• "Les chevaliers de la Table Ronde" est un livre illustré de Maud Ovazza avec des illustrations de Jean-Noël Rochut.

     

    Synopsis :
    Les légendes qui ont trait aux chevaliers de la Table Ronde font partie du patrimoine tant français qu'européen ou mondial. Elles sont particulièrement représentatives de la mentalité celte, et plongent leurs racines dans les temps les plus reculés de l'humanité. Intime mélange d'action et de rêve, elles ont enchanté aussi bien le Moyen Age que l'époque contemporaine. La Quête du Graal est l'un des éléments les plus connus, et le principal, de ce cycle touffu. Elle est dirigée par Merlin, l'Enchanteur, et par le roi Arthur. Les principaux personnages ont nom Gauvain, Lancelot, Keu, Morgane, Geunièvre, mais surtout Perceval, le héros sans tache qui mènera la recherche à son terme.

     

     

    Critique :

    J’avoue que j’avais acheté ce livre principalement pour les illustrations.

     

    Et heureusement que les dessins de Jean-Noël Rochut sont très beaux, car les textes sélectionnés ne m’ont pas beaucoup emballé pour plusieurs raisons.

    Le parti a été pris de plutôt insister sur la version très christianisée de la légende arthurienne. En effet, Merlin est ici directement le fils du Diable et non pas celui d’un fée (qu’on appelle aussi faetog). Ensuite, ce que je n’ai pas apprécié, c’est que tous les principaux personnages féminins sont absents ! Guenièvre n’est pas citée, la Dame du Lac évoqué une seule fois pour dire qu’elle a élevé Lancelot, Morgane n’apparait qu’à l’extrême fin pour conduire Arthur en Avalon. Par contre, on retrouve toujours les « dames » et « demoiselles » qui font un peu décoration (bien que ce soit souvent elles qui poussent les chevaliers à l’aventure). C’est un peu moyen pour un public jeunesse.

    Le récit est principalement orienté vers Perceval. J’avoue que le condenser de ses aventures m’est apparu comme « vraiment rapide » et pas forcément des plus pertinents. Au final, le roi Arthur et les autres chevaliers sont pratiquement absents.

    Je comprends bien qu’il doit être difficile de résumer et condenser les récits arthuriens, mais je pense qu’il y avait d’autres choix possibles et plus « instructifs ». Au final, si le lecteur n’y connait pas grand-chose, il n’en apprendra pas bien plus.

     

    Heureusement, les illustrations sont vraiment plaisantes ! J’ai beaucoup apprécié le choix de l’artiste de représenter les personnages dans des costumes du « Haut Moyen-Âge » avec des inspirations celtiques.

    C’est le vrai point fort de cet ouvrage.

     

    Un très beau livre, magnifiquement illustré, mais dont le contenu textuel laisse un peu à désirer.


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  • "Votre Majesté" ("Your Highness" en VO) est un film de David Gordon Green avec Danny McBride, James Franco, Nathalie Portman et Zooey Deschanel.

     

    Synopsis :

      À travers les âges, les récits d'aventures ont édifié l'image du vaillant chevalier, prompt à secourir les damoiselles en détresse, à combattre les dragons et à venir à bout de tous les maux de la terre. Mais derrière chaque figure héroïque se cache un frérot empoté dont le seul mot d'ordre est d'éviter tous les risques hardiment défiés par son aîné.
    Thadeous a grandi dans l'ombre de Fabious, le premier-né et prétendant au trône, dont les exploits sans cesse renouvelés lui valent l'adoration de son peuple. Las de se voir dénier le prestige, les révérences et une ascension possible à la couronne, Thadeous s'adonne aux plaisirs faciles que lui procurent les herbes magiques, les potions alcoolisées et les jouvencelles de petite vertu, jusqu'au jour où la promise de Fabious et future reine Belladonna disparaît aux mains de l'infâme sorcier Leezar. Sa majesté de père livre enfin à sa chiffe molle de fils un ultimatum : se ressaisir et aider son aîné à délivrer sa bien-aimée ou se voir banni du royaume.

