victorienne et puritaine. Le roman de Bram Stoker était déjà apparu comme un brulot empreint de tous les symboles d'une sexualité refoulée mais pourtant ardente.

    L'autre Dracula va encore plus loin ; il avance l'hypothèse que Jonathan Harker, être un peu falot, en apparence respectable en tous points, prototype de l'Anglais victorien, pouvait lui aussi être habité de pulsions jugées immorales et contre-nature et qu'il pouvait basculer dans le monde du plaisir interdit et de la luxure sur l'influence de Dracula, vampire avide de sève bien plus que de sang...

    Une nouvelle approche très érotique d'un mythe universel écrite dans le style de son époque. Un détournement littéraire passionnant où entre trouble et émotion, le lecteur découvre un autre Dracula.

    L'autre Dracula

    Critique :

    Attention, ce livre est destiné à un public adulte et averti.

     

     

    Ce livre a été une bonne surprise, surtout pour un livre érotique. En effet, je m’attendais à un roman fade où les scènes de sexe s’enchainaient pour montrer du sexe. Mais il y a une bonne histoire où les scènes érotiques sont bien intégrées. Par contre, choisir comme fond Dracula était probablement une facilité pour attirer les fans de vampire, du vampire roumain et des lecteurs d’érotisme. Les personnages auraient très bien pu avoir d’autres noms que cela n’a pas changé grand-chose. D’ailleurs, les raccourcis par rapport à l’œuvre originale sont un peu gênants. C’est un peu facile de dire que ce sont les « carnets secrets » alors que certains personnages de l’œuvre Stoker ont fusionné : Holmwood et Morris ont fusionné en un seul homme.

    Par contre, j’avoue avoir bien aimé le petit clin d’œil à Anne Rice.

    Pour en revenir à l’histoire, j’ai vraiment aimé la tournure que prennent les événements. Dans une société victorienne gangréner par les règles, on sent les hommes (et peut-être aussi les femmes, mais elles sont moins mis en avant) prisonniers. Ce qui pousse certains aux pires ignominies. Bref, les hommes sont vachement pervers !

     

    Mesdemoiselles, si vous imaginez trouver dans ce livre un hymne à l’Amour où Dracula ferait torridement l’amour à Lucy et à Mina, oubliez ! Car ici, les scènes de sexe se font principalement entre hommes : tout seul, à deux ou à plusieurs.

    Dracula n’est pas vraiment un vampire sanguinaire, mais un être étrange qui révèle aux hommes les plaisirs d’une relation homosexuelle. Donc vous trouverez plus de fellation, de sodomie et d’astiquage de poireaux que de pénétration vaginale.

    Les descriptions des différents actes sexuels ne sont pas lourdes, ni trop salaces. L’auteur n’a pas utilisé la vulgarité.

     

    J’avoue avoir beaucoup ri, car tous les hommes de ce roman sont des homosexuels qui s’ignorent ! Peu de personnages du roman de Stoker y échappent ! Et qu’ils sont tous plus ou moins un problème avec le sexe…

     

    Un livre sympathique qui se lit très vite et bien écrit.

    Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un coup de cœur, mais une vraie bonne surprise. Pour une première lecture érotique, j’avoue ne pas avoir été déçu.


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  • "Soraya Vamp, la revanche des olympiens" est le premier tome d'une série de Marie-Danielle Merca.

     

    Synopsis :

    Nom : Soraya Vamp.
    Origine : Réunionnaise.
    Père : inconnu.
    Mère : Lamia.
    Point fort : dotée de pouvoirs surnaturels.
    Point faible : ne contrôle pas sa soif de sang.
    Problème : pourchassée par des créatures de l'Olympe...

    Soraya Vamp, la revanche des Olympiens

    Critique :

    Il n’est jamais facile de lire un livre d’une amie. Et encore plus de la critique. MD, tu me connais, tu sais comment je marche… donc désolée.