    Notre pétochard de Thadeous s'embarque à contrecœur dans sa première épopée aux côtés de Fabious. Rejoints par Isabel, une guerrière énigmatique mue dans cette quête par des raisons troubles, ils vont devoir traverser des contrées hostiles, batailler de terrifiantes créatures et braver des chevaliers perfides pour libérer la princesse en péril. Si Thadeous parvient à réveiller le héros sans peur et sans reproche qui sommeille en lui, il pourra aider son frère dans son intrépide mission et sauver le royaume de la destruction. S'il se débine une fois encore, il périra en poltron, témoin privilégié de l'avènement d'un tout nouvel âge des ténèbres.

     

     

    Critique :

    Un film décevant, pathétique et vulgaire !

     

    L’idée de base n’était peut-être pas mauvaise : faire une parodie un peu trash (sexe, drogue et connerie) des films de fantasy. Malheureusement, le résultat n’est pas concluant.

    Le problème, c’est que l’humour est mal dosé et trop porté sur le côté cul. Les références sexuelles sont même vraiment trop vulgaires : parfois elles ne sont justes pas drôles.

    De plus, certains passages sont un peu trop « sanglants » pour un film de ce genre.

    Les personnages sont aussi trop caricaturaux, l’intrigue bien trop simpliste. Autant dire qu’il n’y a aucune originalité…

    Des parodies qui ne volent pas là, il y en a beaucoup, mais là on creuse carrément…

     

    Il y a pourtant quelques points sympathiques et même originaux (comme la main-serpent) qui offrent de « bons moments ». Certaines blagues ou remarques sont aussi bien poilantes même si l’humour est parfois trop lourd et de très bas niveau.

     

    Les jeux d’acteurs, même si parfois ils sont surjoués, ne sont pas spécialement mauvais.  Ils permettent de bien saisir les personnages.

    Et avec cette grosse question : que vient faire Portman dans une bouse pareille, elle qui a assez bien mené sa carrière ? D’ailleurs, il est surprenant de voir que son personnage est relativement bien construit et crédible.

    Et un méchant bien sympathique !

     

    Un film qui ne m’a pas vraiment emballé, avec un humour assez mauvais…

     

    Bande-Annonce :

     


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  • "William Adams, le samouraï des mers" est un livre graphique jeunesse de Cyril Flautat.

     

    Synopsis :

     Japon, XVIIe siècle, époque où les Samouraïs dirigent l'Empire d'une main de fer, respectant les sept vertus du Bushido : droiture, courage, bienveillance, politesse, honnêteté, honneur et loyauté.
    L'anglais William Adams est engagé par une compagnie hollandaise. Il navigue vers le continent asiatique et débarque sur les terres d'Extrême-Orient au printemps 1600.
    Afin de se faire accepter par les puissants guerriers et intégrer leurs rangs, le fier marin doit se plier à leurs traditions. Un rude combat commence pour lui, car il doit faire reconnaître sa valeur.

     

    Critique :

    Ce livre est une très belle réalisation !

     

    Cet ouvrage illustré est vraiment sublime ! Les œuvres de Cyril Flautat sont magnifiques. C’est vraiment le meilleur point de ce livre. Même si on ne le lit pas, on le dévore des yeux avec plaisir.

    L’histoire a été assez simplifiée (je pense), mais reste très compréhensible. William Adams, un marin qui devint samouraï dans les années 1600 au Japon. L’auteur le met en scène lors de son « adoubement » en présentant les principaux protagonistes du monde des samouraïs. C’est un petit moment d’histoire et de culture que l’on découvre. Un plaisir qui donne envie d’en savoir plus sur cet homme.

    Une page propose de découvrir ces personnages légendaires. Il est juste dommage que cette partie soit aussi courte, surtout quand on vise un public assez jeune.

     

    Deux petits défauts dans ce livre. Premièrement, il y a parfois des fonds trop sombres, ce qui est un peu désagréable pour la lecture (le lettrage est toujours en noir).

    L’autre souci est le vocabulaire japonais qui risque d’être un peu ardu à saisir pour les plus jeunes. Entre les noms des personnages, les titres de noblesse et les fonctions, ce n’est pas toujours évident, même pour moi.

     

    Un livre, très court, mais extrêmement beau, bien construit et bien documenté. Bref, il nous fait découvrir un petit moment d’histoire ainsi qu’un personnage à la destinée exceptionnel. Un vrai petit coup de cœur car cet ouvrage est un vrai plaisir sur les yeux.

     


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  • "Le château du dragon" ( "Dragonwyck" en VO) est un film de Joseph L. Mankiewicz avec Vincent Price et Gene Tierney.

     

    Synopsis :

     

    En 1844, la fille d'un fermier, Miranda Wells, est invitée par une relation Nicholas Van Ryn à venir faire un séjour dans sa maison pour tenir compagnie à sa fille. A son arrivée, la jeune fille trouve ses hôtes très étranges.

     

    Critique :

     

    Il est toujours inhabituel de voir Vincent Price dans un long métrage qui ne relève pas du fantastique (quoi que…). Ce film est sympathique avec une bonne histoire (et ce malgré que ce soit une romance).

     

    Bien que beaucoup plus court, il y a un peu de « Autant en emporte le vent » avec son jeu d’actrices et d’acteurs, le monde agricole et les relations difficiles et étranges entres les deux protagonistes.

    J’avoue avoir été très intéressé par l’époque à laquelle se passe le film et des visions et mode de vie des personnages venant de différents États (ça se passe aux États-Unis). Vincent Price (alias Nicolas Van Ryn)(Price qui, au passage, fait terriblement jeune) est presque un seigneur médiéval qui vient réclamer les loyers aux paysans qui exploitent ses terres, qui vit dans un monde très aristocratique. De l’autre côté, Miranda est fille d’un paysan propriétaire.

    L’histoire est donc une romance entre ces deux personnages. Bien qu’il y ait des côtés mielleux, le film se regarde avec plaisir. Car outre cette romance, il y a d’autres intrigues : la mort mystérieuse de la première femme de Vincent Price, les paysans qui souhaitent acheter leur terre…

     

    Comme toujours, Vincent Price est merveilleux. Il est génial en patron tyran ainsi qu’en amoureux… (douteux ?). Bien que l’intrigue ne soit pas merveilleuse, il garde son côté intrigant et mystérieux. Par moment, j’en suis venue à me demander s’il n’avait pas un petit côté docteur Jekyll et mr Hyde… C’est aussi un horrible manipulateur, imbu de sa personne et… oui, tyrannique…

    Gene Tierney a vraiment un côté Scarlett O’Hara, mais en un peu plus niaise et moins « chieuse et manipulatrice ». C’est une jeune femme de la campagne qui rêve du grand monde. Monde qui va la décevoir d’ailleurs… Elle croit dur comme fer en son amour et est incapable de voir les défauts de son amoureux, même dans les moments les plus sombres. Mais face à la dure réalité et à ses erreurs, elle ne tombera pas et affrontera les épreuves avec forces.

     

    Le film souffre quand même de quelque problème. Par exemple, Miranda vient habiter chez Van Ryn pour s’occuper de la fille du couple. Or, cette petite fille (délaissée par ses parents !) finit par ne plus apparaitre. Comme si elle n’avait jamais existé quand le nouveau couple Miranda-Nicolas se marie.

     

    Il faut bien avouer que parfois le film a de vieux petits côtés rétro, comme dans les affrontements. On sent la vieille école d’acteurs...

     

    Un film très agréable aussi bien sur le fond que sur la forme. Une romance à l’ancienne où le cadre historique est travaillé, ainsi que les intrigues secondaires.