     

     

    Soraya Vamp n’est pour moi pas un bon livre, mais il n’est pas mauvais pour autant. J’ai largement préféré Seelianes.

     

    Pour les bons points, je dirai que le livre se lit très bien. Malgré les défauts, il est dynamique, fluide et l’intrigue est cohérente. Pas mal d’humour aussi. Quelques points auraient mérité un peu plus de traitement, pour donner un aspect « fini » ou pour affiner des moments.  

    Cependant, ce premier tome laisse apercevoir pas mal de surprise pour la suite.

     

    J’ai beaucoup aimé la pudeur du personnage de Soraya. Certes, elle trouve des garçons beaux qui lui font de l’effet, mais elle ne se jette pas comme une gorille en rut ! Ce qui lui donne pas mal d’humanité. Je tiens d’ailleurs à dire que dire qu’une fille qui couche avec tout ce qui lui plait et bouge n’est pas forcément libérée ! Une fille libérée, c’est celle qui a le choix. Car si c’est de passer de la domination du mâle à la domination des œstrogènes, ce n’était pas la peine. Ensuite, toujours concernant Soraya, en un tome, elle ne devient une princesse guerrière qui latte facilement les pires ennemis qui se dressent face à elle. Non, elle a peur, elle est perdue et encore mieux, elle échoue ! Bref, ces deux aspects de Soraya m’ont beaucoup plus. J’ai moins aimé son côté fashion, mais ça, c’est moi qui n’aime pas les fringues…

    Pour rester sur les personnages, ils sont nombreux et variés, ce qui donne une certaine richesse au roman. Bon, on retrouve quelques clichés, mais je pense que ça vient aussi du genre. Le personnage Xoros est aussi très sympathique qui, malgré une grande force, laisse aussi apparaitre des faiblesses !

     

    Un autre bon point : qu’une partie du récit se passe à la Réunion, ce qui était déjà le cas de Seelianes. Malheureusement, il y a si peu de description de l’île qu’on n’a pas l’impression d’y être. D’ailleurs, c’est pour moi les plus gros défauts du livre : le manque de description des environnements. Les lieux restent assez « impersonnels », tellement que l’action pourrait se passer n’importe où ailleurs qu’on ne serait pas gêné. La Réunion et l’Italie pourraient être l’Australie et la Russie qu’on n’aurait pas vu la différence. C’est vraiment ma grosse déception !

     

    L’auteure nous propose un monde cohérent et, j’avoue, très plaisant ! Jouer la carte des dieux grecque était un bon coup. Trop peu de livres osent les remettre sur le devant de la scène. Je n’aurai qu’un regret : voire Hadès érigé en grand méchant…

     

    Outre les quelques défauts déjà cités, j’ai trouvé que l’ensemble manquait un peu de maturité et de recul.

     

     

    Voilà pour ce premier tome. Ni bon, ni mauvais, la lecture en est restée agréable. Dommage, car je pense qu’il y avait de bonnes idées.


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  • "L'archéologie, un instrument du politique ? Archéologie, histoire des mentalités et construction européenne" est un ouvrage collectif.

     

    4e de couverture :

      

    L'Europe était-elle déjà dessinée dès la préhistoire ?

    Les nations allemande, espagnole, française, sont-elles des mythes construits afin d'occulter la réalité d'un peuple celtique antérieur anéanti ? Les Celtes ne sont-ils pas eux-mêmes une fiction ? L'archéologie ne prouverait-elle pas l'antériorité de telle ou telle culture ? de telle ou telle ethnie ?...

    Depuis son émergence comme science au début du XIXe siècle, l'archéologie a été utilisée et parfois même s'est dévoyée, au service de constructions identitaires locales, régionales, nationales, coloniales, voire "raciales".

    La rencontre de Luxembourg a donné des exemples variés de ces situations où l'archéologue, comme l'historien, doit réaffirmer la primauté de la rigueur scientifique sur les visées idéologiques.
     
    L'archéologie, instrument du politique ?