    Et puis, voir un film avec Price, c’est toujours un plaisir !

     

    Bande-annonce :


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  • "Ysée T.01 Le reliquaire d'argent" est un livre d'Evelyne Brisou-Pellen.

     

    Synopsis :

    A douze ans, Ysée ignore tout de ses origines, mais elle est heureuse chez sa nourrice, dont les cinq fils sont comme ses frères. Or, voilà qu'en cette année 1453, des religieuses qui ont autorité sur elle exigent qu'elle épouse le maire de Châtillon-sur-Seine, un homme de plus de quarante ans ! Comment se tirer de ce guêpier ? Peut-être en obtenant l'aide du duc de Bourgogne, Philippe le Bon... Hélas, l'affaire est beaucoup plus compliquée qu'elle ne l'imagine.

     

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    Critique :

    Un excellent roman jeunesse que j’ai eu du mal à lâcher, avec une jeune héroïne comme je les aime !

     

    Ce livre a vraiment été un très bon moment de lecture. L’auteure nous livre un récit historique dans un moyen-âge complètement maitrisé ! On est immédiatement pris dans cet univers et les événements qui s’y produisent sont d’une « réalité » prenante. On y découvre l’univers des villes, d’un monastère, de la cour, sans trop de détails chiants, mais avec suffisamment de choses pour sentir l’ambiance de cette époque. Un vrai plaisir. Il y a cependant quelques références qui pourraient paraitre obscures pour les plus jeunes (par exemple le sacrifice d’Iphigénie…)

    Le personnage de Ysée est absolument formidable ! Là encore, il faut remercier l’auteure. Cette jeune fille est absolument tout ce qu’on attend d’une héroïne de roman, c'est-à-dire avec ses forces et ses faiblesses, un caractère bien trempé, une volonté de fer ! Il arrive aussi qu’elle s’interroge sur ce qui se passe ou sur ce qu’on lui dit. Ce n’est pas un personnage qui subit.

     

    L’intrigue de ce livre reste très simple (normal, c’est un roman jeuneuse), mais marche parfaitement et est très prenante. J’avais toujours du mal à poser le livre à la fin d’un chapitre. Pas de grosses courses poursuites, pas d’énormes revers de situation, mais que de rebondissements !

    Personnellement, les aventures que vit la jeune Ysée sont exactement celles que j’aurai voulu lire quand j’étais jeune (et même que j’aurai voulu vivre…)

     

    Bref, un excellent livre dont j’ai hâte de lire la suite !

     

    coup de coeurN&B


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  • "Il était une fée... Ondine" est un livre de Claudine Glot, illustré par Armel Gaulme.

     

    Synopsis :

    Mélusine, Morgane, Viviane... Qui sont les figures mythiques de légende ? Sur quels univers féeriques règnent-elles ? Que nous apprennent-elles sur le monde médiéval et sur l'Autre Monde ?

    Vêtue de sa belle robe de noces, le visage grave, Ondine fait face à Huldebrand : " Écoute-moi maintenant. Les ondins sont des créatures des anciens royaumes qui vivent sous les flots de la mer, dans les profondeurs des ruisseaux et des lacs. Ils habitent de merveilleux palais de cristal et de corail, de nacre et d'argent. Parfois, ils abordent la terre des hommes ; des voyageurs isolés, des marins solitaires les ont rencontrés et gardent le souvenir ébloui de leur beauté, de leur peau si claire, de leur chevelure blonde, et de leur voix exquise. Je suis l'une de ces ondines, venue vivre parmi les humains. "*

     

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    Critique :

     

    Un livre plaisant, richement illustré, mais dont l’héroïne principale ne m’a pas emballé.