    Avis :

    Je n’ai pas forcément l’habitude d’évoquer les livres que je lis pour mes cours. Mais il me paraissait important de parler de celui-là.

     

    Avant tout, je dirai que si ce livre est très intéressant, il est principalement destiné à un public connaisseur. Mais je pense que des novices en archéologie pourront y trouver des choses intéressantes.

     

     J’ai trouvé ce livre très bien, car il parle de choses qui sont très peu évoquées à la fac : l’utilisation de l’archéologie à des fins politiques. Et que les choses soient claires, peu de pays y échappent. Bien que ce ne soit pas évoquer ici, on pourrait penser à la Chine qui tente de prouver qu’elle est Le, ou à défaut un second, berceau de l’humanité…

    La manipulation de l’archéo a toujours existé, même en des temps très reculés. La France a très bien su exploiter cela : « nos ancêtres les gaulois », depuis le XIXe siècle. Et que dire de l’Allemagne nazie dont certaines données étaient volontairement truquées, ou détournées, pour appuyer les positions raciales du régime.

    Et contrairement à ce que l’on peut penser, ces choses-là n’ont pas disparu. Dans une moindre mesure, on pourrait évoquer les archéologues basques (côté espagnol) qui font des publications uniquement en langues basques : impossibilité pour les archéologues espagnols ou d’un autre pays d’avoir accès à ces informations. Quand on prétend que le peuple basque à 7000 ans, on fait tout pour éviter d’être contredits…

     

    Un livre que je recommande à tout le monde, mais surtout aux archéologues. Je pense qu’il est important que nous ayons certaines choses à l’esprit quand nous entreprenons des recherches.

      


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  • "Star Trek : into darkness" est un film de J. J. Abrams avec Chris Pine, Zachary Quinto, Benedict Cumberbach.

     

    Synopsis :

    Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos…
    Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l’homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction massive.
    Nos héros entrent dans un jeu d’échecs mortel. L’amour sera menacé, des amitiés seront brisées et des sacrifices devront être faits dans la seule famille qu’il reste à Kirk : son équipe.

    Critique :

    Ce nouveau Star Trek est sympathique et j’ai passé un bon moment. Cependant, c’est une production qui souffre d’un « beaucoup de bruit pour rien » de la par de la promo.

     

    Rien qu’en relisant le synopsis de mon article, je me dis qu’il est un poil exagéré : aucune flotte n’explose ; les forces terroristes sont un homme ; c’est le bordel, mais le chaos pas vraiment ; période de guerre, non plus… Rien qu’avec ça, vous comprenez l’idée de beaucoup de bruit pour rien…

     

    La promo axait aussi beaucoup sur la personne de Concombre (le petit nom effectif que j’ai donné à Benedict Cumberbach). Et c’est au moins vrai : il est très bon. D’ailleurs, on sent la différence de jeu entre Pine qui est américain et Concombre anglais qui vient probablement du théâtre.

    Pour les autres personnages, j’ai l’impression qu’une plainte a été entendue : Uhura. Bon, niveau personnage féminin, je dirai qu’on pourrait encore faire mieux. Mais comparer au premier film, elle est bien plus active. D’ailleurs, l’introduction d’un second personnage féminin n’est pas un mal non plus. On est quand même loin d’avoir de vrais bons perso féminins… Encore un effort pour le prochain ?

    Sinon, rien à dire sur Kirk, Spock (toujours aussi canon que ce soit la version jeune ou ancienne) et compagnie.

     

    Pour l’intrigue… elle est sympa. Par contre, on n’est quand même pas loin d’être sur un remake du second vieux film, la colère de Khan… Ceux qui ont vu cette vieille production devraient ne pas trop être surpris par certaines choses…

    Ce qui m’a beaucoup embêté, c’est le surplus d’action. Je sais que certains adorent que ça pète dans tous les sens toutes les 5 min, qu’il faut de la tension sans arrêt… Mais perso, des temps morts assez longs (qui peut venir aussi de la manière de filmer et de changer de plan) n’auraient pas été un mal. Bref,

    J’aurai surtout beaucoup aimé qu’on ne mette pas tant en avant les problèmes de couple entre Uhura et Spock. C’est un peu casse-couilles… Mais bon, il fallait bien mettre quelque chose de « romantique ».