     

    Ondine tire son nom d’une espèce vivante dans les eaux, les ondins. Elle est ici le personnage principal d’une romance. Alors évidemment, cela ne m’a pas beaucoup emballé. Sa personnalité est dure à appréhender. Comme elle n’est pas humaine, il est difficile de dire que son caractère comme-ci ou comme ça, pour ne pas dire niaise ! Merde, vengez-vous sauvagement quand vos hommes vous délaissent, surtout quand il vous couvre de beaux mots quand ils vous croient humaines et qu'ils changent vite d'avis une fois la vérité révélée ! Elle a une certaine fragilité et une certaine faiblesse qui font d’elle un personnage étrange.

    On assiste à une sorte de trio amoureux : Ondine, Berthalda et Huldebrand, qui d’un certain côté, n’est pas sans rappeler le trio Arthur, Guenièvre et Lancelot (bien que les différences soient notoires). Il y a aussi des parallèles avec les légendes de Mélusine où l’amant sera fortement puni s’il renie ou enfreins sa parole. Ici, ça lui coute la vie.

     

    Ce que j’ai aimé, ce sont les nombreuses références à la mythologie germanique et parfois scandinave. Comme dans ses autres ouvrages « Il était une fée », on sent que l’auteure sait de quoi elle parle.

    J’ai aussi apprécié l’ambiance des vallées ténébreuses et angoissantes.  

     

    Les illustrations sont sublimes et j’avoue mon petit coup de cœur pour les trolls et autres kobolds !

     

    Un livre très beau qui se lit bien et vite, mais dont l’histoire de fond est assez classique.

     

     

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  • "Il était une fée... Mélusine" est un livre de Claudine Glot, illustré par Armel Gaulme.

     

    Synopsis :

     Mélusine, Morgane, Viviane... Qui sont les figures mythiques de légende ? Sur quels univers féeriques règnent-elles ? Que nous apprennent-elles sur le monde médiéval et sur l'Autre Monde ?

     " Tu vivras à ta guise, mais chaque samedi, tu devras te réfugier loin du regard des hommes. Ce jour-là, de la taille aux pieds, ton corps deviendra celui d'un serpent. La belle jeune femme que tu es cèdera la place à un monstre repoussant. Si un homme accepte de t'épouser sans jamais chercher à percer ton secret, tu vivras a ses côtés la vie d'une femme, et connaîtra la mort qui te délivrera de ta malédiction. Qu'il te voie sous ta forme de serpent, qu'il t'accuse d'être un monstre, et c'en sera fait de toi a jamais. Serpent tu resteras, mi-femme et mi-dragon, et nulle magie ne pourra te ramener dans le monde des hommes, jusqu'au jour du Jugement dernier. "

     Merveilleusement illustrée, la collection " Il était une fée " entraîne le lecteur sur les pas d'héroïnes fabuleuses à travers le récit captivant de leurs aventures.

     

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    Critique :

     

    Je ne connaissais que vaguement la légende de Mélusine. Ce livre sublimement illustré m’a fait découvrir un peu plus ce personnage parfois rattaché, de loin, à la légende arthurienne.

     

    J’avoue que contrairement aux deux autres tomes de la collection « Il était une fée », j’ai un avis plus « froid » sur ce livre de Mélusine. Non pas que le travail de l’auteure ait été moins bien que les deux précédents, mais parce que le personnage de Mélusine ne m’a pas spécialement emballé.

    Si elle apparait comme une femme « courageuse » et audacieuse au début de son histoire, j’ai trouvé que le personnage devient « faible » par la suite, car Mélusine se contente de faire plaisir à son homme. Après, il fallait s’y attendre. Ses sœurs et elles ne se vengent-elles pas de leur père, car ce dernier les a privés (involontairement) d’une vie de cour et faste ? Petites nobles prétentieuses et superficiel bonsoir. C’est encore plus surprenant, car Mélusine et ses sœurs ont pour instructrice la fée Morgane (sœur de leur mère Présine qui elle-même appartient à l’autre monde).

    Ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est le parallèle entre la vie et le malheur de Présine et celle de Mélusine. En effet, la mère et la fille font promettre à leur amant de ne pas faire telle ou telle chose sous peine de perdre l’être aimé. Cela arrive à Présine : cela entraine sa disparition de ses filles et d’elle-même, laissant un mari meurtri. Mélusine et ces sœurs, ignorant l’histoire se vengent de leur père aussi pour ce motif.

    En représailles de cela, Présine les punit en les maudissant toutes les trois. Les sœurs, les suiveuses, sont (à mon avis) plus sévèrement châtiées que Mélusine.   Cette dernière se voit condamner à devenir moitié serpent tous les samedis. Sa malédiction ne pourrait être levée que si l’homme qu’elle épouse respecte la promesse de ne pas chercher à la voir ce jour-là. Pas la peine de vous faire un dessin…

    Raymondin, le compagnon de Mélsuine, poussé par ceux jaloux de sa réussite, découvrira la vérité et condamnera sa femme à rester mi-humaine mi-serpent toute l’éternité.

     

     

    Le thème de Mélusine est rattaché à la famille de Lusignan (si vous avez vu Kingdom of heaven, ce nom ne vous est pas inconnu). La jeune femme aurait donné naissance à cette lignée de souverain et de grand seigneur (ça ne date pas d’hier que les familles recherchent des origines légendaires ou mythologiques) en prodiguant à son époux terres, fortunes et fils.

    Dans ce récit, on voit aussi à quels points les hommes peuvent être jaloux de la réussite de certains, encore plus quand la réussite en question passe par une femme. Il est important de noter que Raymondin, comte de Lusignan, tirera toute sa noblesse des conseilles et actions de Mélusine.

     

    Ce que je n’ai pas aimé, c’est la certaine passivité de Mélusine après sa condamnation. Elle donne des fils à son mari et fait accroitre ses richesses. Elle m’est apparue comme une sorte d’usine. Elle n’est nullement inquiète pour ce qui pourrait arriver si son mari la voyait les samedis. Je ne dirai qu’elle est niaise, mais pas loin. Pourtant, elle savait les hommes faibles, son père ayant commis cette même erreur.

    À cela, j’ajoute son côté très maternel. On a l’impression que la perte de ces deux derniers enfants (qu’elle ne peut plus voir, car elle est devenue serpente) la touche plus que la perte de son époux, de son territoire et de son château.

    J’avoue avoir été assez surprise, car l’auteure avait montré une vision très « féministe » de Morgane et Viviane.

     

    Un livre intéressant qui m’a fait découvrir un personnage que je connaissais peu. Bien que je n’aie pas aimé Mélusine, j’aimerai bien découvrir d’autres versions de son histoire. Le texte présenté par l’auteure est aussi condensé. Il ne faut pas oublier que les superbes illustrations apportent un vrai plaisir lors de la lecture.  

     

     

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  • "Il était une fée... Morgane" est un livre de Claudine Glot, illustré par Armel Gaulme.

     

    Synopsis :

    Mélusine, Morgane, Viviane... Qui sont les figures mythiques de légende ? Sur quels univers féeriques règnent-elles ? Que nous apprennent-elles sur le monde médiéval et sur l'Autre Monde ?

    " Morgane quitta ensuite la forêt pour une île fouettée par les vents au large de la Bretagne, où, durant trois années, elle se consacra à la haute magie. Là, elle comprit qu'elle accédait peu à peu à la vraie puissance, celle du savoir. Elle s'initia à l'art de la métamorphose, qu'elle désirait connaître depuis si longtemps. Elle se mua en biche, cul rocher et surtout en oiseau : elle pouvait enfin voler dans les vents fous et plonger dans les eaux. Elle sut déchaîner les tempêtes, faire danser les pierres. Elle affrontait les vagues, seule sur sa barque gréée de noir, et les chevaux les plus rétifs s'apaisaient quand elle leur parlait à l'oreille. "

    Merveilleusement illustrée, la collection " Il était une fée " entraîne le lecteur sur les pas d'héroïnes fabuleuses à travers le récit captivant de leurs aventures.