    Bien contente d’avoir vu nos amis les Klingons, même si ce n’est pas très longtemps ! J’espère qu’on aura l’occasion de les revoir.

     

     

    J’ai l’impression de mettre en avant beaucoup de points négatifs en avant, mais pas forcément de bon. Mais comme je l’ai dit, il y a un effet beaucoup de bruit pour rien. Ce film est cependant un bon moment de ciné dans le domaine de la distraction.

    Cependant, j’espère que J. J. Abrams ne mènera pas les prochains SW de la même manière… car je pense que ça ne passera pas…


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  • "Captain sir Richard Francis Burton : vers les sources du Nil" est un BD collective. Le concept général est de Christian Clot (collection Explora) avec une supervision d'Elysum Studio. Le scénario est d'Alex Nikolavitch, le dessin de Dim-D, le découpage de Hong Kim-Seang, les couleurs de Hugo Poupelin et la couverture de Jean-Baptiste Hostache.

     

    Synopsis :

    C’est auréolé de la gloire de ses expéditions précédentes que le Capitaine Richard Francis Burton se voit confier la direction d’une expédition en quête des fameuses Sources du Nil, recherchée depuis plus de mille ans. Mais cet homme au caractère trop trempé, peu conventionnel, érudit et provocateur fascine autant qu’il rebute. Aux trente langues qu’il manie parfaitement il n’en manque qu’une pour se faire accepter de la société londonienne, la langue de bois. Aussi, lui impose-t-on le fils d’une bonne famille, le Capitaine John Hanning Speke, comme partenaire pour conduire durant près de deux ans la plus grosse expédition africaine que l’Angleterre n’ait jamais lancée. Une aventure qui va alimenter l’imaginaire du monde entier et dont les résultats vont diviser l’Angleterre pour des décennies. Et remettre en cause l’ensemble de la carrière et les récits de Burton…

    Captain sir Richard Francis Burton : vers les sources du Nil

    Critique :

    Il n’y a pas à dire, cette collection Explora est vraiment bien.

     

    Dans ce tome, nous découvrons donc un personnage particulier au caractère bien trempé et pas forcément facile, sir Burton. J’ai vraiment trouvé cet homme intéressant, surtout de sa vision des autres. Nous n’avons pas affaire à un Britannique pur cru, comme on le sent chez son compagnon de voyage, Speke.

    Nous partons donc à la découverte du Nil, qui fut longue et fastidieuse. D’ailleurs nombreuses furent les expéditions qui échouèrent. Burton et Speke ont d’ailleurs beaucoup donné de leur personne.

     

    Il n’y a pas grand-chose à dire sur le dessin qui permet de très bien montrer les choses et qui permette aussi de bien saisir les désirs des personnages.

    Il est fort probable que le récit de cette expédition ait été bien réduit. Mais je pense que c’est normal : il faudrait de très nombreux tomes pour résumer cette aventure.

     

    Là, je vais faire en renvoi avec ma critique de Mary. En effet, dans ce tome, je n’avais pas vraiment aimé que « la relation qu’aurait hypothétiquement eue » la demoiselle avec un local prenne une si grande part dans le récit. On remarquera qu’ici, Burton a une relation, mais elle prend trois ou quatre cases. Bien sûr, les deux historient ne sont pas comparables, mais il est dommage de voir que pour une femme, les relations amoureuses sont toujours un peu trop mises en avant…Burton, c’est un « vrai mâle », on n’allait pas le faire tendre non plus…

     

    Comme toujours, le dossier de fin pour permet de bien comprendre les personnages et le contexte historique.

     

    Encore un tome de bonnes qualités, j’ai hâte d’avoir les autres.


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