     

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    Critique :

    Un livre merveilleusement illustré et qui offre une sublime vision de la Fée Morgane, personnage trop souvent présenté comme une méchante et une s*****.

     

    Dans cet ouvrage, l’auteure nous présente Morgane sous les traits d’une belle jeune femme ayant reçu une éducation aussi bien féminine que masculine. Son père, Gorlois de Cornouailles, voulait en faire son héritier, car il n’avait pas de fils. À mi-chemin entre le monde des Hommes et celui des fées, Morgane a soif d’apprendre et de pouvoir.

    Tendrement attachée à son frère Arthur, elle n’hésitera pas à manigancer contre lui. Morgane a surtout du mal à supporter Guenièvre qui le lui rend très bien. Et pour une fois, c’est la reine qui porte le mauvais rôle. Et j’avoue avoir beaucoup aimé cela. Bien qu’infidèle, Guenièvre incarne le modèle chrétien de la femme. Elle est donc l’opposé de Morgane.

     

    L’auteure a choisi de ne pas faire de Morgane la mère de Mordred, mais sa sœur Anna. J’aime quand des auteurs choisissent cette version, car cela dédiabolise cette pauvre fée.

    Bien sûr, Morgane n’est pas forcément une gentille fille. Elle aime le pouvoir (mais surement pas plus qu’un homme) et elle supporte mal de se faire évincer de son rôle de conseillère de son frère par Guenièvre. Par ailleurs, elle tentera en vain de prévenir son frère des infidélités de sa femme et de son meilleur chevalier, Lancelot.

    Elle jalouse aussi Viviane pour l’affection de Merlin. Cependant, Viviane et Morgane ne recherchent pas chez le vieil enchanteur la même affection.

    Amoureuse au cœur brisé, Morgane souffre d’amour contrarié par des amoureux infidèles ou ravis par la mort.

    Elle incarne à la fois la fée dans ce qu’il y a de plus doux et tendre, mais aussi le côté ténébreux des créatures de l’autre monde.

     

     

    L’auteure a choisi d’évincer de son livre de nombreux éléments chrétiens. Cela donne un résultat plus que plaisant, car les femmes de la légende arthurienne prennent toutes leurs valeurs. Femme de caractère, d’ambitions, Morgane a aussi des faiblesses, comme n’importe qui.

    Personne clé du cycle arthurien, elle est ici sublimée dans tout ce qu’elle a de plus merveilleux ! Intelligente et belle, Morgane incarne une certaine perfection de la femme qui aime à apprendre, qui aime à mener sa vie comme elle l’entend dans un monde d’homme (misogyne ?).

    Un livre extrêmement bien documenté, bien que très condensé. L’auteure sait de quoi elle parle. J’apprécie son choix d’avoir évincé les éléments trop chrétiens et d’avoir mis en avant les éléments anciens et païens (pour ne pas dire celtique).

     

    Un livre formidable qui redore le blason de Morgane, trop souvent considéré comme une sorcière (au sens négatif du terme) alors qu’elle est l’incarnation d’une vraie femme (de notre temps ?). Bref, un vrai plaisir que ce livre.  

    Un coup de cœur !

     

     

     

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  • "Il était une fée...Viviane" est un livre de Claudine Glot, illustré par Armel Gaulme.

     

    Synopsis :

    Mélusine, Morgane, Viviane... Qui sont les figures mythiques de légende ? Sur quels univers féeriques règnent-elles ? Que nous apprennent-elles sur le monde médiéval et sur l'Autre Monde ?

    " Quand je t'ai aperçue à la fontaine, j'ai su que dormait en toi une fée qui allait m'éblouir. Ce temps est arrivé, Viviane. Chaque fois que mon chemin me conduira vers toi, je t'apprendrai un peu de mes enchantements. En mon absence, exerce-toi à découvrir les secrets du monde, pense à son mystère. Apprends aussi des choses simples et utiles, les vertus des plantes, les soins à donner aux hommes et aux animaux. Ne néglige pas pour autant le latin, le grec et le gallois ainsi que la langue des habitants de l'Irlande, l'île de toutes les merveilles. Et n'oublie pas la musique : avec une simple harpe, tu peux enchanter le monde ".

    Merveilleusement illustrée, la collection " Il était une fée " entraîne le jeune lecteur sur les pas d'héroïnes fabuleuses à travers le récit captivant de leurs aventures.

     

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    Critique:

    Ce petit livre, superbement illustré, m’a beaucoup plu.

    Il condense en quelques pages la vie d’un personnage très important de la littérature arthurienne. Évidemment, il ne retrace pas « la vérité », car les légendes arthuriennes sont riches en « version ». Mais ici l’auteure a fait le choix audacieux et très agréable de présenter Viviane comme une femme forte et de caractère. Elle a su évacuer les nombreuses réflexions misogynes des récits d’inspiration chrétienne pour se rapprocher des légendes païennes et anciennes.

     

    Viviane est donc une « fée des bois » par sa mère et humaine par son père. Celui-ci, sur recommandation d’une déesse, lui offre une instruction aussi bien masculine et féminine.

    Avec l’aide de Merlin, son instructeur et amant, elle deviendra la célèbre Dame du Lac qui élèvera Lancelot et ses deux cousins Lionel et Bohort, et qui s’opposera aux manigances de Morgane.

    J’avoue ne pas trop aimer le côté « maternelle » de Viviane, ni sa jalousie et son envie de vouloir garder Merlin auprès d’elle par n’importe quel moyen. Ceci dit, le Merlin n’est pas contre…

     

    Le livre, bien que condensé, est très bien renseigné (l’auteure s’y connait) et fait de très nombreuses références. De plus, l’absence de réflexion chrétienne rend la lecture de ce livre très agréable.

     

     

    Illustré à merveille, ce livre est un vrai plaisir.

     

     

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  • "La dynastie des dragons, T.02 le chant du phénix" est une BD  de Hélène Herbeau pour le scénario et Civiello pour le dessin et les couleurs.

     

    Synopsis :

    La soif d’immortalité de l’empereur Renzong des Song l’a conduit à sa perte. Depuis sa mort, la décision de ne pas payer le tribut annuel provoque la fureur des Xia et la Terre du Milieu se teinte à nouveau de sang. Plus de 1000 soldats tombent alors sous leurs lames. Dame Xiào, quant à elle, en proie au mal qui la ronge, fait encore ce rêve. Toujours le même rêve… toujours les mêmes dragons.

     

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    Critique :

    Le premier tome de cette série ne m’avait pas franchement emballé. Mais ce tome deux est vraiment meilleur !

     

    J’avoue que le scénario dans le tome 1 m’avait laissé sceptique. Rien de fracassant. Dans cette suite, le récit gagne en dynamisme et en rebondissement. L’intrigue se dévore à une vitesse folle. On voit bien mieux là où la scénariste veut nous emmener.

    Comme pour le premier tome, on voit le travail de recherche sur les civilisations qui fonctionnaient en Chine à cette époque. C’est encore un toujours un vrai dépaysement !

    Le personnage de Luan me plait bien. Elle commence à prendre son destin en main et montre une force de caractère qui n’avait été qu'esquissée.

     

    La grande force de cette série reste avant tout dans le dessin. Encore une fois, le dessinateur nous livre des graphismes époustouflants ! Il y a une vraie beauté dans les costumes et ses détails, les décors et les dragons. J’avoue que ces derniers sont un vrai coup de cœur. Ils sont sublimes.

     

    Une série qui s’est bien améliorée avec ce tome 2. J’avoue être curieuse de voir comment cette histoire va se terminer, surtout que le dernier tome vient de sortir.


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